Office du 26e d'octobre 1458

Etrange sensation que de prêcher ailleurs qu'à St Front. L'abbatiale n'avait presque rien de commun avec l'église bigarrée de la capitale. Rien, si ce n'est cet autel vers lequel la grande se dirigea et se signa.

Sonner les cloches n'étaient pas pour lui déplaire — au propre comme au figuré —, aussi se rendit-elle dans le clocher et commença à tirer et se pendre aux cordes pour lancer la volée.
Elle revint alors calmement vers l'autel, se signa de nouveaux et se tourna vers la nef, attendant les autres fidèles. Alors que les travées trouvaient doucement vie, elle salua l'audience :

Chers frères et sœurs de St Arnvald, pour ceux qui ne me connaisse pas, je suis Bryn de Périgueux, séminariste de St Benoît. Et je vous souhaite la bienvenue à cet office que j'ai le plaisir de conduire pour et avec vous.

S'avançant dans l'allée à son habitude.

Pour nous préparer à accueillir l'esprit en paix, la parole du Très Haut et la communion, je vous invite tout d'abord à demander Son Pardon.

Elle montra donc l'exemple.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, A tous les Saints et devant vous mes amis, que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, par action ou par omission. Je supplie tous les Saints, et vous mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous mes péchés. Ainsi en soit-il.

La Grande Prieuse fut la première à rejoindre l'abbatiale, ce matin-là, ce qui eut don de la surprendre, puisque d'ordinaire elle n'arrivait jamais en avance. Ni forcément en retard non plus, d'ailleurs. Mais elle n'aurait voulu manquer pour rien au monde la messe de la grande brune, curieuse d'entendre le sermon d'icelle.

Elle entra donc, trempa deux doigts dans le bénitier, se signa, puys rejoignit la stalle qui était la sienne, dans le choeur de l'édifice.

Elle salua l'officiante, puys tous ceux qui rejoignirent les bancs de la nef, et récita le confiteor lorsque vint le moment adéquat.

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Retraitant Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 03/08/2010

Devlin qui était venu soutenir une future licenciée, se dit que cela serait bientôt son tour.
Avança jusqu'au bénitier, se signa en posant un genou a terre, et prit place en silence.
Sous l'invitation de l'officiante il récita son Crédo.

Confiteor Deo Omnipoténti, Et omnes sancti Et vobis, Fratres, Quam Peccàvi Nimis, Coquitatione,Verbo Et Opere.

Mea Culpa, Mea Culpa, Mea Maxima Culpa.
Ideo Precor Omnes Sanctos, Et Vos, Fratres, Orare Pro Me Ad Deum Nostrum.

Amen.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, A tous les Saints et devant vous mes amis, que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, par action ou par omission. Je supplie tous les Saints, et vous mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous mes péchés. Ainsi en soit-il.

Puis il s'assit pour écouter la suite de l'Office.

Retraitant Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 31/07/2010

Souriant pour son arrivée, Eudes était tout heureux d'être en ses lieux. Prenant place en essayant de faire le plus de calme possible, il regarda son ami Ailean qui découvrit ce qu'était d'être à la place d'un officiant religieux. Digoudi, digouda, me Voilà. Avec sa voix si douce, il fit comme les autres et récita les dernières paroles qui raisonnèrent dans la salle.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, A tous les Saints et devant vous mes amis, que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, par action ou par omission. Je supplie tous les Saints, et vous mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous mes péchés. Ainsi en soit-il.

S'arrêtant net, il ne pu s'empêcher de laisser échapper un petit rire. Se ressaisissant, il ouvrit grande ses oreilles pour suivre le reste de l'Office. Se tournant auprès du novice.

Dites moi jeune padawan, la cérémonie va durer longtemps ?

Souriant.

Non pas que je suis pressé, mais j'ai les boutiques à faire tout de suite après !

L'écho lui renvoya la prière murmurée des présents. Elle releva la tête, salua discrètement la prieure, aperçut l'incorrigible seigneur de Gensac en fronçant le sourcil, et commença son sermon :

Le sermon d'aujourd'hui sera tiré d'une expérience personnelle. J'ai actuellement des amies aux portes de la mort, pour s'être négligées plus que de raisons en pensant être au service de leurs prochains. J'aimerais donc vous parler de la conservation de soi.

Nous avons tous appris que la vertu de conservation est la conscience de nos besoins en nourriture, en eau, en sommeil et la faculté de se contenter du strict nécessaire.

Et trop souvent nous prenons cette phrase au pied de la lettre, opposant uniquement conservation à gourmandise. Quelle folie ! Que d'orgueil ! Rappelons-nous le dixième précepte de Saint Benoît :

Foi et Raison te guideront simultanément.

Alors, mettons ce précepte à profit.

Si le Créateur nous a donné la vie, ce n'est certainement pas pour que nous en gaspillons l'essence à vouloir le rejoindre instamment ! Qui donc sommes-nous pour nous croire indispensable et négliger sommeil et nourriture sous prétexte du don de soi ?

Le Très Haut révéla ainsi à Oane dans la Décision :

« Mais il faudra encore que, chaque jour, toi et les tiens fassiez perdurer votre espèce. »

La conservation de soi est donc essentielle. Le dessein de l'homme est de faire perdurer l'homme dans l'Amitié qu'il est le seul à comprendre, parmi la Création. Pêcheur est celui qui croit atteindre le soleil en négligeant les besoins et les conditions de sa vie terrestre, car il méprise le don du Créateur.

La grande avait levé la main, pointant du doigt le ciel pour mieux rythmer et imprimer ses mots dans le silence de l'abbatiale. Elle sourit de son impétuosité.

Sur ces mots, mes frères et mes sœurs, je vous invite à réaffirmer votre foi en le Seigneur. Récitons ensemble le credo.

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Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Eilinn entra discrètement dans l'abbatiale au moment du Confiteor, et prit place pour écouter l'office de son étudiante. Elle en connaissait déjà le thème, ainsi ne fut-elle guère surprise.

Puis la jeune fille se mit à réciter le crédo à voix basse.

hrp : désolée, manque de temps et grosse fatigue, navrée de pas faire mieux

Neti se hâta de rejoindre l'abbatiale. Les cloches ayant sonné de puis belle lurette, elle espéra, tout en marchant d'un pas rapide, ne pas être trop en retard... Manqué ! Flute ! La jeune séminariste s'arrêta sur le pas de la lourde porte, reprit son souffle, reconnu les échos de la prière du pardon et entra sans bruit.

Elle se signa, s'assit aussi discrètement que possible et attrapa au vol la dernière phrase de la confession commune par l'officiante. Les yeux mi-clos, elle récita en murmures.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, A tous les Saints et devant vous mes amis,
que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, par action ou par omission.
Je supplie tous les Saints, et vous mes amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous mes péchés.
Ainsi en soit-il.

Puis elle écouta le sermon.
La conservation de soi... savoir se préserver... On parle bien souvent de savoir donner mais il est parfois bien difficile de cesser de donner, ne serait-ce que pour un temps. Les mots de l'officiante lui rappelèrent son récent passé et combien donner sans compter pouvait être usant.

Au moment opportun, elle récita le credo.

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La prière était terminée. Elle releva la tête aperçevant au passage le visage de sa toute jeune enseignante, et excellente cuisinière, ainsi que d'une jeune femme que son sermon semblait avoir troublée -- interpelée, agacée ou choquée, elle n'aurait sur le dire. Bryn soupira pour relâcher la tension de ses épaules et poursuivit.

Mes frères et mes soeurs, n'oublions pas que nous sommes tous pêcheurs et que la confession nous souvent d'éclairer le sentier qui mène à la lumière. N'hésitez pas à vous rendre auprès du père confesseur...

A peine ces mots avait-il quitter sa bouche qu'elle se rappela ne pas s'être enquise de savoir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, ni de savoir son nom. Bien sotte tu es, ma fille. Elle se reprit dans un sourire.

Célébrons maintenant à travers le pain et le vin, le partage qui scelle la communauté des fidèles.

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Et n'oublions pas de poursuivre ce partage au delà de ces murs, avec ceux qui en ont besoin et ceux à qui il faut rappeler de se conserver.

Avançant dans l'allée, elle alla, comme à son habitude remercier tous les présents et leur souhaiter une semaine sereine et passionnante.

Elle partagea le pain et le vin et lorsque l'officiante s'approcha, elle en profita pour la remercier.

Merci pour ce sermon. Il m'a... hum... touchée. Disons qu'il se fait l'écho d'un apprentissage personnel récent.
Puis elle sourit.
J'en oublis les bonnes manières. Je m'appelle Neti et suis séminariste ici.

Quittant l'abbatiale à son tour, elle lui souhaita également une excellente semaine.

La moniale suivit avec attention le sermon de la grande brune, avant de réciter le Credo, et d'aller participer au cérémonial du partage.

L'abbatiale se vida petit à petit, et la Grande Prieuse profita de ce que l'officiante du jour était seule pour la rejoindre.

Félicitations, ma fille, ce fut là une belle messe, j'ai grandement apprécié le sermon ! Nul doute que vous ferez une excellente diaconesse, si telle est la voie que vous choisissez pour vostre avenir...

A son tour, elle luy souhaita une bonne semaine, et prit congé avant de s'en retourner à ses tâches quotidiennes.

Bryn ne sût quoi dire que remercier d'un regard la jeune séminariste, puis de s'incliner la prieure dont elle admirait la concision et la simplicité. Ell attendit encore quelques instants, retourna dans la sacristie pour y chercher un balai.

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