Intronisations et ordinations du moi de Mai

Après avoir fait le signe de croix devant l’autel, la jeune fille s’était relevée pour aller s’asseoir sur le premier banc en attendant que la cérémonie d’intronisation commence. Sybelia entendit quelques pas résonner et tourna la tête en leur direction. Elle aperçut un novice qu’elle avait pu croiser dans les couloirs sans oser engager de conversation avec lui puis le frere uriel fit son apparition. Cet homme, elle le connaissait que fort bien ayant étudié longuement a ces côtés. Sybelia les salua doucement par un hochement de la tête avant de voir apparaitre son parrain qui donnait le départ de la cérémonie. Elle écouta attentivement les paroles prononcées.

Je confesse à Dieu tout puissant,
à tous les Saints et à vous aussi mes amis
parce que j'ai beaucoup pêché en pensée,en parole en action
Je supplie tous les saints et vous mes amis
de prier le Créateur pour moi
Que le très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos pêchés
Amen

Un chant s'éleva peu après sous les hautes et harmonieuses voutes de l'abbatiale, et ceux qui connaissaient les chants liturgiques purent reconnaître un beau kyrie eleison.wil joignit sa voix à celle des membres de la chorale, avant de rejoindre l'autel.wil procèda à la lecture.

Citation :

Il print les Ordres de rang jusqu'à la Prestrise inclusivement grâce à son ordination en la cathédrale de Bourges célébrée par le cardinal Turambar, menant une vie sy sainte & si édificative, que le Duc Cardinal Evêque du Berry Volpone, en estant informé, l'apella prés de soy & pour son desvouement luy accorda l'annoblissement comme vicomte de Vierzon à charge pour luy de fonder en tant que père abbé une abbaye Cistercienne à Noirlac, charge qu'il exerçoit avec reputation de grande integrité. [...] Le père Arnvald desvint alors l 'homme providentiel qui fit en tant que recteur la grandeur de l'ordre Cistercien dans une optique refondatrice et salvatrice.

[...] Estant informé de ses grands mérites & sa vie pieuse, le Très Saint Père le Pape Nicolas V l'appeloit à Rome au grand méscontentement de tous ceux qui le connoissoient en Berry. La population Berrichonne se cotisoit pour luy faire don d'un superbe coursier pour rejoindre la cité Romaine mais mais il le vendit dés Bourges & en donnoit l'argent aux pauvres, puis s'en vint à pied à Rome, bravant sur les routes par monts et par vaux brigands et froidure. Jugeant que Dieu le luy envoyoit pour le service de son Eglise, le Saint Père nosmma Arnvald cardinal. Sa confiance en lui grandissa tellement que Nicolas V décidoit d'en faire aussi son Nonce Apostolique chargé de s'assurer du renforcement des relations diplomatiques & fraternelles entre le Vatican & les régions épiscopales asfin d'apporter sa modeste contribution à l'essor de la Pax Aristoléli dans le royaume.

il resta silencieux un court instant, le temps pour lui de rassembler ses idées en vue du commentaire, et pour l'assistance de s'imprégner suffisamment du texte pour en retenir l'essence.

Sainct Arnvald fut celui grâce à qui notre ordre a retrouvé son aura d'antan, sa popularité et son influence, bien que cela déplaise à certains jaloux, dont nous n'avons cure.

Mais Sainct Arnvald fut également un homme simple, qui rejetait toute richesse et toute facilité. Jamais il ne céda devant l'adversité, toujours il se battit pour voir ses idées suivies ou reprises. Ce Saint homme est un modèle pour tout bon cistercien, mais aussi pour les hommes exerçant la justice, des chevaliers, et de tous ceux qui cherchent à faire établir la vérité.

L'Eglise Aristotélicienne ne serait point ce qu'elle est aujourd'hui si Arnvald n'avait point existé, il en est un pilier, tout comme Sainct Lescure, le Sainct Pape Nicolas V, ou encore la bienheureuse Wilgeforte, pour ne citer que quelques noms.

Et il invita ensuite l'assemblée à réciter le credo. Son sermon était court, mais il avait dit l'essentiel, et c'était là ce qui comptait à ses yeux.il n'aimait point assommer les fidèles par une prise de parole trop longue et complexe,il ne s'en sentait d'ailleurs point l'étoffe. Aux grands hommes les grands mots,il se contenait de ce qu'il était capable d'accomplir...

Toujours présent, frère roger s'assoupit un moment pendant l'office en ronflant gaiement. Vieillesse & fatigue !

Ensuite, vint le moment de prononcer ses voeux. Milandor se leva les mains jointes. Il était ému mais restait digne. Il était sûr de son choix, il ne tremblait pas. Il rejoignit le maître des novices et se tint face à lui. Debout dans le lieu saint, Milandor écouta les paroles de maître Wilfred avant de prononcer solennellement ses voeux :

Par le vœu de stabilité dans ma communauté, confiant en la Providence de Dieu qui m'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères et soeurs, je m'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Par le vœu de conversion de vie, cherchant Dieu dans la simplicité de mon cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, je m'engage à la discipline cistercienne.

Par le vœu d'obéissance, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, je promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à ma volonté propre, je suis l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort, et m'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Houp

Suite à un réveil impromptu, Frère Roger poussa un petit cri de stupéfaction en tombant de son banc dans un grand fracas.

Boum Badoboum

Se redressant l'air ennuyé et ensommeillé, il tenta un pîtoyable

Bien Bien ! Continuez, nous vous prions !

puis plus bas à son vieux complice Neocor

Nous avons rêvé d'un énorme fromage qui nous tombait dessus avant de nous réveiller en sursaut. Bizarre, non ? Nous avons encore une forte odeur de fromage qui nous emporte les narines d'ailleurs ...

Clin d'oeil à l'officiant pour l'encourager à poursuivre

wil sourit en voyant les deux vieux cisterciens et leur manege puis écoutan les voeux des deux novices agenouillés a ses pieds.wil apposa ses mains sur la tete de chacun d'eux, declamant, une nouvelle fois, les paroles rituelles des intronisations.


Soeur Sybelia, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour oblate cistercienne de la Saincte Église Aristotélicienne.

Frere Milandor, par l'imposition de mes mains, je te consacre ce jour oblat cistercien de la Saincte Eglise Aristotélicienne.

Ô Dieu, toy qui connais tes fideles, donne-leur la force de guider ton Église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire les candidats et leur apprenne a l'aimer, a agir selon la volonté du Très-Hault, et a faire le bien dans le monde.

wil remis l'habit des oblates et oblats : la soutane blanche avec le scapulaire noir, le voile noir des cisterciennes, la ceinture de corde et les sandales de cuir.

il présenta également aux deux personnes deux objets : la croix, symbole du reniement de soi en s'engageant à suivre Christos dans la voie de la vie ; et le cierge, symbolisant la conduite des oblats eux-mesme : exemple et lumière.

Enfin,il se tourna vers l'assemblée.

Mes frères, mes soeurs, loués soient notre nouveau frère, et notre nouvelle soeur, qui nous rejoignent en ce jour au sein de la communauté cistercienne.
Laissons leur dire un mot a l'assemblée puis je laisserais la place au frere Uriel pour l'ordination de notre frere Synesios

La jeune fille ressentit la chaleur des mots de son parrain quand ces mains se placèrent sur sa tête afin de poursuivre les derniers instants de la cérémonie. La sœur était émue de devenir officiellement cistercien par cette intronisation. Agenouillée au sol, elle ferma quelques instants ses yeux avant de les rouvrir en tendant ses mains pour recueillir l’habit, un symbole important puis le cierge en se relevant et se tourna face à l’assemblée. La sœur qui était discrète de nature se plongea dans un silence en voyant l’assemblée et dévia son regard vers le frère milandor en lui faisant comprendre de commencer à prendre la parole.

Milandor semblait absent,donc wil regarda la doyenne et lui fit signe pour qu'elle parle en premier puis on passerait a l'ordination


HRP le JD milandor semble absent,avançons sans lui,tant pis HRP

Le frère se décontracta, l'ordination devait attendre un petit peu*


*HRP/ Absence également du joueur d'Uriel.

Ne sachant trop que dire face à cette assemblée, la jeune fille resta dans un silence espérant que le frere milandor intervienne mais il semblait prendre son temps. Elle aperçut le signe de son parrain qui la poussait a prendre la parole. Sa voix allait s’élever quand le frère milandor entama son discourt. La jeune fille attendit calmement en réfléchissant a ses mots puis se fit à son tours.

Ceste entrée dans vostre ordre fut importante à mes yeux. Je suis heureuse et fière de devenir officiellement sœur cistercienne. Je souhaite remercier tous ceux qui ont été à mes côtés depuis mes douze hivers. .

Elle dévia son regard vers le frere wilfred.

. Tout particulièrement, mon parrain le frère wilfred ainsi que le frère Uriel, mon professeur.

Elle adressa un petit sourire avant d'aller rejoindre le banc des religieux

La doyenne lui adressa un doux sourire quand le frere milandor posa une bise sur sa joue puis répondit a ces paroles sur un ton dés plus bas pour ne pas perturber la cérémonie qui se déroulait.

Félicitation mon frere. Nous pourrons faire plus ample connaissance avec le temps, nous aurons souvent l’occasion de nous croiser dans l’abbaye. J’ai ouïe dire que vous étiez le confesseur de nostre ordre.

Elle afficha un petit sourire en lui murmurant

J’aurai besoin de m’entretenir avec vous

Et de quatre.
Uriel remarqua quelques visages dans l'assemblée qui se posaient des question sur ce voeu que tant de prêtres ne respectaient pas ; certes une dérogation pouvait être accordée, mais seulement en cas de croisade contre l'hérésie la plus abjecte, celle qui faisait perdre des dizaines d'âmes.

Quelle utilité que celle d'une épée ? Une parole vive et brutale valait bien souvent tous les fers du monde. La violence était souvent la finalité de ceux qui n'avaient plus rien à dire oui qui n'avaient pas assez d'intelligence pour formuler des phrases intelligibles et correctes.

Ainsi donc, mon Frère, te voici bien conscient de tes choix.

Il contourna l'autel et s'avança vers Synésios.

Que le Très Haut protège cet homme des impurs et fasse de lui un de Ses serviteurs les plus fidèles !
Que le très sage Aristote, insuffle la Raison dans ses pensées,
Que Notre Créateur le bénisse, car il a choisi de servir à la diffusion de Sa parole !
Que le très humble Christos insuffle la paix dans son cœur et le guide comme il a guidé les Apôtres.
Que cet homme devienne le guide des croyants vers la paix, l’Amour et le paradis solaire.

Par Christos qui consacra les Apôtres et par le pouvoir qu’il nous a transmis de perpétuer ce geste, moi Uriel, Archevêque de Besançon, - et donc prélat de la Très Sainte Eglise - je t'ordonne prêtre afin que tu sois le relais de la Vraie Foi dans la communauté des fidèles.

Synésios, tu es maintenant prêtre pour la gloire du Créateur et de Son Eglise terrestre. Saches que désormais tout acte de blasphème fait contre toi serra une injure envers le Très Haut lui-même.

Relèves-toi, mon Frère, et sois toujours humble et fier.

Tendant les bras, il entoura de ceux-ci le jeune grec et lui donna l'accolade amicale et fraternelle.

Félicitations ... mon Père.

Synésios n'aurait pas souhaité recevoir le sacerdoce ailleurs. Ici, en compagnie des siens et des dignitaires qui l'avaient accompagné, il se souvenait. Le séminaire naturellement, mais aussi les discussions tardives dans le réfectoire et la chasse aux reliques avec les compères Roger et Neocor. Bien des moments de vie en vérité. En recevant l'accolade fraternelle, il repensa également à cette première rencontre à Moustier, quand frère Uriel avait instruit le divorce où il avait été official pour la première fois. Et glissa au frère avant que celui-ci ne relâche son étreinte en reculant :

-Mon frère merci pour votre bienveillance, vraiment. Et glissa au frère avant que celui-ci ne relâche son étreinte en reculant :

J'ai peur d'avoir oublié de prononcer mes voeux d'appartenance à la communauté cistercienne mon frère, puis-je les formuler ?