Le retour de frère Jules

La nuit est tombé depuis longtemps. Frère Jules guide sa monture fatiguée sur les derniers mètres qui le sépare de son but. Le voyage fut long et ennuyeux depuis sa paroisse savoyarde d'Annecy. Son regard dévore le paysage. L'abbaye, ses murs et ses jardins. Il s'arrête et descend des sa petite jument, don d'un seigneur de Savoie et qu'il a affectueusement nommé Tagada, parce qu'elle aime les fraises, la coquine ! Sur le pommeau de la selle, se pavane sa buse Sans-soucis, appelé ainsi en l'honneur d'une amie, dame d'Honfleur. ahhh que la Normandie lui manque ! Un jour peut être ....

Regard inquiet derrière son épaule. point d'ours, point de bête ni de Sans Nom tapis la nuit noire. Frère Jules rit doucement et se souvient. Que de temps passé, que de chemin déjà parcouru en un an !

Tout en sifflotant "J'irai revoir ma Normandie ...", frère Jules s'approche de la cloche et sonne deux petits coups brefs puis s'avance vers le portail pour se présenter au frère portier. Il connait bien les usages de l'abbaye pour y avoir déjà séjourné de longs mois. Il chuchote :

- Holà, frère portier. Je suis le frère Jules, humble moine cistercien. Je sais qu'il est tard mais aurais-tu la bonté de m'ouvrir que je puisse retrouver ma cellule et un bon bol de soupe de la soeur Eilinn ?

wil entendit sonner a la porte et alla ouvrir

bonjour mon frere,je suis l'oblat wil,intendant et prévot de ce lieu...
bon retour parmi nous,vous avez fais bon voyage?

- Frère Wilfred ! Quelle bonne surprise. Oui, j'ai ouï dire que vous estiez l'intendant et le prévôt de ces lieux. Toutes mes félicitations. Puisse le Très Haut vous aider dans votre noble tâche.

Tout en parlant, frère Jules fait passer Tagada sous le porche.

- Oui,oui, le voyage fut bon quoique un peu long depuis la Savoie. Mais on sent l'automne arriver à grand pas. Le fond de l'air est froid et humide, surtout la nuit. Je prédis un hivers assez rude cette année.

Frère Jules farfouille dans les fontes de sa jument sous le regard curieux de sa buse, toujours perchée sur le pommeau de la selle. Il en ressort triomphalement un morceau de fromage emballé dans un linge.

- J'ai amené, entre autre chose, quelques spécialités savoyardes. vous m'en direz des nouvelles. Un petit morceau de tome de Savoie, mon frère ? Vous verrez, ça fond sur la langue et ça tient bien au corps. Quand on commence, on peut plus s'arrêter.

A l'aide de son couteau, il coupe une large tranche et la tend au frère Wilfred.

- Et sinon, quoi de neuf à l'abbaye ? Frère Bardieu va bien? Mère Eloin et soeur Eilinn ?

wil sourit au frere et pris le morceaux de fromage et le mis en bouche

le fromage est tres bon,presque aussi bon que celui que nous faisons ici!merci pour vos félicitations c'est gentil

wil referma la porte derriere le frere

en effet,il commence a faire bien frais et ouvrant et fermant cette porte sans arret j'ai bien peur d'attrapper froid a la longue avec les courants d'air

wil mastiquant toujours son fromage

oui tout le monde va bien et en grande forme,heureusement d'ailleurs,rien de neuf si ce n'est la visite en ce moment du camerlingue en personne!!

- ...du came... quoi ?!? Aaah d'aaaccord. Par saint Arnvald, ça doit chauffer sous les scapulaires ! Bon been, je passe aux écuries pour pouponner ma monture puis je file dans ma cellule. On se voit à l'office ? Oh, j'oubliais ...

Refouillant un de ses fontes, il lui glisse dans la main une petite bouteille cachetée à la cire et lui murmure à l'oreille d'un air entendu :

- Tenez, mon frère, pour votre coup de froid. C'est de la liqueur de génépi. C'est bon pour les rhumes et la toux. A consommer avec modération, bien sûr.

Flattant sa jument derrière l'oreille, il la mène d'un pas tranquille en direction des étables.

- Allez, viens Tagada, c'est l'heure des papouilles ...

wil sourit et remercia comme il se doit son frere en prenant la bouteille et la glissa dans sa poche

merci beaucoup,c'est gentil de penser a mes sinus délicats,oui on se verra a l'office bien sur