Accueil de Talona

Une visiteuse à sa suite, Eloin poussa la porte du réfectoire, et salua d'un signe de teste les quelques frères et sœurs qui s'y trouvaient déjà pour prendre leur repas.

Prenez une place, je reviens dans un instant avec le repas. Déclara-t-elle avant de se diriger vers la porte donnant dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

L'abbesse y trouva une marmite que la cuisinière avait pris soin de garder au chaud, c'est-à-dire au pied de la cheminée. Elle se saisit donc d'un plateau en bois, y déposa plusieurs épaisses tranches de pain frais, une hémine de vin, un pichet de lait de chèvre, quelques coings et deux portions de crottin de Noirlac (un fromage au lait cru à base de lait de chèvre, à pâte molle et à croûte fleurie).
Puys elle ouvrit un vaisselier et se saisit de deux bols, qu'elle emplit du potage qui reposait dans la marmite, et dont l'odeur trahissait la présence de choux, de pois, et de ce qui seraient certainement les derniers champignons de la saison. Elle posa les deux récipients fumants sur le plateau, et termina en se saisissant de deux cuillers en bois, deux couteaux et deux gobelets en bronze.

Enfin elle revint au réfectoire les mains chargées du plateau empli des victuailles qui constituaient le repas habituel du cistercien, et rejoignit Talona. Une foys assises et servies, l'abbesse reprit le fil de leur conversation entamée à la porte de l'abbaye.

Ainsi donc vous aviez entamé des études théologiques à Reims... Était-ce la licence en aristologie, également appelée séminaire primaire ?

*Talona s'était perdue en cours de route. Il y avait tellement de porte qu'elle avait pris la mauvaise pendant une seconde d’inattention. Fort heureusement, Mère Eloin ne marchait pas vite, et Talona l'a rattrapé très rapidement. D'ailleurs, la mère supérieure n'a certainement pas remarqué ces quelques minutes d'absence....*

Merci ma mère, c'est vraiment un grand honneur d'etre convié avec vous.

*talona se tourne vers les autres frères et soeurs*
Bonjour à tous, cela me fait plaisir de faire votre connaissance, et je souhaite connaitre votre ordre ainsi que vos traditions.

*A ce moment précis, la mère posa une question à Talona, et elle y répondit avec honnêteté et simplicité*

Oui j'ai commencé mes études mais je n'ai jamais pu les finir. En effet, une maladie m'a paralysé et m'a empêché d'officier. Il m'a fallu remettre ma démission de mon engagement d'archi-diacre de Reims, jusqu'au jour où l'on m'a transporté en Bretagne pour y passer quelques vacances. Au moment de traverser la ville d'Alençon pour le retour, j'ai senti une vive douleur et je fus guérie. Intriguée, j'ai décidé de rester dans cette ville où le Tres-haut avait peut-etre un dessein pour moi....

*apres quelques minutes de silence, Talona ajouta*

Je reprends actuellement mes études avec le Père Arnault, qui a été missionné par l’Archevêque Rehael pour me former : une fonction diaconale me sera confiée dans quelques jours. Ensuite, il me faudra un séminaire pour me former avant l'ordination. Votre ordre m'a.... *talona s'arreta nette, à voix basse*... non, je vous en parlerai un peu plus tard. .Je cherche un Séminaire qui puisse m'accueillir et achever ma formation de prêtre : ma venue n'est pas innocente, j'aimerai apprendre à vous connaître !
Wink

*les yeux de Talona étaient remplis de curiosité*

L'abbesse haussa les épaules en oyant les remerciements de la jeune femme.

Bah ! Ce n'est ni plus ni moins un acte de charité que d'offrir le repas à nos visiteurs, et la charité est l'une des valeurs cisterciennes, les deux autres étant la Foy et l'Exemplarité.

Tout en écoutant le récit de Talona, Eloin découpait son pain en petits morceaux, avant de les plonger dans son bol de potage. Une foys le tout mélangé avec la cuiller en bois, elle put entamer son repas, non sans avoir auparavant répondu à son interlocutrice.

Dictes-moy... En quoi consiste la formation que vous dispense le père Arnault ? Car, si vous suiviez un séminaire primaire au seing de la province de Rouen, il est inutile de suivre la licence d'aristologie que nous enseignons, puisque vous étudierez alors deux foys la mesme chose. Bien que nostre licence est plus complète, semble-t-il.

Elle haussa un sourcil en l'oyant dire qu'elle préciserait plus tard ce qui l'avait poussée à venir à Noirlac plutost qu'ailleurs, mais ne chercha point à interroger plus avant la jeune femme. Elle saurait bien se confier d'elle-mesme, si elle en ressentait le besoin...

Un sourire revint sur le visage de l'abbesse à la dernière tirade de l'étudiante en théologie.

Ma foy, je puys vous donner les quelques lectures que nous conseillons à nos novices, ainsi vous pourriez découvrir le fonctionnement de nostre ordre !

Ma mère,

Il s'agit d'une formation très simple : apprendre à faire une messe, un baptême et un enterrement. Il ne s'agit absolument pas d'un séminaire, mais plutôt apprendre le métier de diacre. Cela me convient, bien sur, mais je souhaite aller plus loin....

De plus, je serais heureuse d'en apprendre davantage sur votre ordre car je m’intéresse aux communautés depuis ma rencontre avec un certain ... *hésite*... ha oui, je me souviens, un certain Raphael. *sourire*

*Mise en confiance, Talona se penche à l'oreille de la mère, et lui chuchote quelque chose*

En ce cas, je pourrais vous donner les leçons de la licence qui expliquent justement comment officier une messe, un baptesme, des épousailles, et des funérailles. Et puisque vous souhaitez estre diaconesse, pourquoi pas un passage sur la confession ?

Elle irait en parler avec frère Uriel dès que possible, si la jeune femme luy répondait positivement.

L'abbesse haussa un sourcil en oyant l'affirmation suivante.

Raphaëlle ?! L'archange de la conviction ? Vous l'avez vue ?!

Incrédule, la moniale regardait Talona, se demandant si elle avait à faire à une folle, ou à une sainte.
Mais elle n'eut guère le temps de s’appesantir sur la question, puisque la jeune femme s'approcha d'elle pour luy parler à voix basse...

Ha non, ma mère, *sourire de Talona* je n'ai jamais eu la chance ni l’extrême honneur de rencontrer l'Archange! j'ai rencontré un homme, dont il me semble qu'il est le prévôt des cisterciens si mes souvenirs sont bons. Je ne suis pas sur qu'il se nomme Raphael, je lui ai parlé très brièvement.

*parle avec une voix plus faible*
D'ailleurs, si je le croise à nouveau, je ne suis pas sur de le reconnaître...

*Talona était tout à fait disposée à passer en confession, mais il était rare de nos jours de trouver des confesseurs sur Alençon. En conséquence, cela faisait longtemps qu'elle n’était pas confessée. Volontaire et motivée , elle profita de l'occasion *

En ce qui concerne la confession, je considère que c'est quelque chose de très important : pour devenir prêtre, il faut se confesser régulièrement, laver ses péchés en vue de se préparer aux Saints Sacrements. Si il y a un confesseur, je serais heureuse de le solliciter. En attendant de rencontrer quelqu'un, parlez moi un peu de ce monastère, parlez moi de vous, des moines ici présents, et surtout, parlez moi de cette fameuse règle que vous observez....!

*Étrangement, la jeune Talona ne semblait pas attendre le repas avec impatience, comme pourrait le faire les autres jeunes recrues. En revanche, son regard était porté sur les pichets sur les tables. Elle cherchait du regard et elle fixait tout ce qui pouvait contenir de l'alcool. Talona avait une faiblesse pour le vin, en particulier le bon vin. Mais elle faisait le maximum pour cacher ce vilain défaut, qui pouvait remettre en cause sa crédibilité et sa vocation au sein du clergé. Son ivresse se pratiquait donc toujours avec grâce et discrétion.... *

Le prévôt des cisterciens... Eloin sourit de sa méprise, en comprenant que la jeune femme avait rencontré le plus berrichon des cisterciens.

Ah ! Vous avez croisé frère Rapha13... C'est un bon clerc, il a le sang un peu trop vif, parfoys, mais il n'en est pas moins un excellent guide spirituel !

Elle hocha la teste en oyant parler de repentir. Les prêtres devaient en effet se confesser régulièrement auprès d'un confrère, afin de garder l'âme pure et l'esprit clair. C'était bien pour cela que l'abbaye veillait à toujours avoir sous la main un frère confesseur !

Et bien, vous pouvez aller voir frère Milandor, au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], dans l'abbatiale.

Parler d'elle, de son ordre... La moniale ne serait point avare de mots, en ce cas, elle qui aimait tant cette abbaye et les frères et sœurs qu'elle y fréquentait...

Il y a tant à dire, par où commencer ? Par un petit tour de mes frères et sœurs, pourquoi pas !

Notre abbaye -et l'ordre cistercien en son entier- est dirigée par le père Bardieu, c'est un homme bon et un excellent théologien. Il vient des lointaines terres grecques, il y retourne d'ailleurs tous les étés, pour se ressourcer, il en revient généralement plein d'énergie !

Ensuite vient le Grand Prieur, qui est responsable des activités religieuses, sacramentelles et culturelles. Actuellement cette fonction est occupée par sœur Psy_barbie, mais, cette dernière s'étant absentée depuys plusieurs semaines, j'assume l'intérim de sa charge.

Il y a ensuite Frère Roger, le Définiteur Général, qui est chargé des travaux administratifs et du suivi des moines et moniales. Nous ne l'avons plus vu depuys un petit moment, mais ce n'est point la première qu'il nous fait le coup, il finira bien par revenir !

A moins que la Faucheuse n'ait définitivement eu raison de luy, cette foys ! Songea l'abbesse en portant son bol de potage à ses lèvres.
Quand elle le reposa, il était vide.

Il y a également moy, qui suys Légat et sœur herboriste. En tant que Légat de l'ordre cistercien, je suys chargée de veiller au bon fonctionnement des abbayes-filles que l'ordre a fondé en Hollande, en Italie et en Espagne. Nous avions une abbaye-fille en Angleterre, mais une épidémie a décimé les rangs des moines et moniales, et les quelques survivants ont fui pour ne point revenir...

Mon ouvrage d'herboriste consiste à veiller sur le jardin de simples, des semences aux récoltes, et à la préparation de fomentations médicinales, bien utiles pour soigner toutes les blessures qui peuvent survenir lors des travaux courants.

Qui une écharde, qui une coupure, qui un coup à la teste, qui une indigestion... Il était indispensable d'avoir quelqu'un qui savait soigner tous ces petits maux du quotidien.

Je ne vais point vous énumérer toutes les charges de l'abbaye, je pense que vous en prendrez connaissance par vous-mesme en [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais sachez que les plus présents à l'abbaye en ce moment, outre moy-mesme, sont sœur Hélène, frère Ambroise., frère Milandor, et, dans une moindre mesure, Père Bardieu et Frère Uriel.

L'ordre cistercien fut fondé voici quatre siècles, par Sainct Etienne de Harding, en réaction au laisser-aller des autres monastères aristotéliciens vis-à-vis de la règle de Saint Benoit. Le succès de cette nouvelle manière de vivre la foy fut fulgurant, jusqu'au début du présent siècle : l'épidémie de peste, les guerres, des pillages et des rébellions au seing mesme des monastères stoppèrent net l'expansion de nostre ordre, et il fallu tout le courage de Sainct Arnvald pour luy éviter de tomber totalement en désuétude. Si vous voulez tout savoir en détail de l'histoire de nostre ordre, vous pouvez aller en bibliothèque, pour lire son [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
Vous y trouverez également la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] naguère édictée par Sainct Benoist, corrigée par l'ancien recteur Philippe Orier Bellecour, un mien cousin ; qui régit l'existence de tous les cisterciens qui s'y plient dès le jour où ils sont acceptés comme novices.

La règle est nostre guide, puisqu'elle édicte comment occuper nos journées selon la saison, nous conseille sur le contenu de nos repas, sur l'accueil des visiteurs et des moines étrangers, enfin, elle recense toutes les sanctions applicables au cistercien qui viendrait à enfreindre cette règle.

L'abbesse s'arrêta là, attendant les réactions de la jeune femme sise face à elle, en profitant pour se désaltérer après cette longue tirade.

*Talona était décidée à lire l'histoire de l'ordre, et surtout les règles. Apres le repas, elle irait donc se renseigner, et lire tout ce qu'il y aura à lire sur le sujet*

Dites moi.... est-ce qu'il faut quitter sa ville et sa paroisse pour participer à la vie du monastère? pouvons nous faire partie du monastère sans participer à la vie collective, je veux dire, sans etre présent à l'intérieur des murs? *s'interroge* Et dans les regles, nous lisons qu'il faut travailler au monastère. Si j'y travaille, cela signifie donc que je dois abandonner ma paroisse??....

*La jeune fille s'interroge également sur la hierarchie, qu'elle essaie de bien cerner pour bien comprendre*

Et donc, le responsable de ce lieu est l'abbé Bardieu. Si je comprends bien, les titres de légat, de grand prieur, de définiteur général, et de prévot, correspondent simplement à des fonctions au sein de l'abbaye, et non pas à des rangs hierarchiques. D'ailleurs, si j'ai bien compris, il n'y a pas de hierarchie au sein du monastère, hormis l'Abbé qui mene les moines tel un berger....

*après un petit moment d’hésitation, la jeune diaconesse se confia à Mère Eloin*
Je fustige la corruption de ce monde, que cela soit au sein de l'Eglise, au sein des duchés ou des simples mairies. je recherche un ordre sain, saint, calme, et pieux , un endroit dans lequel je puisse m’épanouir loin des manipulations et des basses pensées de ce monde. Suis je une rêveuse? Suis je donc anormale?

*talona repéra le père confesseur, et elle profita de quelques minutes d''inattention de mère Eloin pour aller lui parler. Elle chuchota des paroles à l'oreille du père Milandor, lui demandant si elle pouvait le rejoindre au confessionnal*

En prémices de réponse au flot de questions de la jeune femme, l'abbesse secoua la teste.

Nul besoin de quitter vostre paroisse pour œuvrer au seing de l'ordre cistercien, ma sœur ! La plupart d'entre-nous cumulent une ou plusieurs fonctions à Noirlac, et une charge spirituelle dans une paroisse ou un diocèse. Par exemple, frère Ambroise. est frère herboriste en nos murs, et diacre de sa paroisse ; idem pour frère Uriel qui est archevesque de Besançon et archiviste théologien, c'est-à-dire responsable du séminaire Sainct-Benoist.

Il est possible de faire partie de nostre ordre sans participer aux tâches régulières de l'abbaye, mais c'est un fait rare, car tous se sentent responsables du devenir de l'abbaye, et prennent donc une charge, en fonction du temps qu'ils ont à y consacrer.

Vous n'aurez point à abandonner vostre paroisse pour participer aux travaux de l'abbaye, là aussi, tout est question de temps à accorder à chaque fonction. Moy par exemple, je divise mon temps entre l'abbaye et mon diocèse. Je séjournes à Noirlac plusieurs jours d'affilée durant les périodes importantes pour les plantes, et restes à Limoges le reste du temps. Mais je ne manques point de me tenir informée de ce qu'il se passe à l'abbaye durant mes absences, notamment par le biais du frère muet, Bernardo.*

Elle hocha la teste, d'accord avec la suite des déclarations de Talona.

L'abbé est effectivement le guide des autres moines et moniales, tel le berger guidant ses brebis à travers les montagnes... Cependant, en son absence, c'est le Grand-Prieur qui prend la relève. Hormis cela, nous sommes tous égaux dans le service du Tout-Puissant !

Je ne pense point que vous soyez une rêveuse ou une personne anormale. Nous espérons tous voir un monde meilleur, moins gangrené par la corruption et les luttes de pouvoir, et nous luttons tous contre cela, chacun à nostre manière. Mais certaines personnes sont si obnubilées par la chasse aux honneurs qu'elles en oublient le véritable sens que le Tout-Puissant donna à nos existences...

*Bernardo est un pnj qui réside toute l'année à l'abbaye, muet mais rapide pour transmettre les messages entre membres de l'abbaye. Je l'utilise souvent pour dire -mais rp parlant- que j'ai envoyé un mp à un membre du forum.

*le visage de Talona s'illumina avec les paroles de Mère Eloin*

Ma Mère,

Vos paroles sont réconfortantes, justes et pleine de bon sens. Je me sens bien dans vos murs, et je suis évidemment rassurée de savoir qu'il est possible d’être cistercien tout en ayant des fonctions dans une paroisse!

*apres un petit silence, Talona informa la cistercienne d'un évènement important pour sa vie spirituelle* Je viens de terminer ma formation de diacre, et ma nomination aura lieu prochainement. Le père Arnault a dit que j'étais une élève brillante! *heureuse de ce compliment qui montre qu'elle a donné le meilleur d'elle meme pour le suivi ce ces études*

J'ai cru comprendre qu'il existait un Séminaire au sein du monastère : est -t-il réservé aux cisterciens ou aux futurs cisterciens, ou est t-il ouvert à tout le monde?

*la curiosité de Talona était immense. Sa soif d'apprendre était réelle*

L'abbesse sourit en apprenant que la jeune femme avait achevé sa formation au diaconat.

J'en suys heureuse pour vous, ma soeur ! La formation des clercs est à mes yeux importante, elle permet de ne point estre perdu durant les premières semaines.

Puys elle hocha la teste à la question suivante, avant de repousser son bol de potage un peu plus loin. Elle se saisit ensuite d'un fromage, en coupa une généreuse portion, et l'étala sur une tranche de pain.

Le Séminaire Sainct-Benoist, est presque aussi ancien que l'abbaye elle-mesme. Nous y enseignons la pastorale, la licence d'aristologie, le séminaire diplomatique, le séminaire professoral, le Noviciat cistercien, le cursus infirmier, et enfin, le séminaire médical.

La pastorale est, bien évidemment, ouverte à tous ceux qui en font la demande, idem pour la licence, bien que depuys quelques temps, nous demandons aux élèves de préciser la raison de leur demande. Nous avons trop souvent vu des séminaristes suivre les licences les unes après les autres, et nous ne voyons guère l'intérêt de suivre quatre à cinq foys la mesme formation...
Le séminaire diplomatique est réservé aux nouveaux membres de la Nonciature Apostolique, il faut une recommandation d'un membre du Conseil Supérieur de cette congrégation pour pouvoir suivre ce cursus.
Le séminaire professoral est quant à luy profitable aux diacres, curés et autres clercs qui se destinent à l'enseignement aristotélicien, que ce soit entre nos murs ou au seing de leur diocèse.
Le Noviciat cistercien, comme son nom l'indique, enseigne les préceptes de nostre ordre aux futurs cisterciens, il aide les novices à mieux comprendre nos valeurs et nos engagements pour la Foy.
Pour terminer, le séminaire médical forme les futurs médecins, il leur donne de meilleures connaissances qu'un simple herboriste ou apothicaire, et leur permet d'avoir une certaine reconnaissance auprès de ceux qu'ils sont amenés à soigner. Ce séminaire étant long et ardu, nous avons mis en place un cursus infirmier, inspiré de celuy enseigné au seing de l'Ost du duché de Lorraine.

*Talona s'était levée de table pendant une dizaine de minute. Sans doute, la mère pensait qu'elle etait en train de se soulager longuement dans les latrines. En fait, la jeune diaconesse était partie dans l'abbatiale afin de recevoir la confession par le père Milanor. A son retour de confession, Talona reprit sa place à table. Elle n'avait rien raté du bon repas, hormis quelques miches de pain qui n'étaient plus la et dont elle aurait aimé se resservir*

Ma mère, excusez moi, j'avais une envie pressante. Me voila de retour parmi vous.

*Elle écouta avec grand interet les paroles de Mère Eloin, qui lui expliquait les différentes formations et séminaires qu'il etait possible de suivre au sein du Monastère, et immédiatement, Talona comprit ce qui pourrait lui convenir*

Le séminaire des diacres et prêtres! Celui que vous nommez le séminaire professoral! C'est certainement celui-ci qui me permettrait d'en savoir davantage au niveau théologique. En effet, si je suis amené à enseigner Aristote à mes paroissiens, je vais devoir comprendre toutes les subtilités de notre theologie!

*regarde mère Eloin et parle à voix basse* imaginez vous la tete des paroissiens si ils me posent une question, je dois etre capable d'y répondre!

*Après avoir fini son bol de soupe, Talona posa une question importante à Mère Eloin en la regardant avec des yeux remplis de curiosité. Talona avait soif d'apprendre* Voudriez vous m'accepter au sein du Séminaire professoral?

Durant l'absence de la jeune femme, l'abbesse dégusta tranquillement son fromage. Quand Talona revint, elle était en train de couper un coing en plusieurs morceaux.

Elle hocha la teste en signe d'acceptation des excuses qui venaient de luy estre présentées, avant d'apporter une correction aux dires de la curieuse demoyselle.

Le séminaire des diacres et des prêtres, c'est plutost la licence d'aristologie, que d'autres nomment "séminaire primaire". Le cursus professoral est surtout destiné aux clercs déjà formés, qui souhaitent enseigner à leurs fidèles, et qui suivent ce cursus pour acquérir les bases du professorat.

Bien sur que je vous enseignerais le cursus professoral, seulement il vous faudra avoir auparavant suivi la licence, puisque c'est un pré-requis.

*regarde mère Eloin avec deux yeux ébahis*

ha... quelque chose m'a échappé. Si je comprends bien, il y a plusieurs niveaux : la pastorale, la formation de diacre, le séminaire primaire, puis le séminaire professoral.... je vois.... *pensive*

*Avec un air calme et détendu, Talona mange avec appétit. Mais son appétit d'apprendre est bien plus forte que l'envie de manger. Sa soif de connaissance sera peut etre comblée après avoir suivi la licence d'Aristote*

Bien entendu, ma mère, il est hors de question de griller les étapes. J'entrerai donc au Séminaire primaire si vous me donnez votre bénédiction!

*Ensuite, talona discuta un peu des ragots du coin*
Au fait, mon amie Dame Luaine me fait transmettre un message. Elle veut que vous sachiez qu'elle ne vous a pas oublié depuis le Limousin. Nous nous sommes croisés et, par hasard, nous avons discuté du Monastère : quelle fut ma surprise lorsqu'elle m’annonça qu'elle vous connaît deja! Il s'agit surement d'un signe du ciel....

C'est cela, il y a plusieurs niveaux dans l'enseignement aristotélicien. Cependant, notez bien que la formation de diacre, c'est justement le séminaire primaire, que nous appelons, à Noirlac, la "licence d'aristologie". Précisa-t-elle. en posant son couteau.

Bah, je ne vois point pourquoi nous refuserions de vous enseigner la licence, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, en ces temps où les clercs se font rares !

L'abbesse sourit en oyant le nom de la voyageuse qu'elle avait encontré durant l'été.

De fait, je connais dauna Luaine. Je l'avais confessée en ma paroisse de Bourganeuf, alors qu'elle y était de passage, et ne l'ai point revue depuys. Comment se porte-t-elle ?

Dame Luaine est une femme charmante, une dame du monde. Toujours prete à rendre service, elle a suscité immédiatement mon amitié. Elle se porte comme un poisson dans l'eau, dans la ville d'Alencon.

*puis talona discuta de l'Eglise, apres tout, elle était ici pour peaufiner son apprentissage*

??? j'aurai donc suivi un séminaire primaire sans le savoir? Pourquoi n'ai je pas de licence d'Aristologie? Dans cette formation de diacre, j'ai appris à faire une messe, un baptême, et un mariage. Est ce suffisant aux yeux de l'Eglise pour etre diplomé?

*Talona se dit qu'elle devrait retourner voir le père Arnault pour savoir pourquoi il n'y a pas de licence d'aristologie. *

L'abbesse sourit, heureuse de savoir que la dame qu'elle avait reçue dans la petite église de sa paroisse avait retrouvé la joie de vivre qui luy manquait lors.

Eloin haussa un sourcil en voyant l'étonnement de Talona.

Le père Arnault ne vous a point précisé le nom de la formation qu'il vous dispensait ?! Combien de leçons comportait l'enseignement que vous avez suivi ?

Quant à savoir si c'est suffisant, je suppose que le père Arnault sait ce qu'il fait, ainsi je ne saurais remettre en doute ses décisions...

Il y avait trois lecons : la messe, le bapteme et le mariage. Dans ma lettre d'invitation, il était question d'un noviciat.
Tenez, je vous donne une copie de cette lettre, vous pourrez me dire s'il s'agit du petit Séminaire ou pas :

Citation :: Noviciat de Talona

Bienvenue à Rouen, mon sœur. Tu es ici pour apprendre à réaliser la messe est les trois sacrements : le baptême, le mariage et les funérailles. Les cours que je vais te dispenser sont ceux reconnus par Rome. Ils figurent à la fin de la plupart des séminaires. Ce qui est enseigné avant la liturgie dans les séminaires est très intéressant mais il n'est pas nécessaire de l'assimiler avant de se lancer. Pour résumer, disons que je vais t'enseigner le minimum pratique nécessaire au diaconat et que tu prendras ton temps pour acquérir le fonds théorique sitôt que tu seras en place.

As-tu des questions avant que nous ne débutions ?

*Avant de reprendre la lettre, talona précise*
J'ai suivi avec succès les trois leçons! *très fiere*

L'abbesse hocha la teste en lisant le document que luy tendit la jeune femme. Elle venait de comprendre de quoi il retournait.

Ah oui, je me rappelle avoir jà ouï parler de ce "noviciat" destiné aux diacres et curés. Cela permet de leur enseigner comment dire la messe et les sacrements, sans pour autant avoir à attendre qu'ils aient accompli tout la partie théorique du séminaire primaire. Je ne me souvenais plus que cette méthode existait, elle n'est point pratiquée dans tous les diocèses.

Et de sourire en l'oyant se vanter d'avoir réussi.

J'en suys heureuse pour vous, savoir dire la messe est essentiel pour un clerc, mesme si rares sont les églises à estre pleines à chaque office, malheureusement...

Ainsi, ce que vous suivez auprès du père Arnault n'est ni plus ni moins que le séminaire primaire -appelé licence d'aristologie chez les cisterciens - mais dans le désordre des leçons ! Il serait donc inutile de vous faire suivre nostre licence, puisque cela reviendrait à vous enseigner deux foys le mesme cursus. En revanche, dès que vous aurez reçu le diplôme attestant de vostre réussite au séminaire, nous pourrons vous dispenser le cursus professoral.

la formation est terminée, il n'y aura pas d'autres enseignements. je vais demander si il est possible d'obtenir ce diplôme! *va harceler le père Arnault*

Terminons ce bon repas tranquillement, et je reviendrai vers vous avec ce diplome pour le seminaire professoral

*talona se souvient soudainement des paroles du père Arnault*

Oh... Ca y est, cela me revient ! Voici ce qu'il m'avait dit :

Citation :: Ma sœur, je me suis visiblement mal exprimé. Ceci n'était en rien un séminaire primaire. Encore moins un enseignement officiel. C'était des conseils accélérés afin de vous permettre de vous lancer tout de suite dans le métier de clerc, sans suivre précisément un de ces séminaires. Vous pouvez donc en suivre un, c'est même recommandé !

Il me faut donc suivre un séminaire primaire, si je veux obtenir ma licence. S'il le faut, je recommencerai à étudier les memes choses...
*soupir à l'idée de recommencer sa formation*

*réfléchit dans sa tête. Déterminée et très réactive, la jeune fille avait fait un parcours administratif dans tous les bureaux, sans aucune altération de sa motivation. Tout cela pour suivre une formation plus poussée, dont la réalisation était digne des "12 travaux d'Hercule"*

Apres le bureau de l’archevêque, il fallait un enseignement au bureau d'Arnault. Retour au bureau de l’archevêque mais celui-ci dort d'un profond sommeil. Prochain rendez vous, bureau n°34, il me fallait un pass n°30, il faut aller la... puis la... ha non... c'etait par la pour le séminaire primaire, avant le séminaire professoral.... mais avant cela il faut le pass appelée "licence d'Aristote"... qui me donnera le droit à autre chose.... *cogite dans sa tete, puis se tourne vers Mère Eloin*

Ma mère, prenez moi sous votre aile! Je ne vous décevrai point. Il me faut cette licence pour le bien de ma future paroisse. En effet, la ville d'Alencon compte sur moi, et je suis d'autant plus motivée que je viens de signer un contrat moral avec la Mairie, dont Madame Frenny est la maire. En échange d'une aide, je m'engage donc à servir la paroisse pendant un long moment.

L'abbesse dégustait ses fruits tout en écoutant la jeune femme. Elle hocha la teste une foys achevé son repas, et essuya ses doigts sur la nappe de lin qui recouvrait la table.

Nous vous dispenserons donc la licence en son entier, ainsi vous saurez tout ce qu'il vous faut savoir pour estre une bonne diaconesse.

Elle ne tergiversa point longtemps à prendre une décision lorsque Talona luy manda d'estre son professeur, elle était heureuse d'enseigner les bases de la théologie aux futurs clercs, et se voyait mal refuser une faveur qui luy était mandée avec tant d'enthousiasme. Mais il luy faudrait songer à se reposer sur les nouveaux professeurs qui venaient tout juste d'intégrer le séminaire, cela luy permettrait de souffler un peu après plusieurs semaines d'intense activité au seing de l'abbaye...

Eloin sortit un trousseau de clef ordinairement dissimulé dans la poche de son scapulaire, en décrocha une, et la tendit à celle qui serait sous peu son élève.

Voilà la clef de la cellule [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qui sera vostre le temps de vostre formation. Vous estes libre de m'y rejoindre dès que vous le souhaiterez, je vous y ais déposé l'introduction.

*Talona pris la clef, avec deux doigts, telle une enfant cueillant une cerise sur un arbre*

Merci ma mère, j'y coure immédiatement!

*En effet, talona ne voyait pas pourquoi elle remettrait à demain ce qu'elle peut faire aujourd'hui. Elle marcha donc vers ce batiment inconnu dont elle avait la clef. Conscient de cette chance qui lui était offerte, elle veillera à bien suivre la formation *