Vendanges septembre 1459

c'était le grand moment tant attendu a l'abbaye chaque année,les vendanges!!!!wil,tous les cisterciens et meme des habitants des alentours se mirent au travail.
couper les rasins et les mettre dans des paniers,charger le tout dans des charettes qui prennent la direction de l'abbaye pour y faire le vin....
l'ambiance était bonne et tous étaient heureux d'etre la

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le travail avançait a merveille depuis plusiseurs jours dans le temps assez frais et pluvieux de la fin de septembre,de temps en temps un coin de soleil apparaissait mais c'était assez rare.
malgré la bonne humeur était la et les raisins s'entassaient allegrement dans la charette qui faisait les aller et retour vers l'abbaye

Clarri cherchait Wilfred depuis un long moment déjà, il n'était ni au parc ni dans ses beaux jardins...il fallut qu'un frère la voyant inquiète, s'intéresse à sa recherche et lui explique gentiment que frère Wilfred avait débuté les vendanges depuis un long moment maintenant.

- Comment cela ? Et sans rien me dire ? Alors il est parti vendanger sans moi ? Ah non ! Merci mon frère, que le Très Haut vous protège.

Elle pressa le pas en direction des vignes de l'abbaye, un pincement au coeur en apercevant le dôme où sa maman reposait, puis aperçut Wilfred, une hotte sur le dos, chargeant des grappes gorgées d'eau et de sucre. La vigne commençait de rouiller, oui c'était bien le temps des vendanges. Wilfred très costaud était à " la bouille ", cette lourde hotte pleine de raisins dont les bretelles finissaient par lui taillader le dos jusqu'au sang et qu'il versait dans la charrette dans un va-et-vient continuel. Le travail semblait dur mais sur le visage du frère, clarri décelait toujours la même sérénité et la bonne humeur.

- Coucou Wilfred ! Oh je devrais vous bouder mon ami...vous ne m'avez point dit que vous vendangiez, je vous ai cherché partout...

Et de se mettre à rire... le bonheur aidait à dominer la fatigue. Elle s'empara d'une serpe et se rappelant comment sa mère faisait, prit la tête d'une rangée et commença à sectionner les lourdes grappes pour en remplir les seaux.

- Vous m'aiderez Wilfred à verser les récipients ? Arf je vous donne du travail mon ami. A charge de revanche, je foulerais si vous voulez, ainsi vous pourrez vous reposer...

Et les journées passèrent ainsi, sous le soleil et la pluie, redoublant d'effort et ne ménageant point leur peine...

wil travaillant aux vendanges depuis déja un fameux bout de temps entendit une voix qu'il connaissait tres bien,il se releva et vit son amie Clarissia,il lui sourit et se releva

bonjour chere amie,je suis désolé mais voila plusieurs jours que je ne vous avais plus vue,je croyais que vous étiez retournée chez vous.
nous vendangeons chaque année au mois de septembre

wil la regarda en souriant a nouveau,son rayon de soleil était la...

oui je vous aiderais sans problemes,ne vous inquietez pas!je ne suis pas ici pour me reposer...aussi non comment allez vous?tout se passe bien ici?

wil se remit au travail tout en parlant

Tout en sectionnant les grappes, vidant les seaux dans la "bouille", Clarri écoutait et répondait à frère Wilfred, avec cette impression qu'ils se connaissaient depuis toujours.
Lorsqu'il lui fit part de ses pensées quand à son retour chez elle, elle sourit et répondit.

- Ah non ! Je n'ai plus de chez moi vous savez...mon chez moi c'est ici désormais, en ces lieux. Où donc pourrais-je aller ? La demeure de ma mère a disparu, mon oncle aîné bien trop occupé avec sa chancellerie, mes tantes...bah mes tantes aucune nouvelle et mon oncle le plus jeune, jamais vu...et puis je me suis faite des amis ici...

Ce disant elle rosit, ne voulant nullement le faire voir elle prétexta un bon coup de chaud, puis s'aperçut que son ami tout robuste qu'il était, avait le dos cinglé par les bretelles de la hotte.

Juste le temps de lui appliquer un onguent apaisant, puis ils reprirent leur labeur.

wil écoutait attentivement son amie en acquiessant de la tete et en souriant

je comprends,moi aussi maintenant ma vie est ici,retourner en Béarn est trop pénible pour moi depuis que je me suis séparer de ma femme,cela me rappelle de trop lourds souvenirs et je veus oublier et tourner la page,c'est pourquoi je vais déménager en lorraine et y faire dissoudre mon mariage

wil sourit et se sentit un peu soulagé lorsqu'elle lui déposa de l'onguent sur ses épaules meurtries par plusieurs jours de travail,il la remercia d'un clin d'oeil et se remit au boulot heureux

Tout en sectionnant les grappes, Wilfred s'ouvrit quelque peu à Clarri. Une confiance venait sans doute de s'installer depuis leur rencontre.
La jeune fille apprit alors que Wilfred venait de subir une douloureuse rupture. Elle en fut contrariée pour lui. Il n'y avait malheureusement rien à dire à ce cruel coup du sort, juste un peu d'amitié et de soutien. Malgré ses problèmes toutefois il semblait heureux...

- Je vous apporte toute mon amitié mon frère, même si une rupture amoureuse est une cruelle blessure, cicatriser peut prendre un peu de temps non ? Bah vous n'êtes pas seul Wilfred, vous êtes bien entouré ici et personne ne vous laissera tomber, on vous prêtera toujours une oreille attentive et un soutien affectif.

Bon, c'est pas tout ça hein, on a une vigne à terminer mon ami hi hi hi, le bon vin c'est divin !

Elle lui adressa un sourire plein de ferveur et emplit de la fraîcheur de sa jeunesse, puis tous deux se remirent à couper et remplir les seaux.

wil continuait son travail tout en parlant avec son amie Clarissia

merci pour votre soutien,c'est gentil!!

wil sourit

Les vendanges étaient terminées. C'était une période où peu de travaux jardiniers nécessitaient une présence active et nécessaire, par contre il était temps de mettre en valeur la préparation de l'année nouvelle.
Wilfred et Clarri foulèrent alors les gros grains dans la barrique au pied comme il se doit. Puis vint l'heure de la séparation des peaux et des pépins afin de mettre en valeur ce beau cépage que représentait le Sauvignon.

Après avoir recueilli un peu de moût de raisin, elle lui tendit un godet après l'avoir humé.

- Tenez mon ami, sentez et buvez, vous verrez comme ce jus sent bon le genêt, le buis, le bourgeon de cassis et les agrumes. Et vous verrez pendant la fermentation alcoolique, que ces mêmes parfums se retrouveront lorsque nous le servirons à table.

Elle lui tendit un godet et porta son regard à la bordure des terres de l'abbaye, là où sa mère reposait.

- C'est Maman qui m'avait appris tout ça...elle les aimait ces vignes vous savez...elle connaissait tout de leur histoire. D'ailleurs j'ai conservé ces écrits...
Elle aimait appeler le vin, le Sang de Bacchus ou Dionysos c'est comme on voudra.
Elle disait toujours que le vin était un élément de fête et de culture et qu'en boire juste pour rester vivant c'était rafraîchir sa mémoire culturelle hi hi hi, elle était marrante parfois. C'est le vin qui rend les hommes heureux, et une abbaye comme la nôtre se doit de conserver le prestige de son patrimoine et en faire un produit de distinction pour lui réserver une place de choix.

Elle entrechoqua son godet contre celui de Wilfred, et tous deux burent le premier jus de raisin de la saison nouvelle avant qu'ils en fabriquent un vin alcoolisé.

Il était temps de passer au débourbage. Le débourbage était l'opération consistant à refroidir le jus de raisin pour empêcher le démarrage de la fermentation et permettre la clarification du jus qui donnera plus tard un beau vin blanc. Et la clarification était essentielle pour éviter de donner un goût grossier au vin.

- Mon ami Wilfred, on va laisser ce jus mijoter dans ce cuvon, et le mettre en un endroit assez frais. Ensuite nous y introduirons des levures qui stagnent sur les raisins pour démarrer la fermentation.
Vous verrez, l'an prochain nous aurons un formidable petit vin de messe que beaucoup nous envierons.

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Elle sortit les préceptes de la fabrication du vin de sa besace légués par sa mère et en se signant pensa qu'elle n'aurait pas droit à l'erreur...

- Frère Wilfred, faudrait placer la petite barrique dans cette remise là-bas...seule je n'y arriverais jamais hi hi. On va laisser mijoter ce beau jus et demain nous y introduirons les levures...
Vous verrez, Noirlac sera un exemple tant sur le plan de la spiritualité que sur son savoir-faire.

wil laissait faire clarissia tranquillement et l'aidait toujours avec plaisir,elle respirait la joie de vivre et le fait qu'elle soit a ses cotés était tres important pour lui.
wil porta la petite barrique tout seul et la déposa dans la remise

merci pour votre aide chere amie;les vendanges sont toujours une période importante,fastidieuse et épuisante pour nous et votre aide et surtout votre présence a mes cotés est indispensable pour moi

wil sourit

Pendant que s'opérait la fermentation du vin, il ne fallait pas croire que le travail de la vigne en était terminé pour autant. En effet, la culture de la vigne était un labeur permanent pour le vigneron. Les feuilles des vignes commençaient à tomber et la taille des ceps s'avérait essentielle afin de permettre à la vigne de constituer des réserves pour l'hiver.

Sortant les préceptes écrits par sa mère, elle invita Wilfred à la rejoindre et ensemble tentèrent de comprendre les explications notées.

- Alors voyez ce qu'elle a écrit sur les vignobles de Noirlac..." le rendement de la récolte ne devra pas dépasser dix-huit muids [un muid est égal à 268 litres] C'est l'une des conditions essentielles pour obtenir un raisin de qualité. La taille traditionnelle est celle en gobelet, 6 coursons [sarment de vigne destinée à porter des raisins et taillé court pour que la sève s'y concentre ] à 2 bourgeons francs maximum ".

Et bien mon bel ami, voyez ce qui nous reste à faire hein ! Nous avons quinze hectares à tailler tous les deux hi hi hi, nous en avons jusqu'au printemps, juste avant que le système racinaire ne se réveille.
On y va ?...

Pendant que le jus se transformait en vin prometteur, tous deux, bravant le froid automnal, mais très heureux à la fois d'être ensemble mais aussi de participer à la vie de la collectivité, s'emparèrent de serpes et chacun sa rangée coupèrent les rameaux anciens.

wil écoutait parler clarissia avec délectation,il aurait pu l'écouter pendant des heures...il plongea dans ses pensées et en sortit lorsqu'il l'entendit rire et rit a son tour en regardant les vignes s'étendre vers l'abbaye

en effet belle demoiselle nous avons un énorme boulot qui va nous prendre un temps fou mais cela en vaut la peine.
notre vin a une grande réputation et est une source de revenus non négligeable pour l'abbaye,allons-y!!

wil se mit au travail,coupant par ci par la les sarments en jettant de temps a autre un regard avec la belle clarissia

Le travail de la vigne était une fête, et cette fête commençait déjà aux vendanges, se poursuivait par la taille et se terminerait par l'écimage au début de l'été.

La mère de Clarri disait toujours que planter une vigne c'était un peu un mariage, mais surtout un baptême, une promesse d'avenir car tout le monde y est convié.

- Alors comment va Wilfred ? oh mais je vois que vous allez rudement vite dites-moi ! vous avez presque terminé une rangée...vous savez ce qu'on dit chez nous ? hi hi hi, oh, ne le prenez pas mal hein, c'était seulement blague de potache de nos anciens qui n'avaient rien trouvé de mieux que de lancer cette réflexion pour s'arrêter un instant pour se reposer... "Le premier qui tailla la vigne, c'était un âne!" Ils n'en pensaient pas un traître mot vous savez, car ce travail demande une grande attention. La récolte à venir en dépend.

Ils disaient aussi : "Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de Mars".
Bah, Ce proverbe n'est pas toujours aisé à mettre en pratique et respecter Sa Majesté la Lune non plus, sauf si on n'a que quelques pieds à tailler.

Elle s'interrompit un instant, puis le regarda en souriant avant de reprendre.

- Je parle beaucoup n'est-ce-pas ? ah bah, c'est sans doute parce-que je me sens bien...oui, c'est ça. J'aime bien votre compagnie Wilfred, comme celle de tous ceux ici qui m'ont aidé et qui m'aideront à poursuivre cette voie.
Parler pour moi c'est comme écrire, et écrire c'est résister...moui, mais résister contre quoi ? Bah, je crois que chacun le détermine et le façonne comme il l’entend, mais écrire, c’est graver dans l’éternité une profession de foi contre le néant...

Ce qui frappait le plus Clarri, en Wilfred comme tous ici c’étaient leur gentillesse, leur accessibilité, leur modestie aussi…D’emblée ils s'étaient tous mis à sa portée alors qu’ils étaient déjà des personnes importantes déjà auréolés d’un prestige que nul ne songerait à leur contester.
Elle murmura.

Accessibilité, simplicité…Comme ces traits de caractères deviennent rares aujourd’hui…Ils sont pourtant l’indice des grandes âmes, de celles qui n’ont pas besoin de l’artifice du paraître pour exister, se contentant simplement de se présenter à l’autre sans apparats et sans éclats…

Les poings sur les hanches en le regardant, elle rit et lui dit.

- "A billezza chi furtuna quand’ella si piatta in core…", la beauté de votre cœur ne peut tromper personne... elle s’impose d’office comme une évidence, un fait brut que nul ne saurait copier ni travestir.

Elle se recourba à nouveau et poursuivit sa tâche en pensant aux paroles de Père Uriel lors de son arrivée à Noirlac. C'étaient Les paroles d'un homme de cœur qui résonneraient longtemps dans ses oreilles ; elles avaient fait naître en elle des échos qui enfantaient des filons d'or, une richesse spirituelle tissant toute poésie.

wil éclata de rie a la remarque de Clarissia

oh je vais vite juste par habitude mais tu vas tres tres vite toi aussi!!!tu ne parle pas de trop....

wil se remit au travail en souriant

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