Il est temps de se faire arroser. Demande de bapteme.

La porte s'entre-ouvre et une tignasse rousse y apparait.

Euh .... bonjour ma ... mère.

Un sourire se dessine sur ses lèves et la demoiselle poursuit son entrer.

Escusez de vous deranger, on m'a dit qu'il fallait venir ici si l'on souhaitait se faire baptiser dans cette abbaye.

Puis, parcourant en quelques enjambées la distence qui la séparait du bureau, la jeune fille sort le parchemain reçu à la fin de sa postorale et le tand à la religieuse.

Tenez, voici pour les documents ....

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Petite grimace à la question.

En réalité je suis flamande, j'y ai toutes mes affaires et une adresse à mon nom à Tournai.
Mais ça fait un moment déjà que j'en suis partie et maintenant, je suis hébergée chez ma belle mère à Loches. Ce qui me fait deux paroisses en somme. c'est pour cela qui je souhaiterais me faire baptiser ici.

Acquiesçant au paroles de la mère magaline répond alors :

Je vous serrais reconnaissante, merci ma maire.
Je repasserais vous voir quand vous aurez votre réponse.

Alors que la jeune fille traînait encore en les couloir de l'abbaye _ Quoi que les couloirs c'est beaucoup dire, la rouquine écumait principalement le réfectoire _ un frère était venu la prévenir qu'elle était attendu dans le bureau du Grand Prieur.

Se fourrant un derrière macaron dans la bouche, ramassa ses affaires en vitesse avant de se hâter vers le bureau en question.

Devant la porte la demoiselle s'ensuit la bouche rapidement, allé hop, plus de miette, ni vu ni connu. Et frappe a la porte.

Attendant un entrer, elle l'ouvre et vient s'assoie avec un sourire aimable pour l'occupante du bureau.

Bonjour ma Mère. On m'a dit que vous vouliez me voir ?

Sourire ravie aux paroles de la religieuse lui annonçant qu'elle pourrait étre baptiser en l'abbaye de Noirlac.
Séjournant plus près du Berry que des Filandres cette possibilité allait lui rendre la vie bien plus aisé.
D'autant plus que la demoiselle ne souhaitait pas faire grand tapage de ce baptême. En effet pour celle qui avait vécu plusieurs années au couvent, le fait de ne toujours pas être baptisée son age été vécu plutôt comme une honte.
Vient d'ailleurs la question délicate des parrains et Marraines.

J'ai entendu dire que le parrain et la marraine n'étaient pas obligatoire. Et je ne serrais pas qui choisir parmi mes proches pour jouer ce rôle.
Néanmoins, j'admets qu'avoir quelqu'un pour nous guider et nous conseiller dans notre nouvelle vie d'Aristotélicien est un avantage non négligeable quand on tend à vivre vertueusement.
Ainsi ai-je pensé, ma mère, que peut être, je pourrais demandé à un ou deux clers de l'abbaye de jouer ce rôle pour moi. Hélas je ne connais pas grand monde encore icilieu a part la soeur qui m'a fait ma pastorale. Pensez vous qu'il serrait judicieux de ma part de lui faire la demande ou cela risque t'il de l'ennuyer?

Petit froncement de sourcil à cette idée, il vrai que la dame devait avoir beaucoup de travail déjà. Si une demande lui été faite, sans doute répondrait elle oui par politesse, mais l'idée l'enchanterait elle?

Quant à monseigneur de Malines, je n'ai aucunes objections à sa condition. Bien au contraire. Et ce serrait avec grand plaisir que j'irais à sa rencontre.
Savez vous ou il se trouve ma mère? Ah mois que je ne commence par lui ecrire ...
Quel est son nom exacte déjà?

La jeune femme s'inclina en guise de salue pour la vertueuse soeur et ajouta..

ça tombe bien ma mère, je devais justement partir en voyage dans le nord pour diverse raisons personnelles.
ça m'en ferra une de plus. Rendre visite a Tibere d'Arcis

La jeune fille sourit et tendit sa main à Eloin.

Je vous remercie ma mère, et avec votre permission je fais prendre congé pour hâter mes préparatifs de voyage. Je reviendrais vous voir dés mon retour.

De Flandres jusqu'en Berry, contre vent et marais un petit pigeon avait tenu bon.
A la pigeonniere de l'abbaye il put enfin aller reposer ses ails endolories. A sa patte pendait une missive a l'attention du Grand Prieur.

Citation :

Tournai le 18 Mars 1459

Ma mère,

C'est pour vous faire part d'une bonne nouvelle que je prend la plume aujourd'hui.
Depuis peu en Flandres j'ai pu être reçue dans le bureau de Monseigneur Tibere d’Arcis. L'archevêque de Malines m'a fait forte impression, cet homme respire la sagesse et l'intelligence, et j'aime à penser ne pas lui avoir déplut non plus puisqu'il a donné sa bénédiction à mes projets.

Mon séjour en Flandres est légèrement prolongé mais nous pourrons, je pense, bientôt commencer a convenir d'une date pour la cérémonie.
Il y a cependant un détail qui me vient en tête dont nous n'avons pas encore parlé ma mère. Un détail qui a son importance : Qui officiera ce jour là?

En espérant que cette missive vous aura trouvé en parfaite santé,
Toutes mes plus sincères salutations,

Magaline Reudi.

Bernardo, le moine muet de l'abbaye, adorait voir les pigeons arriver au pigeonnier et en repartir, la patte chargée ou délivrée de leur message. Aussi s'empressa-t-il de saisir celuy qui vint se poser non loin de luy en tendant sa patte, avant de traverser de son pas rapide mais silencieux les couloirs de l'abbaye, jusqu'à parvenir au bureau de la Grande Prieuse. Il repartit après avoir donné le message à la moniale, qui le remercia d'un sourire.

Eloin déplia le parchemin et sourit en prenant connaissance des nouvelles que luy donnait la jeune Magaline, avant de luy répondre.

Citation :

Ma fille,

Je vous remercie de vous soucier de ma santé, pareille sollicitude me touche. Je me porte fort bien, le retour des beaux jours égaye un peu mon esprit frappé de plusieurs deuils, nul doute que je passerais bientost le plus clair de mes journées au seing des jardins de Noirlac, afin de m'occuper le corps et l'âme...

J'avais entendu le plus grand bien de monseigneur d'Arcis, vos propos me confirment ce que les rumeurs affirment.
Je vous laisse donc me faire la proposition d'une date pour vostre baptesme, et vous souhaite de profiter de vostre séjour en pays de Flandres.

Ma foy, je puys fort bien officier si vous le souhaitez, mais sachez que l'équipe officiante de l'abbaye comporte plusieurs frères et soeurs qui sont, eux aussi, tout à faits aptes à donner les sacrements : frère Uriel, frère Turinge, frère Neocor (bien qu'il officie rarement, de part son grand âge), ainsi que frère Padre Toca, maugré que ce dernier soit actuellement absent.

Que le Tout-Puissant vous garde, jeune fille.

Eloin Bellecour.

Citation :

Ma Mère,

Il me tarde de voir ces jardins dont vous me parlez. L’abbaye doit être sublime éclairée par les doux rayons de lumières printaniers. J’ai aujourd’hui quitté mes Flandres tant aimés et pourrais sans doute très bientôt revenir me présenter devant vous.

J’ai bien sur toute confiance dans chacun des frères et sœurs de l’équipe officiante et chacun d’eux m’honorait en acceptant de me donner le sacrement du baptême. Mais puisque vous êtes de tous, celle qui je connais le mieux, ce serait pour moi un honneur et une joie de vous voir officiez pour mon entrée dans la grand famille des croyants.
Que pensez-vous du dimanche 10 avril ? * La date vous conviendrait elle ?

Toutes les plus sincères salutations,
Magaline Reudi,

PS : J’oubliais, les nouvelles ont changé. J’aurais un parrain. Il se nomme Giovani. Je vous enverrais son certificat de baptême dès que possible.

*[Enfin principalement les jours qui suivront en réalité, les dimanches sont généralement chargés chez moi]

Citation :

Ma fille,

Je vous remercie de la confiance que vous me portez, j'officierais avec joie pour vostre baptesme. Le dixième d'avril me convient, j'ai noté la date dans le calendrier des offices, et je vous souhaite d'ici-là un agréable voyage de retour.

Je suys heureuse de savoir que vous avez finalement choisi un parrain pour entrer dans la communauté des fidèles, je sais, pour n'en avoir moy-mesme point eu à mon propre baptesme, combien pareille présence est importante.

Que le Tout-Puissant vous garde.

Eloin Bellecour

Citation :

Ma Mère,

Me voilà enfin arrivée chez moi. Je vous écris brièvement depuis ma cher Touraine avant de courir embrasser chaleureusement mon père.

Le sieur Giovani, celui-ci qui s’est arrêté mon choix en tant que parrain m’a fait parvenir son Cerfificat de baptême. Je vous le joint à cette lettre mais vous prie de me le renvoyer rapidement. Giovani m’a envoyé l’original et en aura certainement bientôt à nouveau l’usage.
Rien de nouveau concernant la cérémonie de baptême si ce n’est que la date approche, et le stresse va croissant. J’ai tant de questions qui me viennent en tête. Comment se déroulera la cérémonie ? Vais-je être à la hauteur ? Ou va-t-il que je m’asseye ? Quand va t i falloir que je me lève ? Que va-t-il falloir que je dise ? Mon dieu, mon dieu !*

Avec impatience,
Votre brebis dévouée
M.R.

*Autant éviter d'en appeler au très haut dans un courrier adressé à un de ses serviteur.

La missive fut pliée et un messager mandaté et la jeune demoiselle s'en retourne a ses préoccupations premières: le mariage de son pére.

Citation :

Ma fille,

Je vous renvoie donc le certificat de baptesme de vostre futur parrain, ainsi il pourra de nouveau le fournir à qui de droit.
N'ayez nulle crainte, j'ai officié suffisamment de baptesmes, désormais, pour faire en sorte que tout se passe au mieux. Vous saurez quoi faire et dire le moment venu, il vous suffira simplement de suivre le cours de la cérémonie et d'écouter attentivement mes paroles, et le plus important sera fait !

Que foy et raison vous guident, ma fille.

Eloin Bellecour