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 [Livre] Ouvrages médicaux divers

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Eloin
Recteur de l'Ordre de Cîteaux
Eloin


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MessageSujet: [Livre] Ouvrages médicaux divers   [Livre] Ouvrages médicaux divers EmptyDim 2 Aoû - 9:46

Le canon d'Avicenne

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Le Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb (كتب ا لقا نون في ا لطب), connu plus simplement en Occident sous le nom de Qanûn ou Canon, est un ouvrage encyclopédique de médecine médiévale rédigé en arabe par Avicenne au Xe siècle. Cet ouvrage est considéré comme l'un des plus importants ouvrages écrits en médecine. Il servira de livre de base de l'enseignement de la médecine en Europe jusqu'au XVIIe siècle. Il a été traduit en latin par Gérard de Crémone 1150 et 1187 sous le titre Canon medicinae et il ne sera plus connu par la suite que par le nom de Canon. Il sera l'un des premiers livres à être imprimés en latin, en 1593 à Rome. Les enseignements contenus dans le Qanûn ne seront remis en cause que tardivement, par Léonard de Vinci d'abord, qui rejette l'anatomie d'Avicenne à la suite des ses propres observations et à Bâle, où Paracelse brûle l'ouvrage. La découverte de la circulation générale par William Harvey en 1628 termine de mettre définitivement le Qanûn au rang de la science ancienne.
Le plus ancien exemplaire connu du Qanûn rédigé en langue arabe date de 1052.

Avicenne souhaite en entamant la rédaction de cet ouvrage, consigner en un ouvrage unique les théories de Galien et d'Hippocrate, jusqu'alors auteurs de référence en médecine. Il inclut aussi les écrits de ses prédécesseurs plus proches, ainsi que le relate son secrétaire et biographe Al-Juzjani. Parmi ceux-ci, le médecin perse spinoziste de la fin du IXe siècle Masarjawayh de Bassorah en Mésopotamie qui fut le premier à traduire en arabe les 30 volumes des pandectae medicinae de l'archidiacre d'Alexandrie Ahron à partir du syriaque. Il reprend aussi les écrits de Rhazes, en particulier son Kitab el-Ḥawi fi al-Tibb.
Avicenne consignera aussi son expérience personnelle des patients et de leurs maladies dans le Qanûn.
La composition du Qanûn prit beaucoup de temps et fut menée de front avec les autres travaux philosophiques d'Avicenne. Débuté à Gorgan (nord de l'Iran), continué à Rayy, il est achevé à Hamadan.

Le Quanûn est divisé en cinq livres homogènes, totalisant environ un million de mots. Ces livres se divisent en funûn ou fen (chapitres), tractatus, summa, et caput.

Livre I : Ce livre appelé al-kulliyat contient des généralités sur l'anatomie du corps humain, la santé, la maladie ainsi que sur les traitements généraux, le style de vie à adopter, le régime alimentaire...

Livre II : Ce livre traite de la pharmacologie des médicaments simples, minéraux, végétaux et animaux. On peut y trouver environ 800 monographies. Ce livre contient en outre la description de méthodes d'analyse qui sont habituellement considérées comme de la science "moderne".

Livre III : Ce livre traite des pathologies, qui sont regroupées par organes et/ou systèmes.

Livre IV : Ce livre contient le traité sur les fièvres, suivi du traité sur les symptômes, diagnostics et pronostics, la petite chirurgie, les tumeurs, blessures, fractures, morsures ainsi qu'une partie traitant des poisons.

Livre V : Il est nommé Aqrabadin, c’est-à-dire pharmacopée. Il traite des médicaments composés, pommades, onguents, suppositoires, cataplasmes, sirops.... On y trouve environ 600 formules réparties en deux volumes.


Appendice


[HRP] http://ddc.aub.edu.lb/projects/saab/avicenna/english.html (En anglais)[/HRP]
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Eloin
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Eloin


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MessageSujet: Re: [Livre] Ouvrages médicaux divers   [Livre] Ouvrages médicaux divers EmptyDim 2 Aoû - 10:02

Al-Tasrif [Extraits]

[Livre] Ouvrages médicaux divers 09080212062845028


Démonstration d'un acte chirurgical pour libérer l'urine de la vessie

« Les causes qui retiennent l’urine dans la vessie sont : une coarctation, un calcul, du sang caillé, du pus, une excroissance charnue ou toute autre cause de ce genre.[...] Si vous vous êtes assuré que l’obstacle est un calcul arrêté au col de la vessie, voici ce qu’il faut faire. Faîtes agenouiller le malade ; appliquez-lui les pieds sur le dos, et faîtes lui retenir son haleine autant qu’il le pourra ; dès lors le col de la vessie sera forcé de lâcher le calcul en arrière, et l’urine sera émise. Si elle ne sort pas par ces moyens, et que l’état du malade s’aggrave, il faut en procurer l’émission par l’instrument appelé cathéter [...] Telle est la manière de s’en servir pour évacuer l’urine. Prenez un fil double ; liez solidement à l’une de ses extrémités un morceau de laine ou de coton ; faîtes entrer le fil par l’orifice intérieur du cathéter et rognez avec des ciseaux le morceau de laine s’il est trop gros, de manière qu’il soit enchâssé comme un bouton dans la canule. Graissez le cathéter avec de l’huile, du beurre frais ou du blanc d’œuf. [...] Introduisez ensuite le cathéter dans la verge avec précaution jusqu’à ce qu’il parvienne à la racine de la verge ; portez la verge en haut, du côté de l’ombilic ; poussez le cathéter en dedans jusqu’à ce qu’il arrive près de l’anus ; inclinez la verge en bas et le cathéter avec elle, ensuite vous le pousserez jusqu’à ce qu’il arrive dans la vessie et que le malade ait conscience qu’il est parvenu dans une partie non résistante. [...] Vous enlevez alors la laine en tirant doucement sur le fil et l’urine coulera. »

Déclaration d'Aboulcassis sur la dissection

« C'est la raison pour laquelle il n’existe pas de médecin habile, de nos jours : l'art de la médecine est long à apprendre et il est nécessaire que ses praticiens, avant de l'exercer, soient formés à la science de l'anatomie / dissection ( Urneal-tashrih), comme Galien l’a décrit, de façon à pouvoir pleinement se familiariser avec les fonctions, les formes et la constitution des organes; ainsi que la façon dont ils sont liés et de quelle manière ils sont indépendants ; qu'il devrait également connaître parfaitement les os, les nerfs et les muscles, leur nombre et leur origine, ainsi que les vaisseaux sanguins, les artères et les veines, avec l’emplacement de leurs trajet ... Car celui qui ne connaît pas bien l’anatomie, comme nous l'avons mentionné, est susceptible de commettre des erreurs risquant de mettre la vie en péril. »

"Abaissement du cristallin", ou opération médiévale de la cataracte

« Commencez par faire asseoir le malade devant vous : soulevez la paupière avec la main gauche si c’est l’œil droit qui est cataracté et avec la main droite si c’est l’œil gauche ; saisissez le mikdah (ou aiguille à cataracte) avec la main droite s’il s’agit de l’œil gauche et avec la main gauche s’il s’agit de l’œil droit. Appliquez la pointe de l’instrument près de la cornée transparente à la distance d’un travers de stylet, dans le blanc de l’œil et du côté du petit angle. Plongez-le vivement et faites lui effectuer une légère rotation sur lui-même de manière qu’il traverse le blanc de l’œil et que vous ayez le sentiment qu’il est arrivé à des parties non résistantes. La profondeur à laquelle doit pénétrer l’instrument n’est autre que la distance qui sépare la pupille de la circonférence externe de la cornée transparente ou couronne de l’œil : à ce moment, l’instrument apparaît au centre de l’œil en raison de la transparence de la cornée. Portez alors l’instrument en haut, au point où siège la cataracte et déprimez-la : si elle a cédé, le malade verra immédiatement, bien que l’aiguille soit restée dans son œil. Attendez un instant, et si la cataracte remonte, abaissez-la de nouveau, sans retirer l’instrument. Aussitôt qu’elle se maintient et qu’elle ne remonte plus, retirez le mikdah doucement, en renversant petit à petit la main. »

Extraction d'un calcul de la vessie

« Quand on sera près de faire l’opération, il faudra d’abord, au moyen d’un lavement, débarrasser l’intestin des matières stercorales dont la présence empêche la reconnaissance des calculs. Saisissez ensuite le malade par les aisselles et secouez-le en dirigeant votre action de haut en bas, afin que la pierre descende vers le col de la vessie, ou bien qu’il saute à plusieurs reprises d’un point élevé. Faites accroupir le malade devant vous, les mains sur les cuisses, afin que toute la vessie puisse prendre une position déclive. Allez à la recherche du calcul en palpant extérieurement, et si vous le rencontrez au périnée, hâtez- vous d’inciser par-dessus. Si vous ne le rencontrez pas du tout, graissez-vous avec de l’huile le doigt indicateur de la main gauche, si le sujet est un enfant, et le médius s’il s’agit d’un adulte ; introduisez-le dans le rectum et mettez-vous à la recherche du calcul jusqu’à ce que votre doigt tombe dessus ; déplacez-le petit à petit vers le col de la vessie ; agissez dessus avec le doigt de manière à l’attirer vers le point où vous voulez pratiquer l’incision. Faites presser avec la main sur la vessie par un aide ; ordonnez à un autre de soulever les testicules de la main droite, et d’étendre, de la main gauche au-dessous du scrotum, la peau au point où vous devez inciser. Prenez alors le bistouri nechîl [...] incisez dans l’espace compris entre l’anus et les testicules, non pas sur la ligne médiane mais du côté de la fesses gauche, directement sur le calcul ; votre doigt restant toujours dans le rectum et le poussant en dehors. L’incision doit être oblique, large extérieurement, et étroite intérieurement, d’une largeur suffisante pour l’extraction du calcul et pas plus : souvent la pression du doigt introduit dans le rectum, sur le calcul, le fait sortir sans effort. »

Un exemple de chirurgie corporelle

« On voit quelques fois chez certains hommes, à l’époque de la puberté, les mamelles se développer comme chez les femmes et constituer une tumeur difforme. Si le sujet veut s’en débarrasser, il faut pratiquer sur la mamelle une incision semi-lunaire [...] puis on enlève toute la tumeur adipeuse, on remplit la plaie de substances qui excitent les chairs, on en réunit les lèvres par une suture et on panse jusqu’à la guérison. »
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