[RP] Doutes

Une ombre sans âme, sans vie et sans la moindre envie de lutter, une ombre dans le noir, perdue dans ses idées, perdue dans son envie d'aimer Dieu, pourquoi lui ? Elle n'avait rien fait de mal. Du mal à respirer, du mal à mettre un pied devant l'autre. Heureusement elle connaissait l'abbaye de Noirlac comme sa poche et c'était une chance cette nuit là, car à travers les larmes et la douleur, le chagrin et la peur d'être abandonnée du Créateur, elle réussit par miracle sans doute à rejoindre l'Abbatiale. Ouvrant les portes elle s'engouffra dans la nuit et ferma derrière elle afin d'être seule avec Dieu. Tout semblait si sombre, la lumière du soleil qui normalement illuminait les vitraux avait disparu pour céder la place à la faible lueur de la lune. Quelques cierges brûlaient dans un coin discrètement... La Maître des Novices longea l'allée centrale pour tomber à genoux devant l'autel. C'est à ce moment précis que toutes sa douleur et toute sa peur surtout, la peur d'être abandonnée de son ami le plus vieux. Sortie un hurlement si fort et si profond qu'il aurait pu faire frissonner un mort.

Pourquoiiiiiiiiiiiiiii ! Ne m'abandonne pas je t'en prie !

Genoux à terre, main jointes, basculant d'avant en arrière et d'arrière en avant, prier encore et encore, toujours ne faire plus que ça prier et prier encore ne jamais s'arrêter, ne jamais douter, ne jamais abandonner, prier et prier pour que Dieu la remarque, qu'il sache... elle l'aimait, elle l'aimait, elle l'aimait tellement que son coeur ne pouvais plus battre, il ne pouvait plus vire sans lui. Mais lui il l'avait abandonnée... Trahi...

Je t'aimais ! Si tu savais comme je t'aimais ! Qu'ai-je fais de mal pour que tu me martyrises, je chérissais ton nom, vénérait ton église, je n'avais pas grand-chose... aujourd'hui je n'ai plus rien...

Maître des Novice qui passa sa main autour de son cou, cou autour du quel était attachée ses médailles Aristotélicienne preuves de son appartenance à la Sainte-Église, Dame qui les enlèvent et les lancent contre l'autel, rage, colère, haine. Comment avait-il oser l'abandonner elle ?! Soye qui se lève, Maître qui attend une réaction, Dame qui souffre tellement que tout dans sa tête ce bouleverse plus aucune de ses actions n'avaient de raison précise, elle devait les faire pour les faire, elle devait agir aussi bêtement pour être raisonnable ensuite. C'était ainsi qu'elle devait procéder pour ne pas tomber dans un puits sans aucun font.

Tu n'as pas le droit ! On n'abandonne pas ses enfants. Quel genre de père es-tu pour le faire sans remords ! Un lâche ! Un bon à rien ! Je te haie, je te haie tellement que j'en souffre !

coup-de-poing sur le sol, mâchoire serrer si fort que ses dents lui firent mal, colère et rage si noir que l'enfer était proche, tellement proche... Abandonnée de Dieu, elle qui toute sa vie avait cru en lui, elle qui prierait, officiait, elle qui défendait son nom face aux hérétiques... Charité, foy, exemplarité ou c'était-elle trompée ?

Répond-moi... mais répond !! ! Pourquoi...

[HRP : Afin de ne pas risquer des prise de bec, je tiens à préciser que Titca est SEULE au début du RP dans l'Abbatiale. Les joueurs peuvent lire, mais les personnages ne peuvent pas savoir ce qu'il s'y passe avant leur arrivé. Je pars du principe que les murs de l'Abbatiale sont très épais et qu'il est tard... Donc normalement il n'y a pas beaucoup de personnes dans le Cloitre. Merci de respecter cela, je suis bien entendu ouverte au débat par MP Razz

Bon jeu !]

Titubant encore des "épreuves culinaires", Ulrich mit longtemps à retrouver la dame de Soye... A l'abbatiale! Évidemment! Pourquoi n'y avait-il pas pensé? Peut-être parce que lui, n'y mettait jamais les pieds?

Une none effondrée... Etait-est-ce bien le moment? Probablement pas...

Mais si Lasteyrie réfléchissait, cela se saurait...

Il ne savait pas encore trop quoi dire...

Il s'avança lentement, peut-être à cause de ses vertiges, peut-être à cause de la solennité du lieu...
Il ne savait trop quelle position adopter... Il opta lui aussi pour la génuflexion
Elle semblait sangloter... acte final d'une grande colère? Le bâtard le supposait, à cause des médailles de la soeur qui jonchaient le sol...

Il allait se relever pour les ramasser, mais un étourdissement l'en empêcha...

Il avala sa salive, et retint une larme, c'était sa faute tout cela... le moinillon n'avait pas tort, foutu orgueil... Il ne passerait jamais, pourtant... Ulrich savait qu'il devrait vivre avec, et se soumettre à ses caprices...

Ma soeur...

...je ... j'irai me dénoncer demain à frère Uriel...

Son coeur s'emballa, en son âme et conscience, il croyait n'avoir rien fait...
Il fallait qu'il lui dise que ce n'était pas vrai pourtant...

**TA GUEULE!**

L'orgueil rentra, Ulrich ne piperait pas un mot de plus au sujet de cette affaire...

Puis-je ...

Il ne savait comment continuer sa phrase: non, il ne pouvait pas la guérir, et probablement pas non plus réparer ce qui s'était rompu en elle...

Aucune réponses et elle en aura certainement jamais, alors le Créateur était donc ainsi, laissant ses enfants souffrir en silence ? Laissant les innocent mourir au nom d'un jugement divin, pourtant le dogme était clair, Dieu était omniprésent,omniscient et omnipotent ! Alors pourquoi soudainement jouait-il les simple humains imparfait ! Grande question sans réponses malheureusement... Typhanie était tellement perdue et mal dans ses questions, qu'elle n'entendit pas l'arrivée d'Ulrich et sursauta pensant un instant que le Divin lui répondait.... Idiote comme pensée avouons-le nous. Tournant la tête elle le regarda, lui... le fils de Dieu, enfin le fils d'un homme de Dieu, choisi par Dieu comme étant innocenté L'injustice, rien de pire comment sentiment que celui-ci.

Non ! Dieu à décidez que vous étiez l'innocent, la blanche brebis et moi le crapaud couvert de verrues.

Regard, ni haine, ni colère envers lui, de incompréhension plutôt. Mais même si sa Foy était détruite, on ne mettait jamais en doute le jugement du Créateur. Regard vers les médailles au sol, larmes qui coulaient encore et encore, suivant doucement le même chemin l'une après l'autre, creusant des sillons d'eau salée sur ses joues de mirabelle.

Vous...? Seigneur...

Soumisse, mais gentille et courtoise, elle acceptait sa croix et sa honte, demain elle avouera à Uriel son acte qui n'était pas le sien, demain elle accepterais la honte et l'humiliation. Acceptez, oui mais survira-t-il à tout ceci ? Quelques choses en elle c'était brisée et elle n'était pas certaine de savoir comment recoller les morceaux.

Le bâtard parvint enfin à se relever... Il tituba jusqu'aux médailles qu'il ramassa, puis il revint s'agenouiller, mais cette fois, face à la none. Il lui tendit les médailles, puis plongea ses yeux verts dans ceux de Titca... Il resta quelques instants sans rien dire... puis, d'une voix douce...

Vous vous posez des questions... Mais avez vous donc si peu de foy pour croire que le tout puissant vous ait abandonné dès la moindre épreuve...
Qui sommes-nous pour tenter de déchiffrer les desseins du tout puissant?

Ulrich décida de s'y essayer tout de même...

Peut-être a-t-il voulu vous signaler que pas plus que vous, je n'étais responsable de... vous savez quoi...
A moins qu'il n'ait voulu nous indiquer que cette ordalie lui déplaisait? Ou je ne sais encore... Éprouver nostre foi?

Ce silence, quoi que normal en ce lieu, gênait le seigneur d'Herminval, il ne désirait pas qu'il s'installe longtemps...

Le pauvre, Ulrich semblait bien moins touchée qu'elle moralement, mais physiquement c'était autres choses, faible et fragile. Un peu comme un oiseau qui ce retrouve avec une ailes cassé sans comprendre pourquoi. Ou comme un pigeon que l'on tue en le lançant contre une vitre. Le regardant elle remarqua avec un étonnement certain, qu'il ramassait ses médailles. Elle aurait aimée protester et lui demander de ne pas le faire, lui dire que c'était fini et que sa foy était morte, tombée dans les ténèbres de la vie et les griffes de la Créature Sans Nom. Au lieu de protester, elle dit :

Merci....

Et elle reposa au sol proche d'elle, levant les yeux vers le divin du Divin.

Peut-être a-t-il voulut dire que je méritait pas son aide... Éprouver ma foy, la bonne blague, ma foy en lui était totale... Elle n'est plus rien.. Je ne suis plus rien...

Elle plongea la tête dans ses mains et sanglota, à genoux sur le sol froid, entre vie et mort... entre espoirs et enfer.

Oh mon Dieu... comment vivre sans toi !

Invité

Après de longues heures d'études, il était mentalement exténué.
Tout ce qu'il lisait se brouillait devans ses yeux fatigues par la lecture à la lueur d'une chandelle, et les lignes de ce qu'il écrivait s'entrelaçaient entre elles dans un inextricable capharnaum.

Il décida de s'accorder une demie heure de repos. Il s'en fut au jardin se promener, puis de retour, il vit la porte de l'Abbatiale Saint Bernard entrouverte, comme une invitation à la prière.

En entrant, il avait apperçu soeur Titca, accompagnée de frère Ulrich

Il se signa et s'agenouilla sur le dur banc de bois sans faire le moindre bruit, afin de ne pas les déranger.

Malgré tout, son coeur se serra. Conaissant maintenant sont caractère entier, il imaginait fort bien les doutes qui devaient l'habiter en ce moment, pensant que si Dieu ne lui avait pas accordé la victore c'était parcequ'Il l'avait abandonnée.

Il aurait aimé aller vers elle, poser la main sur son épaule, simplement pour lui faire sentir une présence amie, compréhensive.

Lui aussi, un jour, il avait connu le doute, et le souvenir des ces années de ténèbres j'encouragea à l'action. Il allait lui écrire!

Mais malgré tout, de peur d'essuyer une nouvelle rebuffade, ou pire, de la vexer, le courage lui manqua.

Il se mit alors à prier en silence, avec ferveur, pour le salut de toutes les âmes égarées. Passant du Cantique des Idées, à la prière de Saint Arnvald, en passant par le Credo, toutes les prières qu'il conaissait y passèrent.

Finalement, il susurra un Amen, se releva et sortit de l'Abbatiale.

chhhht!

Le jeune homme tenta de la faire se redresser...

Il regretta son manque de sérieux dans ses études, Aristote devait bien avoir expliqué cela quelque part... Comment faire quand on doute...

Froufrou derrière, Ulrich tourna brièvement la tête: c'était le jeune novice: lui n'avait pas perdu la foi apparemment... Serait-il plus fort que la Divine?

Bon, en même temps, il n'avait pas le bras cramé...
Lui aurait peut-être su quoi dire, puisque plus porté sur la religion que Lasteyrie...

Nouveau froufrou, de toutes manières, il repartait...

Ma soeur?

Prenant la tête larmoyante entre ses mains, et la calant sur son front...

C'est dans les moments difficiles que l'on peut savoir si on a la foi, pas quand tout va bien...

La tension montait, Ulrich sentit ses muscles se crisper: les jambes, le torse, son bras valide, son visage....Les yeux pleins de rage, et de détermination, il cria:

Regardez-moi, regardez moi!

Puis, relativement plus bas...

Avez vous la foy?

[Hrp : Je rappelle (oui encore) que cela ce passe le soir et que l'Abbatiale est toujours aussi vide sauf Ulrich et Titca, toutes autres personnes voulant intervenir peut le faire sans accord, mais est prié de respecter le RP en cours. Merci !]

Demande silence, à croire que le silence n'était déjà pas assez lourd à supporter, Dieu ne croyait plus en elle, Dieu l'avait abandonnée et sa Foy avec apparemment. Regard vers Ulrich, lui ne l'avais pas encore laisser tombée au contraire il cherchait à la relevée et elle l'aida de son mieux, s'accrochant toutefois à ses épaules de son bras valide, pas certaine que ses jambes acceptent de quitter le sol de l'Abbatiale. Mains poser sur ses joues, contacte de douceur dans ce monde de malheur l'envie folle de le prendre contre elle de lui dire a qu'elle point elle tien à lui, envie de croire en l'amitié. La vrais... celle qui franchie toutes frontières ! De croire en l'amour aussi, celui qui passent au delà de l'orgueil. L'envie... mais pas le courage.

Oui Seigneur ?

Soumission encore, toujours... Elle n'arrivait pas le voir autrement qu'un enfant de Dieu et elle ? L'enfant des démons sans doute. Phrase pleine de vérité qui pourtant tomba dans l'oreille d'un sourd, enfin d'une sourde pour l'instant. Le regard qui fuit les yeux de Dieu enfin d'Ulrich surtout. Hurlement... et sursaut, bouche bée la Tit de ce faire engueuler de cette façon par ... lui !

...C'était un ordre ? Dans le doute elle le regarda, océan de bleu remplit de vague salée. Que voulait-il de plus ? Il avait tout, elle n'avait rien.

La foy est trop souvent le contraire de la bonne foi, et l'homme de foy ressemble alors, à s'y méprendre, à l'homme sans foy. ( Hrp : [Henri-Frédéric Amiel] )

Soye le regarda et ferma les yeux posant son front sur son épaule, soupirant doucement.

Je vous en prie Ulrich...Aidez-moi, j'aiderai le ciel... Murmura-t-elle avant de morde à pleine dent la chemise du Seigneur et t'étouffer un énième crie de douleur.

Ulrich haussa les épaules... Vous dites de drôles de choses parfois... ma foi, par ma foi, je ne puis donner foi à vos allégations, vous estes de mauvaise foi en disant que vous avez perdu la foy!

Sourire. Il ne savait pas trop quoi faire d'autre, juste l'envie de l'embrasser, la routine quoi...

Il la prit dans ses bras une fois encore, laissant glisser, puis remonter sa main sur le dos de Soye...

Allons, allons, nous avons tout nos moments de faiblesse...Parfois, c'est le méchant qui gagne, comme en Provence, ou comme les Bretons. Est-ce pour autant que l'on doit cesser de croire? Un jour, nous triompherons, Aix et Rennes seront brûlées, et on jettera du sel sur leurs fondations, comme à Oanylone. Mais nous n'y parviendrons que si nous croyons que nous pouvons le faire, et que nous essayons. N'en est-il pas de mesme avec le tout puissant?

Ulrich la serra un peu plus fort, puis relâcha son étreinte jusqu'à libérer la Divine...

Voyons, regardez-vous, une fleur ne peut pas larmoyer autant! Vous estes bien trop belle pour cela!

Miroirs de larme cachant la rose des champs fanée, ses bras étaient rassurant, la chaleur et l'amitié qui s'en dégageait lui rappelait les bras de son père, comme le jour ou elle était tombée et c'était ouvert le genoux, les larmes ce jour-là n'avait pas arrêter de couler, hurlant et boitant sur le chemin qui ramenait à la demeure des Nolliver- Urkenbourg, mais quand son père, homme grand, fort et particulièrement beau -si si- la pris dans ses bras... Toutes la douleur s'était envolée dans un autre lieux. Ulrich avait cette effet comme beaucoup d'autre qui étaient là pour elle.

Je présume que si... Le Très-Haut nous apprend l'amour, de là je pense qu'il sauf parfois ce battre pour avoir l'amour... Donc tout me semble possible, mais ... Je ne suis que peu croyante en ce jour... Peut-être que demain.

Elle leva le menton, regarda Ulrich et ce pencha près de lui poser déposer ses lèvres sur sa joue, reculant un peu quand il lâcha son étreinte elle grimaça et rougit dans la seconde qui suivit.

Une fleur qui ne fane n'est jamais très belle à regarder, c'est pourquoi parfois les pire jardiniers leurs coupent la tête, pour éviter de voir cette horreur. Vous, Ulrich vous êtes courageux... Regarder droit dans les yeux la douleur d'une personne et lui dire qu'elle est belle... C'est une preuve de courage.

Petit sourire, mais alors vraiment petit... Foy un peu remontée, mais pas trop non plus, disons sur une échelle de un à dix elle était à quatre.

Puis-je vous posez une question ?

Bon, elle reprenait espoir, c'était déjà ça, demain, la douleur s'amenuiserait, et la foi s'accroitrait...
Qu'elle était belle, même en pleurs! Et encore plus quand elle l'embrassait... Ulrich rougit un peu, mais n'osa-une fois encore- pas aller plus loin...

Vous n'estes point laide, l'ignorez vous donc? J'ai connu une personne très laide à Fécamp, dans mon enfance. A vrai dire, c'est la seule personne que j'aie rencontrée, qui était laide, et l'assumait pleinement... Bref. Tout le monde lui jetait des cailloux et l'appelait "sorcière"... Si ce n'est pas vostre cas, je crois que vous pouvez en déduire que vous n'estes point laide....

Jolie fleur qui voulait lui poser une question...

Bien sûr que vous le pouvez! Vous ai-je déjà refusé quoi que ce soit?

Ulrich n'avait pas noté qu'elle avait repris le vouvoiement auquel il tenait tant, mais instinctivement, il sentait que quelque chose avait changé...

Seigneur qui rougit et la Maître qui sourit, un peu, mais bon... Demandons lui pas trop en ce jour c'était déjà bien. D'une main elle sécha ses larmes de l'autre elle invita Ulrich a prendre place sur un blanc à force de rester debout ses jambes avaient du mal à ne pas trembler.

Pauvre femme... Je trouve qu'une femme, même affreusement moche mérite le respect, car seul le coeur démontre la beauté d'une âme.

Elle semblait vraiment triste pour cette inconnu qui ne méritait surement pas ce genre de comportement puéril et méchant. Une fois assise, elle regarda devant-elle les vitraux toujours aussi sombre du lieu toujours aussi calme.

Votre père... Vous a-t-il un jour ou l'autre influencé sur la religion ? Vous a-t-il dit : '' Mon fils tu sera Croyant'' ou c'est un choix qui vient de vous et uniquement de vous ?

Elle avait envie de comprendre, la différence entre elle et lui, pourquoi elle tombait quand lui semblait toujours droit et fier, comment pouvait-il être si... Tellement... sûr de lui à chaque secondes !

Ulrich vit qu'elle souriait.... "Bien sourire, c'est le début du bonheur" Disait son ami Président Normand...
C'était bien, elle reportait sa pitié sur la femme inventée par Ulrich, oubliant sa propre peine...
Finalement, c'était moralement condamnable de la part du bâtard de l'empêcher de s'épancher sur son sort, en faisant jouer le levier de son dévouement aux autres... Mais au moins, elle ne se lamentait plus, et son moral revenait...

Je ne me souviens plus de ce qu'a dit mon père, ma soeur. Mais en effet, il m'a influencé bien plus qu'on ne pourrait le croire...

Sourire malicieux, un mensonge, une vérité dans ces deux phrases... il se souviendrait toujours de son père, qui, peu avant la mort du Coms de Tolosa lui avait dit: "Mon fils, tu seras Spinoziste!" Il avait même rencontré Excelsior, vassal de sa tante Laurre... Il avait renoncé suite au décès du grand Admor, retrouvé sur une plage de Bayonne...
Non, tout cela, il ne l'oublierait jamais: un grand aumônier de France qui veut faire de son fils un spinoziste, cela reste gravé dans la mémoire...

Titca était assise dans ce lieu, elle en avait besoin pour pardonnez, être simplement là et bavardait avec lui dans un respect et un dialogue convenable; une façon de dire : '' Je t'en veux, mais je t'aime malgré tout'' un moyen comme un autre de reliez avec ce qui c'était brisée en elle et d'être une bonne soeur le reste de ses jours. Ulrich parla de son père, elle pencha la tête et approuva doucement. Ce n'était donc point cela la différence entre elle et lui, mais ou était-elle car il devait bien en avoir une.

Et votre enfance ? Racontez moi s'il vous plaît, j'ai envie de savoir... Comme d'un bébé sans idée, ni connaissance vous en êtes arrivé à l'homme que vous êtes aujourd'hui.

Curieuse oui, mais surtout admirative... Il est vrais qu'un enfant, un bébé n'a aucune idée, aucun savoir c'est la vie, ses parents, ses rencontres et le destin qui forme son caractère, la façon de voir le monde et le reste bien entendu. Tout cela changeait encore et encore pendant toute une vie. Pourtant Ulrich il semblait tellement ... Elle ne trouvait pas les mots, confiant, assuré, comme si pour lui la vie n'avait aucun secret et ce comportement pour le moins étrange l'intriguait plus que tout. Elle qui avait compris tant de chose, n'arrivait pas à le comprendre... Lui ! Simple être humain.

Commençons du début, comment un Grand Aumônier de France, devient père d'un fils dit ''bâtard''

Elle n'aimait pas ce mot : Bâtard, il sonnait comme un reproche, un jugement des hommes et non de Dieu, alors elle n'aimait pas ce mot.

Ulrich sourit, c'était tout bon, elle était passée à autre chose... Adieu chagrin!
Ne restait plus pour lui qu'à occulter les chapîtres qui déshonoraient sa famille...

Alors... Je suis né à Fécamp en ...

il croyait que c'était 1443, mais il se sentait plus vieux, donc, incapable de donner une vraie date...)

en 1440 quelque chose...
Etant né hors les liens du mariage, j'étais donc bâtard. A ma naissance, feu papa n'était pas encore GAF, il était l'heureux propriétaire d'une taverne toujours pleine, le panda...

Puis lui et maman se sont éloignés jusqu'à mes 14 ans, lui pour servir le tout puissant, elle le Roy.

Moi, j'ai été "envoyé en Gascogne, auprès de mon Grand-père Ursin, et de ma tante Laurre, pour faire mon éducation. Mais je n'avais pas le droit de révéler mon identié, il fallut que je fasse ma réputation seul.
J'ai aujourd'hui d'excellents amis là bas...

Passage à censurer, inutile d'expliquer pourquoi sa mère était venue le chercher...Ou au moins, changer un peu les faits...

Puis un jour que je montais la garde sur le chemin de ronde de la capitale, j'ai vu au loin une troupe de gardes royaux. Mère était à leur tête, elle venait de prendre le commandement de la garde Royale...

Nous voilà sur les routes, direction la Bourgogne...
Papa nous rejoint. Lui et maman se redécouvrent. Mais je repartirai sur les route, et papa en fera autant après... après l'attaque...

Puis papa a conquis le coeur de la duchesse de...

Houla, terrain glissant, il aurait fallu parler de la belle mère avec qui il avait couché, et donné naissance à Akheane...

Le reste, je ne le sais que par bribes, la Provence, son retour, la glissade, sa mort, qui entérine définitivement ma bâtardise...

Mais ne croyez pas que je la vis mal, les Lasteyrie comme les Cénorel me considèrent comme l'un des leurs, et je crois pouvoir dire sans me vanter, que je suis très apprécié, et choyé...

Typhanie écouta, mi-passionnée, mi-attristée. Le problème avec l'histoire d'une vie humain ce qu'elle n'était jamais toute rose ou toute noir, il devait toujours y avoir un mélange des deux et bien souvent le noir restait marquée dans la tête de tous, alors que le rose lui s'envolait vite dans un petit sourire à demi-cachée. Pas vraiment certaine que son niveau de foy était remontée, mais son moral lui si ! Une bonne soirée en compagnie d'Ulrich, quelques histoires, des confidences, de petit rires et ce genre de petit chose que deux amis partagent quand tout semble bien noir.

Je vois... c'est assez... sombre comme histoire, sans te vexer... Je ne pense pas que j'arriverais à être bâtarde... Non pas que le rang me dérange, mais... Déjà maintenant et sans être bâtarde je cherche toujours ma maison, j'ai cinq duchés/comtés qui sont chez moi... Alors si en prime je rajoute deux familles enfin trois avec Noirlac... Franchement je pense que je devinerai folle rapidement.

Petit sourire avant de hausser les épaules, elle aimait trop sa liberté et avoir le choix de sa vie pour en prime de sentir enfermée, pour cela les De Divonne étaient une famille en or, rien était imposer et chacun vivait de son coté sans trop s'occuper des autres. Posa sa tête sur l'épaule d'Ulrich elle regarda toujours devant-elle, puis ferma les yeux et soupira doucement savourant le repos de son cœur blesser.

Ulrich ? Sommes nous amis ?

Paupière toujours close, elle tendit l'oreille à l'écoute de sa réponse, non pas qu'elle doutait, mais avec lui il était dur de savoir ce qu'il pensait.

Drôle de question, l'amitié pouvait-elle se déclarer? Probablement pas, selon le bâtard, à moins qu'il ne s'agisse de la créer...
Ulrich avait toujours pensé que les duchés amis n'avaient pas besoin de traité pur sceller leur bonne entente, car un traité ça se rompt, et que si deux duchés sont vraiment amis, nul besoin de traité pour qu'ils se soutiennent...
En même temps, répondre "non" à ce genre de question implique que l'on pourra répondre dans quelques temps à la question de savoir si on est ennemis par un grand "oui"...

Je... je crois que oui...

Pourquoi cette question?

Tit le regarda l'océan de ses yeux dans l'herbe des siens, un doux mélange entre l'eau et la verdure. L'un semblait inutile sans l'autre, doucement elle le regarda donc, laissant un cours instant son âme à nue – Ben voui les noeils c'est le miroir de l'âme! Connu.- Soudainement elle ce leva, la journée qui c'était achever avait été très longue, entre rire, défit, hurlement et pleure; il était donc temps pour la Dame de dormir et attendre un jour nouveau éclairer par les rayons du Paradis Solaire. Mais avant...

Tenez...

Titca lui glissa un objet en métal assez chaud entre la main et ce pencha pour embrasser son front, elle aurait voulut lui dire que ce collier était à son père, elle aurait voulut lui dire qu'il lui était précieux et ouvrait bien des portes. Mais elle ne dit rien... Et sourit avant de partir sagement et calmement. Dans ses mains à présent Ulrich pouvait observer à loisir une longue chaine plus que banale et pendu au bout de celle-ci une clef de taille moyenne.... Son histoire était intéressante sans aucun doute, mais la Dame était déjà en train de gravir les marches qui menaient aux cellules.

Ulrich regarda la chaîne en question: devait-il la porter? S'il ne le faisait pas, il encourrait non la colère, mais la tristesse de la divine... Ce qui était probablement pire...
Il la passa autour de son cou, puis songea qu'il avait oublié quelque chose...

M... Merci!

Trop tard, elle était déjà partie, la belle...
Ulrich porta la clef à ses lèvres, et y déposa un baiser...
Lui avait-elle remis la clef de son coeur? Ou bien était-est-ce celle d'un trésor, caché en Guyenne, ou pire encore, chez les Bretons?

Il faudrait qu'il lui demande, mais pas ce soir...