Messe du 27 novembre, de Maele

Novice Nombre de messages : 87 Date d'inscription : 30/06/2011

Il faisait encore noir lorsque Maele prit le chemin de l abbatiale. Elle poussa la lourde porte et entra vérifier que tout était en ordre pour la messe. Elle se recueilla quelques minute puis s en alla sonner les énormes cloches, invitant tout le monde a la messe dominicale.

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La jeune femme alla rejoindre l' entrée pour saluer tous les fidèles qui arrivaient par petits groupes.

La doyenne se prépara pour assister a la messe du dimanche , celle ci était donnée cette semaine encore par une de ses élèves . Une fois vêtue de son aube de cérémonie assez simple et sans fioritures , la professeur avança vers l'Abbatiale Saint Bernard .

Arrivée , elle salue son éleve , la jeune Maele , et la gratifia d'un sourire .

Bonjour ma fille , ne vous en faites pas tout va bien se passer comme dans votre cellule . Nous n'avons plus qu'à attendre les autres Frères et Soeurs , le bruit des cloches va certainement les réveiller .

Elle sourit a nouveau et attendit avec son éleve

Invité

Il n'y avait pas à dire, son retour en Berry lui profitait, elle pouvait faire plus souvent le trajet jusqu'à Noirlac et c'était parfait. Aussi, elle se rendit à l'église pour la messe. Voyant déjà quelques personnes dont celle qui lui enseignait le séminaire et une inconnue, timidement, Pandorha rejoignit un banc en repensant aux derniers évènements.

La jeune fille venait de terminer sa messe de licence ; alertée par les cloches qu'un autre office allait être célébré par une retraitante comme elle, Clarri, se changea, enfila sa robe de bure et se joignit aux personnes déjà installées sans avoir au passage manqué de saluer l'officiante et la Dame qui était venue partager son office auparavant.

Elle repéra sa professeure et s'installa tout près d'elle en lui souriant. Intérieurement elle pria pour que la messe de cette personne se passe le mieux du monde.

La Grande Prieure entra peu après dans l'abbatiale, cheveux comme toujours planqués sous le voile cistercien, robe et sandales de moniale parachevant la tenue qui était la sienne en ces murs. Pour une foys, ses insomnies l'avaient laissé dormir en paix, ce qui luy permettait d'arborer un visage reposé, sans les immanquables cernes qui soulignaient d'ordinaire ses yeux.

Après avoir trempé deux doigts dans le bénitier et s'estre signée en regardant les statues des deux prophètes, l'abbesse rejoignit sa place, non sans avoir au passage salué d'un signe de teste ceux qui étaient jà présents.

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Maele était heureuse de voire tout ce petit monde arriver pour sa première messe. Elle trouva un petit mot pour chaque personne, les invitant aussi a prendre place. Une fois tout le monde entré elle remonta jusqu' a l autel, derrière lequel elle se plaça.

Bonjour a tous, et bienvenue dans la maison du seigneur. Je suis très heureuse de vous accueillir pour célébrer ensembles ma première messe.

Elle marqua une courte pause avant de commencer

Pensons a nos bonnes mais aussi a nos moins bonnes actions et prions ensembles, demandons pardon a Dieu pour nos péchés

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Psy prit place après s'être signée , la jeune Clarrissia vint la rejoindre et elle l’accueilli à ses cotés avec un grand sourire . Elle aussi venait de passer par cette fameuse première messe au sein des Cisterciens , et la cérémonie s'était très bien déroulée . La professeur ne pourrait que la féliciter dès qu'elle en aurait l'occasion .
La doyenne salua la Maitre de Chorale soeur Pandorha qui était aussi son élève et Mère Eloin respectueusement .

La jeune Maele se plaça derrière l'autel et commença la cérémonie , Psy écouta d'une oreille attentive son élève et se confessa à voix basse

Messe du 27 novembre, de Maele Fininu7

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Après quelques instants de recueillement, Maele se dirigea vers le lutrin et ouvrit le livre des vertus. Elle tourna quelques pages et trouva finalement le texte qui avait attiré son attention.

Je vais maintenant vous lire un passage du Livre des Vertus.

Citation :

Livre de la Pré-Histoire
Chapitre III - « L'acédie »

1 La société des hommes et des femmes était belle et raffinée.

2 Ainsi, ils apprirent à produire du vin à partir du raisin, après de longues années passées à tenter de saisir les subtilités de l’affinement d’une telle boisson. Ils découvrirent également comment brasser la bière à partir de l’orge et du houblon. Pour cela, ils inventèrent des fours à la taille impressionnante. Ils durent apprendre à travailler de concert afin d’arriver à de tels résultats. Mais aucun ne doutait que le jeu en valait la chandelle.

3 De plus, les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent l’écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir.

4 Dieu était satisfait. Ses enfants se sublimaient dans la place qu’Il leur avait donnée. Mais Il savait que ce beau printemps allait voir les fleurs de la vertu se faner. Car la Créature Sans Nom ruminait encore et toujours sa rage et sa colère. Tapie dans l’ombre, elle attendait le moment propice pour prouver au Très Haut que la réponse qu’avait donnée Oane n’était pas la bonne. Elle persistait dans l’erreur, niant la force de l’amour et s’entêtant à concevoir la domination du faible par le fort comme le sens de la vie.

5 Mais toutes les inventions que les humains avaient créées rendaient leur labeur moins dur. Ils avaient de moins en moins de travail à faire et de plus en plus de fruits à récolter. Là où auparavant, il leur fallait un mois pour récolter du blé, il ne leur en fallait plus désormais que le tiers. Alors qu’ils ne pêchaient auparavant qu’un poisson tous les deux jours, ils en avaient dorénavant un par jour, parfois deux. Là où ils leur fallait jadis travailler chaque jour pour cultiver des légumes, il ne leur restait plus désormais qu’à récolter.

6 Et la principale des sciences n’existait pas encore. La théologie était inconnue de ces humains. N’ayant pas de clercs, il n’y avait encore personne pour se consacrer entièrement à Dieu. N’ayant pas de texte sacré, il n’y avait rien à étudier. La foi humaine était brute, en cela qu’elle n’avait pas encore d’intermédiaire. Mais cette apparente pureté de leur amour pour Dieu était justement ce qui allait les conduire à leur perte.

7 Les humains se laissèrent griser par la douceur de leur vie. Elle leur semblait si douce et si agréable qu’ils ne comprenaient plus l’intérêt de consacrer leur vie au travail. Chaque plaisir leur donnait l’occasion de négliger leur labeur. Ils aimaient le monde, mais ils l’aimaient pour lui-même, pas parce que Dieu leur avait donné, par amour pour eux. Ils se détournaient peu à peu de l’amour de Dieu.

8 Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Elle porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus. Elle allait amener aux autres péchés, conduisant ainsi les humains à leur perte. Elle atteignit son comble lorsque le dimanche ne fut plus occupé à la prière, mais à la paresse.

Spyosu

Ce texte parlant du premier des péchés a particulièrement attiré mon attention. En effet, je vois de plus en plus souvent les églises petit a petit désertées par les fidèles. Combien de fois n' ais-je pas vu, sur le chemin du retour après la messe dominicale, les gens s' amusant des les tavernes, se prélassant dans un endroit ou un autre. Ces personnes ne prennent même plus la peine de se rendre a l' église. Certains dimanches, nous ne sommes guère plus de 3 ou 4 personnes. Je vois avec grande tristesse les gens, surtout les plus jeunes se détourner de l amour de Dieu. N' ont ils pas appris lors de leur préparation au baptème qu' il était important de montrer notre amour a Dieu? La bête sans nom réussi de plus en plus a détourner les fidèles de la Vertu. Il est grand temps de se réveiller! Voici aussi notre role d' Amis, aidons les a retrouver le droit chemin

La jeune femme laissa passer quelques instants, le temps de laisser tout le monde a réfléchir a l importance de son sermon. Elle repris lentement et silencieusement le chemin de l autel.

Prions ensembles

Elle récita le Credo en choeur avec les fidèles

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La lecture du guide Aristotélicien passée , son élève enchaîna avec le sermon . Elle constatait elle aussi par ses différents voyages que les églises étaient parfois bien vide , heureusement certains Frères et Soeurs de Noirlac semblaient apporter un grand souffle dans leur village respectif , et cela la remplissait de joie .

Un peu après , il fut temps de prononcer le Credo , Psy le récita à voix basse comme à son habitude .

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Novice Nombre de messages : 87 Date d'inscription : 30/06/2011

Maele prit enfin le vin et le pain qu' elle bénit avant de le couper en morceaux. Elle prit alors place devant l' autel et invita les fidèles pour la communion.

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Chaque personne eut droit a son morceau de pain et sa gorgée de vin. La communion de passa dans le plus grand des silences, et dans le recueillement.

Une fois tout le monde retourné a sa place, elle déposa tout sur l autel avant de saluer tout le monde

Je vous remercie pour votre présence. Allez dans la paix de Dieu et je vous souhaite un très bon dimanche

La lecture et le sermon de l'officiante tirèrent à la moniale un hochement de teste approbateur. Elle partageait amplement cette impression qui était celle de nombre de clercs, qui voyaient les fidèles se détourner de la religion pour mieux se vautrer dans le stupre et, pour certains, l'athéisme voir mesme, l'hétérodoxie.
Il était de leur devoir, en tant que membres du clergé, de tout faire pour redresser la barre et ramener un maximum de brebis sur le chemin de la Vertu et de la Foy aristotélicienne, mais elle était bien placée pour savoir que cela ne se faisait point sans heurts, et qu'il fallait une bonne dose de patience pour y parvenir.

Elle pria donc avec ferveur lorsque vint le moment de réciter le Credo, songeant à tous les limousins qu'elle avait pu croiser et qui semblaient si peu croyants ; avant de se lever pour participer au rite du partage.

A la fin de l'office, elle adressa un sourire à la séminariste, avant de luy glisser quelques mots.

Mercè pour ce bel office, ma fille, vous avez le sens du prêche !

Suivant la Mère Eloin , la doyenne avança pour le rituel de la communion . Une gorgée de vin avalée et un morceau de pain plus tard , elle laissa discuter la Grande Prieuse avec son élève avant de prendre place face à la jeune Maele .
Un sourire aux lèvres , ravie que son élève s'en soit sortie haut la main , elle s'adressa à elle :

Félicitations ma fille , c'était une très belle messe ! Je vous attends dans votre cellule pour la suite de votre licence .