Visite comme ça

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 29/12/2010

La pauvre Duchesse de Nevers faisait tant de visites politiques qu'elle eut grand plaisir de lire la proposition du frère Montechristo de le retrouver à Noirlac pour échanger à bâtons rompus.
La proposition n'était pas tournée ainsi, mais Béatrice de Castelmaure-Frayner se plaisait à l'entendre de la sorte. Elle avait besoin du calme d'un lieu de prière.
Elle vint dans un coche peu gardé, et sans ses dames de compagnie.

Du calme.
Elle descendit seule du coche, point de valet de pied, pour une fois. Elle s'approcha alors de la Conciergerie, dans sa robe toute noire, aux motifs de héron, et fourrée de lapin :

-"Le Très Haut vous garde ! Je suis Béatrice de Castelmaure-Frayner, conviée ici par le frère légat, Rapha Montechristo."

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Ce fut une silhouette connue de la duchesse souveraine qui ouvrit la lourde porte de l'abbaye. Néanmoins le port de la tenue cistercienne, la soutane blanche et la scapulaire noire, tranchait avec les houppelandes que la jeune Eilinn portait dans le siècle.
Le visage de la jeune fille s'éclaira en reconnaissant Béatrice. Elle appréciait beaucoup la duchesse de Bolchen.

Altesse ! Voilà bien une visite inattendue ! Entrez donc !

Eilinn hésita un instant sur la conduite à tenir. Dehors, elle aurait fait une révérence, mais le fait d'être au sein de l'abbaye rendait les choses différentes. Elle décida de ne rien faire finalement, à part laisser entrer la duchesse au sein de Noirlac.

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel avait vu pas mal de monde s'afférer et se précipiter pour voir "une altesse".
Il se demanda de qui il s'agissait et fit donc, comme tout le monde : il se rendit à la conciergerie. Attrapant délicatement "la gamine" au vol, il lui ébourrifa les cheveux pour la saluer - c'était semble-t-il devenu la nouvelle méthode pour la taquiner et en cela il s'y connaissait bien - puis il s'enquit de l'identité de la personne. Il acquiesça avec un sourire et s'avança pour ne pas faire l'impoli.
A priori, elle semblait délivrée de son second enfant.

Béatritz ! Chère cousine, le bonjour, soyez la bienvenue en ces lieux qui respirent le calme et la plénitude.

Léger sourire ; agréable comme à son habitude ...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 29/12/2010

La brunette Melani, déjà rencontrée par le passée, mais reconnue après un temps d'hésitation, dans ces vêtements monacaux (de Belin). Le cousin par alliance d'alliance, époux de Sybille, Uriel de Réaumont-Kadoc'h... Et sur les lèvres de la visiteuse, un sourire :

-"Bonjour, demoiselle... Bonjour, cher cousin. C'est bien le calme et la plénitude que nous venons ici chercher. Merci de cet accueil !"

Elle avait connu bien des monastères, durant sa vie. Et, plus que tous, l'abbaye de Baume-les-Dames, où elle était née de sa mère retraitante, où elle avait été élevée durant quinze ans par les moniales, apprenant, vivant le silence des lieux. Bien souvent, après son entrée dans le monde, elle avait étouffé de le voir si bruyant, si grouillant, omniprésent. On lui avait appris à trouver le Très Haut en chaque chose, mais elle ne le trouvait jamais aussi bien que dans la sérénité de murs clos, de calme cour intérieure, de cloîtres. C'était pour cela que son domaine de Chablis était, entre tous, celui qu'elle préférait : point de fourmilière de serviteurs, point d'allers et venues sous la fenêtre... Il était établi à l'écart de la cité chablisienne, et constituait l'un de ses havres.

Elle venait pour la première fois à Noirlac. Dans le brouhaha de sa vie actuelle, elle espérait retrouver là son équilibre intérieur.

Apparemment, le dernier lieu à la mode de l'abbaye était la porte. Lieu étrange, car habituellement, cela changeait entre l'abbatial, la salle capitulaire et le réfectoire. Certains prétendent même qu'en fait il n'y en a jamais eu qu'un et qu'il se situe à la cave de l'abbaye ou le frère brasseur entrepose la bière.

Attiré par les différents bruits de l'entrée, Bardieu arriva et vit la star du moment, celle dont toutes les bouches parlent, à savoir dame Béatritz. Le recteur fit un sourire devant l'attroupement. On se serait cru à la sortie de notre dame le dimanche après la messe. Bardieu y alla aussi avec son petit mot.

Bien le bonjour... Bardieu eu un problème de protocole. La rigueur et l'exemplarité cistercienne voulait que l'on utilise le mot sœur, mais cela avait une limite. Il trouva un compromis.... sœur altesse. Sœur Eilinn et frère Uriel vous ont déjà souhaité la bienvenue dans notre petit sanctuaire d'amour et de paix.

Vous êtes ici, comme tout homme sur terre, chez vous, car telle était la volonté de Saint Arnvald et de Saint Benoît. Vous trouverez ici beaucoup de chose et à la foi bien peu. Mais je pense que vous y trouverez surtout la paix et le silence nécessaire avant votre lourde tâche.

rapha qui était dans son bureau entendit un brouhaha norf de norf qui vient troubler le calme de l'abbaye.

Il descendit les marches menant à la conciergerie et vit un attroupement il dit à haute voix

Allons mes frères que faites vous ? et le calme de notre abbaye ?

tout en descendant les marches il voyait la silhouette d'une dame au centre qui se faisait plus claire au fur et à mesure il reconnut alors son altesse béatrice futur reine de France

il se mit à genoux et dit

votre Altesse bienvenu en la modeste abbaye St Arnvald de Noirlac, votre venu est un honneur pour nous modeste cisterciens, si vous souhaitez nous pouvons aller parler au réfectoire il faut bien vous nourrir quand même.

rapha sourit puis il salua ses frères et le recteur

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 29/12/2010

"Sœur Altesse" ? Peu à peu, la Souveraine (de Bolchen, pour l'heure) intégrait les pratiques de l'abbaye, qui lui rappelaient toute son enfance. L'homme ne s'était pas présenté, mais ses insignes parlaient pour lui.
Elle sourit, sereine.

-"Merci de votre accueil, frère recteur. Nous... Je suis bien heureuse de me trouver ici. J'ai beaucoup manqué de calme et de silence, ces derniers jours, j'ai beaucoup parlé, jusqu'à ne plus écouter aussi bien qu'auparavant le Très Haut et ce qu'il commande."

Parler tant et plus lui avait fait perdre de vue son sens rhétorique, ses facultés à mettre en avant ce qui le devait, et faire passer au second les choses de moindre importance.
Jusqu'à ce que, dans certains cas, ses propos fussent mal compris... Et ce n'était pas tant pour les résultats du scrutin qu'elle se préoccupait ; ils dépendaient du Très Haut seul. C'était, en revanche, pour l'image erronée qu'elle donnait d'elle, pour... pour tout ce que la précipitation, le mouvement et le bruit de sa vie présente causait. Du repos était plus que nécessaire.

Ses pensées erraient sur les derniers mots qu'elle avait adressés au Recteur, lorsque le frère légat arriva, tomba à genoux et l'appela "Votre Altesse". Un peu confuse, elle coula son regard azuré vers le Recteur, avant d'inviter le légat à se relever.

-"Frère légat, merci... Soyez pourtant sûr que je viens ici comme Enfant du Très Haut, pour la retraite et le calme. Ne dérangez pas votre ordinaire pour moi."

[Je pars réveillonner... A très bientôt ! LJD Béa]