Prise d'habit du frère Nethrandir

Consécration monastique de Nethrandir

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Les moines se dirigèrent vers l'abbatiale ou allait se dérouler la cérémonie.

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Dans l'Abbatiale de Noirlac, comme à l'habitude, près de l’autel de pierres sculptées, sous le grand crucifix doré se tiennent le recteur Roger et le Grand-Prieur Zabouvski. Monseigneur Roger porte une chape pourpre, signe de sa fonction de premier protonotaire de la Nonciature, par dessus une aube blanche un tandis que le Grand-Prieur porte une chasuble rouge brodée d'or par dessus son aube. À son bras gauche, il tient aussi une étole de même motif que sa chasuble tandis que dans l'autre main il tient sa crosse d'évêque.

Ensembles, ils accueillent Nethrandir en affichant un grand sourire. Celui-ci arrive dans un somptueux cortège composé de la communauté des moines et moniales cisterciens.

Après les avoir salué d’un signe de tête, Monseigneur de Bouviers fit signe à l’assemblée, agitée par l’émotion, de faire silence, et commença la cérémonie par ces propos :

Nous sommes réunis en ce 3 mai de l'année de Dieu 1456 dans cette église pour célébrer les voeux cisterciens de Nethrandir.
Par mon sacrement, le novice cistercien va reçevoir la consécration monastique qui est une marque ineffaçable comme le caractère baptismal. Il entre ainsi dans le la communauté monastique cistercienne.

Nethrandir s'avance pied nu, vétu d'une vieille robe de bure de pénitence vers l'autel pendant que l'assistance récite une cantique sur l'essence des choses.

Citation :: Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une chose inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, que j'aime et je comprends.

Car elle me comprend, essence illuminant
Par elle seule, divine ! La chose est la chose-même !
Par elle seule, et sa forme dans la lumière blême,
Elle seule se sait façonner, en dansant.

Est-elle chose essentiellement ? - Je le sais.
Sa forme ? - Je me souviens qu'elle est belle, mesurée,
Comme celle des beautés que Dieu proportionna.

Son aspect est pareil à l'aspect de l'eau pure,
Et par son chant si clair et calme et grave, on a
L'impression que son chant recrée la chose, sûr !

Monseigneur Zabouvski et Monseigneur Roger s'approchent alors de Nethrandir agenouillé, la joie au coeur à l'idée d'accueillir un nouveau membre dans la grande famille cistercienne. Monseigneur Zabouvski prend la parole en disant :

Ce novice va aujourd'hui prononcé des voeux, que je vous présente :

Voeux de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Voeux de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

Voeux d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Monseigneur Roger impose les mains sur le novice et récite :

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Nethrandir, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour moine cistercien de la Sainte Église Aristotélicienne. Ô Dieu, toi qui connait ton fidèle, donne lui la force de guider ton église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire le candidat et lui apprenne à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde.

Le Père Bardieu lui remet son habit cistercien blanc avec le scapulaire noir. Nethrandir s'avançe alors vers l'assemblée pour prononcer ses voeux monastiques

Je consent librement à rejoindre la communauté de l'Ordre Cistercien par mon engagement solennel dans l'Église. J'accepte la tonsure qui est le symbole du passage à une nouvelle vie fondée sur le don total de toutes mes forces et énergies au Trés Haut.
Je prends volontairement l'habit monastique blanc et noir des cisterciens en signe du passage de l'homme ancien à l'homme nouveau.
Je fais voeux de rester stable, de conversion de ma vie ainsi que voeux d'obéissance.
Que le Tout-Puissant m'aide à réaliser ces voeux tout au long de ma vie.

Les moines entonnèrent alors un alleluïa.

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Un autre moine, Père Doctorgradus, accompagne le nouveau frère cistercien en procession avec une croix et un cierge vers le parvis de l'église. La croix est le reniement de soi en s'engageant à suivre Christos dans la voie de la vie. Le cierge symbolise la conduite du moine lui-même, exemple et lumière.

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Monseigneur Zabouvski reprend alors la parole.

Je suis particulièrement content de te compter dans notre famille cistercienne et nous remercions Dieu de t’avoir conduit jusqu'ici.

Monseigneur Roger, Monseigneur Zabouvski, et le père Neocor récitent en choeur :

Que Dieu Tout-Puissant vous bénisse, Dieu, Christos et Aristote

Allez dans la paix et l'amitié universelle.

Une nouvelle messe peu ordinaire avait en ce jour lieu en l'abbatiale. Une prise d'habits, comme celle qu'elle avait vécue quelques semaines plus tôt, à la différence que celle-ci était complète. Un nouveau moine allait faire son entrée dans la communauté cistercienne, donnant sa vie pour servir l'ordre et le Très Haut.
Eloin avait revêtu sa robe de cistercienne et sa chape d'oblate, comme lors de toutes les célébrations de l'ordre auxquelles elle assiterait désormais. Elle était heureuse de voir qu'à nouveau, l'ordre accueillait un nouveau membre, un nouveau frère prêt à donner de son temps et de sa personne pour la renommée et l'animation de l'abbaye.
Arrivée peu après les célébrants dans l'abbaye, elle suivit le cours de la messe, récitant le cantique aux côtés de la chorale, dont soeur Docinda s'occupait d'une main de fer dans un gant de velours...

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une chose inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, que j'aime et je comprends.

Car elle me comprend, essence illuminant
Par elle seule, divine ! La chose est la chose-même !
Par elle seule, et sa forme dans la lumière blême,
Elle seule se sait façonner, en dansant.

Est-elle chose essentiellement ? - Je le sais.
Sa forme ? - Je me souviens qu'elle est belle, mesurée,
Comme celle des beautés que Dieu proportionna.

Son aspect est pareil à l'aspect de l'eau pure,
Et par son chant si clair et calme et grave, on a
L'impression que son chant recrée la chose, sûr !

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