[Baptême] Magaline

De bon matin, Eloin rejoignit l'abbatiale, en vue du nouvel office qui aurait lieu ce jour. Un baptesme, une nouvelle entrée dans la communauté des aristotéliciens, le genre de cérémonie qui mettait du baume au cœur meurtri de la moniale. Baptiser de nouveaux fidèles, alors que sa propre famille se réduisait comme peau de chagrin au fur et à mesure des trépas comblait quelque peu l'immense peine qui habitait son âme.

Après avoir trempé deux doigts dans le bénitier et s'estre signée, la moniale emprunta l'escalier du clocher, et s'attela à tirer sur la lourde corde commandant la grosse dame de bronze. Le carillon retentit bientôt, appelant à l'office tous ceux qui le souhaiteraient.

Retraitant Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 13/02/2011

BEET ?

Loches, trois heures et demi de matin. La ville dort, tout est calme.

BEEEEEEEEEEEET !

Tout est calme sauf du côté de chez les Reudi. Ça court dans tous les sens, ça panique, ça hurle, ça cri. Une rouquine impatiente ouvre sa porte encore en chemise pour rappeler la domestique à l’ordre. Pauvre Beet, n’a-t-elle pas déjà suffisamment à faire pour supporter les caprices d’une jeune demoiselle rendue plus agaçante que jamais par le stress.
Sortant en trombe de la chambre de sa maitresse légitime elle se présente devant la brue beuglante.
-Oui Miss ?
-Bah alors ? Vous trainassiez encore Beet ? J’ai besoin de vous pour m’habiller, et où sont mes jupons blancs ?
- Ils ont été donné à la lavandiere hier, mais je vous ai apporté cela.
- M’enfin mais vous êtes incompétente, cela sont crème. Il s’agit de mon baptême, je veux y être d’une blancheur immaculée.
- Tsss tsss mam’zelle, z'avez pas bientot fini de pinailler pour des broutilles sans interets. Quand on vous passera la robe par-dessus on ne remarquera pas la couleur de vos jupons, regardez.
Joignant le geste à la parole elle la lui fit passer.
- Reste plus que les cheveux à ….
- Aie, mais flûte vous me les tirez. Attention, aie ! Rhoo fichez le camp je m’en charge, allez plutôt dire à mon père de se presser de faire préparer les chevaux.

Stressée la demoiselle qui voyez le temps passer sans qu’ils ne soient encore parties de Loches. Il fallait qu’ils soient en Berry avant le début de la messe. En plus, la nuit avait été courte, elle se sentait cernée, pas du tout à son avantage et à fleurs de peau. Dire que dans quelques heures à peine elle rêverait Giovani, elle avait intérêt à finir sa nuit sur la route.

Arrivée à l’abbaye elle laissa ses parents derrière se présenter au portier pour filer directement à l’Abbatiale qui sonnait déjà.
Sur place elle jeta un regard au bénitier, songeant qu’il s’agissait de sa dernière entrée dans un lieu saint sans y tremper les doigts. Voyant l’endroit était encore vide et la grande pieuse redescendre du clocher, la jeune fille lui adressa un franc sourire.

Ma mère, comme je suis heureuse de vous voir ! Mes invités arrivent, en réalité ils ne sont pas très nombreux, c’est un baptême intime, toute ma famille s’étant réunit la semaine dernière pour un mariage je leur ai épargné un second voyage.

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 09/04/2011

Et ça gueulait de partout dans cette maison. Il n'en pouvait déjà plus de les entendre. La journée allait être longue, bon sang qu'elle allait être longue cette journée.

Enfin, le baptême de sa fille, il ne pouvait pas, puis surtout il ne voulait pas y échapper. Il avait quand même y minimum d'esprit paternel.

Il mit quand même moins de temps que les femmes à se préparer lui pour filer en Berry. Encore une fois, prêt avant les autres, il avait du préparer la carriole pour le voyage. La prochaine fois il glandouillera ou trainera les pieds pour qu'on ne le sollicite pas ailleurs.

Enfin, tout était prêt. Leur deux gamins, Magaline et Tiero, sa femme, lui, Beet. Une vrai expédition que ce baptême. C'est donc la tête dans le..mal reposé qu'il arriva devant les murs de l'abbaye. Fallait bien laisser roupiller les femmes. Il laissa leur gosse se précipiter au devant de la Mère.

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/04/2011

Comment qu'il était au taquet le Giovani ! Quelques jours passés dans le silence monacal des monacaux du Berry lui avaient fait le plus grand bien ! Quelques jours à penser à lui, et rien qu'à lui, et un peu beaucoup à sa rousse aussi, pas Magaline, une autre, bande de pervers.

C'est donc vétu de ses plus beaux vêtements, à savoir son gilet de cuir made in maire de Tournai, ses braies et bas noirs, sa ceinture verte pour donner un peu de gaieté au tout. Tiens... merde... il avait oublié de mettre ses chausses.. C'est qu'il avait vraiment pris ses aises le Commandeur de l'Ordre qui sert à rien. Boah, c'était pas mal comme ça, et il pourrait toujours dire que c'est la mode en Flandres !

C'est donc à la première lueur du jour qu'il flânait dans le petit parc près de l'abbaye, attendant l'arrivée d'un âne, d'une callèche ou autre roulotte, pensant déjà au discours qu'il pourrait faire...

[HRP]Je suis absent de jeudi à mardi prochain ![/HRP]

Un son de cloche étrange attira le recteur cistercien vers l'abbatial. Comme le miel attire l'abeille, l'odeur de l'encens attire le moine qui se met en quête de ce précieux parfum que certain appelle également la spiritualité.

Bardieu se retrouva ainsi au milieu d'inconnu, mais il avait le sourire, et c'était l'essentiel. Sœur Eloin semblait diriger la cérémonie et semblait prête à accomplir le sacrement, probablement un baptême, d'ailleurs. Il s'assit dans un coin, loin de son siège classique et observa les différents mouvements de personne. Entre deux ronflements...

Retraitant Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 10/04/2011

Taya avait jugé bon de laisser leur Fils Altiero avec la servante dehors. Si jamais Altiero venait a voir un rat, ce sera la fin d'un baptême normale. Avec les Reudi tout risquait de tourner au vinaigre rapidement . C'était une famille un peu...mieux vallait que vous ne le sachez pas !

Ainsi dans les bancs, la Châtaigne regarde sa belle-fille, mouais devait être ravi la rousse, encore une raison d'avoir l'attention du balafré. Elle fixa longuement son époux qui, était en extase devant la fille? pftt les hommes tous des sentimentales !

Laissant son regard flaner ici et là, elle s'arrêta sur Bardieu. Puréee encore lui...elle le voyais souvent ces temps-ci...menfin faut dire que la châtaigne était, aussi souvent dans les églises. Une fonction de diaconesse pendait sur sa tête ? Oh que non diantre quel horreur; chassant ses pensées de sa caboche elle revient sur la future baptisée.

Voyons, voir comment pourrais-je attrirer son attention ?

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 09/04/2011

La carriole était rangée, Beet gardait leur p'tit bout d'homme. Leur môme les avait laissés tomber pour se précipiter auprès d'une des soeurs. Soit, elle était donc si pressée que ça de se baptiser, rien de mieux. Il entra donc aux côtés de son épouse, heureux quand même d'être là pour cette cérémonie.

Il se glissa entre deux rangées de bancs à la suite de sa Belle et s'assit. ses yeux rivés sur leur gosse, il lui sourit. Pas stressée la gamine, un jour comme les autres. Il regarda sa Belle. Il reconnu ce nez légèrement retroussé, peut-être l'expression d'une légère pointe de jalousie. Chose qu'il adorait chez sa châtaigne.

D'une main qui s'approche d'elle, il prit une des siennes, qu'il serra pour ne plus vouloir la lâcher. Dieu sait quel effort elle était entrain de faire là. Il comptait bien en profiter de cette situation le bougre. Après tout, si elle faisait ça pour lui?? Pour lui plaire?? Pourquoi ne pas jouer le jeu jusqu'au bout. Il sourit à cette pensée.

Il attendit que la cérémonie commence....

C'est avec un grand sourire que la moniale accueillit la future baptisée, qu'elle revoyait avec plaisir, depuys leur entretien en son bureau.

Ma fille, je suys bien heureuse de vous revoir également ! Peu de monde ? Ma foy, ce n'en sera que plus intime et convivial qu'un office en grande pompe, vous verrez !

Le parrain ne tarda point à faire son entrée, suivi de peu par le recteur, qui alla s'installer dans un des rares coins de l'abbatiale où l'on pouvait voir sans trop estre vu. Un couple et deux enfants suivirent, et la moniale comprit que les invités ne seraient point plus nombreux que cette petite troupe.

Une foys que tous furent installés, la moniale débuta l'office.

Chers fidèles, soyez les bienvenus en l'abbatiale Sainct-Benoist de Noirlac, pour cette cérémonie au cours de laquelle nous accueillerons Magaline au seing de la communauté des fidèles. Elle entrera dès lors dans la grande famille aristotélicienne !

Mais avant, faisons acte de repentance !

Retraitant Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 13/02/2011

L’arrivé du Parain dessina un sourire rayonnant sur le visage de la jeune fille. Répriment une envie soudaine de courir se pendre à son cou, et de l’embrasser bruyamment sur les deux joues, elle se contenta de lui adresser ce sourire franc et joyeux. Ne sont-ils pas dans une Eglise après tout ? Une Abbaye même. La bonne excuse. Pratique quand on est simplement trop froussard, trop froide, quand son père ne suis pas juste derrière …
Mais à peine le temps de commencer à se saluer que la religieuse se dirigeait déjà vers le chœur.

Assise sur son banc, la jeune femme observait Eloin prendre la parole. Elle sourit à la cérémonie qui commençait.
« Faisons acte de repentance » Disait-elle.
Acte de repentance, se repentir … Certain diraient qu’il y aurait là de quoi occuper la journée. Elle, la pestouille le Loches, la fille capricieuse et égocentrique, la dépensière, l’acide…
Repens toi Magaline, bientôt tout tes pèches seront pardonnés.
La jeune femme joint les mains et débute sa prière silencieuse.

Je Confesse à Dieu tout Puissant
Repens-toi Magaline ! Apres il sera trop tard. Tu triches, tu mens Magaline.
-Pardon…
A tous les saints et à vous aussi mes amis,
Repens toi Magaline, tu manipules et tu séduis.
-Pardon …
Parce que j’ai beaucoup péché, en pensée, en paroles, en action.
Repens toi Magaline, tu rêves de l’embrasser.
-Pardon ?
Je supplie tous les saints et vous, mes amis, de prier le créateur pour moi.
Repens toi Magaline ! Et l’autre aussi ! Si je le sais
-Pardon…
Que le Très Haut nous accorde le pardon
Repens toi Magaline ! Tu es capricieuse, orgueilleuse, gourmande et vénale ! Tu fais vivre un enfer à ton père.
-Pardon…
L’absolution et la rémission de tous nos péchés.
Reprens toi Magaline ! Tu commences à l’apprécier cette belle mère. Tu oublies tes vœux haineux. Tu oublies ta mère!
-Pardon …
Amen
-Amen …

Retraitant Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 10/04/2011

Tandis qu'une main forte agrippe la sienne, elle grimace. Purée ! Son époux était nerveux ou quoi, mais il allait transformer ses os en bouillie. Ah, enfin, la cérémonie commençait. Ne laissant pas paraître sa jalousie pointant que son époux n'avais des yeux que pour la rousse, elle enserre sa main a son tour, je vais te faire mal, tes yeux regarderont ailleurs.

Ah, la confession ! La châtaigne pouffa, quand elle se mit a penser au jour où elle et Maga avait chacun a son tours jouer au diaconesse et chacun entendit les pêchés de l'autre. Et si le père apprenait cela, ce sera la mort assuré pour le deux, donc taisons ! C’était avant ça...maintenant elle est l'épouse de l'homme qui avait su l'aimé avec son caractère vache.

Bon c'était parti pour deux jours là hein, car la rousse elle avait certainement des milliers des confessions à faire. Ah : La jeunesse !

Tout en regardant la bru, elle s'amusa pour faire passer le temps de jouer du pied avec le balafré, hop, des bottes qui s'entrechoquent, peut-être que par ce manège monsieur cessera de regarder sa fille !

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 09/04/2011

Un bruit sec et sourd, léger, brisa quelque peu le silence pesant qui règne dans une église. Il chercha d'où pouvait provenir ce son léger. Puis vit qu'il s'agissait de sa belle épouse qui donnait quelques faibles coups de pied à sa botte. Il la regarda, souriant. Il n'était pas l'heure de s'amuser ainsi lors de la cérémonie de baptême de sa môme, quoique, l'idée lui prêtait à sourire. Pourquoi pas après tout. Il répondit à ses coups de la même manière, puis fait de coup ce sont deux pieds qui se caressent légèrement. Non, non, il ne fallait pas jouer ainsi dans une église surtout au moment où leur môme se mettait à la confession. Il se souvint du jour du baptême de son épouse aussi. Un grand et inoubliable moment aussi que fut celui-ci. Châteauroux, des moments de folie. Des moments qu'ils avaient encore le temps de vivre. Ces instants là lui manquaient de temps en temps. Mais les Ducales accaparaient sa femme, à son grand désespoir par moment. Mais il savait que c'était important pour elle, et aucun sacrifice n'était trop dur elle. Il le faisait donc, avec des claquages de la grosse veine du coup par moment, mais il le faisait. Parce qu'il l'aimait, parce qu'il les aimait, parce que rien n'était plus important que ces deux femmes, celle qui se confesse et qui allait rentrer à cet instant dans la grande famille Aristotélicienne et celle qui était devenu sienne. Sans compter leur enfant, il va de soit. Une petite famille, qu'ils avaient construit.

Il sortit de ses pensées, c'était à chaque fois pareil quand il se plongeait dans le regard de son épouse, il s'y noyait, s'y perdait avec délice.

Il se retourna vers sa môme, après s'être rapprochait d'un peu plus près de son épouse, passant son bras sous le sien et prenant de nouveau sa main dans la sienne.

Que pouvait raconter leur gosse à cette instant? se plaignait-elle de son père, avait-elle des choses à lui reprochait, avait-elle à se confesser de coups vaches qu'elle avait fait à sa mère et à son père. Et surtout il ne savait rien des Flandres.....Nul doute qu'elle avait certainement beaucoup à dire. Mais c'est le but de la confession, pouvoir se libérer d'un poids qui écrase l'âme et laisser derrière soit les erreurs commises.

Il se sentait bien à cet instant le père et l'époux, apaisé, serein et plus que jamais heureux.

Il attendit que leur môme en termine et que la cérémonie se poursuive.

Ce que hait par dessus-tout la moniale, lorsqu'elle officie, ce sont les bruits qui troublent le calme de l'abbatiale. Aussi, lorsque la belle-mère de la future baptisée s'amusa à taper du pied pour passer le temps, Eloin n'eut nul regret à luy décocher une œillade assassine. Après tout, elle n'avait, pour sa part, jamais forcé quiconque à entrer dans un lieu consacré. Si les messes en dérangeaient certains, rien ne les empêchaient d'aller patienter dehors que l'office n'ait prit fin !

La moniale procéda ensuite à la lecture du livre des Vertus.

(La fin des temps V: Les questions)

Eloin se tourna vers la future baptisée.

Le baptesme, ma fille, est le seul moyen d'entrer dans la communauté des croyants, la porte qui vous ouvre le chemin de la Vertu et du Paradis Solaire, l'entrée dans un groupe qui devient vostre seconde famille, où chaque frère ou sœur peut vous venir en aide à chaque fois que vous en avez besoin.

Estre aristotélicien, c'est voir son âme illuminée par la Vraye Foy, c'est suivre un idéal de vie, un chemin certes pavé d'épreuves et de difficultés, mais dont la récompense est l'accession au Paradis, l'éternité en compagnie des saincts et bienheureux de nostre Église.

Estre aristotélicien, c'est également accéder au monde des Idées, c'est pouvoir comprendre les prêches des clercs au Verbe convaincant, c'est se libérer d'une vision purement matérielle du monde...

Elle referma le livre, puys porta son regard sur l'assemblée.

J'appelle à présent le parrain que donaisela Magaline a choisi pour l'accompagner en ce jour important ; afin qu'il puysse témoigner de sa volonté de guider cette nouvelle fidèle de l'Église, qui sera, jusqu'à ce que la mort ne les sépare, son aristotélicienne filleule...

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/04/2011

C'était à lui. Assis au premier rang, s'étant également repenti en silence (nul n'est censé savoir qu'il n'a pas encore appris toutes les récitations nécessaires), il se leva. Le sourire aux lèvres, un regard à la famille de Margarine, il avançait vers le choeur en dévisageant la Magaline qui semblait un peu perturbée depuis sa repentance.

Tout de même, c'était froid le sol d'une Eglise quand on était sans chausses...

Il n'avait pas trop compris l'oeillade assassine d'Eloin pour la famille, l'oeillade d'Eolin... Un beau titre de chanson à n'en pas douter ! M'enfin Magaline lui avait dit qu'ils étaient un peu cinglés, z'avaient du faire une connerie. Il mènera l'enquête plus tard.

Il prend place à côté de Magaline, résistant à l'envie de lui donner un petit coup de coude, et solennellement annonce.

Que le Très-Haut témoigne de ma volonté résolue de guider Magaline sur le chemin de la Vertu, de lui transmettre les valeurs de l'Aristotélicisme et de veiller sur elle.

Qu'il témoigne aussi du fait que j'ai oublié mes chausses, et que j'ai pas fait exprès.

Fallait bien dérider un peu l'assemblée, on n'était pas un enterrement.

Retraitant Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 13/02/2011

Le petit coup de coude n’aurait pas été de refus pour détendre une rouquine totalement crispée, paralysée par l’angoisse, l’impatience et le doute. Oui le doute, comment être sure, non pas le l’existence du Tres-Haut de ses prophètes et de tous ses saints, mais du choix de son parrain !
Dans un sourire contracté dévoilant toute ses dents, la demoiselle baisse lentement les yeux vers les pieds du flamand. Fichtre mais oui, pas de chausses ! Juste dix petits oreilles impertinents s’agitant sur le sol froid.
Hobbit !
Dix orteils à l’aire penauds gesticulants comme pour lui faire coucou.
Le sourire figé de la demoiselle d’étant encore d’avantage avant d’en devenir frémissant. Non c’est trop dur ! Un Gloussement s’échappe de sa gorge sans avoir pu être refoulé. Enfin un gloussement… un prototype à mi-chemin entre l’éclat de rire et l’éternuement plutôt. Ah les Flandres ! Que ne peuvent-elles pas lui manquer parfois. Sacré Giovani.

La demoiselle s’en va lui donner elle-même son coup de coude.
C’est certains il lui aura transmit plein de valeurs son parrain. Peu d’Aristotéliciennes pour la plus part, certes, mais tout de même.
Si ce n’est le sens de l’amitié, il n’y a pas plus Aristotélicien que cela. Premier ami au sorti couvent, premier béguin qui n’en fut jamais réellement un dans le cœur d’une midinette adolescente. Premier flirt inconséquent, et même le seul à vrai dire. Première cuite, premier plongeon dans l’abreuvoir … premier presque meurtre sur bourgmestre completement cuit
Oui, il lui avait appris pas mal de chose le Giovani avant de s’assagir dans les bras de son antre rouquine de conseiller ducal.
Fini les conneries Giovani, place aux valeurs Aristotéliciennes. Et jusqu'à ce que la mort les sépare.
Diantre!

La moniale haussa un sourcil, marquant son étonnement de voir le parrain se pointer pieds nus. Elle ne trouva point cela offensant, aussi se garda-t-elle de faire une remarque, mais elle songea que l'homme ne devait guère avoir bien chaud, tant les pavés de l'abbatiale restaient frais en toute saison.

Après un signe de remerciement au sénher Giovani, l'officiante invita la future baptisée et son parrain à la suivre jusqu'au baptistère.

Puys elle posa un gros manuscrit a la couverture de cuir épais sur un lutrin voisin du baptistère, et l'ouvrit a une page grandement enluminée, celle contenant le serment d'allégeance à l'Eglise Aristotélicienne Romaine.

Ma fille, à vous de nous confirmer, par la récitation de ces quelques mots, que vous souhaitez affirmer vostre appartenance a la communauté des croyants aristotéliciens.

Recopier le texte, svp...

Retraitant Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 13/02/2011

Luttant de toutes ses forces pour éviter l’œil qui louche vers le manuscrit la demoiselle se lance dans son serment d’allégeance. C’est le nombre de serment qu’elle avait dû retenir depuis une semaine. Celui des ambassadeurs et les poèmes de son précepteur, l’ignoble persécuteur qui lui faisait lire des textes païens prétendant à leur pureté historique et à leur force morale.
Ferme les Yeux Magaline concentre toi :

-Je Reconnais en Dieu le moteur du monde,
La pensée Suprême et la cause efficiente et finale du monde,
Je reconnais l’Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans
la connaissance de Dieu …
Un œil ouvre, glisse vers le parrain et la paupière se fronce comme si il pouvait l’aider pour ce genre d’exercice de mémoire …
Euh….. Et je jure, ou bien sur je jure ! De lui rester fidèle ainsi qu’à son autorité, seule représentante de… non Sur Terre ! De l’être Divin.
J’accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme et en vu de ma résurrection près de Dieu,
Dans la contemplation éternelle de Sa beauté.
… Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serveur de Dieu Tout Puissant.
Sourire satisfait à la blancheur immaculée

Alors, Eloin joignit ses mains en coupe et les plongea dans l'eau fraîche du baptistère. La cistercienne versa l'eau sur la teste de la jeune femme quand icelle se fut penchée au dessus du meuble de pierre.

Magaline Reudi, en ce dixième jour du quatrième moys de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf, je te baptise au nom de l'Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saincts et pour l’amour du Père de l’humanité.

Elle s'essuya prestement les mains sur une petite serviette de drap qu'elle prenait soin de toujours avoir avec elle lors des cérémonies de baptêmes, et la tendit ensuite à la jeune baptisée, luy permettant ainsi d'essuyer les gouttelettes d'eau qui ruisselaient sur son visage.

Eloin prit ensuite une bougie qu'elle tendit au parrain, afin qu'il puysse la transmettre à cette nouvelle fidèle de l'Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible.

[Baptême] Magaline Bougiek

Magaline, reçois ce cierge, symbole de la Lumière de Dieu. Portes cette Lumière à ton prochain, que tes actes soient toujours guidés par la volonté de bien faire et de servir le Très Haut !

Et n'oublies point qu'une conduite déplorable pourrait t'amener à perdre ce statut de baptisé, alors prends bien soin de toujours peser le poids de tes décisions et de tes paroles.

Ensuite, elle plongea la main dans la poche de son scapulaire noir, et en retira deux objets : un pendentif identique circulaire, de couleur cyan, gravé d'une croix aristotélicienne ; et une petite bague. Elle donna les deux au parrain, et attendit qu'il les ait passés à sa filleule pour enchaîner.

Reçois également cette médaille, signe de ton statut de croyante, ainsi que ce tampon, qui te permettra de signifier ta foy en nostre Saincte Église sur tes correspondances et autres édits.

[Baptême] Magaline Mdaillebapteme