[Funerailles] Cérémonie d'Adieu à Bernold

Le frère Bardieu mis une tenue sombre et traversa l'abbaye pour aller à la porte. Il les ouvrit en grand pour permettre aux fidèles d'entrer dans l'abbaye.
Il regagna ensuite le clocher et fit sonner les cloches. Un très lourd sont vient emplir l'air, le son de la mort, celle du deuil.

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Le vieux moine, entièrement habillé de noir, prépara la cérémonie et commença à positionner les éléments aristotéliciens.
Mais déjà les moines entraient dans l’abbatial en rang d’oignon !

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L'abbatial commença à se remplir des fidèles. Le frère Bardieu fit déposer, par quelques moines, le cerceuil vieillit par l'attente du sieur Bernold au centre.

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Les moines cisterciens accueillirent comme il se doit chacune des personnes qui entrèrent dans l'abbaye en ce moment de deuil. Le frère Bardieu prit la parole.

Mes amis, nous sommes réunis en ce jour dans notre belle abbatial Saint Bernard pour pleurer la disparition de notre ami Bernold. Nous prierons ensemble pour son âme ici, mais son cerceuil rejoindra le cimetière de Chateauroux ensuite.

Entrez mes frères et sœurs et recueillons nous.

HRP : la cérémonie commencera aujourd'hui et continuera demain. Il sera laissé trois jours (dimanche, lundi et mardi) aux personnes désirant lire un message pour cela.
La cérémonie s'achèvera ensuite mercredi.

Retraitant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 21/02/2008

Depuis la lointaine Vienne, la Dame de Thauvenay avait appris l'affreuse nouvelle du décès du sieur Bernold, et s'était mise en devoir de se renseigner sur l'endroit où auraient lieu la cérémonie d'aurevoir.

Ce n'avait guère été chose aisée, il faut bien l'admettre, parce que lorsqu'elle s'était rendue au château de Bourges, pensant trouver en salle de la noblesse une annonce ou autre chose du genre à ce sujet, elle s'était retrouvée devant une porte close, pour laquelle son laisser-passer ne semblait plus vouloir fonctionner.

Quoi qu'il en soit, elle avait fini par trouver, par des moyens qui n'intéressent personne, et avait pris la route de Noirlac, afin de rendre un dernier hommage à cet homme qu'elle n'avait pas fréquenté d'aussi près que d'autres, mais qui faisait partie des rares personnes à qui elle pensait lorsqu'on lui parlait de son ancienne vie, en Berry.

Elle arriva seule, n'ayant pas pris la peine de prévenir Hugo, qui de toute façon n'aurait pas répondu, lui qui désormais était bel et bien devenu un fantôme que même sa fiancée ne voyait plus, n'entendait plus, ne lisait plus... Vivant, il l'était toujours, oui, mais où au juste, à part dans son bureau de Juge à la Cour d'Appel? Elle l'ignorait, et se désespérait chaque jour un peu plus, mais ne pouvant pourtant se résoudre à cesser d'espérer son retour prochain parmi les gens actifs et vivants réellement.

Chassant une fois de plus ses pensées de femme abandonnée de corps mais pas de fait, elle pénétra dans la chapelle, et s'assit en silence, se recueillant avant le début de la cérémonie.

horvy se présenta a l'abbatial et se cala au fond du lieu ..... il aperçu terwagne mais ne la dérangea pas et salua frère Bardieu .

Invité

Zoyah dont le jeune corps était drapé d’une étoffe bleue nuit…presque noir mais pas tout à fait…se tenait à l’entrée de l’abbatiale. La teinte de sa robe en soie faisait paraitre son visage encore plus pâle qu’il ne l’était. Pourtant, rehaussée d’un très léger hâle doré en cette saison, sa blancheur devait tenir aux quelques épreuves qu’elle avait endurées récemment. Néanmoins, rien ne semblait pouvoir altérer la lueur d’espoir qui tapissait ses prunelles azurées, brillant telles de perles de culture. Zoyah n’avait pas encore la force de poser son regard céruléen sur le cercueil vieillis qui reposait à l’intérieur. La jeune femme était songeuse et repensait aux évènements qui avait poussés Bernie hors du Berry…loin de ses amis…que de déceptions il avait enduré…la bouche de la jeune femme se tord alors en un rictus trahissant son amertume. Quelle épreuve…que d’épreuves. Il y avait eu le retour de voyage d’Ealaena. La blondinette déçue n’avait point vu Bernie. Il était parti en retraite. Mais d’après ce qu’elle avait entendu dire, il était loin d’avoir le moral. Et puis, il y avait l’annonce de sa mort si subite qui avait mis le HIPS en émoi…soupire…et enfin l’attente. L’attente d’un enterrement qui ne vint jamais. La jeune femme avait dû alors mener son enquête et rechercher le corps. Ensuite, il fallut préparer la cérémonie avec le Père Bardieu et enfin, on y était. Zoyah bien que soulagée de savoir que son ami allait pouvoir retrouver le repos éternel, s’inquiétait des personnes présentes. C’était la grande période des départs en retraite et des moissons…pourvu qu’ils puissent tous venir. Elle avait reçu ce jour une missive l’informant que Dame Corenthine, dernière compagne de Bernie, était mourante et qu’à son grand regret elle ne pourrait donc être présente. Peut-être avait-elle déjà trépassée depuis…le visage de Zoyah se figa alors en une expression livide…elle côtoyait la mort un peu trop souvent ces temps-ci. C’était certainement pour cela qu’elle ressentait le besoin si pressant de se rapprocher du petit enfançon de son amie, Ealaena. Tellement plein de vie…tellement joyeux.
Elle reporta alors son regard vers le chemin menant à l’abbatiale afin d’accueillir les premiers proches regrettant de ne pas avoir une présence réconfortante à ses côtés.

Retraitant Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/02/2008

Renlie avait reçu le matin même une missive de son amie Zoyah. Celle-ci le conviait à la rejoindre pour une cérémonie, encore une, mais pas des plus joyeuses cette fois-ci.
Après maintes et maintes démarches auprès des autorités concernées, elle avait réussi à obtenir un enterrement digne de ce nom pour un homme qu'elle estimait.

Il serait là pour la soutenir en ce jour, gageant qu'il y croisera nombre de connaissances, malgré la période estivale, et ses malheurs nocturnes.

Le Seigneur de La Clavière, après avoir attaché son cheval à l'endroit adéquat, se dirigea alors vers l'abbatiale où devait avoir lieu la cérémonie, espérant ne pas être trop en avance, pour une fois...

Cricri avait reçu la missive de Dame Zoyah, elle avait quitté plus vite que prévu le château de Bourges où, elle était venue prester allégeance au Duc George, pour rejoindre l'abbaye de Noirlac..

Ces yeux étaient rougis par le chagrin, son ami Berni, celui qui avait été si souvent prés d'elle quand elle était à Bourges, l'ami de tous les instants les bons et les moins bons, lui aussi Aristote l'avait rappelé à lui, mais pourquoi ???

Le coche s'arrêta devant le parvis, elle en descendit, monta les quelques marches qui la séparaient de la grande porte où une dame se tenait dans une robe bleue nuit.
Pour l'avoir vu au château de Bourges elle reconnut Zoyah et se dirigea vers elle, Renlie arrivait aussi, revoir les amis du Berry dans de telles circonstances la rendait triste et malheureuse.

Bonjour Dame, je suis Dame Cricri de Lazenay et de Soires, je vous remercie pour ce que vous faites pour Berni.

bonjour Renlie, c'est toujours dans des circonstances malheureuses que l'on retrouve les amis et connaissances perdus de vue depuis un moment..

Je vais aller prendre place, la cérémonie ne devrait plus tarder, son regard se porta vers l'autel où le cercueil était posé, elle détourna les yeux, cela faisait trop mal, elle revit les funérailles de Kuzcau et de son amour perdu son tendre Ht.

Elle essuya une larme...

Invité

Apercevant son ami Renlie, Zoyah le héla de la main afin qu’il s’approche.
Elle l’accueille d’un sourire qui à bien du mal à poindre malgré son soulagement de le savoir ici. Instinctivement, elle pencha la tête afin de voir si Nenette était derrière puis se consacre de nouveau à lui.

Merci d’être venu Renlie…ça me touche beaucoup…lui prenant les mains en signe d’amitié. Quelques personnes sont déjà arrivées, tu peux aller prendre place…Zoyah fut interrompue par l’arrivée de la Dame de Lazenay et de Soires. Oh Ma dame…légère flexion des genoux afin de saluer la Dame de rang…je suis bien aise de vous voir ici...sourire soulagé…tout c’est organisé si précipitamment que je redoute que peu d’amis de Bernold n’aient le temps de faire la route jusqu’à Noirlac ou qu’ils reçoivent ma missive trop tard…après quelques échanges de politesses la jeune femme la regarda ensuite pénétrer dans l’abbatiale…je prends une dernière bouffée d’air et j’arrive dit-elle d’une voix douce et monocorde à l’attention de Renlie. Ce n’est jamais facile de dire au revoir pour la dernière fois…

Floryne était plongée dans ses derniers préparatifs pour sa retraite à Noirlac lorsqu’elle avait appris que la cérémonie pour les funérailles de Bernie allait enfin avoir lieu. Il n’était pas question de ne pas s’y rendre. En plus cela se passait justement sur son lieu de retraite, donc elle irait.

Le lendemain elle se rendit donc à Noirlac. Peu de personnes présentes mais elle les connaissait toutes, sauf le religieux qui officiait.

Elle s’installa doucement et se mit à prier silencieusement en pensant à son ami Bernie, parti trop tôt et seul en B.A. Il aurait mieux fait de venir avec nous en Béarn se dit-elle.

Ayant reçu une missive de Zoyah, lui annonçant la mauvaise nouvelle, Aliénor avait plus qu'écourté son séjour en Poitou, afin de revenir à temps en Berry pour les funérailles de son ami Bernold, ce charmant Berryer, devenu Castelroussin puis Limousin.

Elle salua discrètement les personnes présentes dans l'abaye quand elle y entra, et alla s'asseoir.

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 31/07/2009

Assez pâle, Degaulle entra dans l'abbaye de Noirlac. Il faut dire que le pauvre homme fut totalement abattu lorsqu'il lut, au Castel de Bourges, la pancarte indiquant que Bernorld, Bernie pour les amis, était décédé.
Aucun courrier, il reçu. Pourtant, il avait été proche de Bernold.

Cette homme, il l'avait connu à Châteauroux dans sa jeunesse dans une de ses nombreuses tavernes où la bière coulait à flot et la joie, omniprésente.
Oui, il avait bien connu cet homme. C'était un de ses hommes qui représentait "Châteauroux la grande" comme disait Degaulle.

Hélas, combien ont disparu depuis 1455 ?
Il y avait Valette, parrain de Degaulle, disparu aussi. C'était à lui qu'on devait le mémorial de Châteauroux.
Ce vieil soldat qui a tant donné pour sa ville.
Il y avait Tetelle, cette femme rayonnante aux mille sourires.
Il y avait Elicia aussi.
Il y avait Vichius, le sergent de police toujours en chasse d'une jolie demoiselle. "La carotte" était son surnom.
Il y avait aussi Ysaoth, le premier mari d'Ealaena, la filleule de Degaulle, décédé lui aussi.

Hélas, combien sont partis aussi depuis 1455 ?
Il y avait Rh, le premier médecin du Berry. "Le vieux débris", comme le surnommait Degaulle, a préféré s'installer dans le Béarn.
Il y avait Franck, parti dans le Béarn également.

En voyant ce cercueil vieillis, une larme coulait de l'oeuil droit. Degaulle comprit que l'époque de "Châteauroux la grande" était désormais bien résolue.

Retraitant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 31/07/2009

Une missive qui la trouva difficilement pour une annonce qui, à la fois, provoqua un sentiment de soulagement et un coup de poignard dans le cœur.
Cela faisait de nombreux mois que celui qu’elle avait adopté n’avait plus le moral.
Le seul domaine où il n’avait jamais vraiment eu de chance avait fini par avoir raison de lui finalement.
Et elle qu’avait-elle fait ?
Lui remonter le moral tant bien que mal mais les mots avaient fini par lui manquer, se sentant complètement impuissante.

Puis les mobilisations avaient fait qu’ils étaient de moins en moins en contact.
Mais entre chacune, elle le cherchait, faisant parfois des déplacements pour rien, car sur la fin, même pour elle il ne sortait plus de chez les moines.
Jusqu’à ce qu’elle ait ce message de Corenthine alors qu’elle s’apprêtait à prendre la route pour le Limousin après être restée quelques temps en Berry…
La détester, la haïr… cela avait été la demande qu’elle lui avait faite, chose que Lucie aurait fait volontiers si cela avait pu leur rendre Bernie.

C’est sur cette dernière pensée que les sabots d’Hasufel foulèrent les terres du Berry.
Court passage en la Capitale où elle a probablement ses meilleurs et ses pires souvenirs en celle-ci.
Repenser aussi, à cette bataille pour savoir où était le corps de son fils.
Et une discussion avec Eal plus tard après plusieurs semaines de lutte pour faire parler les murs, elle avait du à nouveau répondre à une mobilisation qui lui coûta cher.
Cher, pour un tas de raison dont celui de perdre le fil sur les funérailles de Bernold.
Les retraites forcées pour qu’elle prenne du repos n’ayant aidées en rien.

Elle s’arrêta dans une auberge pour se rafraîchir et enfiler cette couleur du deuil qu’elle a du mal à quitter depuis un certain temps.
Le chignon n’aura pas sa place en ce jour funèbre, les cheveux libres, étant plus pratiques pour cacher ses yeux rougis au besoin.

Aller retrouver un vieux chêne pour parler quelques instants à sa marraine.
Lui donner quelques recommandations, après tout, elle doit bien être avec Bernie en ce moment…

Prendre Cassandre ensuite dans les bras pour se rendre rapidement à Noirlac.
Pas de retard ce jour… enfin presque car au loin elle vit déjà quelques personnes pénétrer en l’immense bâtisse.
S’avancer sur le parvis de l’église.
S’arrêter un instant, en cherchant du regard un Blondinet qu’elle sait chez les nonnes.
Laisser son regard se poser sur sa fille pour se donner du courage et entrer…

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 31/07/2009

Banane entra discrètement dans l'abbaye, et alla rejoindre Zozo sur la pointe des pieds. Il enleva son bandeau, le plaqua contre son cœur et s'assit. Après Vic, voila Bernette qui partait lui aussi. Il le mit dans son bandeau avec les autres, pour qu'ils soient tous ensembles contre son cœur.

Il ne prendrait plus jamais de taquets du sieur Bernette.

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 01/08/2009

Fatigué de la longue route qu'il avait pu faire depuis l'Anjou, Jchris arriva enfin près de Noirlac.

Il avait été prévenu peu de temps auparavant. Juste le temps de prendre la route... Il avait connu Bernold il y a longtemps et avait toujours eu avec lui des relations cordiales. Etre là lui serrer la gorge et le coeur mais Aristote avait ses raisons

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 02/08/2009

Espoire se souvenait encore du jour ou elle avait rencontré Bernold, à l’ordre du Saint Esprit, il ne fallu pas longtemps aux deux jeune gens pour devenir ami, en plus d’être frère et sœur dans l’ordre, et bien qu’après leurs routes s’étaient séparées n’étant plus dans l’ordre, ils étaient restés en contact, travaillant en collaboration même parfois quand il était au conseil du Berry.

Il était vrai que depuis quelques temps, elle n’avait plus eu de ses nouvelles, elle qui attendait qu’il réponde à son invitation de venir lui rendre visite en Lyonnais-Dauphiné, mais au lieu de cela, elle apprit la nouvelle de son décès, elle eu du mal à y croire, mais c’était la vérité, triste vérité.

Lui qui cherchait le bonheur par-dessus tout, qui avait quitté son duché en espérant le trouver, elle espérait de tout cœur qu’il l’eu trouvé, ne serait-ce qu’un instant avant de mourir…
Son enterrement, mais bien sûr qu’elle irait, elle ne se le pardonnerait jamais si elle n’allait pas rendre un dernier hommage à un grand homme, un ami, un frère…

Arrivant directement du Lyonnais-Dauphiné, elle se rendit à l’abbaye que lui avait indiquée dame Zoyah dans sa missive, pénétrant dans l’église, elle signa puis s’avança lentement vers l’emplacement que lui désigna un moine, son regard larmoyant posé sur le cercueil de celui, dont elle était sûre aujourd’hui qu’elle ne reverrait plus jamais.

La vie lui semblait bien fade et inutile en ce jour de deuil... Comment pouvait-il vaincre cette fatalité qui jour après jour l'assénait de coups plus rudes les uns que les autres. Son être était brisé depuis quelques temps, sans envie, sans espoir. Son ami venait de rejoindre Aristote. Un de plus, se disait-il résigné. Bernold était de ceux sur qui l'on pouvait compter en toutes circonstances. Il était un ami, un compagnon de route, un homme au grand cœur...

Le vicomte venait tout juste d'arriver et se tenait à l'entrée de l'abbatiale. Il fit quelques pas en direction des personnes qui se trouvait déjà là. Il reconnut quelques visages familiers qu'il n'avait revu depuis des lustres...

Retraitant Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 03/09/2008

Le Duc de Dun-le-Roy prévenu que les funérailles d'un ex vieux Berrichon allaient avoir lieu à Noirlac, c'était promit d'être présent et d'y assister. Le jour prévu, il se présenta à l'abbatiale saint Bernard de Noirlac.

Assis dans un coin, il attendit que la cérémonie pour son ami partit trop tôt débuta.

Invité

Une dernière grande inspiration et la jeune femme tout de sombre vêtue pénétra enfin dans l’abbatiale qui se remplissait de monde. Rassurée de voir tant de personnes affluer, malgré la publication tardive de l’annonce, Zoyah chercha une place des yeux. Adressant un signe de la tête à l’un et un sourire à l’autre. Quelques courtoisies ici et un mot gentil là. Elle traversa la nef lentement. Seul le chuchotis de la soie de sa robe marquait son passage. Son regard se tourna une dernière fois vers l’entrée afin de guetter une arrivée puis elle s’assied et se recueille en attendant le début de la cérémonie.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/05/2009

Un courrier de Zoyah...triste invitation que celle-ci.
Les chemins de Bernold et Melior s'étaient croisés à de multiples reprises, et une solide amitié s'était nouée entre eux.
Il lui fallait cette fois lui dire adieu, définitivement.
La jeune femme soupira. Qu'il était difficile de le laisser partir ainsi...

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 02/08/2009

Une ombre à peine, un presque rien.
Un pauvre erre qui traine ses guêtres, trainant derrière lui un léger fumet de... de pas très frais.
Faut dire qu'il ne sort plus guère ces temps ci, hantant les couloirs poussiéreux des dépendances du Lys Saint Georges, et parfois les chemins aussi.
Ce qu'il y faisait... on l'ignore mais, rien de très glorieux probablement.

Ce jour était à part, donc.
Sur un ouïe dire, une rumeur, Gautier avait appris que l'écuyer du feu seigneur s'en était allé à son tour.
Enfin lui au moins, c'était sûr!
Lui avait fait les choses dans les règles, sans s'éclipser mystérieusement et plonger tout le monde dans le flou complet.
Foutu seigneur!
Mais bon, là n'est pas le sujet du jour...

Donc le messire Bernie s'en est allé.
Eh beh, c'est pas jouasse dans le coin, hein!
Soupirant, Gautier se cale dans un coin, ôte son couvre chef plus gris que blanc et observe en silence.
Enfin silence si l'on occulte les gargouillis incessants et le doux crissement de ses ongles crasseux sur une barbe drue.

Retraitant Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 25/02/2008

En passant tout près de Zoyah, la duchesse lui souffla à l'oreille rapidement ses remerciements pour l'avoir prévenue à temps afin qu'elle puisse se joindre en l'abbaye pour cette cérémonie.
Evidemment elle redoutait cet instant mais était à la parfin fort soulagée de pouvoir se recueillir enfin et prier Aristote pour le salut éternel de cet homme qui possédait à ses yeux moultes valeurs de son vivant, qu'elle n'en comptait parmi la plupart des gens qu'elle pouvait croiser chaque jour .
Elle se souvint, souriant tristement aux nombreuses disputes qu'ils avaient pu avoir elle et lui, sur leurs divergences politiques sans que ceci n'entâche jamais les liens qu'ils avaient tissés jadis, au castel de Bourges.
Tudieu! Rien de tout celà n'avait empêché une si joyeuse chevauchée en compagnie d'Isidore en ... En? Anjou? Poitou?
Hum...Longue chevauchée en tous cas en prévision de laquelle , Ysandre avait passé quelques soirées à broder sur de fins linges les initiales du sieur dans le but de lui offrir les plus jolis oreillers du Berry!
L'écureuil.. Ah! S'il était là, elle aurait pu lui dire qu'elle était souvent retournée rechercher le petit animal, l'aumonière emplie de noisettes.
Bernold.
C'est qu'il lui manquait souvent ce vilain castelroussin aux idéaux purs et au verbe haut...

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 04/08/2009

La route avait été longue... Non pas qu'entre l'Orléanais et le Berry la distance fut longue, mais c'est le silence, l'absence. Les deuils entouraient la jeune femme depuis peu, et cela avec une vitesse impressionnante. Son suzerain, puis son frère qu'elle croyait déjà enterré puis celui qu'elle aimait... Une nouvelle fois le monde s'était écroulé autour d'elle, la laissant seule, comme dans son enfance avec son fétu de paille.

Les retrouvailles avec Bernold avait été faite en Limousin après huit ans de séparation en raison de leur exil normand. Elle lui avait apprit qu'il avait été adopté, qu'ils avaient travaillé ensemble au sein de l'Ordre du Saint Esprit sans jamais se reconnaître. Pourtant... Leur complicité était bien là... C'est donc dans une taverne limousine que Naluria avait retrouvé son frère, près d'une femme, Corenthine, qu'elle n'aperçut pas en entrant dans la chapelle...

Elle entrait oui, le coeur lourd et le visage fatigué. Ses nuits n'étaient plus emplies de jolies chimères, mais plutôt de nombreux morts qui appelait la jeune femme à eux.

Quelques visages connus étaient cependant là. Espoire, une douce soeur d'arme à l'OSE, puis Lulue que Bernold n'avait pas eu le temps de lui présenter mais qu'elle connaissait avec les chasses.

Elle avança encore parmi les visages inconnus. Elle se sentait tout à coup éloigné de son frère. Elle avait raté une grande partie de la vie de Bernold et ce jour ci elle le ressentait plus que tout au monde. Mais comment un berrichon et une arvenne aurait pu bien se connaître ? Surtout quand la vie avait séparé cette famille.

Elle s'asseye sur un banc, non loin du cercueil de Bernold. Elle ignorait si Dame Zoyah, la jeune femme qui lui avait écrit pour lui annoncer l'enterrement, s'était occupé de tout cela, mais il fallait qu'elle la remercie. En effet, la femme, en une seule lettre, avait pu apporter un peu de joie dans cette tristesse qui l'accablait de jour en en jour. Elle démentait les rumeurs qu'avait entendu Naluria. Elle salua d'un signe de tête le religieux qui officiait en signe de respect et de remerciement, puis patienta, attentive aux prochaines paroles ecclésiastiques.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 03/08/2009

Depuis qu'Ovni était "revenu" à la vie, il n'avait pas réussi à retrouver la trace de son ami. Mais peu d'inquiétude à ce sujet : l'était solide, le Ber, et il devait être pas loin. Alors, il avait pris le temps. De quitter Mortagne, de revenir vers en Berry, de renouer avec ce passé là. "Ensuite, on partira sur les routes, avec ma douce, jusqu'à retrouver tout les fous de la première heure..."

Quelle naïveté.

Car ce jour, en franchissant le seuil de la porte, le cœur lourd, il espère encore que non, les rumeurs sont fausses, que la bougre est toujours là, quelque part, accoudé au comptoir d'une taverne, a rire chaleureusement avec les uns, à éclairer de bons conseils les autres... Ou a prendre leur défense, dans un discours empli de nuances. Ah ça, il avait de la verve le p'tit !!

Mais quand il reconnu ses anciens compagnons, et vit l'expression sur leur visage, il comprit. Leur petit groupe ne serait plus.
Il s'approcha de Lulue, et parvint à lui sourire tristement : il ne l'avait pas vu depuis longtemps et elle lui avait manqué. Alors ca y est ? On se recroise enfin, ma p'tite Lulue ?Il soupira. Il regrettait que ce soit en si triste conditions. Peut être que s'ils avaient été avec lui..?

Il secoua la tete. Non. il ne fallait pas prendre ce chemin. La culpabilité n'aide en rien. Le Ber faisait parti de ses bons souvenirs, et devait le rester.

Il continua sa route et alla se placer auprès de Cricri, Ali à ses cotés. Sa main restée libre alla se poser sur l'épaule de son ancienne mairesse, dans l'espoir de la réconforter quelque peu. Puis il serra fort celle de sa douce, dans l'attente du début de la cérémonie.

Bernold allait enfin recevoir les hommages qui lui était du !!!

HRP : Je m'excuse pour ce retard indépendant de ma volonté.

Le vieux moine avait vu de très nombreuses personnalités et moins connus berrichonnes venues rendre l'hommage à Bernold. Il commença la cérémonie par une prière commune d'allégeance à l'église.

Je fais le serment devant Aristote & sur les Saintes-Ecritures
de toujours agir dans l'interêt premier
de l'Eglise Aristotélicienne, Apostolique & Romaine.

Je me reconnais soumis à la triple obéissance aristotélicienne :
obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos,
l’obéissance aux dogmes,
l’obéissance au droit canon.

Je fait le serment devant Christos & sur les Saintes-Ecritures
de toujours servir primement le pape & ses représentants.
Par là même je reconnais comme subordonnées au présent serment
mes autres allégeances, hommages & obligations.

Je fait le serment devant Arnvald & sur les Saintes-Ecritures
de respecter le présent serment jusqu'à la mort
ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé.

Une fois la prière récité, le grand prieur commença la bénédiction du cerceuil. Il alla chercher et plaça sur une petite table les 4 éléments aristotéliciens. Vu la foule rassemblée dans l'abbatial, il n'y avait pas de doute sur la présence de l'éther dans l'église.

Bardieu prie la parole et commença la bénédiction du cerceuil, il tournait autour en levant au dessus de sa tête une flasque remplie d'eau.

Face à l'eau symbole de pureté, que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction au cerceuil de notre ami Bernold.

L'officiant reposa la flasque et prit le petit brasier. Il le leva lui aussi au dessus de la tête et commença à tourner autour du cerceuil. Celui-ci trônait en plein milieu de l'abbatial et était la source de tous les cris et pleurs.

Face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à la dernière maison de notre ami Bernold.

Les petits tours de manège continuaient, mais avec cette fois-çi la pierre taillée. Moins dangereuse que le petit brasier, elle n'est restait pas moins coupante. Le frère Bardieu pensait qu'il serait bon, un jour de remplacer ce symbole de la terre par un autre, moins dangereux.

Face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à la dernière maison de notre amie Bernold.

Pour terminer, un jeune moine donna l'encensoir au grand prieur qui commença à asperger d'une fumée blanche et épaisse le cerceuil.

Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, que l'Air aristotélicien purifie et donne bénédiction à ce cerceuil.

Posant l'encensoir, qui avait déposé une très bonne odeur dans toute l'abbatial, le grand prieur leva les mains en direction et ciel et conclut la bénédiction.

Que l'Ether aristotélicien achève lui-même ce les autres éléments ont débutés. Et que cette bénédiction permette à la quintessence divine de descendre sur Bernold et y demeure à jamais.

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Le rite d'ouverture était maintenant terminé. Dans la méthodologie cistercienne, le père Bardieu savait qu'il allait devoir continuer par le rite de la parole et propager ainsi la parole divine en lisant le livre des vertus. Mais il commença d'abord par pleurer quelques larmes en prononçant les premiers mots.

Les quelques larmes séchées, Bardieu ouvrit à nouveau le livre des vertus et commença à lire le passage.

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Une fois le passage lu, Bardieu retourna vers les fidèles pour expliquer la parole divine.

Mes frères et sœurs, le plus important, dans ce passage, c'est de comprendre que lorsque Dieu créa l'humain, ce n'était pas juste un simple morceau de matière animé par la volonté de Dieu, comme l'ensemble de la création. Dieu a ajouté l'esprit, qui nous rend très nettement supérieur, afin que la création divine soit parfaite.
Rendons grâce en aimant Dieu pour sa perfection, mes frères !

Bardieu se rapprocha près d'un petit pupitre de l'autel et pris la parole à nouveau.

Mes frères et soeurs, prions pour que Saint Arnvald interfère auprès du Tout Puissant pour le salut de l'âme de Bernie.

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Citation :: SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur le chemin de l'intégrité, parsemé d’embûches,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Inspire à notre royaume les hommes vrais dont il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, prie pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste équilibre aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.

Retraitant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 31/07/2009

Sentir les larmes rouler sur sa joue et les essuyer tandis qu’elle s’approcha de l’entrée de la bâtisse.
Se tourner à nouveau vers sa fille et lui fit un petit sourire…

Allez mon Ange, ce sont des amis de ton frère.

La phrase fut soufflée presque imperceptiblement.
Ils auraient du le faire à la Cruet… oui mais… sa volonté était de reposer à Châteauroux.
Se mettre dans un coin de l’église juste pour regarder qui est là.

Des visages inconnus d’abord, puis des visages qu’elle a plaisir à revoir malgré les circonstances, d’autre moins…
Son regard bloqua un long moment sur Naluria.
Lucie fut d’abord surprise de la voir ici et puis elle s’en voulu d’avoir oublié un instant qu’elle était la sœur de Bernie.
Elles n’avaient jamais eu l’occasion de parler de lui, pourtant il y avait tellement à dire…
La saluer, en se promettant qu’un jour, elle irait lui parler de lui à la Venerie.

Et puis la voix qu’elle entendit la figea sur place.
Ses yeux noirs se posèrent sur l’homme et elle ne put s’empêcher de le serrer un instant dans ses bras, tout en laissant à nouveau ses larmes rouler sur ses joues.
Il était bien là, et avait l’air en forme malgré sa mine triste qui est loin de le définir et de lui aller.

J’espère qu’on aura le temps de se voir après…

Une phrase complètement futile et hors sujet, mais elle se raccroche à ce qu’elle peut en cet instant la Blanche.
Tandis qu’il rejoignait sa compagne, Lucie se décida enfin à avancer dans cet église afin de se rapprocher du cercueil.
Prendre place sur le banc et commencer à se recueillir.
Et puis suivre dans la douleur, comme tous ceux présents, la cérémonie d’adieux, ne pouvant détacher son regard, de ces 4 planches en bois…

Amis, parents, notables, simple représentants, mes frères et mes soeurs, j'ai rencontré Bernold pour la première fois le 21 février d'il y a deux ans à Bourges dans une taverne qui ne doit plu exister de nos jours, la taverne Saint Arnvald, du père Altho.
D'ailleurs, le père Altho est mort depuis longtemps et il était un grand frère cistercien, prêchant et propageant la foi par delà les limites des frontières du monde connu.

Il se trouve que l'on a fait très vite connaissance et que l'on sait pris d'amitié. Cet amitié a duré de nombreux mois, mais la reconquête du Sud Ouest m'a attiré et on s'est perdu de vue. C'est une de mes plus grande erreur. J'ai suivi de loin sa carrière politique et ses faits vis à vis du Berry.

Bernold, nous ne t'oublirons pas, Amen.

Si d'autres personnes souhaite lui rendre publiquement, il peuvent le faire maintenant, en se levant , se rendant près de l'autel et en parlant.

HRP : Toute personne désirant rendre hommage à Bernold peut le faire maintenant et jusqu'à jeudi soir.

Ovni était venu la rejoindre.
Aliénor prit sa main dans la sienne, alors que le Père Bardieu commençait la cérémonie.

Tout en écoutant distraitement l'officiant, Aliénor repensait à ses quelques rencontres avec Bernold. Oui: quelques seulement. Car tout comme Aliénor, Bernold voyageait souvent à travers le Berry, et ils étaient tous deux rarement dans le même village au même moment.
Elle se rappela sa toute première rencontre avec lui: Un jeune homme blond, très séduisant. Elle se rappela sa tête lorsqu'il avait appris qu'Ovni avait baptisé son mouton Bèbèr, qui était également le surnom de Bernold, et elle se rappelait surtout tout ce qu'Ovni lui avait dit sut lui, car s'était son meilleur ami.

Elle serra un peu plus fort la main de son compagnon dans la sienne, alors que se poursuivait la cérémonie.

Elle était en train de prier, lorsqu'elle sentit une présence,puis une main sur son épaule, elle leva ses yeux remplis de larmes pour voir son ami Ovni, elle resta le souffle coupé, elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps...
Ali l'accompagnait, ils prirent place prés d'elle.
Leur présence la réconforta un peu, c'était si bon de les revoir, mais vu les circonstances !!!! .
Elle prit la main d'Ovni posée sur son épaule et la serra fortement, le regardant les yeux embués de larmes, elle lui murmura, que je suis contente que tu sois là
Son ami Berni n'était plus, l'ami de tous les instants... elle écouta le père Bardieu.
Irait-elle dire quelques mots, tout cela lui rappela des souvenirs douloureux, Ht son grand amour disparu aussi.
Elle ferma les yeux un moment pour se remémorer tous ces moments passés avec Berni, puis elle décida de se lever, les mots vendraient tout seul, elle voulait lui dire un dernier au revoir et non adieu..
Elle attendit, puis se dirigea vers l'autel.

Berni toi mon ami qui a été aussi mon confident.
Qui n'a pas, une anecdote,un souvenir, une pensée, à raconter sur toi, personne !!!
Que de moments inoubliables passés avec toi, en taverne ou ailleurs.
Les plus forts et inoubliables pour moi seront notre combat pour notre ville de coeur Bourges, même si nous n'avions pas toujours les mêmes idées et nos divergences politiques nous faisant nous affronter, notre amitié n'en a jamais été altérée, ni même par l'éloignement.
Tu m'as soutenue et aidée lorsque j'étais maire, tu m'as réconfortée lorsque j'ai été malheureuse.
Toi qui un 16 décembre n'a pas hésité à plonger dans le Cher pour en sortir mon tendre amour qui malheureusement n'a pas survécu et nous a quitté tout comme toi aujourd'hui !!! toi qui m'as entouré de tes bras pour me soutenir..
Toi qui restera dans ma mémoire comme un jeune homme rieur, aimant la vie, charmeur..
De la tristesse, tu n'en aurais point voulu.
Tu resteras dans nos coeurs.
Ton étoile sera tout là haut prés de celles d'Ht et Kuzcau et veillera sur nous, chaque jour de notre vie.
Tu as rejoint Aristote et Christos au revoir et non adieu, un jour je vous rejoindrai, Paix à ton âme mon ami

Elle avait essayé de parler sans trop de sanglots dans la voix, elle se tint quelques instants au pupitre puis se dirigea vers sa place, s'accrochant au bras d'Ovni pour s'asseoir.

Les larmes retenues se mirent à couler.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 04/08/2009

La cérémonie ne tarda pas à commencer et déjà le coeur de Nalu se mit à battre plus fort. Lorsque l'on nous dit que quelqu'un disparait, on est abattu, on a du mal à y croire, puis après quelques larmes les nuits sont agitées. Mais rien, rien n'est plus abrupte que la cérémonie. Cette fois ci la personne, son frère, était dans une demeure de bois et serait recouvert par la terre. Plus moyen de faire demi-tour. Doucement les larmes glissèrent le long de sa joe tandis que le père récitait ses premières prières. Elle avait envie de dire "Aller, arrête de jouer, sort de ce coffre. Tu nous a bien eu mais maintenant revient." Le souvenir enfantin de leurs jeux lorsqu'ils étaient encore en Normandie frappait contre sa tempe comme pour sortir de sa tête et retrouver sa matérialisation auprès de Bernold. Avait il oublié, son fétu de paille, comme enfant, frère et soeur jouaient ensemble. La spécialité de Bernold se cacher dans les fourrés. Sa spécialité à elle, de grimper aux arbres pour le retrouver...

Mes frères et sœurs, le plus important, dans ce passage, c'est de comprendre que lorsque Dieu créa l'humain, ce n'était pas juste un simple morceau de matière animé par la volonté de Dieu, comme l'ensemble de la création. Dieu a ajouté l'esprit, qui nous rend très nettement supérieur, afin que la création divine soit parfaite.
Rendons grâce en aimant Dieu pour sa perfection, mes frères !

Ce passage fit relever la tête à Naluria, qui, au fur et à mesure de ses pensées, mais aussi de ses larmes, avait baissé la tête pour se cacher. "Un Marthun Vaast n'abandonne pas", telle était sa devise ; et pourtant aujourd'hui elle voulait abandonner. Trop de mort, trop de tristesse, trop de meurtrissures pour son coeur. S'il était vrai que l'homme était doué d'esprit, c'est cet esprit qui rendait l'humain faible et malheureux dès les premiers jours de sa naissance. L'esprit devrait être disjoint du souvenir afin que les coeurs ne soient pas trop en peine.

Puis Naluria pria Saint Arnvald.

SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur le chemin de l'intégrité, parsemé d’embûches,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Inspire à notre royaume les hommes vrais dont il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, prie pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste équilibre aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.

Le prêtre enchaîna sur sa rencontre avec son petit frère et cela prit toute son attention. Connaître et reconnaître son frère à travers les yeux d'autruis lui apportait beaucoup. Comme si elle comblait le vide des huit années de séparation. Puis l'invitation à venir dire quelques mots se fit. Y aller, ou ne pas y aller. Se présenter, expliquer ce qu'elle faisait là. L'hésitation d'une soeur qui n'avait pas fait son travail de protection envers son petit frère. Peut être ne valait elle pas mieux que leur père.

A force d'hésitation une jeune femme y alla et s'exprima. Naluria écouta. Des souvenirs de taverne, des rires... Lorsque la femme se rassied, Naluria se leva doucement, essayant de cacher son regard à autrui, cachant sa culpabilité. Une fois près du cercueil, ses larmes reprirent là où elle s'étaient arrêtées. Elle inspira profondément puis se lança sans vraiment réfléchir mais en laissant juste son coeur parler.

Je remercie toute les personnes présentes pour Bernold au cours de sa vie et présent aujourd'hui. Je remercie aussi la personne qui s'est occupé des funérailles de.... - Naluria ne savait pas comment appeler son frère à ce moment ci. Son frère, son ami Bernold ? Tout était vrai - mon frère. Je tiens à remercier aussi Dame Zoyah qui m'a permit grâce à sa missive que je sois présent pour accompagner Bernold à la droite du Très-Haut.

Peu doivent me connaître, ou peut être seulement de nom si certains lisent les actes des institutions royales. Je suis Naluria Marthun Vaast, soeur naturelle de Bernold. Naturelle car il fut adopté par Dame Lulue, et je l'en remercie. Il a pu bénéficier d'une mère, d'un père, d'une famille et d'un environnement stable.

Je ne suis pas une bonne soeur. J'ai perdu mon frère il y a huit ans, lors de notre exil de Normandie alors qu'il était encore mineur. Nous nous sommes croisés plusieurs fois, notamment à l'Ordre, sans jamais le reconnaître. C'est un médaillon qu'il portait en Limousin qui nous a rapproché et nous a redécouvert. Et depuis... De simples lettres. Simples je le pensais, mais aujourd'hui elles ont plus de valeur que mes propres souvenirs. J'ai laissé un enfant, j'ai récupéré un homme... Qui ne ressemble pas à notre père. - Elle précisait, mais sans raison, sachant que personne ne connaissait leur histoire... - Je finirais sur l'un de mes souvenirs, joyeux, qui me fait sourire. Le surnom de Bernold était fétu de paille lorsqu'il était enfant. Mon père lui expliquait la flottabilité des bateaux en utilisant de la paille qu'il avait jeté dans l'eau. Mon père exprimait la grandeur de ces barques fabuleuses tandis que mon petit frère, du haut de ses cinq ans prit la paille et la jeta par terre. Il répondit à mon père "Je n'ai pas besoin de bateau, c'est sur la terre que l'on devient chevalier. T'as déjà vu des chevals marcher sur un brin de paille ?"

Naluria laissa une larme couler tout en laissant apparaître le souvenir se dessiner sur son visage sous forme de sourire.

Il n'est pas devenu chevalier, mais il n'est pas monté sur un bateau non plus.

Elle s'agenouilla près du cercueil et posa sa main dessus.

Tu avais raison fétu de paille, les chevaux ne marchent pas sur un brin de paille. Les chevaux courent vers la liberté. Puisse-tu faire comme eux là haut et te présenter à notre mère que tu n'as jamais vu... Tu lui ressembles...

Elle se releva puis rejoignit le banc où elle avait prit place en entrant.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/05/2009

Melior se leva à son tour, et s'avança près de l'autel. Et de sa voix douce et claire :

Bernold, mon ami, l'heure est venue de te dire adieu.
La mort a eu raison de toi, toi, pourtant si plein de vie, au coeur se révoltant contre ce qui te semblait injustices, enclin à l'amour.
Ton silence maintenant nous glace.

Son regard s'attarda quelques instants sur le cercueil puis elle reprit, chantant cette plainte funèbre :

Nus chanters mais le mien cuer ne leeche
Des ke chil est del siecle departis
Ki des honors iert la voie et l'adreche,
Larges, cortois, saiges, nes de mesdis.
Grans dolors est ke si tost est fenis;
A oes tos ceaus a cui estoit amis,
D'aus honorer et aidier n'ot perece.

Bernold, amis, la toie mors me blece,
Quant me sosvient des biens ke me fesis.
Dieus, ki en crois soffri mort et destreche
Pour son pule jeter des andecris,
Le vos rengë ensi com jou devis;
K'il vous otroit le sien saint paradis:
Bien aves deservi c'om vos i mece.

Mors, villaine iés, en toi n'a gentillece,
Car tu as trop villainement mespris;
Bien deüssiez esparnier le jonece,
Et le cortois, le large, au siecle mis.
Mais tel usaige as de piech'a apris
Ke nus n'en iert tenses ne garandis,
Ne haus ne bas, jonece ne viellece.

N'i puet valoir ne avoirs ne richesse
Contre la mort; de çou soit chascuns fis.
Pour çou se fait boin garder c'on n'endece
L'armë en tant ke on n'i soit sospris.
Ki en honor et em bien faire iert pris
Et avra Dieu par ses biens fais conquis,
Il avera faite boine proëche.

La dernière note s'envola près de lui.

Adieu mon ami.

L'oeil d'onyx s'assombrit davantage et la vicomtesse reprit place parmi l'assemblée.

Retraitant Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 26/02/2008

La nouvelle lui était parvenue jusqu'à son bureau Romain du Conseil d'Isenduil.
Il avait aussitôt prit un robuste cheval et parcouru la distance le séparant de Noirlac le plus vite possible. Ne se reposant que très peu, changeant de monture à chaque halte, le Chevalier avait réussi à rejoindre le Berry relativement rapidement après près de dix jours de course.

Noirlac ... La raison qui l'avait amené là n'était cette fois pas des plus heureuses. Son neveu, allait être enterré.

Tout de blanc vêtu, il entra donc dans l'abbatiale poussant fermement les lourdes portes. La cérémonie était déjà bien entamée et il fit se retourna plusieurs personne, son arrivée n'ayant rien de discrète.

Il avança alors droit vers l'autel, remontant ainsi la nef, et il s'agenouilla à quelques mettre de celui-ci.

Il psalmodia alors de nombreux passages du livre des vertus se rapportant à l'amitié et la vie.

La création : Partie VIII - La décision
La pré-histoire : Partie I - Oanylone
L'éclipse : Partie VI - Le soleil
L'éclipse : Partie VII - Le paradis
la fin des temps : Partie I - Le rêve

Tout ses passages, il pouvait les réciter par cœur et c'est ce qu'il fit durant un moment qu'il ne put jamais estimer.
Il les murmuraient comme pour lui même, ne remarquant autour de lui que les personnes défilant à son côté et qui tenaient propos dont il n'entendait rien sur son neveu.
Toujours à genoux, une larme coulant le long d'une de ses joues. Vu sa posture personne ne put le voir mais elle était bien là. Elle était la seule depuis des années sortant de ce corps habituellement si indifférent aux émotions les plus violentes, habitué des charniers et de la guerre qu'il était.
Effondré, c'est ainsi qu'il était. Le grand défenseur du Très-Haut n'avait jusqu'à présent pas vraiment réalisé sa mort. Aujourd'hui, confronté face à ce qu'il pouvait y avoir de plus réel il ne pouvait que l'accepter et s'y résigner. Résignation qu'il n'avait plus connu depuis la mort de Chloe ...

Retraitant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 31/07/2009

Écouter les hommages rendus par les uns et les autres.
Les mots la perçaient.
Les souvenirs remontent tous peu à peu… les bons moments de rigolades, tout comme leurs quelques disputes où tous les deux étaient de vraies têtes de mule.
Cette façon de se côtoyer sans essayer de recruter l’un ou l’autre dans quoi que ce soit, même si plus tard ils eurent intégré la même liste politique.
Sentir son bras libre trembler, tant la pression est soudainement relâchée.
Hésiter et puis enfin se décider à prendre elle aussi place derrière ce pupitre, en espérant pouvoir aligner deux mots…

Tout d’abord, comme Dame Naluria, je tenais à vous remercier à tous d’être venu et Merci Zoyah pour tout, je ne m’en sentais pas le courage.

HT, la Fée, Le Dragon, Altho, Ysaoth, Pik, Necro, Chloé… ce n’est que quelques noms parmi une longue, très longue… trop longue liste. Ils ont tous connu Bernie et je suis persuadée qu’ils l’ont attendu de pied ferme là haut. C’est une pensée qui atténue légèrement ma peine mais qui est essentielle, au moins il n’est pas seul. Il est difficile de parler de lui, même si je le connaissais par coeur.

La première fois que je l’ai rencontré, c’était bien évidemment en taverne, une chopine à la main, l’air un peu perdu. Il venait de s’installer à Bourges et était quelque peu surpris qu’une Capitale soit si calme. Mais grâce à sa présence et à celle de certains autres, comme Ovni ou Izidore, Bourges retrouva la vie.

Nous nous sommes très vite liés d’amitié pour ne pas passer une journée sans se voir je crois, ou presque… des soirées mémorables avec ce petit groupe d’habitués qui refaisait chaque soir le Royaume à sa façon. Des anecdotes, y’en aurait tellement à raconter pour lui rendre véritablement hommage. Son manque de ponctualité, qui est un trait de reconnaissance familiale, en occasionnant de belles… ou sa façon de tester la solidité de mon cœur… Et puis nos chemins se sont séparés, rendant le tout plus rare, ces dernières années, bien que le contact ne fut jamais coupé.

J’ai été fière d’être sa marraine puis de lui offrir une famille en l’adoptant, à défaut d’avoir eu le temps de le voir construire la sienne. Il était un grand homme, même s’il n’avait pas cette popularité de certains grands noms de ce Royaume. Il lui manquait juste, cette pointe de confiance en lui, qui aurait pu changer tant de choses.

Il était un passionné, quelqu’un de droit, et de fidèle en amitié mais aussi en ses convictions, qu’il défendait bec et ongles, même si la cause était perdue. Mais tout cela vous le saviez déjà…

Merci à toi Bernie, pour ce que tu nous a apporté. J’espère que tu as trouvé un monde meilleur et je peux t’assurer que certaines choses sans toi, n’ont plus du tout la même saveur.

Rajouter mentalement un « et j’espère qu’un jour tu pourras me pardonner de n’avoir su te sauver de toi-même », tout en regagnant sa place près de Cassandre et de son frérot…

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 02/08/2009

Ah pour sûr que c'était émouvant mais Gautier se trouvait un peu en décalage avec tout ce cérémonial.
Bah c'est pas qu'il n'avait pas quelque empathie pour le Bernold disparu mais... il ne le connaissait que de vue, à peu de choses près.
Alors que faisait-il là?
Baaaah... la question est bonne mon brave!

Et voilà qu'au milieu de ce défilé de bonnes âmes, le Gautier se lève à son tour pour sortir de l'ombre des derniers rangs et aller se planter gauchement devant le cercueil.
Reniflant un grand coup, moins par tristesse contenue que par mauvaise habitude, il commence à fouiller dans un sac de toile qu'il trainait derrière lui sans aucune discrétion.
Conscient d'attirer bien des regards, il s'en moque tant il a pris l'habitude de vivre loin du regard des autres depuis des mois.
Et dans un grand geste, il révèle un court pavois qu'il abat sans ménagement sur le cercueil du défunt.
Enfin autant dire que l'effet n'était pas tant voulu que cela et que dans sa maladresse, l'homme au capuchon a failli le laisser échapper encore plus lourdement.

Hum!... sa façon à lui de dire bonjour gentes personnes.
J'ai point grand chose à dire sur le messire Bernold mais j'avais plus à faire qu'à dire.
C'est là l'écu du seigneur dont Bernold était escuyer.
Alors m'est avis que si ce bon à rien d'seigneur... euh... si le seigneur Dragon est au paradis solaire comme le disent certains, baaaaah le Bernold sera bien accueillit avec ça, quoi.
Comme au bon vieux temps des joutes, il portera son bouclier fièrement.
Tiens, ça m'ferait chialer du coup... euh nan rien.

Hum!
Voilà, désolé pour le désagrément.
C'était l'hommage que son seigneur aurait pu lui rendre s'il était encore dans l'coin.
Donc j'le fait en place, parce que l'Bernold, malgré ce qu'il disait, était un bon escuyer et pis... bah et pis c'est tout.

Et sans plus d'artifices, l'ex palefrenier du domaine s'en retourna à l'ombre du fond de la chapelle, songeant qu'il profiterait peut être de l'occasion pour faire la manche en sortie d'abbaye... voir tirer quelques bourses si ça se présentait.

Et laissa donc par deçà d'un cercueil un peu cabossé désormais, un bouclier aux armes oubliées...

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La nuit venait de tomber sur l'auberge blésienne à "la chaîne du coeur". A la lueur d'une chandelle allumée, Yannis préparait tranquillement le rangement de ses affaires personnelles lorsqu'un valet se présente à la porte de sa chambre.

Entrez ! Lance-t-il sans regarder dans son dos l'entrée du valet.
Messire, un courrier pour vous !
Se retournant, il tend la main pour saisir le courrier que lui avance le visiteur. Puis à l'aide de son pouce, il décachette le pli et en commence la lecture.

Son ami Zoyah lui annonçait qu'une messe en mémoire de Bernold avait lieu dans quelques jours. Cependant, il ne pourrait se trouver présent en temps et en heure à l'abbaye de Noirlac pour pouvoir suivre la cérémonie. Néanmoins, il se fit la promesse de faire un passage à l'abbaye de Noirlac dès son retour au Berry afin de lui rendre un dernier hommage. Sachant qu'il partait dès le lendemain pour Saint Aignan, il ne lui faudrait pas plus de deux jours pour revenir chez lui.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 03/08/2009

Ovni écouta les paroles prononcées, comme si elles venaient de loin. De tres loin. Mais il saisit tout de même beaucoup d'entres elles, qui le toucherent beaucoup. Tous ces gens l'aimaient. et il doivent être encore nombreux, ceux qui ne savent pas, et auraient aimés etre la... pensa-t-il.

Les paroles de ses deux plus cheres amies le firent sourire doucement, travers les larmes. Comme elles avaient raison !!

A son tour, il s'approcha du cerceuil de son ami et lui souffla quelques mots. Il s'adressait un derniere fois a lui.

Et alors, grand couillon ? Tu vois dans quel état tu nous mets tous ?? Ecoute les, ces femmes et ces hommes qui t'aiment.
C'est moi qui aurait du partir le premier. Je suis loin d'avoir ta force, tu sais.

Il posa doucement sa main sur celle de Bernold. Il eut malgré lui un mouvement de recul en la sentant si froide. Il baissa la tête, résigné, et chuchota encore une chose avant de retourner aupres de Cricri.

Et trouve nous une bonne taverne, la haut, que je sache où te trouver quand je voudrais te rendre tous tes taquets...

Salut l'ami, et prends enfin le repos que tu mérite !!!!

Invité

Zoyah, la tête baissée, suivait la cérémonie un peu distraitement. Non pas qu’elle était insensible ou indifférente au rite mais ses pensées étaient plus vraisemblablement tournées vers son ami. Elle revivait les quelques moments passés en sa compagnie…souvenirs fugaces d’une taverne, Les Trois Blondes…vision éphémère de soirées arrosées et d’échanges enjoués, c’était Valette, c’était Nouche, c’était Ysaoth, c’était Vic, et tant d’autres encore…. image éthérée d’un idéaliste, Bernold rêvant de plumer un volatile...un sourire à la fois attendri et amer éclot sur ses lèvres veloutées tandis que tant de souvenirs affluaient dans son crâne.
Elle posa un regard légèrement embué sur le père Bardieu, visiblement, aussi ému que le reste de l’assemblée. La jeune femme écouta les différents hommages, aussi touchants les uns que les autres, torturants un pan de sa robe, souffrant en silence de l’absence d’un soutien plus intime.

Gautier parvient à lui arracher l’ombre d’un sourire, lui permettant de dissimuler alors un sanglot qui coule le long de sa joue. Gautier, pauvre hère…elle était heureuse de le revoir mais aussi attristée car il représentait la fin d’une époque. Elle s’approche alors à son tour et pose ses doigts délicats sur le cercueil. La brunette ose alors affronter le carcan de bois, cette prison de chêne qui emportera dans les tréfonds de la terre le corps de ce cher disparu. Zoyah fait courir ses doigts fins à la surface du cercueil, telle une dernière caresse, lui permettant par ce geste affectueux de réaliser un peu brutalement que c’est terminé, elle ne le reverra plus. Elle grimaça un peu afin de retenir le flot de larmes qui menaçait d’inonder son visage déjà éprouvé. La tisserande prit alors une profonde respiration, ferma les yeux quelques instants puis se tourna vers les présents. Que dire ? Jamais le silence entrecoupé de pleurs ne lui avait semblé si pesant. Jamais la peine qui s'exprimait ne lui avait paraît plus opressante. La Castelroussine reprensa alors aux moments partagés avec Bernold puis commença son discours par une ode, somme-toute assez enfantine, improvisée sur l'instant.

Il était un jeune homme toujours joyeux, Bernie pour tous ses amis,
Il était un Berruyer puis un Castelroussin, Berrichon avant tout,
Il était une taverne accueillante, Les Trois Blondes était son havre
Il était un sens de l’humour piquant, sa voix était un rire,
Il était un homme politique, elle l’a fait fuir le Berry
Il était un bon conseil pour les âmes égarées, une main secourable pour tous,
Il était un cœur perdu, jamais ne trouvera le bon chemin,
Il était mon ami, resteras à jamais gravé dans mon esprit.

La jeune femme marquant une pause puis reprit…

Je n’ai pas connu Bernie aussi bien que certains d’entres-vous et je l’ai côtoyé certainement moins longtemps….cherchant du regard quelques tête connues...tentant de happer des yeux un sourire encourageant… Mais …petit sourire tendre…il a réussit à marquer mon existence de son empreinte…soupire…souvenirs presque lointains qui affleurent…. Il fut la première personne que j’ai rencontrée en taverne lorsque j’ai osé y faire mes premiers pas. Il m’a tendu la main lorsque j’en avais besoin, guidé et conseillé. Il m’a appris beaucoup de choses, me permettant ainsi d’évoluer avec plus d’aisance dans la trépidante…levant les yeux au plafond dans un style « Blase attitude » …. vie en Berry…le sourire se fige en une expression presque chagrinée…. La vision que j’ai du Berry, c’est en partie à lui que je la dois. Nous n’étions pas forcément d’accord sur tout mais jamais le ton est monté entre-nous...et pourtant…ceux qui l’ont bien connu savent qu’il avait son franc-parler…rire léger qui se mue rapidement en quelque chose plus plaintif.les mots peinent à venir, la bouche de la jeune femme se fait tremblante, il lui faut abréger. Pendant un court instant, elle glisse sa main dans un pli de son vêtement afin d’en extraire un mouchoir blanc. Dans un geste délicat, elle déplit le carré de tissu et offre aux regards de tous une grosse clef finement ciselée…Cette clef, c’était celle de sa taverne, Les Trois Blondes…pour moi…marquant une pause…elle représente une partie de la vie de Bernold à Châteauroux…puis presqu’un murmure…je pense qu’il aimerait la conserver…son visage d’albâtre se pare d’une mine contrite. La jeune Castelroussine dépose sur l’écu la clef d’un geste mal assuré et d’une main hésitante. Ne sachant que faire du mouchoir, un peu embarrassée par sa prise de parole, elle tend le bout d’étoffe immaculée au père Bardieu dont le regard était encore rougit des larmes versées. Dans un froissement d’étoffes, Zoyah regagna sa place.

Noir, tout était noir à Noirlac, et gris sombre, comme les mines qui entouraient la Baronne de Buzançais, tout juste arrivée pour les funérailles de Bernold, appelé tendrement « Bernie ».
Bernie avec ses coups de gueule, à l’intelligence flamboyante.
Elle cherchait du regard quelques visages connus. Mais le monde avait changé depuis qu’elle avait quitté son Berry natal…pour y revenir ensuite.
Elle avait accompli sa mission de créer l’Université du Béarn et était rentrée ensuite pour retrouver ses racines. Mais de ces racines, de celles qui poussent pour vous apporter les fleurs qui embellissent votre vie, beaucoup étaient mortes, hélas.
Bernie était de ces racines. Elle le pleurait et, secrètement, espéra un miracle, celui de la réincarnation. Elle pria le Très Haut en silence.

HRP : la cérémonie se poursuivra mardi prochain --> dernière bénédiction et partage du pain.
En attendant, ceux qui désirent donner un dernier hommage sont libre.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 07/08/2009

Pherea avait du s’y prendre à plusieurs fois avant de faire dire à Lucie ce qui l’a tracassait tant à la Commanderie. Lorsqu’enfin la scribe révéla son triste secret, c’est tout naturellement que Pherea proposa de l’accompagner à l’enterrement de son fils. Berrichonne elle aussi, castelroussine même ; Phé n’avait cependant jamais connu Bernie. Entendu parler, ah ça oui. Notamment par son parrain, George, mais valait il mieux ne pas repenser à ses dires.

Lucie avait demandé à sa filleule de ne pas convier d’autres Blanches à la cérémonie. Sans doute ne voulait-elle ne pas attirer l’attention de ses sœurs dans une telle circonstance, excès de pudeur sans doute. Toujours est-il que, retardé par quelques ennuis sur la route, Pherea arriva à l’abbatiale. Elle entra discrètement dans la bâtisse et s’installa au fond, alors que le prêtre invitait d’autres personnes à venir rendre hommage au disparu. La noiraude ferma les yeux et pria, davantage pour la famille et les amis de Bernold que pour lui-même, car elle était persuadée qu’auprès d’Aristote, il était en paix.

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 06/08/2009

sherishia etait restée dans l'ombre durant la ceremonie ....
Elle n'avait ni le coeur a se montrer ni l'envie d'etaler ses larmes.

****Bernie, mon fillot, je t'ai accueilli et la je t'accompagne a ta derniere demeure.
Que ton repos soit doux et que les anges t'accueillent et t'apprecie a ta juste valeur .... tu resteras une partie de moi et je n'oublierai jamais nos rires et notre connivence qui nous a toujours lié malgré des divergences d'opinions.

grace a toi je revois des etres connus, j'apprecie cette chance que tu m'offres...sache que la mort ne defera jamais les liens forts qu'il y avait entre nous...
a bientot au paradis ...

****dit elle a demi voix comme une priere qu'elle lui envoyait

Le vieux Bardieu termina alors dans les pleurs et la douleur les derniers sacrements.

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A tous ceux qui sont venues, je vous invite à allumer une bougie en signe de l'amitié envers Bernold. Allumons tous une bougie et prions, tout en partageant le pain.

Mêlant la parole à l'acte, Bardieu saisit une bougie et la porta avec ferveur.

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Que le nom de Bernold soit bénie au nom du Tout puissant, d'Aristote et de Christos. Amen. Et maintenant, partageons le pain, que Bernold aurait aimé, j'en suis persuadé.

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Devant une foule en pleur, plusieurs hommes prirent le cercueil et commencèrent à l'emmener en dehors de l'abbaye. Une procession se créa naturellement.

Cricri en larmes alla prendre une bougie l'alluma et la tint dans sa main tout en levant les yeux au ciel en murmurant

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paix à ton âme mon ami, rejoins les là haut ils t'attendent, Htfrison, Kuz, Nouche et tous ceux qui nous ont quittés, ils seront là pour t'accueillir

Tenant la bougie elle se dirigea vers l'autel afin de partager le pain, alors que le cercueil était emporté hors de l'abbaye.

Une procession se forma, elle la rejoignit.

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 06/08/2009

Sherishia prit aussi un cierge et alla rejoindre la procession , le coeur lourd de l'absence de Berny

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Le frère Bardieu laissa le soin aux gentils organisateurs, de réaliser la mise en terre de Bernold, car In Gratebus, nous ne pouvons pas le faire ici.

Il était à Noirlac en retraite, Il entendit la cloche sombre de sa cellule, il sortit de sa retraite, la cloche sonnait pour Bernold, il d'empressa d'aller rejoindre le cortège funèbre, prit une bougie et l'alluma, Bernold, ses souvenirs remontaient , il l'avait aceuillit au PLB, son épouse les avaient présenté à Saint-Aignan lors d'une visite de Bernie , une crème d'homme, qui n'acceptait pas les compromissions, un ami......qui ne jugeait pas, qui essayait de trouver les mots justes.....Il prit part à la procession et s'avançat pour porter le cerceuil.....Il se posta face à un autre et hissa celui-ci sur son épaule......Il se sentait très triste

Elle quitta l'abbaye le coeur gros et lourd de chagrin, un ami qui disparaissait, un de plus....

Le cortège se dirigerait vers Chateauroux afin que Berni rejoigne sa dernière demeure.

Ensuite elle reprendrait la route vers sa nouvelle terre Toulouse, une page était tournée pour elle depuis bien longtemps, le Berry n'étant plus ce qu'il était.

Edit par Titca : Acte de décès -> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], demander par Nakura.