[Messe] célébration de l'office du 4 aoûst 1458 par Anna_perenna

Elle virait, tournait et retournait encore sur sa paillasse, ne cessant de regarder son sablier. Anna le vérifia encore une fois, il était tôt, très tôt; certainement les laudes.
Ne tenant plus en place elle se leva, elle avait repéré hier au-dehors quelques fleurs des champs, alors pour tromper son impatience elle se leva et très discrètement quitta sa cellule et emprunta le grand couloir des retraitants puis poussa la grosse porte et se retrouva dans la fraîcheur de la nuit.
A la lueur des torches qui éclairaient le parc, elle cueilla quelques fleurs des champs bien humides avec la rosée puis se hâta vers l'abbatiale saint-Bernard.
elle ouvrit grand les portes de l'église. Puisqu'elle ne pouvait plus dormir, anxieuse à l'idée de prononcer sa messe devant celles et ceux qui faisaient partie de l'histoire de ce site, elle se mit à épousseter les saints trônant sur leurs socles de granit, nettoyer Christos de la poussière qui ornait sa barbe lui donnant un air de vieillard, lessiver Maria qui avait des ongles sales ! Mais sales !... sur l'Autel quelques araignées tissaient leurs toiles.
Elle découvrit un vase, le remplit avec l'eau contenue au-dehors dans un grand baquet et y déposa les fleurs qu'elle avait cueilli.
Il y avait des boutons d'or, et surtout des coquelicots, ces fleurs qu'elle aimait tant, qui pour elle représentaient l'union d'un peuple solidaire.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Elle déposa le vase juste devant les marches de l'autel, puis en attendant l'appel de la communauté pour assister à son office, s'agenouilla et demanda à Aristote la force et l'assurance pour cette journée qui s'annonçait essentielle pour la suite de son existence.

La prime...c'était l'heure, l'heure d'appeler les fidèles, l'heure de montrer à tous les résidents de cette abbaye ce qu'Anna était capable de faire, ranger sa nervosité au placard, contrôler ses émotions, faire passer un message d'amour Aristotélicien, rendre hommage à Soeur Vocatrice qui s'était donné tant de peine.

Elle se dirigea vers le clocher pour faire tinter les cloches à la volée.
Soulevant la tête elle trouva la corde ; Seigneur qu'elle était haute cette cloche !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Jamais elle n'arriverait à la faire bouger ne serait-ce que d'un doigt ! Elle exécuta un petit saut pour agripper la grosse corde de lin... on aurait dit un ver au bout d'une ligne.

" Mmmmpfhgnngnnéégnaaaaaa !"

Il est vrai qu'Anna avec ses quatre-vingt quatorze livres toute mouillée avait fort à faire pour réussir à faire tinter les cloches immenses de l'abbaye. Mais à force de contorsion elle réussit à entendre un son...

" ding...ding..."

On y était presque, allez un effort de plus et les cloches s'emballeraient dans la ferveur et la joie !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

" Dong...dong...ding dong, ding dong, dingdong dingdong dingdong..."Ding...Dong...Ding...Dong...

Anna riait, mais riait en se balançant comme une enfant au bout de cette corde ! Le balancier de la cloche la faisait trémousser comme un pantin et cela l'amusait profondément.
Elle se décida à lâcher la corde et retomba sur ses pieds. L'amusement devait cesser.
Elle remit un peu d'ordre dans sa chevelure, frotta sa chemise blanche et épousseta sa soutane.

" Maintenant ma fille, à toi de jouer...allons accueillir ses braves gens à la porte de cette belle abbatiale comme il se doit..."

Elle amplifia l'ouverture de l'abbatiale en ouvrant les deux battants du lourd portail et attendit ceux et celles qui prendraient la peine d'assister à l'office, avec pour chacun une marque de déférence et de remerciement.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Entendant les cloches sonner et bien qu'il eût fort à faire, le Frère Doyen alla voir ce qui se passait.
Ah ... une élève donnait une messe.
Bon c'était toujours bien à regarder et surtout à écouter le sermon, afin de voir si elle s'en sortait.

Il entra donc dans l'abbatiale, la salua en souriant, histoire de ne pas la stresser puis prit place ... où il y avait de la place : au premier rang !

La soeur Vocatrice arriva à son tour , elle salua le Frère Uriel et s'installa à ses cotés .
Elle fit alors un petit signe d'encouragement à son élève , Psy était sure qu'elle s'en sortirait très bien mais préférait la rassurée par un petit geste .

La première personne qui monta les marches de l'église fut le doyen du séminaire, Père Uriel. Bien qu'elle ne l'ait qu'entraperçu lors de son arrivée à l'abbaye, elle le reconnut. D'ailleurs on n'avait pas manqué de lui signaler toutes les personnes influentes de Noirlac.
Il passa devant elle en la saluant. Il avait un sourire rassurant.

" Bonjour mon Père, vous me voyez fort heureuse de vous voir. Vous êtes le premier, j'en suis comblée. Que la paix du Seigneur soit avec vous."

Il prit place au premier rang...au premier rang !!! Ainsi serait-elle sous le regard critique de cette personnalité ! Elle eut du mal à contenir son émotion, mais l'arrivée de sa professeur, la douce et protectrice Soeur Vocatrice suffit à l'apaiser.
Elle s'installa près de Frère Uriel et très discrètement lui fit un petit signe d'encouragement.

Elle décida d'attendre encore un peu avant d'entamer son office d'exercice. Sans doute la grande Prieuse allait faire son entrée ainsi que d'autres. Tout était prêt, il fallait qu'elle croie en elle, en plus elle se sentait très bien en ces lieux...son envie de devenir résidente permanente de Noirlac se fit encore plus grande.

Tipoison était encore sous sa couverture lorsque les cloches retentirent ,

Bouarffff,vite!!

Elle se leva ,trébuchant sur ses pantoufles qui tronaient nonchalement aux pieds de son lit ,elle se prépara à la vitesse d'une charette en pleine course,
hop ,la robe ,hop les chausses ,hop dehors ,elle se rappela devant l' abbatiale, qu'elle avait oublié dans sa hate de se peigner les cheveux....

pfffff,n'importe quoi ,à quoi je vais ressembler encore....

elle passa vite fait les mains dans ses longs cheveux roux ,histoire de les lisser un peu ,mais le fait était là!!

elle entra de façon la plus discrète possible salauant au passage les quelques personnes qui l' avaient vu entrer et s' assit prés de Frère Uriel,au premier rang .
elle lui mit un petit coup de coude amical:

coucou ,comment vas tu? moi j' ai encore eu un mal de chien à me lever ,je crois qu'une bonne retraite me fera le plus gand bien!!

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel salua donc l'officiante.

Bonjour,
ce sera un plaisir pour moi d'assister à votre messe.
Puissent Aristote et Christos vous guider lors de cette messe.

N'ayez crainte, je ne suis pas là pour vous juger.

Il lui sourit puis s'assit ; Soeur Psy vint prendre place et il la salua amicalement.
Une douleur infime le prit dans les côtés : un coup de coude.

Hey ma soeur ! Oui bhen ça va bien !! Je me lève toujours aux aurores, tu sais. De fait, je gage qu'une petite retraite ne peut faire que du bien à chacun d'entre nous, d'ailleurs si tu as un ou deux élèves qu'il faut continuer, n'hésite pas à m'en faire part.

Du beau monde, que du beau monde, la vice-doyenne venait d'arriver. Frère Uriel était maintenant bien entouré, d'un côté Soeur Vocatrice qui n'avait pas son pareil pour apaiser les tempêtes sous les crânes, de l'autre le bras droit du Doyen, la vice doyenne de Noirlac et prévôt de son état.
La pression commençait à monter. Frère Uriel s'en était déjà aperçu puisqu'il n'hésita pas à la rassurer.

" Merci mon père...mes hommages Mère Vocatrice...Madame la vice-doyenne...enfin...ma mère, je suis fort heureuse de vous connaître.
J'attends encore quelques instants, histoire de laisser le temps à d'autres résidents de se lever et d'arriver..."

La messe de la séminariste fut annoncée par de vigoureux coups de cloches, et la Grande Prieuse quitta son hospice toutes affaires cessantes pour rallier l'abbatiale.

Elle ralentit sa marche peu avant de penestrer dans le lieu desvoué à la priesre, trempa ses doigts dans le besnitier et se signa, avant de rejoindre le premier rang des bancs de la nef, saluant au passage ses frères et soeurs jà présents.

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Mince... cannelle ou cardamome ?

La question était existentielle en cet instant pour la jeune novice, qui se retrouvait en piteuse situation devant sa marmite de potage au pâtisson. Elle qui se reposait sur sa mémoire en temps normal, voilà qu'elle la trahissait à l'instant critique, car

Dong, dong, dong...

Le début de l'office, pas de chance ! Allez, dépêche toi de te rappeler la recette !

Dong, dong, dong...

Cannelle ? Cardamome ? Cannelle ? Autre chose ?

Noix de muscade ! La novice prit le mortier contenant l'épice requise, et jeta tout dans la marmite, prenant soin à étaler les braises pour que le feu se fasse plus doux, le temps de l'office.

La novice enfila à toute vitesse sa tunique cistercienne, et fonça vers l'abbaye, ou, ouf, la messe n'avait pas encore commencée. Elle se faufila entre les membres du chapitre présent et s'installa à sa place, tentant de reprendre son souffle et de se concentrer sur l'instant présent.

Tout est sous contrôle.

Et voilà, l'Eglise se remplissait peu à peu...la grande Prieuse venait de faire son entrée saluant au passage tous les membres présents, puis une autre jeune femme qu'elle ne connaissait pas, vive, dégourdie semblant circonspecte et pensive.

Le coeur d'Anna s'accéléra, elle se tourna face à l'autel, s'agenouilla et exécuta le signe de croix.

" Allez ma fille, tu ne peux plus reculer maintenant, à toi d'officier."

Se retournant face à l'assistance elle commença :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

" Mes chers frères, mes chers soeurs, laissez-moi tout d'abord me présenter...je m'appelle Anna_perenna, diaconesse de la ville de Dole dans le Jura et parmi vous maintenant depuis deux mois, je suis retraitante et suis le séminaire sous la coupe de Soeur Vocatrice qui m'apporte protection, assurance et qui me transmet toute son érudition.
Ce que j'apprécie dans votre communauté, c'est l'absence de murmures du genre on ne la connaît pas...elle n'a pas fait parler d'elle...elle ne parle pas beaucoup...
Alors merci à vous tous pour votre discrétion. Il est vrai que je ne crie pas sur les toits ce que je fais ou ce que je vis, car en faisant trop de bruit je risquerais de ne pas entendre les cris silencieux de celles et ceux qui n'en peuvent plus de se sentir écrasés de trop de solitude et de rejet.
Alors sans faire de bruit, entamons cet office si vous le voulez bien par la confession de nos péchés...aussi minimes soient-ils.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

La vocatrice écoutait son élève avec attention , voyant qu'elle s'était lancée , Psy était ravie .

C'était l'heure de la confession , Psy s'éxecuta .

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Et où qu'il fut, le blond Frère était toujours bien entouré ; que ce soit lors des réceptions ou des messes, rien n'y faisait. Les superbes ne s'éloignaient jamais de lui, et ce n'était pas pour lui déplaire, car le plaisir des yeux de voir tant de beauté était important ; celui des oreilles d'entendre des voix cristallines ; celui de l'odorat de sentir ces douces fragrances ; mais pour le goût et le toucher ... ça s'arrêtait là, le frère était très respectueux et n'éprouvait aucune concupiscence à l'égard de ces jeunes filles.

Il salua Mère Eloin ainsi que le gnome de l'Abbaye, la jeunette Soeur Eillin.

Sans tarder, il récita le Credo à la suite de Psy :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Juste à temps, pour saluer papy Uriel et les autres chapitrains.

La jeune fille réfléchit aux péchés qu'elle avait pu accomplir dernièrement, et récita la prière. Sa vie était faite de peu de tentations, ayant déjà beaucoup de par son statut social, et elle n'avait pas le tempérament impulsif de sa mère, ce qui aidait beaucoup.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Retraitant Nombre de messages : 73 Date d'inscription : 19/07/2010

Tu entres dscrétement dans l'église. Tu y vois du beau monde. Tu te sens bien ridicule avec tes haillons. Peut être demanderas tu un habit à frère Dominicus. Mais pour l'heure tu écoutes. Tu n'a jamais assisté à une messe apparavant. Celat'émerveilles car les ersonnes que tu vois semblent être heureuse à prier ainsi ensemble. Tu décides de les imiter et tu récites toi aussi la prière de confession.
J
e confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés

Tu te dis que cela te permettra peut être de te rapprocher de ce Dieu que tu aimerai rencontrer un jour. Mais on t'a dit que Dieu ne venait pas ainsi nous voir, qu'il fallait passer par divers passage avant de sentir son souffle et pourtant son souffle tu l'as senti en entrant un jour dans l'église de Millau. L'église était un peu poussièreuse mais tu es certaine d'avoir entendu Dieu. Mais en ville, on s'est moqué de toi car tu n'es qu'une simple vagabonde. Mais tu es sûre que Dieu s'en moque.

L'officiante du jour ne tarde point a desbuter sa messe, juste après que la jeune soeur cuisiniesre ne soit entrée dans l'abbatiale. Talentueuse cuisiniesre, d'ailleurs, la fille d'Ylalang, la Grande Prieuse s'estoit réjouie, In Petto, d'apprendre que la Melani rejoindrait l'ordre cistercien sous peu. Les moines se précipiteraient au réfectoire pour descouvrir les mets servis par la jeune oblate, a coup sur !

Le mince sourire qui estoit venu ourler les lesvres de la moniale fondit comme neige au soleil lorsque la diaconesse entama la priesre du pardon, soudainement rappelée a ce sentiment de culpabilité qui estoit le sien depuys le trespas de son frère. La proximité temporelle des funesrailles n'estoit point pour apaiser ce sentiment, elle qui pensoit avoir failli dans son devoir de chef de famille, en n'ayant point vu son frère desperir, au point de se noyer dans le chouchen. Tant et si bien qu'il en avoit succombé, Eloin trouvant son corps sans vie, étalé au beau milieu de l'aula de sa demeure bordelaise, ce beau manoir qu'il avoit restauré et meublé de ses mains, plusieurs bouteilles de chouchen gisant, vides, a costé de luy.

Il avoit fallu prévenir la famille, les amis, trouver un officiant, fixer une date pour les funesrailles... Lors, c'est les yeux fermés, la teste baissée et les mains fortement croisées en son giron que la Bellecour s'adonne a la confession.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

L'église se remplissait peu à peu et pendant que tout le monde avec humilité récitait leur acte de confession une jeune fille entra, en haillons, elle se fait toute discrète ; serait-ce un monde nouveau pour elle ? Toujours est-il qu'elle semble émerveillée par ce qu'elle voit et la ferveur avec laquelle les dignitaires de la communauté prient.

Anna raffermit sa voix et dit :

" Extrait du livre des Vertus : La fin des Temps..." les questions "

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Une fois la parole divine lue, la diaconesse se met à arpenter l'allée centrale de l'église, elle tient son menton entre deux doigts, la tête baissée, puis à nouveau revient vers l'autel et fait face à l'assistance...

" Quel texte terrible n'est-ce-pas ? Le Très-Haut avait tant donné aux Oanyloniens. Imaginez sa réaction lorsque ceux-ci se détournèrent de Lui en se fourvoyant...
C'est dur quand on vous tourne le dos, quand on refuse une main tendue...qu'ils ont dû être terribles ces éclairs dans les yeux des habitants d'Oanylone envers Dieu ; éclairs croisés comme deux épées...et Dieu patienta en attendant leur repentir, et les mots d'excuse tant attendus et refusés...et le mot qui fait mal, mal jusqu'à en souffrir.
Et pourtant, le Très-Haut avait tellement envie d'une communion, de prendre leurs mains, d'apaiser leurs regards, d'accueillir leur pardon, de remplacer des mots qui tuent par des mots qui font vivre, des mots qui font aimer...alors je vous le dis, regardons autour de nous, peut-être pourrons-nous arrêter en ce monde le cycle de la cruauté.
Déjà au sein de cette communauté aristotélicienne, si nous réfléchissions à ETRE un signe de paix en retenant notre agressivité, en facilitant nos relations par une bonne humeur.
Apprenons à écouter le silence de la parole quand monte la colère des mots. Demandons aux prophètes qu'ils nous aident à avoir le regard qui apaise quand monte la tempête des cris et qu'ils donnent à notre coeur la force qui maîtrise quand la violence passe aux actes.
Qu'Aristote nous protège."

Petit silence, Anna est décomposée mais ne veut rien en laisser paraître. Le silence qu'elle préconisait depuis le début de son office devient un fardeau insurmontable...elle jetterait bien un oeil vers son instructeur mais elle refuse de la regarder, la surprise serait pour plus tard dans son bureau...à l'heure des comptes.
Toujours est-il que son coeur bat à tout rompre...

" Mes frères et soeurs, ensemble récitons le Crédo :"
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

L'office se poursuivait. Tout allait bien (du moins le pensait-elle) si ce n'était cette fichue angoisse.

" En gage de notre solidarité, tous ensemble nous allons partager la communion Aristotélicienne."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

" Que cette communion nous rapproche encore plus et nous donne la force de poursuivre l'oeuvre d'Aristote et de Christos."

Mes frères, cet office est terminé, que le très-Haut vous accompagne et continue à guider vos pas.
Passez une bonne journée !"

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Le Frère Doyen avait écouté avec attention le texte lu par Anna.
Un léger frisson le parcourut lorsqu'il pense au destin de ces gens qui avaient du trouver Dieu bien injuste ... mais n'était-ce pas leur faute ? Ne s'étaient-ils pas détournés de Lui ?
Certains avaient été sauvés, néanmoins, ceux qui y avaient cru jusqu'au bout ...

Récitant le Credo, il attendit alors le moment propice pour se lever et bien sûr pouvoir profiter de la cérémonie du partage.
Ah non ! Pas pour la gourmandise mais pour la convivialité !

S'approchant en souriant, il prit un petit bout de pain et bu à la coupe.

Félicitations, ma soeur, ce fut une très belle messe, merci.

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

La gnome écouta avec une expression perplexe sur le visage l'homélie, trouvant bizarre un tel choix de texte. Enfin chaque étudiant faisait ses propres choix, mais le côté morbide de la chose la mettait vaguement mal à l'aise. Surtout que quand on a 13 ans, on croit encore un peu que tout le monde est gentil...

Eilinn récita le crédo, et se leva pour l'instant de la communion, laissant Uriel féliciter l'officiante.

Et voilà, aléa jacta est comme disait l'autre. La messe était dite.
Le doyen s'approcha d'Anna et la félicita. Immédiatement un grand sentiment de soulagement naquit chez elle. Apparemment son office l'avait satisfait.

" Merci mon père, je suis flattée de recevoir vos félicitations. J'espère de tout coeur vous revoir."

Elle chercha des yeux son instructeur, tentant de deviner dans son regard si sa prestation avait pu la satisfaire. Maintenant elle pourrait terminer son exercice de messe de baptême...et puis une question la taraudait...soeur Vocatrice accepterait-elle que son élève devienne membre de l'abbaye ?

Non la soeur Vocatrice ne s'était pas endormie , elle avait récité le Credo avec les autres , puis avait attendu que le Doyen discute avec son élève .
Une fois Uriel partit , Psy s'approcha de son élève en souriant .

Félicitations ma fille , c'était une superbe messe , très belle et très bien organisée . Vous voyez je vous l'avais dit que vous réussiriez .

La Soeur Vocatrice sortit des bancs et s'avança vers la sortie. Anna ferma les yeux en espérant que sa messe lui ait plu.

" Aristote...Christos...ayez pitié de moi..."

Citation :: Félicitations ma fille , c'était une superbe messe , très belle et très bien organisée . Vous voyez je vous l'avais dit que vous réussiriez .

Un sourire illumina le visage d'Anna. Il s'en fallu de peu qu'elle ne se jette à son cou pour l'embrasser. Mais la bonne tenue était de rigueur, elle prit un petit air surpris et quelque peu taquin et lui dit :

" Oh ! Merci ma mère, ravie que cela vous ait plu..."

Puis regardant à droite et à gauche, en catimini elle lui glissa :

" Je ne sais comment vous remercier ; sans doute par mon assiduité à vos cours. Ma mère, va falloir que je vous entretienne après mon exercice de messe de baptême, j'ai très envie de faire partie de votre communauté. Vous m'avez donné l'envie de partager avec vous mon quotidien, ma foi en cette religion est devenue immense...à bientôt dans votre bureau.
Qu'Aristote vous protège ma mère, je serai votre entière dévouée."

Elle la regarda partir et se dit qu'elle avait eu beaucoup de chance, énormément de chance de l'avoir comme instructeur.