[Messe] Mercredi 28 juillet 1458 - Jontas

Retraitant Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 22/05/2010

Et voilà le grand jour venu, il allait célébrer une messe au sein de l'abbaye de Noirlac. Il l'avait longuement préparé et souhaitait qu'elle soit réussie et du coup, c'est plein d'angoisse que le Diacre se dirigea vers le clocher et regardant longuement la corde servant à faire sonner les cloches, il réfléchit à comment il allait faire.

Puis, sans réellement réfléchir, il saisit à deux mains la corde le plus haut possible avant de lever ses jambes tendues, une de chaque côté de la corde, et d'attendre que son postérieur touche le sol pour reposer ses pieds au sol et sauter pour monter le plus haut possible et ainsi de suite pendant quelques minutes.

DONG... DONG... DONG... DONG... DONG... DONG... DONG... DONG...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Ah ... la cloche sonnait.
Oui, c'était la messe de Jontas ; ce dernier étant son élève, il se devait d'être présent.

Uriel devait encore regarder son travail et lui rendre un avis. L'ayant rapidement survolé, il ne doutait pas que ce travail serait de qualité, mais sans nul doute ce soir, il remettrait une réponse.
Se dirigeant vers l'abbatiale, il fronçait un peu les sourcils ... contrarié par quelques nouvelles qu'il avait reçu d'une amie très chère qui arrivait doucement à la fin de sa vie.
Et même si la perspective qu'elle rejoindrait sans nul doute le Très-Haut était certaine, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle lui manquerait terriblement.

Il entra donc dans l'abbatiale et salua le Comte qui sautait comme un enfant après la corde des cloches.

Bien le bonjour,
je constate que comme moi vous mettez du coeur à faire sonner les cloches !

Retraitant Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 22/05/2010

Jontas s'amusait comme un fou à se pendre à la corde et faire sonner les cloches. Il aimait cette sensation qu'était celle de tomber sans risquer de se faire mal, si tant est qu'on ne lâche pas la corde.

Entendant soudain une voix dans son dos, il vit son professeur le saluer. C'est donc d'un sourire cachant tant bien que mal un mal aise qu'il accueillit son mentor au sein du séminaire.

Bonjour à vous !
Je vous remercie d'être venu ! Et en effet, faire sonner les cloches pour appeler les fidèles, c'en devient presque un divertissement.

Enfin bon, nous allons commencer.

Le Diacre se dirigea vers le choeur et commença d'une voix forte.

Bienvenue à vous, ici, la maison du Très-Haut et votre maison car c'est ici que nous nous réunissons en famille.

Je me nomme Jontas de Valfrey, Comte de Beaufort, Diacre-Sacristain de Dole, Capitale franc-comtoise et je suis élève en l'abbaye pour mon séminaire d'aristologie.

Faisant une pause, il regarda un instant l'assemblée avant de reprendre.

Aujourd'hui, je vais vous parler de la vie après la mort. En effet, certains trop bons vivants en oublient qu'il subsiste une vie après la mort et que celle-ci doit être préparée.

Pour cela, je vais vous conter la petite discussion qu'a eu Aristote avec Epimanos lors de leur "discussion sur l'âme". Chapitre IV de la Vita d'Aristote.

Citation :: Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacrée à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.

Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?

Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette vie future.

Le Diacre fit une petite pause, le temps que ces paroles entrent dans les esprits de tous.

Comme nous le dit Aristote, nous devons vivre de façon vertueuse de sorte que notre vie après la mort nous amène au Paradis Solaire et que nous puissions connaître une vie loin des tourments de l'Enfer Lunaire.

Pour cela, confessons nos péchés ensemble.

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Le Diacre attendit que chacun puisse confesser ses fautes passées.

Bardieu arriva en courant. Une messe, une messe ! L'heure était à la joie. En fait, au moment d'entrer dans l'abbatial. Le recteur se demanda pourquoi il était aussi excité. Après tout, des messes dans une abbaye, quoi de plus courant ?

Mais cette fois-ci, ce n'était pas la grande prieuse qui officiait, mais Jontas, un simple retraitant. Bardieu gagna son siège et écouta la messe. Il remercia d'un geste de la tête l'officiant pour ce moment de joie et le laissa poursuivre.

En effet, mon frère, confessons nos pêchés. Cette étape est là pour faire "oublier" au Tout Puissant nos péchés et que nous tentons, de notre petite vie paisible et imparfaite, à rejoindre le paradis solaire.

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Bardieu commença à réciter la prière, parce qu'il avait beaucoup pécher ces derniers temps. il avait appelé à la mort d'un bourgmestre, il avait des envies de destituer une duchesse et une envie encore plus grande de tordre le coup à tous les hérétiques de Genève.

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Cette fois-ci ce n'était pas des tourtes au fromage que la soeur cuisinière avait préparé, mais des pates de fruits aux cerises... C'était la saison, et avant que les oiseaux ne dévorent tous, elle avait prit le temps de dépouiller les fruitiers de leur production.

Maintenant la plaque de pate de fruits refroidissait, il serait bien temps après de tout découper en carrés et de stocker ça pour la fin de l'année.

Les cloches se mirent à sonner, et la jeune fille renfila l'habit cistercien pour se présenter à la messe, pile au moment de la confession. Déjà Bardieu et Uriel étaient là, et elle s'installa sur un banc pour réflechir à ses fautes.

Ah tiens, il lui restait un peu de sucre sur les doigts...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel signifia à Jontas que c'était bien la moindre des choses qu'il ne soit présent, puis gagna la place réservée aux membres de l'Abbaye.

Voyant arriver Bardieu et Eilinn, il les salua.
Humant un peu l'atmosphère, il ne détecta aucune odeur venant de la soeur cuisinière, ainsi, soit elle n'avait rien préparé soit son plant n'était pas odorant ... bien que quelques tâches rouges sur sa robe de bure lui firent penser à un quelconque fruit.

Il récita alors silencieusement la prière du pardon et repensa à ses péchés ... euh ... il avait beau penser, il n'en trouvait pas.
Etait-ce de l'orgueil ou simplement la voie vers la sainteté ?

Retraitant Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 22/05/2010

Ayant laissé le temps à chacun de confesser ses fautes et ses péchés, le Diacre se saisit du pain et du vin en disant.

Et maintenant, communions tous ensemble pour nous rapprocher de cet idéal aristotélicien de l'amitié entre fidèles, de cet amour entre les hommes.

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Après avoir rompu le pain en morceaux, le Diacre en donna un à chaque frère venant partager cette amitié aristotélicienne.

Que la paix du Dieu soit avec vous.
Et avec votre esprit
Louons Dieu et ses prophètes Aristote et Christos

Retraitant Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 22/05/2010

Une fois la communion terminée, le Diacre se posta face à l'assemblée présente et continua la messe.

Pour finir, répétons ensemble le Credo, que nous devons tous suivre.

Citation :: Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Une fois dit, le Diacre put clore la messe du mercredi et libéra tous les frères présents.

Allez en paix et que le Très-Haut vous guide vers la seule vérité.

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