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 [Mémoire] Tamano : La place du politique chez l'ecclésiastique

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AuteurMessage
Eloin
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Eloin


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MessageSujet: [Mémoire] Tamano : La place du politique chez l'ecclésiastique   [Mémoire] Tamano : La place du politique chez l'ecclésiastique EmptyMar 29 Déc - 17:00

Mémoire de Licence ès théologique par Monseigneur Tamano, évêque de Beauvais.


Rédigé le 8 août de l'an de Grâce 1463 en l'abbaye de Noirlac.


De la place du politique chez l'ecclésiastique.

Qu'est ce que la politique ?

Le terme même de politique provient du grec ancien, à savoir « polis » et « ikos » qui respectivement signifient « cité » et un suffixe d'adjectif. Ainsi ces deux terminologies forment la signification suivante : « qui concerne la cité ».

Mais que faut-il entendre par le terme « cité » ? Celui-ci peut s'entendre comme désignant la société  temporelle, et parfois laïque, au sein de laquelle nous vivons. Aussi il ne peut être nié l'existance, ni même la prédominance de celle-ci à notre époque.

En étant à la charge d'une cure, d'un diocèse, d'un archidiocèse... L'ecclésiastique fait partie prenante de cette cité et la politique devrait le concerner autant que n'importe quel autre citoyen ou acteur de la société dont il est question. Exception certainement faite aux abbayes et monastères dont le crédo est justement de rester éloigner de l'époque séculière pour ne vivre que selon un dogme régulier.

Bien qu'exerçant dans le spirituel, l'ecclésiastique, comme intermédiaire entre le Seigneur et les fidèles d'un territoie, a une place essentielle dans l'organisation de la cité. L'Unité prônée par les prophètes Aristote et Christos ne se réserve pas uniquement à la seule vie spirituelle. Aussi la cité doit avoir un certain équilibre entre temporel et spirituel, c'est pourquoi il est important que les ecclésiastique converse et s'implique avec les autorités locales pour le bonheur et la vertu de sa paroisse ou de son diocèse.


La Foi Aristotélicienne est-elle compatible avec la politique ?

Maintenant que la politique nous est éclairée et que l'existence, partie prenante, de l'ecclésiastique au sein de la cité est démontrée, il faut s'interroger sur la compatibilité d'une telle implication dans la poltique par un ecclésiastique.

Le droit canon de l'Eglise Aristotélicienne Romaine dispose que :

« Certains prêtres voudront compléter leur vie spirituelle en s'impliquant dans la société laïque. Dans ce cas le prêtre qui choisit cette route, doit le faire uniquement s'il peut le faire en tant que prêtre et donc en prônant le message divin. Si à un moment sa charge entre en opposition avec son statut de prêtre, il devra se faire remplacer plutôt que de prendre des décisions contraires au message aristotélicien. » (De l'ordination ou prêtrise, article 9)

La juris de l'Eglise est précise, il est possible pour un ecclésiastique de s'implquer dans la politique, que ce soit de sa cité ou de son Comté ou Duché. Des conditions sont toutefois posées par le texte normatif, à savoir qu'il n'y ait aucun obstacle entre cet engagement temporel et son engagement spirituel et, seconde condition, que son action politique se réalise dans le respect du Message Divin en continuant de le prôner.
Il en ressort que la charge religieuse demeure supérieure à la charge politique puisque cette dernière est subordonnée au respect du dogme aristotélicien. Berger est avant tout berger au sein même de son troupeau.

Un cas particulier est avancé par le texte, celui au cours duquel la charge politique, autrefois compatible avec la charge religieuse, se transforme en obstacle à la Foi ou plus simplement à la charge religieuse de l'ecclésiastique. Alors la primauté du spirituel sur le temporel l'emporte à nouveau puisqu'il lui sera obligé de se retirer plutôt que d'entrer en violation de sa propre croyance.



De plus Aristote a décrit la cité idéale (Vita d'Aristote, Livre I, Chapitre XI, Le Songe) comme étant composée de trois classes : les producteurs, les soldats et les rois. Or cette troisième et derniere classe est représentée par les rois philosophes selon le Prophète Aristote, « les plus doués en matière de Philosophie », « leur foy en Dieu est leur seule arme », « Ils s'illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite », « ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant » ou encore « On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de par leur condition de prêtres ».

Tels sont les mots qualifiants le roi-philosophe selon Aristote, et tel doit être le roi idéal pour diriger et gouverner la cité idéale. Or tous ces qualificatifs ne peuvent que mettre en lumière l'aspect religieux de celui qui gouverne, de celui qui s'implique dans la politique.

En tant qu'ecclésiastique et donc héritier de la parole des Prophètes, n'est-il pas le plus doué en matière de philosophie ? L'ecclésiastique ne detient-il pas comme seule arme sa Foi ? N'est-il pas le modèle vertueux le plus aboutti ? N'est-il pas représentant du culte religieux ? Et enfin ne possède-t-il pas son pouvoir par délégation du Seigneur, de par son ordination en tant que prêtre de l'Eglise ?




Conclusion.

Même si il est nécessaire de nuancer les choses puisque la cité idéale selon Aristote n'existe certainement pas encore sur Terre. Mais que ce soit les écritures prophétiques ou le droit canonique, tout semble indiquer que d'un côté l'ecclésiastique peut s'engager en politique mais aussi, et ce pour se rapprocher du modèle idéal, doit s'engager en politique pour faire de sa cité la plus morale et vertueuse possible.

Afin de rendre sa paroisse, son diocèse ou même son Eglise Nationale encore plus aristotélicienne, qui est mieux placé à cet effet que l'ecclésiastique lui-même ? Et de quels moyens disposent-ils ? Il ne pourrait être nié que le temporel peut être un outil au spirituel pour renforcer la mission de propagation de la Foi et du respect de celle-ci au sein d'un territoire. C'est pourquoi, il est important que les ecclésiastiques s'engagent et s'impliquent davantage dans la politique de leurs localités, paroisses, diocèse et même au niveau du trône du Royaume ou de l'Empire dans lequel ils se trouvent.

Là où il n'existerait pas de roi-philosophe, l'Homme et la Femme d'Eglise seraient les plus à même de gouverner dans le plus pur respect de la Foi Aristotélicienne, dans la Vertu et la Justice.
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