Le noviciat continue dans la pharmacie

Il était tôt le matin, même pour un moine qui avait l'habitude de se lever avant les autres pour préparer l'office du matin. Le frère Bardieu avait mal dormis, mais il avait tenu à ce que les deux nouveaux novices viennent à la pharmacie pour voir ce qu'était réellement une des plus grands qualités cisterciennes : l'amour des autres.
Il avait embarqué avec lui, comme pour chaque noviciat, un exemplaire du livre des vertus et un exemplaire de la règle de Saint Benoit.

Patiemment, Bardieu se positionna au centre de la pharmacie où il avait jadis réaliser quelques expériences bardieudesques, dont il espérait pouvoir retrouver quelque trace, car il s'était étonné du rangement du laboratoire quelque peu surprenant. En attendant ses deux novices, qui ne devraient plus tarder, Bardieu lit à haute voix un des logions d'Aristote et tenta mentalement de le décrypter.

L'intellect est quelque chose de divin par comparaison avec l'homme, la vie selon la raison est également divine comparée à la vie humaine irréfléchie. Il ne faut donc pas écouter ceux qui conseillent à l'homme, parce qu'il est homme, de borner sa pensée aux choses humaines, et mortel, aux choses mortelles, mais l'homme doit, dans la mesure du possible s'immortaliser par la quête solaire, et tout faire pour vivre selon la partie la plus noble qui est en lui ;

Le logion n'était pas facile à comprendre au premier abord. De toute manière, même pour Bardieu, Aristote disait parfois de belles bêtises, en particulier quand il était ivre. Il aurait été beaucoup plus simple de dire que l'homme doit chercher le paradis solaire, mais encore une fois, Aristote faisait en dix phrases ce que Socrate faisait en une. De Socrate à Platon, il y avait eu de la perte, puis de Platon à Aristote, encore de la perte. Les réflexions du père Bardieu furent interrompus par un bruit extérieur signifiant l'arrivée de quelqu'un.

Le jeune Diacre avait été réveiller très tôt au matin par le Recteur de l'Abbaye... C'est avec des mouvements lents et non précis qu'il commença à s'habiller...
Sa robe de Moine correctement placer.
Padre commença à prendre le chemin de la Pharmacie... Les yeux presque clos... La tête dans les nuages... C'est qu'il n'était pas trop du matin Toca.. Le matin... Il lui fallait une heure pour pouvoir se réveiller et être enfin bon pour toute la journée.

S'approchant de la Pharmacie, Padre vit un sceau d'eau claire... Il en prit dans sa main et se mouilla le visage... Il l'essuya avec le port de sa robe... et entra dans la pièce:

"Bien... Le bonjour mon frère...
Vous m'avez demandé ? "

Bardieu sourit lorsqu'il vit entrer padre Toca. Il arrivait à point nommé. Bardieu vit les premières lueurs arriver au loin, dans la campagne de Vierzon. L'heure du premier office allait bientôt avoir lieu, il devait rester encore une vingtaine de minute. C'était juste le temps pour les cisterciens de montrer une autre partie de la vie de l'abbaye, la vie de l'hospice.

Regardez, mon frère, prenez donc la règle de saint Benoit et lisez là à haute voix en attendant le frère Jean Kerner. Toca s'exécuta et lut à haute et intelligible voix le passage souligné.

Citation :: LES MALADES

SERVIR LES MALADES, C'EST SERVIR DIEU
Avant tout et par-dessus tout, il faut prendre soin des frères malades. On les servira vraiment comme Christos lui-même, parce qu'il a dit : « J'ai été malade, et vous êtes venus me visiter ». Et : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait ».

COMMENT SOIGNER LES MALADES
Les malades ont un logement à part, exprès pour eux. Pour les servir, on leur donne un frère qui respecte Dieu avec confiance, qui est plein de dévouement et soigneux. Chaque fois que c'est nécessaire, on offre aux malades de prendre un bain. Mais on le permet plus rarement à ceux qui sont en bonne santé et surtout aux jeunes. De plus, on permet aux frères qui sont très faibles de manger de la viande pour refaire leurs forces. Mais, quand ils vont mieux, tous se privent de viande comme d'habitude. Le Supérieur veillera avec très grand soin à ce que les cellériers et les infirmiers ne soient pas négligents avec les malades. En effet, c'est le Supérieur qui est responsable de toutes les fautes de ses disciples.

Bardieu commença la lecture commentée du texte. Alors, pour mieux comprendre, nous sommes au bon endroit. Le texte ne parle que des frères cisterciens, mais nous avons considéré que cette attention devait être donné à tout malade venant à l'abbaye. En bon aristotélicien, nous ne pouvons admettre de laisser les retraitants malades. Le seul problème est qu'il meurt en chemin avant d'arriver jusqu'ici, ce qui simplifie un peu le tâche des frères détachés à l'hospice. Sans compter que par ce froid et cette neige, ils n'ont aucune chance d'arriver ici sous une autre forme que celle d'un glaçon. Bardieu imagina dans sa tête une rangée bien alignée de patients congelés devant l'entrée de l'hospice.

Bref, pour continuer, nous n'avons pas beaucoup de patient à soigner. Mais cela n'est pas dramatique, c'est plutôt un bon signe, car il y a peu de moines malades. Les frère distribue de la viande à toute personne malade. Pourquoi de la viande ? c'est parce ce que c'est très nutritif et qu'elle apporte de la force, mais en temps normal, cette force est inutile et nous ne devons pas manger de viande. Enfin... le saucisson n'est pas forcément à considérer comme de la viande.
Bardieu se tourna et regarda la pharmacie en montrant à padre Toca.Faute de patient, donc, on passe notre temps à faire des médicaments dans cette pharmacie. On les fabrique à base de plantes issus du jardin qui se situe derrière l'hospice.
Et puis, on enseigne aussi. Sœur Eloin fait un travail formidable d'enseignement auprès des futurs médecins des royaumes pour propager les gestes qui sauvent les âmes non encore prête à rejoindre le paradis solaire.

Bardieu termina sa visite en montrant une balance. Avez vous une question, mon frère ?

Le Diacre avait écouté attentivement le Vieux moine, il n'avait encore jamais imaginé qu'un Abbaye était aussi le regroupement de personne pouvant soigné d'autre personne. De plus, jamais le Novus de la Garde Épiscopale, j'avais entendu parlé de Médicament... C'est tout logiquement qu'il répondit au Moine:

"Pardonnez moi mon frère, mais oui j'aurais une question... Peut-être indiscrète... Mais, je n'avais encore jamais entendu qu'on soigné des personnes avec des médicaments... J'ai bien entendu que dans certain endroit du royaume, certaine personne soigné des gens grâce à tes plantes... Mais je n'en avais encore jamais vue! Sans vouloir vous offensez, ou offensez qui que soit... J'ai toujours entendu dire qu'il s'agissait de magie...

Mais pourriez vous m'en apprendre un peu plus sur la chose ? Comme vous le savez... Je suis toujours en soif de connaissance"

Terminant sa phrase, Toca fit un large sourire à son vieux ami... Bardieu...

Bardieu nota l'impertinente mais au combien juste question. Il avait parler de médicament et non de plantes médicinales. Face à ce mot, issus des connaissances ancestrales de Bardieu, Bardieu répondit avec ses traces de latin.

Mon cher frère, il faut savoir que médicament est une tentative de ma part de traduire le mot "medicamentum", que les romains utilisaient pour décrire toute forme d'herbe, ou même des eaux à caractère vertueux. Les herbes ne sont qu'une partie des techniques que l'ont peu utiliser pour soigner les malades. Nous savons qu'il existe des eaux que l'on qualifie, parfois abusivement, de thermales, nous savons qu'il existe des endroit où l'on guérie naturellement, car ces endroits ont un don de Dieu. Bardieu ne savait évidemment pas ce qu'était les rayonnements, mais les effets étaient déjà connu des grecs et des romains.
Sur la médecine proprement dit, des plantes, c'est un grand secret et il faut des années d'études dans le domaine pour maîtriser, mais je peux vous en citer un, très connu. Il s'agit de l'arnica des montagnes. C'est une plante à fleur jaune... Bardieu chercha un pot dans la pharmacie contenant la plante et la montra au novice.

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A partir de cette fleur, que l'on cueille en altitude, mais que l'on cultive, d'ailleurs très difficilement, dans le jardin médicinal de l'hospice, on fabrique une pommade qui soigne les hématomes. Petit, de préférence. Mais, pour ce qui est médicale, je préfère vous renvoyer vers la sœur Eloin. Elle s'y connait beaucoup plus que moi.

Puisque ce que l'on parle de sœur Eloin, nous pouvons passer directement à l'étape suivante du noviciat. Nous pouvons nous intéresser à la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Je vous propose donc, soit de continuer à parler médecine et soin des malades, dans cette pharmacie, soit à sortir ce nouveau texte, qui est l'autre partie majeure que vous devez connaître..

Le Diacre avait écouté attentivement son "Maitre" et frère Moine Bardieu. Il se demandait comme cette personne savait autant de chose... L'age ? L'expérience ? Le jeune frère espérait pouvoir un jour en savoir autant que lui... Si pas plus...
Sa soif de connaissance dans toute les matières, avait de Padre un homme touche à touche...
Il aimait beaucoup s'investir dans beaucoup de chose la fois! Et non qu'il délaisse d'autre chose... Non non... Quand il commençait quelques choses, Padre aimait le terminé!

L'étude de la médecine l'intéressait beaucoup... Mais pouvait-il se permettre d'approfondir cette connaissance? Malheureusement non! Pas pour l'instant... Le temps lui manquait... Et il avait d'autre chose à faire pour l'instant! Il décida donc de continué son Noviciat et peut-être plus tard.... Revenir sur la médecine...

"Si vous le voulez bien mon frère, nous continuons le Noviciat ?
Ce passage du Noviciat m'a beaucoup plus... Et j'aimerais plus tard m'intéresser un plus sur la chose! Mais je pense que j'en parlerais avec le Grand Prieur... Comme vous me l'avez justement dit! "

Bardieu prit sa respiration pour mieux continuer le noviciat. La question de la médecine était une question important dans la vie de tout cistercien... mais Bardieu se souhaitait pas continuer, simplement parce qu'il n'y comprenait rien, tout simplement.

Il serait en effet souhaitable de voir avec elle l'ensemble des détails de la médecine. Une âme au service de cette science. Une foi au service des autres, c'est ainsi que je résumerait la mère Eloin et la médecine. Mais Bardieu reprit la question de la charte de la charité. C'était un texte secondaire, du point de vue de l'organisation au quotidien, mais fondateur de l'ordre, qu'il fallait avoir lu.

Je vais vous parler, maintenant, mon frère, du livre que l'on appelle la charte de la charité. ce texte est différent car uniquement cistercien. Autant le règle de Saint Benoit s'applique à tout le monachisme aristotélicien, autant la charte de la charité est spécifique à l'ordre cistercien et constitue notre base juridique qui dicte notre organisation. Mais je vais surtout porter toute votre attention sur nos valeurs. Bardieu lut un extrait du précieux document.

Citation :: * 1. La foy car l'engagement dans l'ordre est avant tout religieux. Les cisterciens se doivent de respecter le Dogme Aristotélicien, le Droit Canonique et la hiérarchie de la Sainte Église Universelle Aristotélicienne Romaine pour éviter de sombrer dans l'hétérodoxie. Des rapports harmonieux avec les autres membres de notre clergé et le respect de ses supérieurs ecclésiastiques sont fondamentaux

* 2. La charité est une valeur cistercienne fondamentale. Elle est d'ailleurs reprise dans le titre de son texte fondateur: la Charte de la Charité. L'égoïsme forcené et la recherche du seul profit sont à bannir. La charité est manifestation de l'amitié aristotélicienne. Elle est la faculté de se préoccuper du sort d’autrui. Elle est empathie, entraide désintéressée, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain. Chacun agit dans ce domaine en son âme et conscience.

* 3. L'exemplarité fondée sur les modèles donnés par les saints fondateurs et leurs successeurs est une valeur primordiale. Le frère cistercien est tenu au respect d'un certain code d'honneur implicite. Il se doit par sa conduite d'être un exemple pour les fidèles. Ce devoir d'exemplarité passe notamment par le respect d'autrui, des lois justes et des vœux prononcés. Cette recherche de perfection et d'intégrité est renforcée par le triptyque de Saint Arnvald qui énonce la quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.

Foi, charité, exemplarité, telles sont nos valeurs qui nous unissent. C'est simple et ce n'est pas forcément facile à appliquer au quotidien. Si vous respecter ces valeurs, alors, vous mènerez ici une vie féérique.

HRP : à ces trois valeurs se rajoutent une valeur HRP : l'historicité. L'ordre cistercien des RR est un des grands organes du jeu qui s'est donné pour rôle d'essayer de conserver un réalisme historique au jeu permettant ainsi d'avoir un jeu ludique et réaliste dans lequel les joueurs pourront s'amuser.

Dans la charte de la charité, vous allez retrouver, bien sur, les 12 préceptes de Saint Benoit et l'organisation de l'ordre. Et c'est là que je souhaite que vous me répondiez. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je souhaiterait, mon frère, que vous disiez et décriviez, par vos mots, les vœux que vous allez fait, une fois ce présent noviciat terminé. Je vous écoute.