Intronisation de Eloin comme Oblate Cistercienne

Le frère sonneur fit balancer le tocsin pour appeler ses frères à se rendre à l'abbatiale.

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Au son du glas, es moines se dirigèrent vers l'abbatiale ou allait se dérouler la cérémonie.

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Dans l'Abbatiale de Noirlac, comme à l'habitude, près de l’autel de pierres sculptées, sous le grand crucifix doré se tiennent le recteur Roger et le Grand-Prieur Zabouvski. Monseigneur Roger porte une chape pourpre, signe de sa fonction de premier protonotaire de la Nonciature, par dessus une aube blanche un tandis que le Grand-Prieur porte une chasuble rouge brodée d'or par dessus son aube. À son bras gauche, il tient aussi une étole de même motif que sa chasuble tandis que dans l'autre main il tient sa crosse d'évêque.

Ensembles, ils accueillent Eloin en affichant un grand sourire. Celle-ci arrive dans un somptueux cortège composé de la communauté des moines et moniales cisterciens.

Après les avoir salué d’un signe de tête, Monseigneur de Bouviers fit signe à l’assemblée, agitée par l’émotion, de faire silence, et commença la cérémonie par ces propos :

Nous sommes réunis en ce 14 avril 1456 dans cette église pour célébrer l'admission d'Eloin comme obalte au sein de l'ordre cistercien.
Par cette promesse, elle s'engage à s'inspirer de la Charte de Charité pour la conduite de sa vie aristotelicienne selon la Vita de Christos. En union avec la communauté, elle cherche le Trés Haut et veut progresser dans la charité et la sainteté. Elle cherche également à promouvoir le bien de son monastère.

Louée soit-elle!

Eloin s'avance vétue d'une vieille robe de pénitent vers l'autel pendant que la chorale, sous la direction de soeur Docinda, récite un cantique sur l'essence des choses.

Citation :: Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une chose inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, que j'aime et je comprends.

Car elle me comprend, essence illuminant
Par elle seule, divine ! La chose est la chose-même !
Par elle seule, et sa forme dans la lumière blême,
Elle seule se sait façonner, en dansant.

Est-elle chose essentiellement ? - Je le sais.
Sa forme ? - Je me souviens qu'elle est belle, mesurée,
Comme celle des beautés que Dieu proportionna.

Son aspect est pareil à l'aspect de l'eau pure,
Et par son chant si clair et calme et grave, on a
L'impression que son chant recrée la chose, sûr !

Mgr. Zabouvski s'approchent alors d'Eloin agenouillée, la joie au coeur à l'idée d'accueillir un nouveau membre dans la grande famille cistercienne. Il prend la parole en disant :

Cette novice va aujourd'hui promettre ce que je vous présente :

Promesse de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères et soeurs, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Promesse de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, l'oblat, cherchant le Trés Haut dans la simplicité de son cœur, sous la conduite de la Vita de Christos et du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne.

Promesse d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, l'oblat, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Le Grand-Prieur se tourne alors vers celle qu'il a lui-même intronisée comme diaconesse alors qu'il était curé de Montmirail.

Ma soeur, promettez-vous d'accomplir les voeux de l'Oblate Cistercienne?

Elle était debout depuis l'aube, n'ayant que peu dormi. La majeure partie de sa nuit, elle l'avait passée assise en tailleur sur sa paillasse, en prière. Et dès que les premiers chants du coq avaient retentis, elle avait tressé ses cheveux et enfilé la veille bure que le grand prieur lui avait apportée, et s'était rendue dans la petite chapelle dédiée à Saint Arnvald. La, elle avait repris ses prières, vidant son esprit de tout ce qui n'avait point rapport avec la journée à venir.
En ce jour béni du Très-Haut, elle allait prononcer ses voeux mineurs, et entrer réellement dans la communauté cistercienne, puisque ce jour verrait son intronisation en tant qu'Oblate de cet ordre qu'elle servait de toute son âme depuis plusieurs semaines maintenant. Le silence se fit lorsqu'elle pénétra dans l'Abbatiale, et elle posa un regard ému et un visage troublé sur l'ensemble des moines et des moniales rassemblés dans le lieu saint. Si son visage était quelque peu crispé, ses yeux et son coeur souriaient à qui pouvait le voir.
Le cantique récité par Soeur Docinda et sa chorale résonnait dans son esprit aussi fort que les battements de son coeur, donnant un certain rythme à ses pas. Elle s'arrêta à quelques pas du Grand Prieur et du Recteur, réunis tous deux dans le choeur, prêts à accueillir dans leurs rangs un nouveau membre.
Elle s'agenouille devant eux, écoutant attentivement les paroles prononcées par le père Zabouski. Lui qui l'avait baptisée, et l'avait intronisée diaconesse, allait en ce jour lui donner un nouveau sacrement, un sacrement qu'elle savait très important pour son avenir. Un seul regard à l'Evêque d'Agen lui permit de comprendre qu'ils pensaient à la même chose, et elle retint un sourire amusé.
Elle courbe l'échine lorsqu'il lui pose la question fatidique, laissant quelques instants durant le silence pénétrer l'Abbatiale, puis formule une réponse claire. Sa voix tremblante sous l'émotion monte sous la voûte du lieu saint.

Oui, je promets d'accomplir les voeux d'Oblate cistercienne. Oui, je promets de respecter la promesse de stabilité.
Oui, je m'engage à suivre la discipline cistercienne.
Oui, je promets de suivre ce que mes supérieurs m'ordonneront de faire, en toutes circonstances.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

Le vieux roger est présent et fier de voir le renouveau de l'Ordo se concrétiser par l'Intronisation de Eloin comme Oblate Cistercienne.

Le frère Bardieu était fier de voir la novice qu'il avait aidé à s'épanouir prononcer les vœux. Une petite larme coula le long de son visage, tel un père regardant son enfant.

Mais il savait qu'au dessus, Dieu faisait exactement la même chose.

Amen

Chiabrena était venue assister à l'introniser et était vraiment très heureuse pour Dame Eloin, toujours is aimable et à l'écoute de son prochain.

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L'évêque d'Agen fit un clin d'oeil à Eloin, pose ses mains sur la tête de la nouvelle oblate et récite :

Eloin, par l'imposition de mes mains, je te reçois en ce jour oblate cistercienne de la Sainte Église Aristotélicienne.

Ô Dieu, toi qui connait ta fidèle diaconesse, donne lui la force de guider ton Église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote l'éclaire et lui apprenne à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde.

Frère Roger s'avança lors pour lui remettre une chape blanche, juste avant que les moines se mettent à entoner un chant, toujours sous la direction de soeur Docinda, et il est fort à parier que le chant est une de ses compositions fort connues, un cantique moderne sur une musique l'étant tout autant.

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Un autre chapitrain tout aussi important, le frère Bardieu, ainsi que soeur Malicia accompagnent la nouvelle oblate cistercienne en procession avec une croix et un cierge vers le parvis de l'église. La croix est le reniement de soi en s'engageant à suivre Christos dans la voie de la vie. Le cierge symbolise la conduite de l'oblate lui-même, exemple et lumière.

Monseigneur Zabouvski reprend alors la parole, pour féliciter la nouvelle oblate.

Félicitations ma soeur, vous le méritez amplement, et l'Ordre est des plus chanceux en vous ayant parmis ses rangs. Nul doute que tu feras une excellente soeur laïque cistercienne, et je remercie Dieu de t’avoir conduite jusqu'ici.

Le père Roger et le père Zabouvski s'avancent alors, et pour l'envoi, récitent en choeur :

Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, Dieu, Christos et Aristote.

Allez dans la paix et l'amitié universelle.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

Le père Roger et le père Zabouvski s'avancent alors, et pour l'envoi, récitent en choeur :

Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, Dieu, Christos et Aristote.

Allez dans la paix et l'amitié universelle.

Les mains de l'Evêque d'Agen se posent sur sa tête nue, juste après que celui-ci lui ait dédié un clin d'oeil. Elle sourit intérieurement en comprenant le sens de ce geste. Grâce au père Zabouski, elle avait poussé la porte de l'Eglise. Et elle avait fait du chemin depuis, jusqu'à ce jour heureux qui voyait son intronisation en tant qu'oblate. Un titre qui l'honorait et qu'elle s'efforcerait de respecter et d'honorer toute sa vie.
Un cantique s'élève ensuite, dirigée par soeur Docinda. Elle aussi, à sa manière, participait au renouveau cistercien, renouveau auquel le recteur était très attaché. Les quelques choristes qui avaient accepté d'intégrer la chorale arboraient un léger sourire, les hésitations des premiers jours étant en bonne voie de disparition. Sa cousine Heulynn avait repris en main l'hostellerie, de sorte que les nouveaux arrivants ne se trouvaient point perdus devant l'immensité de l'abbaye, et l'arrivée du maître herboriste Askavian allait certainement apporter de nouvelles connaissances à l'abbaye et à ses membres...
Elle enfile par dessus sa bure la chape blanche comme neige qui à elle seule symbolise son appartenance à cet ordre qu'elle avait choisi pour ses valeurs et son dynanisme. Et passe autour de son cou la croix symbolisant le reniement de soi au profit du Très-Haut, et prend entre ses mains le cierge. Cierge dont la lumière qu'il dégage, faible mais cependant résistante, évoque la foy des Aristotéliciens. Faible, fragile, mais cependant résistante, prête à affronter tous les combats, quels qu'ils soient...
Un petit sourire au Frère Bardieu qui avait l'air fort ému de voir l'une de ses élèves franchir le pas que d'autres n'avaient pas osé faire, un autre à Malicia dont les yeux évoquaient toute l'admiration qu'elle avait pour elle. Elle se sentit un peu gênée d'être de nouveau au centre de toutes les attentions, mais sa gêne s'estompa vite au profit des nouvelles paroles prononcées par l'Evêque. Sa gorge étant trop nouée pour qu'elle puisse articuler haut et fort ces nouvelles paroles, elle se contente de les murmurer, adressant en même temps un regard de remerciements au père Zabouski, et au Frère Roger.

Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, Dieu, Christos et Aristote.

Allez dans la paix et l'amitié universelle.

Invité

Heulynn se tenait sur un banc, écoutant, participant et priant au cours de cette intronisation.
Elle était fière de sa cousine.
Certes, elles ne se connaissaient pas depuis longtemps mais elle aimait beaucoup Eloin. Et comme elle était de sa famille, elle ressentait une grande joie pour elle.

Lors de l'envoie, Heulynn adressa une prière au Très Haut, lui demandant de veiller sur la nouvelle oblate.