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 [Recueil] Médecins de Référence

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Eloin
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MessageSujet: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 10 Juil - 12:50

Hildegarde de Bingen


[Recueil] Médecins de Référence 090710025324200242

Hildegarde étant la dixième enfant d'une grande famille, ses parents très croyants la consacrèrent au Seigneur dès son plus jeune âge. C'est donc dès l'âge de 8 ans que la petite Hildegarde entra au couvent des Bénédictines de Disi Bodenberg, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim.

Elle y prononça ses voeux définitifs et à la mort Jutta De Sponheim elle devint la Mère supérieure du couvent à l'âge de 38 ans. C'est à l'âge de 43 ans que commencèrent " ses visions " qu'elle décrivit dans un grand livre qui comporte l'intégralité de son oeuvre et qui reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden.

Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg.
Hildegarde recevait des visions prophétiques ainsi que des visions concernant les grands personnages de son temps. Elle diffusa " ces messages de l'au-delà non seulement dans son entourage mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour lui demander son avis. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier.

Hildegarde soutenait en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui avaient attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'avaient pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.

Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trêves, (Trier) présidé par le pape Eugène III en personne, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde...Or devant toute l'assemblée réunie le pape prit entre ses mains un extrait des écrits d'Hildegarde, le lut à haute voix et souhaita une continuité des oeuvres littéraires de l'abbesse.

Quelques mois plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment :
"Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Ecrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire."
Sa réputation dépassa désormais les frontières de l'Europe.

Hildegarde rêvait de fonder sa propre abbaye, mais la popularité du couvent féminin était plus haute que celle du couvent voisin masculin, car les soeurs obtenaient plus de dons que le couvent auquel elles étaient dépendantes. Un jour, elle se hasarda à demander à son Père supérieur l'autorisation de quitter le couvent de son enfance avec une trentaine de ses soeurs pour fonder un nouveau monastère féminin dans la même région.
Le Père abbé ayant refusé, elle tomba gravement malade, alors ce Père supérieur révisa sa décision, Hildegarde guérit et put fonder sa nouvelle abbaye.: à Ruperstberg (1147) et même une deuxième à Elbingen (1165).

Des années passèrent et Hildegarde composa plus de 77 symphonies répertoriées qu'interprètent encore de nombreuses bénédictines aujourd'hui. En femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes !

Hildegarde affirmait que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos.

Hildegarde approchait les 79 ans, lorsqu'en 1177 un conflit l'opposa à l'archevêché de Mayence au sujet d'un noble excommunié mais qui avant de mourir aurait fait pénitence et se serait confessé en demandant le pardon de ses péchés. Les soeurs enterrèrent le repenti dans un coin secret de leur propriété, mais conformément aux règles frappant tous les excommuniés, le haut clergé s'éleva en exigeant son déterrement .

Hildegarde refusa et le couvent tout entier fut frappé d'excommunication et d'Interdit religieux. Donc : plus de sacrements, ni de pèlerins, avec interdiction même d'interpréter des chants liturgiques... Heureusement au bout d'un an de privations, Hildegarde obtint de l'archevêque de Mayence Christian-I von Buch (1165 à 1183) la levée de l'Interdit.

La vieille Abbesse Hildegarde pouvait désormais s'endormir dans la paix du Seigneur, même si de nombreux dictionnaires la déclarent avec le préfixe sainte, compte tenu des très nombreux miracles qu'elle a prodigué depuis des siècles, elle ne sera jamais canonisée par Rome, mais restera comme une véritable sainte dans l'esprit du peuple reconnaissant.


Dernière édition par Eloin le Jeu 5 Aoû - 16:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 10 Juil - 12:52

Guy de Chauliac

[Recueil] Médecins de Référence 090710025537280540

Guy de Chauliac est considéré comme le père de la chirurgie médicale (autrefois réservée aux barbiers). Étant à l'hôpital ajoint au cloître de l'église de Saint-Just (Lyon), il se fait rapidement connaître du Palais des Papes. En effet les papes Innocent IV puis Clément V ont été évêques de Saint-Just, et l'église en a acquis une certaine notoriété.

Il est né sur les monts de la Margeride, à Chaulhac en Gévaudan (aujourd'hui la Lozère), dans une famille modeste. Très tôt il étudie le latin auprès du curé de la paroisse qui, persuadé de voir en ce jeune homme quelqu'un de brillant (intelligent et avec une forte capacité d'observation), l'envoie poursuivre des études de médecine à Toulouse puis Montpellier...
Il devint maître de médecine en 1325, et continue son apprentissage à Bologne puis à Paris, il y découvre d'anciens travaux d'anatomie.
Guy de Chauliac sera le médecin de 4 papes: Benoît XII, Clément VI, Innocent VI puis Urbain V.
En 1340, le pape Clément VI autorise l'autopsie publique des pestiférés afin d'essayer d'arrêter ce fléau. Cette mesure permet à Guy de Chauliac d'être parmi les précurseurs de la dissection (humaine) dans le but médical.
Vers 1344 il est promu au rang de chanoine au monastère de Saint-Just et il y pratiqua la chirurgie dans l'infirmerie du couvent.
En 1348 il rejoint Avignon pour tenter de soigner la terrible épidémie de peste qui sévit dans la cité. Son dévouement au contact de la maladie lui fait la contracter; il ne s'en sort que par miracle, en testant sur lui des méthodes chirurgicales (incision des bubons).
En 1353 il est fait chanoine avec prébende de Reims par Innocent VI, poste qu'il cessera d'honorer en 1359 pour rejoindre Saint-Just où il vient d'être fait Prévost du Chapitre
En 1367, Urbain V, lui aussi gévaudanais, le fait chanoine de Mende.

Le lieu de sa mort est inconnu, sur la route entre Avignon et Lyon, il disparaît le 23 juillet 1368. Il est inhumé au cimetière des prêtres de Saint-Just.

Considéré comme le plus grand chirurgien du Moyen Âge, il laisse des écrits qui témoignent d’une intelligence pratique comme d’une grande érudition. Il publie en 1368 son important traité de Grande Chirurgie (Chirurgica Magna) qui est une adaptation de Inventorium sive Collectorium artis chirurgicalis medicinae déjà publié en 1340. Cette œuvre sera connue dans tout le monde latin sous le surnom de Guydon ou Guidon en référence à son prénom.


Dernière édition par Eloin le Sam 23 Fév - 17:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 10 Juil - 12:56

Henri de Mondeville

[Recueil] Médecins de Référence 090710025923912113

Henri de Mondeville est né quelque part en Normandie. Il apprend l'art médical auprès de Théodoric et de Guillaume de Salicet à Bologne, et de Jean Pitard et Lanfranchi à Paris.
Mondeville enseigna à Montpellier où il compta Guy de Chauliac parmi ses disciples, avant de devenir le chirurgien attitré de deux rois de France: Philippe le Bel et Louis le Hutin, ce qui l'aura amené à fréquenter de nombreux champs de bataille, et de ce fait, à être le premier à expliquer comment traiter des blessés en armure !
Mondeville est également très connu pour son enseignement de l’anatomie à l’école de médecine de Montpellier. Il y aurait effectué une dissection publique en 1304, à la demande de quelques étudiants en médecine. Il considère l’anatomie comme indispensable pour exercer la chirurgie.
Henri de Mondeville est l'auteur d'une monumentale "Chirurgie", que la maladie (vraisemblablement la tuberculose) ne lui permet pas d'achever. La première partie est consacrée à l'anatomie (à l'époque l'anatomie s'enseigne en quatre leçons portant sur les viscères abdominaux, sur les organes de la cage thoracique, sur le système nerveux et sur les membres, quatre planches permettent au professeur de donner des explications aux élèves). Il est dommage que ce soit justement le quatrième traité que l'auteur voulait consacrer aux fractures qui manque !
De Mondeville fidèle à son Maître Théodoric préconise, non sans mal d'ailleurs, d'abandonner la suppuration des plaies, au profit de leur assèchement et désinfection.
L'auteur y ajoute ses observations personnelles ou ses opinions déontologiques avec celles de ses prédecesseurs les plus éminents. Il consacre à l'hémostase, au pansement et à la suture des plaies, à la chirurgie esthétique même, des remarques pertinentes.
"Le bandage qui intéresse l'ensemble du membre inférieur est avantageux parce qu'il évacue par le bas les humeurs qui infiltrent la jambe et l'ulcère".
"Chirurgiens, écrit-il, si vous avez opéré chez les riches moyennant des honoraires appropriés, et chez les pauvres par charité, vous n'avez à craindre ni feu, ni pluie, ni vent. Point n'est besoin pour vous de vous rendre dans les lieux de culte ni d'effectuer des pélerinages de pénitences : votre science sauve votre âme… et vous aurez grande récompense au paradis."
Il meurt en 1320.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 10 Juil - 13:06

Guillaume de Salicet
Guglielmo de Saliceto est né vers 1201 à Saliceto (d'où son nom) petit hameau, à quelques kilomètres de Plaisance, en Italie. Il reçoit la tonsure dans l'ordre des Dominicains. Sa carrière professorale commence à Vérone en enseignant la Physique [c'est-à-dire la médecine par opposition à la chirurgie : l'anglais actuel a conservé ce terme : un physician étant un docteur en médecine] , mais c'est surtout à Bologne qu'il va s'illustrer, et en devenir une des gloires. Salicet représente parfaitement l'heureuse alliance entre médecine et chirurgie. Maître de Guido Lanfranchi et de Henri de Mondeville, il va susciter à travers eux, l'esprit chirurgical de la France du XIV°. Auteur de deux ouvrages médicaux, c'est sa Cyrurgia (terminée en 1275, deux ans seulement avant sa mort, survenue en 1277 ) qui le rend célèbre. Bien qu'elle ne s'impose pas par des notions techniques très remarquables ou originales elle n'en présente pas moins un tableau vivant et complet de ce que fût l'art chirurgical européen dans le siècle de Saint-Louis . Guillaume de Salicet est le premier à abandonner la cautérisation au fer rouge (prônée par Abulcasis) au profit du bistouri.
Sa Chirurgie est divisée en 5 livres dont sont importants pour nous les II et III :
Le livre second est intitulé "des plaies et contusions produites au corps humain depuis la tête jusqu'aux pieds, en énumérant les chapitres au nom de Dieu".
Le livre III, traite "de l'algèbre, c'est-à-dire de la restauration [le mot algèbre est très caractéristique de l'influence arabe sur la terminologie médicale et chirurgicale du Moyen-Age, en effet, il est l'adaptation en français de "Al djaber el mogabelah" c'est-à-dire "art des restaurations osseuses"] qui convient à l'endroit de la fracture et dissolution [ce terme, du latin dissolutio, séparation des parties, est très employé au Moyen-Age et désigne une solution de continuité, telle fracture ou luxation] des os".
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 10 Juil - 13:12

Avicenne

[Recueil] Médecins de Référence 090710031550420621

Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā, dit Avicenne (en persan : ابو علی الحسين بن عبد الله بن سينا) était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique averroïste. Il s' intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie. Il naquit le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara faisant partie de la province de Khorasan en Perse, et mourut à Hamadan, en Iran, en août 1037.
Ses disciples l'appelaient Cheikh el-Raïs, prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence, le troisième Maître (après Aristote et Al-Farabi).

Avicenne, de son nom complet Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina, est né au mois d’août 980 à Khormeytan (ou Afshéna, le "pays du soleil"), près de Boukhara, à l'est de la Perse (Transoxiane, l'actuel Ouzbékistan). Son père était averroïste et sa mère probablement d'origine spinoziste — il existe une controverse à ce sujet.

Il semble qu'il fut précoce dans son intérêt pour les sciences naturelles et la médecine, qu'à 14 ans, il étudie seul. Avicenne fut envoyé durant sa petite enfance étudier le calcul chez un marchand, al-Natili. Ayant une bonne mémoire, le jeune garçon finit par surpasser son maître en calcul et en mathématiques.
Il étudia à Boukhara, s'intéressant à toutes les sciences, et surtout à la médecine. Il est influencé par un traité d'al-Farabi, qui lui permet de surmonter les difficultés qu'il rencontre dans l'étude de la Métaphysique d’Aristote. Cette précocité dans les études se double d'une précocité dans la carrière : à 16 ans déjà, il dirigeait des médecins célèbres.
Tout alors s'enchaîne : ayant guéri le prince de Boukhara, Nuh ibn Mansûr, d’une grave maladie, il est autorisé à consulter la vaste bibliothèque du palais. Son appétit de connaissance aidant, il aurait possédé à 18 ans toutes les sciences connues. Après la mort du prince et celle de son père, qui le contraignent à gagner sa vie, commence sa vie itinérante. Il voyage d'abord dans le Khârezm, principauté qui fut indépendante (de 994 à 1231) au sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun (Amou-daria), entre Boukhara et la mer Caspienne. À Djouzdjan, un puissant protecteur, Abu Muhammed Chirâzi, lui permet de donner des cours publics. Il commence à composer son œuvre majeure, le Qanûn (ou Canon) de médecine.
Il passe ensuite par le Khorassan, puis Rayy, enfin à Hamadan où l'émir bouyide Shams o-dowleh le choisit comme ministre (vizir). Il s'impose alors un programme de travail harassant: le jour, il se consacre à la chose publique, la nuit à la science. En plus de vivre deux carrières, il travaille doublement : il mène de front la composition du Shifa et celle du Canon médical ; la tâche est alors si écrasante qu'il doit se faire aider : deux disciples se partagent la relecture des feuillets des deux ouvrages, dont le fidèle Al-Juzjani, secrétaire et biographe.
En 1021, la mort du prince Shams o-dowleh, et le début du règne de son fils Sama o-dowleh, cristallisent les ambitions et les rancœurs : victime d'intrigues politiques, Avicenne connaît la prison. Déguisé en derviche, il réussit à s'évader, et s'enfuit à Ispahan, auprès de l'émir kakouyide `Ala o-dowleh. Ces bouleversements n'entament pas sa boulimie de travail.
Il jouissait d'une telle réputation que plusieurs princes de l'Asie l'appelèrent à leur cour : le roi de Perse l'employa à la fois comme vizir et comme médecin. Il cultiva aussi avec succès la philosophie, et fut l'un des premiers à étudier et à faire connaître Aristote. Il composa d'après ce philosophe des traités de logique et de métaphysique, où il se montre souvent penseur original.
Lors d'une expédition, dont il faisait partie, de l'émir `Ala o-dowleh contre Hamadan, Avicenne est frappé par une crise intestinale grave, dont il souffrait depuis longtemps, et contractée, dit-on, à la suite d'excès de travail et de plaisir. Avicenne tenta de se soigner de lui-même, mais son remède lui fut fatal. Il mourut à l’âge, toujours précoce, de cinquante-sept ans au mois d'août 1037 (428 de l’hégire) après avoir mené une vie fort agitée et pleine de vicissitudes, épuisé par l'excès de travail.


[HRP]La médecine d’Avicenne

Son Canon rencontra un grand succès, qui éclipsa les travaux antérieurs d'Rhazès (850 - 926), d'Haly-Abbas (930 - 994) et d'Abu Al-Qasim (936 - 1013) et même ceux d'Ibn-Al-Nafis (1210 - 1288) qui lui sont postérieurs. Les croisés du XIIe au XVIIe siècle ramenèrent en Europe Le Canon de la Médecine, qui influença la pratique et l'enseignement de la médecine occidentale.
L'ouvrage fut traduit en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187, et imprimé en hébreu à Milan en 1473, puis à Venise en 1527 et à Rome en 1593. Son influence fut durable et Le Canon n'est contesté qu'à partir de la Renaissance : Léonard de Vinci en rejette l'anatomie et Paracelse le brûle.
Avicenne se démarque dans les domaines de l'ophtalmologie, de la gynéco-obstétrique et de la psychologie. Il s'attache beaucoup à la description des symptômes, décrivant toutes les maladies répertoriées à l'époque, y compris celles relevant de la psychiatrie.
Il est le premier à distinguer la pleurésie, la médiastinite et l'abcès sous-phrénique.
Il décrit les deux formes de paralysies faciales (centrale et périphérique)
Il donne la symptomatologie du diabète.
Il sait faire le diagnostic différentiel entre la sténose du pylore et l'ulcère de l'estomac.
Il décrit différentes variétés d'ictères.
Il donne une description de la cataracte, de la méningite, etc.
Il pressent le rôle des rats dans la propagation de la peste.
Il indique que certaines infections sont transmises par voie placentaire.
Il est le premier à préconiser des traitements par vessies de glaces et lavements rectaux.
Il découvre que le sang part du cœur pour aller aux poumons, puis en revenir, et expose avec précision le système de ventricules et de valves du cœur.
Il est le premier à décrire correctement l'anatomie de l'œil humain.
Il émet aussi l'hypothèse selon laquelle l'eau et l'atmosphère contiendraient de minuscules organismes vecteurs de certaines maladies infectieuses.
Mais avant tout, Avicenne s'intéresse aux moyens de conserver la santé. Il recommande la pratique régulière du sport ou l'hydrothérapie en médecine préventive et curative. Il insiste sur l'importance des relations humaines dans la conservation d'une bonne santé mentale et somatique.
La médecine d'Avicenne pourrait être résumée par la phrase d'introduction de Urdjuza Fi-Tib' (Poème de Médecine) : « la médecine est l'art de conserver la santé et éventuellement, de guérir la maladie survenue dans le corps ».[/HRP]


Dernière édition par Eloin le Dim 2 Aoû - 9:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyDim 2 Aoû - 9:25

Claude Galien

[Recueil] Médecins de Référence 090802112910801089

Né à Pergamum en Mysie (actuellement Pergame), en Asie Mineure (actuellement Turquie ) dans un milieu aisé (son père Nicon est architecte et sénateur) il débute des études de philosophie et de mathématiques et s’intéresse également à de nombreuses autres disciplines, agriculture, architecture, astronomie, astrologie, mais son père, après avoir reçu en rêve la visite d'Asclépios, l'oriente dans des études médicales, qu'il débute à 17 ans.

À l'âge de vingt ans, il sert pendant quatre ans au temple du dieu Asclépios comme thérapeute (assistant ou associé). Galien aurait aimé étudier l’anatomie, mais la dissection des cadavres humains était interdite par le droit romain, à défaut, il a travaillé sur des porcs, des singes et d’autres animaux. Les restrictions légales qui lui étaient imposées l’ont conduit à concevoir un assez grand nombre d'idées erronées sur l’anatomie. Par exemple, il pense qu’un réseau de vaisseaux sanguins situés à l'arrière du cerveau, le rete mirabile, existe chez l'homme, mais en réalité on ne le trouve que chez l’animal. Après la mort de son père en 148 ou 149, il quitte Pergamum où se trouve la plus importante école de médecine de l'époque pour étudier à Smyrne, Corinthe et Alexandrie pendant les douze années qui suivent. En 157 Galien regagne sa ville natale, où il travaille pendant trois ou quatre ans comme médecin de l’école de gladiateurs. Pendant cette période, il a acquis beaucoup d'expérience dans le traitement des traumatismes et notamment des plaies, qu'il a qualifiées de « fenêtres sur le corps » et en profite pour parfaire ses connaissances en anatomie.

Galien a réalisé de nombreuses opérations audacieuses – allant jusqu’à aborder la chirurgie du cerveau et des yeux – des domaines qui n'ont ensuite plus fait l’objet d’aucune tentative, pendant près de deux millénaires. Pour opérer une cataracte, il se servait pour seul instrument d’une grande aiguille qu’il insérait dans l'œil derrière le cristallin ; ensuite il retirait légèrement l'instrument pour enlever la cataracte. Le moindre dérapage pouvait alors provoquer une cécité irréversible.

Galien a déménagé à Rome en 162. Là, il a donné des conférences, a beaucoup écrit, et réalisé des démonstrations publiques de ses connaissances en anatomie et en physiologie, deux disciplines dont il pense qu’elles sont à la base de toute bonne médecine. Il acquiert vite une réputation de médecin expérimenté et une nombreuse clientèle de notables se dispute ses soins. Parmi eux se trouve le consul Flavius Boethius, qui le présente à la cour impériale, où il devient médecin de l'Empereur Marc Aurèle. Il est aussi confronté à la très grave épidémie appelée peste antonine qui sévit dans la capitale à partir de 166.

Très jalousé, car peu modeste et critique, il doit quitter Rome vers 167. Il y revient deux ans plus tard à la demande de Marc Aurèle (pour des raisons inconnues). Il devient médecin de la cour et s'engage à soigner les deux fils de l'empereur. À la mort de Marc Aurèle, il devient, jusqu'à sa propre mort en 201, le médecin de l'empereur Commode. Il soigne également des Romains célèbres comme Lucius Verus et Septime Sévère. Bien que membre réputé de la cour, Galien boudait le latin, préférant parler et écrire dans la langue de son pays natal, le grec, une langue qui était alors celle de l’élite à Rome.

Toutefois, en 166 Galien revient à Pergame, où il a vécu jusqu'à son retour définitif à Rome en 169.

Galien a passé le reste de sa vie à la cour impériale romaine, où il a été autorisé à écrire et à expérimenter. Il a pratiqué des expérimentations sur de nombreux animaux pour étudier la fonction des reins et de la moelle épinière. Son sujet d’étude préféré était le singe Magot.

Il a été rapporté que Galien employait vingt scribes pour transcrire ses paroles. En 191 , un incendie dans le temple de la paix détruisit certains de ces documents. En raison d'une référence du lexique de la Souda, au Xe siècle, l'année de la mort de Galien a été traditionnellement située aux alentours de l’année 200. Toutefois, certains chercheurs font valoir qu’il est établi par un texte que Galien a écrit jusqu’en 207 et ils avancent que le célèbre médecin a vécu plus longtemps, la dernière année proposée étant 216[1].

L'incendie du Temple de la Paix (192) détruit l'essentiel de sa bibliothèque, ses manuscrits et sa collection de « médicaments simples ». À plus de 60 ans, Galien tente de récrire tout ce qu'il a perdu. (Entreprise énorme puisque son œuvre couvre 20 000 pages, publiées en grec mais non totalement traduites dans les langues modernes).
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyDim 2 Aoû - 9:27

Celse

[Recueil] Médecins de Référence 090802113115866845

Aulus Cornelius Celsus (Celse), né à Rome ou à Vérone, est un médecin de l'antiquité, surnommé l'Hippocrate latin et le Cicéron de la médecine.

On connaît peu de choses de sa vie : il vient d'une famille distinguée. Il semble cependant certain qu'il ait vécu au temps de l'empereur Auguste (de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ier après J.-C.).
Aulus Cornelius Celsus serait né à Vérone, il écrivit De Artibus, ouvrage aujourd'hui disparu, une vaste encyclopédie couvrant des domaines aussi variés que l'agriculture, l'art militaire, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence et la médecine. Celse était un naturaliste encyclopédiste qui exerça la médecine à Rome au cours du Ier siècle. Selon le jugement de Quintilien (XII, c ri), il traitait avec un égal succès de l'agriculture, de l'art militaire et de la médecine.

Il ne nous reste de lui qu'un traité de médecine, De re medica, en huit livres, l'ouvrage le plus précieux en ce genre que nous aient légué les Romains : il n'est pas moins remarquable par le style que par le fond des choses.

Le huitième livre de l'ouvrage De Medicina libri octo, est la seule partie de son œuvre qui nous soit parvenue. Il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Il fut le premier auteur médical dont l'œuvre fut imprimée en caractères mobiles (en l'an 1478). C'est un traité de médecine récapitulant toutes les connaissances accumulées depuis Hippocrate, il classe les maladies en trois catégories :


  • les maladies curables par le régime (hygiène des gens bien portants), ici, Celse distingue les maladies générales et les maladies locales ;
  • les maladies curables par les médicaments (les remèdes), Celse distingue les urgences médicales et les affections chroniques dont le traitement peut être différé ;
  • les maladies curables par l'art manuel (la chirurgie) il y distingue les maladies d'organes et les maladies osseuses du ressort de l'orthopédiste. Il différencie les maladies générales des maladies localisées.


Il étudie avec soins les fièvres, les dysenteries infectieuses, et distingue les parasitoses intestinales à vers plats et à vers ronds. Celse réserve une place à part aux maladies saisonnières ainsi qu'à celles de l'adolescence et du grand âge. La pneumologie occupe une place importante dans son œuvre. Il fait une étude minutieuse des régimes alimentaires. Les 7e et 8e livres de son ouvrage sont consacrés à la chirurgie. C'est le plus important en raison de la précision et de la clarté des descriptions. Il consacre aussi un chapitre de son De Medicina aux cancers. Celse a des connaissances en ophtalmologie. On lui doit enfin l'inventaire d'une cinquantaine d'instruments chirurgicaux.



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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyDim 2 Aoû - 9:34

Abu-Al-Qasim (Aboulcassis)

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Il nait vers 940 à El Zahra, petit village situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Cordoue, en Andalousie (Espagne avéroïste) où il passera toute sa vie, sous le règne des califes omeyyadesAbderrahmane III et Al Hakam II. Il descendait de la tribu arabe des Ansar.
On ne sait que peu de choses de sa vie en dehors de ce qu'on apprend par ses ouvrages : le village d'El Zahra fut pillé et détruit lors de la Reconquista. Son nom apparaît pour la première fois dans les écrits de Abu Muhammad ibn Hazm (993 - 1064), qui le plaçait parmi les plus grands médecins de l'Espagne avéroïste. Sa première biographie détaillée fut écrite soixante ans après sa mort par Al-Humaydi, dans son ouvrage Jadhwat al-Muqtabis (Des savants andalous).
Il passa presque toute sa vie à El Zahra : c'est là qu'il étudia, enseigna et pratiqua la médecine et la chirurgie jusqu'en 1011, date à laquelle El Zahra fut pillée.

Abu Al-Qasim était un médecin à la cour du calife Al-Hakam II. Il dévoua sa vie entière à l’avancement de la médecine, en particulier la chirurgie. Sa grande œuvre, le Al-Tasrif (La pratique) est une encyclopédie médicale de trente volumes qui fait le bilan des connaissances médicales de son époque et les confronte à son expérience personnelle.
Comme Avicenne et Rhazes, Aboulcassis est un « redécouvreur » des textes grecs anciens. Il s'inspire ainsi en grande partie du Byzantin Paul d'Egine (VIIe siècle), dont il reprend et enrichit les textes.
L’influence d'Abu Al-Qasim s’étend en Occident sur plus de cinq siècles : Al-Tasrif est traduite en latin au XIIe siècle et devient la référence médicale. Au XIVe siècle, le chirurgien français Guy de Chauliac fit référence à l’Al-Tasrif plus de deux cent fois. Pietro Argallata dépeint Al-Qasim comme étant « sans l’ombre d’un doute le roi des chirurgiens ». Lors de la Renaissance, son œuvre est toujours citée, notamment par le chirurgien français Jacques Delechamps.

Al-Tasrif

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L’Al-Tasrif, l’ouvrage majeur d’Abu Al-Qasim en trente volumes couvre de nombreux domaines, dont les soins dentaires et l’accouchement, y ajoutant de nombreuses données personnelles issues de près de cinquante ans de carrière. Il souligna dans son ouvrage l’importance d’une relation médecin/patient positive et écrivait avec affection au sujet de ses étudiants, qu'il appelait « mes enfants ». Il insistait également sur l’apport des soins sans se soucier des différences de statut social. Il était partisan de l’observation approfondie de chaque cas afin de pouvoir établir le diagnostic le plus précis possible, et donc préconiser le traitement le plus adapté.
L’Al-Tasrif est divisé en trois parties :


  • la 1re sur la théorie et les généralités de la médecine ;
  • la 2e sur la pratique, discipline des maladies : Le régime chez l'enfant et les vieillards, la goutte, les rhumatismes, les abcès, les plaies, les poisons et les venins, les affections externes de la peau et la fièvre ;
  • la 3e sur la chirurgie : La cautérisation, les petites interventions, la saignée, l'opération des calculs de la vessie et de la gangrène, les luxations, les fractures, l'hémiplégie d'origine traumatique et l'accouchement.

L’Al-Tasrif fut traduite en latin et illustrée au XIIe siècle par Gérard de Crémone. Elle fut la principale source médicale en Europe et servit comme référence aux médecins et chirurgiens pendant plusieurs siècles.
Abu Al-Qasim n’a pas toujours obtenu le mérite de ses avancées médicales : il avait déjà décrit dans son Al-Tasrif la méthode que l'on appelle aujourd'hui « Kocher » pour le traitement d’une épaule disloquée, ainsi que la position « Walcher » en obstétrique. Il avait déjà décrit comment ligaturer des vaisseaux sanguins des siècles avant qu’Ambroise Paré ne popularise la méthode. Il fut également le premier à écrire des livres sur les appareils dentaires et à avoir décrit la nature héréditaire de l’hémophilie. Il est également le premier, en 963, à avoir décrit la grossesse extra-utérine, alors mortelle.


[HRP]Abu Al-Qasim a réalisé, décrit et complété de nombreux gestes chirurgicaux comme :

  • la trépanation ;
  • les amputations ;
  • le traitement des fistules, des hernies, de l'imperforation anale ;
  • la cure d'anévrisme ;
  • l'opération du goitre ;
  • la lithotomie ;
  • l'excision des varices ;
  • le traitement chirurgical des ostéo-arthrites tuberculeuses notamment vertébrales (Mal de Pott) sept siècles avant Pott ;
  • l'utilisation de cautères pour faire l'hémostase.

En outre :

  • il est le premier à pratiquer des ligatures artérielles ;
  • il est le premier à parler de la position Trendelenburg, notamment dans les opérations du petit bassin. Cette position classique est attribuée au chirurgien allemand Friedrich Trendelenburg ;
  • la méthode de réduction des luxations de l'épaule (actuelle manœuvre de Kocher) ;
  • les patellectomies, presque mille ans avant Ralph Brooke ;
  • l'utilisation des boyaux des chats en chirurgie abdominale, les sutures avec un fil et 2 aiguilles, les sutures sous-dermiques qui ne laissent aucune cicatrice ;
  • en obstétrique, il conseille différentes techniques selon les différentes présentations dystociques. Il parle aussi de la position actuellement connue comme la position de Walcher et des instruments utiles pour extraire les fœtus morts in utero ;
  • il passe pour être l'inventeur de l'alambic, utilisé pour la distillation de l’alcool. Mais il précise lui même que l'étymologie vient du grec alexandrin ambix (=vase).

Il rédigea de nombreux livres, qui, traduits en latin, influenceront la chirurgie occidentale. Il réalisa des planches avec les premières représentations d'instruments chirurgicaux, souvent inventés par lui. Ces planches constituent un précieux catalogue des outils chirurgicaux alors utilisés.
Il inventa entre autres des dispositifs qui permettent de :

  • faire l'inspection de l'intérieur de l'urètre ;
  • retirer des objets étrangers de la gorge ;
  • inspecter les oreilles. [/HRP]
~
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Eloin
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptySam 13 Fév - 1:20

Dioscoride

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Biographie

Pedanius Dioscoride (en grec ancien Διοσκορίδης Dioskoridês), né vers 40 après J.-C. à Anazarbe en Cilicie (dans l'actuelle Turquie) et mort vers 90 après J.-C., est un médecin, pharmacologue et botaniste grec dont l'œuvre a été la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l'Antiquité.

Nous connaissons peu de chose sur la vie de Dioscoride. La seule source d'information dont nous disposons est la préface de son traité De materia medica (Περὶ Ὕλης Ἰατρικῆς Peri Hulês Iatrikês, « sur les plantes médicinales ») qu'il rédige vers 60 après J.-C. qui donne à penser qu'il a été médecin militaire sous les règnes de Claude Ier et de Néron. Ses nombreux déplacements à l'étranger tout au long de sa carrière lui ont permis de rassembler de nombreuses informations sur les plantes médicinales collectées dans tous les coins de l’Empire romain et du monde grec.


Son oeuvre

Peu de temps après le début de l'ère chrétienne, nous voyons la pharmacie naître avec Dioscoride. Jusque là ce sont les médecins qui préparaient les médicaments avec des plantes médicinales achetées chez les herboristes ou rhizotomes et avec des produits chimiques achetés chez des droguistes ou pharmacopoles. Nous sommes à une époque ou ces pharmacopoles vont se transformer en pharmaciens; toutefois s'ils fabriquaient les médicaments ils les vendaient non aux malades, mais aux médecins. C'est Dioscoride qui va fournir aux pharmacopoles les bases scientifiques de leur métier.

Dioscoride est un Grec d'Asie Mineure, né vers 40 après J-C à Anazarbus en Cilicie actuellement le sud de la Turquie. Il fit ses études à Alexandrie, puis à Athènes, où il fut l'élève de Théophraste. S'étant rendu à Rome, il y devint médecin militaire, ce qui lui permit de suivre les légions romaines dans une grande partie de l'Europe (de 54 à 68 ap. J. C.) : Italie, Gaule, Espagne, Afrique du Nord. Il put ainsi recueillir au passage une riche collection de plantes et d'observations. Ce contemporain de Pline l'Ancien est célèbre par son herbier connu sous le nom de "DE Materia Medica", description de plus de six cents plantes et presque 1 000 remèdes qui est aussi la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l'Antiquité.

On pense qu'il l'a rédigé vers 60 après J.-C., qu'il a été médecin militaire sous les règnes de Claudius Ier et de Néron. L'ouvrage de botanique écrit en grec est plus connu sous son nom latin : "DE Materia Medica". Il eut la plus grande influence dans l'histoire de cette discipline. Il décrit l'utilisation médicale de 1 600 produits, les trois cinquièmes sont des végétaux, le reste des animaux et des minéraux. Il donne le nom populaire de chaque espèce (avec leur synonyme en latin, en grec, souvent également en égyptien, en perse, en syrien, en espagnol), et les décrit brièvement, il indique leurs vertus et comment les récolter. Il cite ses essais soit sur lui-même, soit sur les soldats de Néron; en cela c'est un travail remarquablement original. En ce qui concerne les animaux, on sent qu'il les connaît mal, car il raconte à leur sujet les superstitions les plus absurdes. Par contre les sels de fer, de cuivre, de plomb, de soufre, d'antimoine et d'arsenic n'ont pas de secret pour lui. Il tente de donner, lorsqu'il le peut, leur distribution géographique. Une quarantaine de remèdes mentionnés dans cet ouvrage figure toujours dans la pharmacopée moderne.

C'est avant tout un ouvrage médical et Dioscoride ne s'intéresse que peu à la botanique en tant que telle, il préfère l'observation directe à la répétition de ouï-dire et critique les ouvrages de ses prédécesseurs à l'exception toutefois de Crateuas (médecin de Mithridate).
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptySam 5 Fév - 11:50

Asclépios

Dans la mythologie grecque, Asclépios (en grec ancien Ἀσκληπιός / Asklêpiós, en latin Æsculapius) est dans l'épopée homérique un héros thessalien puis, à l'époque classique, le dieu de la médecine. Fils d'Apollon, il meurt foudroyé par Zeus pour avoir ressuscité les morts, avant d'être placé dans le ciel sous la forme de la constellation du Serpentaire.

Il correspond à l'Esculape romain (de même étymologie) et à l'Imhotep égyptien. Son attribut principal est le bâton d'Asclépios, autour duquel s'enroule un serpent, aujourd'hui symbole de la médecine.

Son principal lieu de culte est situé à Épidaure, où il guérit les pèlerins par incubation. Il est invoqué dans le serment d'Hippocrate aux côtés de son père Apollon et de ses filles Hygie et Panacée. Il est l'ancêtre mythique des Asclépiades, une dynastie de médecins exerçant à Cos et Cnide, dont Hippocrate est le plus illustre membre.
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MessageSujet: Re: [Recueil] Médecins de Référence   [Recueil] Médecins de Référence EmptyVen 18 Nov - 17:13

Albert le Grand


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Biographie

Albrecht von Bollstädt connu sous l'appellation Albert le Grand, était dominicain, philosophe, théologien, naturaliste, chimiste et alchimiste germanique. Il fut professeur de renom au XIIIe siècle et notamment le maître de Thomas d'Aquin.

Il est surtout connu pour avoir laissé une œuvre scientifique d’une grande ampleur, particulièrement brillante dans le domaine des sciences naturelles. Il a également permis l'entrée des textes d'Aristote en Occident et a laissé une somme de théologie qui a servi de modèle à la Somme théologique de Thomas d'Aquin.

Albert le Grand est né Albert de Bollstaedt à Lauingen en Souabe entre 1193 et 1206, sans doute en 1193. Il est mort à Cologne en 1280. Il a introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et orientales. Il était déjà surnommé « le Grand » de son vivant.

Après des études de lettres et de médecine en Italie du Nord (Venise, Padoue), il entre, en 1223, à Padoue, dans l'ordre des Dominicains. Il part étudier la théologie peut-être à Paris avant 1233, en tout cas à Cologne, où il l'enseigne dès 1228. Ses premiers travaux sont des commentaires du Pseudo-Denys l'Aréopagite. Il professe ensuite à Hildesheim, à Fribourg-en-Brisgau, à Strasbourg, et, en 1241, à Paris, à l' Université de Paris, au premier couvent dominicain de la rue Saint Jacques, sous l'autorité de Guéric de Saint-Quentin. Il y obtient, en 1245, un poste de maître de théologie : il est maître régent, en place de Guéric de Saint-Quentin, jusqu'en 1248. À Paris (trois ans) et à Cologne (quatre ans, jusqu'en 1252) il a pour élève le jeune Thomas d'Aquin (1225-1274).

Découvrant à Paris les ouvrages grecs (dont Aristote) et arabes (Ibn al-Haytham, Avicenne, Ibn-Sinâ)...), il les étudie avec passion. Dans ses commentaires de l’œuvre d’Aristote, il consigne déjà ses désaccords avec les vues de celui-ci dans le domaine scientifique, comme l'avait fait Robert Grossetête, puis Roger Bacon.

Albert fonde en 1248 pour les Prêcheurs de Cologne l’École supérieure de théologie (Studium generale), qu'il dirige comme maître régent jusqu'en 1254.

En 1250, il traite de l'arc-en-ciel dans son ouvrage "De Iride". Entre 1250 et 1254, il écrit ses deux contributions à l'alchimie : les "Meteora" et le "De mineralibus". En 1252, il devient conciliateur, en l'occurrence entre la ville de Cologne et son archevêque. De 1254 à juin 1257 il est élu provincial (supérieur dirigeant un ensemble de monastères) de Germanie (la province de Teutonie), ce qui l'oblige à visiter à pied une cinquantaine de monastères. En 1256-1257, il réside auprès de la curie pontificale, probablement en qualité de lecteur du 'studium' de la curie. En 1257, il redevient enseignant à Cologne. En 1259, au chapitre général de l'ordre des dominicains de Valenciennes, il organise avec Thomas d'Aquin et d'autres frères, les études des Frères prêcheurs.

En 1260, il fut nommé évêque de Ratisbonne par le pape Alexandre IV, mais, après trois ans, il demande au pape Urbain IV et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge. Maintenu à la curie, il est chargé, en 1263, comme prédicateur, de relancer, "en Allemagne, Bohême et autres pays de langue allemande", la croisade (la septième se termine en 1254), jusqu'en octobre 1264. Il retourne à l'enseignement et aux conciliations : à Würzbourg (1264), à Strasbourg (1267), à Cologne (1270).

Ne se contentant pas de contester ponctuellement les travaux d'Aristote, il entreprend une encyclopédie d'ambition comparable "De animalibus". Elle comprend :

  • le classement de toute la faune d’Europe du Nord connue de son temps ;
  • une description détaillée de la reproduction des insectes, la croissance du poulet, des poissons et de mammifères.


Ce vaste traité, achevé vers 1270, comprend 26 livres. Les 19 premiers sont des commentaires de l'œuvre d'Aristote, les suivants sont consacrés aux animaux qui marchent, volent, nagent et rampent dans une classification inspirée de Pline l'Ancien. Dans ces derniers livres, il puise largement dans les matériaux du "Liber de natura rerum" de Thomas de Cantimpré. Cette œuvre qui restera isolée dans son temps tranche sur celles de ses prédécesseurs comme Isidore de Séville et comprend beaucoup plus de descriptions fondées sur des observations réelles.

Il n'empêche que pour encore longtemps la zoologie restera une branche de la théologie dans laquelle les animaux seront étudiés pour les symboles divins qu'ils véhiculent.

Albert le Grand écrit également des encyclopédies semblables pour les minéraux, le "De mineralibus" et pour les végétaux, le "De vegetabilibus". Ce dernier ouvrage comprend une étude sur les effets respectifs de la lumière et de la température sur la croissance des végétaux, ainsi que la question des greffes.

Ces œuvres sont riches en enseignements historiques et nous apprennent par exemple qu'Albert ne connaissait l'usage du salpêtre que pour la fabrication de l'acide nitrique ou encore que l'ortie était encore citée comme fibre textile à cette époque.

En 1274 il participe peut-être au concile œcuménique de Lyon. En 1275, il inaugure l'abbaye Saint-Vit de Mönchengladbach. "Vers 1276-1277 il aurait accompli un ultime voyage à Paris en vue d'apaiser (ce fut en vain) l'hostilité des théologiens de l'université à l'endroit de ces philosophies grecques et orientales qu'il avait plus que quiconque contribué à faire connaître".

Il meurt à Cologne le 15 novembre 1280.


Son œuvre

74 œuvres sont reconnues authentiques. Les plus connues sont les suivantes (par ordre alphabétique) :

  • Alkymia (Alchimie).
  • De Anima (De l'âme, 1254-1257).
  • De animalibus (Des animaux, 1258).
  • De causis et processu universitatis (Des causes et de l'émanation de l'univers, 1263-1267).
  • Commentaire sur l' Organon d'Aristote : Super duos libros Aristotelis Perihermenias (De l'interprétation) : Super librum priorium Analyticorum primum (Premiers Analytiques, livre I), Super secundum (Seconds Analytiques, livre II), Super libros octo Topicorum (Les topiques), Super duos Elenchorum (Réfutations sophistiques).
  • Commentarium in « De generatione et corruptione » (Commentaire sur le De la génération et de la corruption d'Aristote, 1252-1256).
  • Commentarium in Dionysium Aeropagitam 'De caelesti hierarchia'. Sur le Pseudo-Denys l'Aréopagite (La hiérarchie céleste).
  • Commentarium in Dionysium Aeropagitam 'De ecclesiastica hierarchia'. Commentaire de la « Théologie mystique » de Denys le Pseudo-Aréopagite, suivi de celui des épitres I-IV, Cerf. Sur le Pseudo-Denys l'Aréopagite (La hiérarchie ecclésiastique).
  • Commentarium in Dionysium Aeropagitam 'De mystica theologica'. Sur le Pseudo-Denys l'Aréopagite (Théologie mystique).
  • Commentarium in undecim Epistolas Dionysii. Sur le Pseudo-Denys l'Aréopagite (Lettres).
  • Commentarium in quattuor libros Sententiarum (Commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, 1256-1259).
  • Compendium theologicae veritatis. « N'est probablement pas d'Albert, mais de son école. »
  • De fato (Du destin) (1256).
  • De Intellectu et Intelligibili (Sur l'intellect et l'objet intelligible, vers 1250).
  • Diui Alberti Magni Ratispon. Episcopi su[m]mi peripathetici due partes su[m]me. quarum prima de quatuor coequeuis. Secunda de homine inscribitur en ligne.
  • Ethicorum libri X (1250-1252).
  • Liber exercitationis ad viam felicitatis, (Salut philosophique « acquis par la science et la pratique des vertus du juste milieu).
  • Metaphysicorum libri XIII (Métaphysique, 1263-1267).
  • Meteora (Les météores, vers 1250).
  • De mineralibus (Des minéraux, 1262-1263).
  • De morte et vita (De la mort et de la vie).
  • De natura boni (De la nature du bien, 1243).
  • De natura et origine animae (De la nature et de l'origine de l'âme, 1258-1264).
  • De natura locorum (De la nature des lieux, vers 1260).
  • Philosophia pauperum (La philosophie des pauvres, ou Isagoge sur les livres d'Aristote, sur l'entendement physique, sur le ciel et le monde, sur la génération et la corruption, sur les météores, et sur l'âme).
  • De praedicamentis (Des dix prédicaments, les dix catégories selon Aristote : Substance, Quantité, Qualité, Relation, Lieu, Temps, Position, Possession, Activité, Passivité).
  • De proprietabus elementorum (Des propriétés des éléments).
  • Quindecim problemata (Sur quinze problèmes contre les averroïstes, vers 1269).
  • De secretis mulierum (Des secrets des femmes) [hrp]Selon A. Colson (1880), il s'agit de notes prises à un cours d'Albert le Grand vers 1245-1248 sur l'embryologie et la gynécologie, qui deviendra le livre IX du De animalibus (1258) d'Albert le Grand. Ajouté au Grand Albert primitif du Pseudo-Albert le Grand, en 1580, par l'éditeur Joannes Quadrat[/hrp].
  • Sermones XXXII de sacramento eucharistiae (Trente-deux sermons sur le sacrement de l'eucharistie).
  • Sermones de tempore (Sermons sur le temps).
  • De sex principiis Gilberti Porretani (Les six principes de Gilbert de la Porrée : forme, activité, passivité, temps, lieu, situation, durée, mesure).
  • Summa de creaturis (La Somme des créatures, vers 1240).
  • Summa de bono (Somme sur le bien, vers 1242).
  • Summa de mirabili scientia Dei (ou Summa theologiae, 1270).
  • Super Porphyrium. De V universalibus (Sur Porphyre. Des cinq universaux).
  • De unitate intellectus contra Averroem (De l'unité de l'intellect, contre les averroïstes, 1256).
  • De vegetalibus et plantis (1256-1257).

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