Baptême d'Emeline

Keuf keuf... courir à travers un monastère n'était plus de son âge au vieux machin

Jolie bureau, merci de m’accueillir

Il remarquait une jeune fille très jeune dans un coin se demandant qui elle était.

Il y a la queux ?

L'homme n'était pas toujours subtil, pas subtil du tout même parfois. Non seulement il ne l'était pas, mais il ne l'était pas avec certains sujets.... sensibles.

Arrogance et positionnement conquérant face au vieux vieil évêque, tout en abattant trop de cartes comme un mauvais général qui envoie sa garde d'élite charger en hurlant... voilà qui n'était pas pour appeler une quelconque subtilité de la part de l'évêque.

Le dernier arrogant en date, un brigand, était mort rossé à coups de canne dans une église par l’exorciste...


Quant à celle là....sa fieulle, montrait à l’instant du respect alors qu’il savait très bien que lorsqu’il n’était pas là, elle se montrait irrévérencieuse et irrespectueuse...

Minlawa ne l'insulta pas.... Ce n’était pas sa « touche ».

Non, il laissa agir sa main gauche.... cette dernière, vive, traîtresse et sans aucun avertissement, fusa et cinq doigts acérés par une fierté bafoué par l’enfant et une bague d’évêque, frappèrent la joue de la jeune fille.

Puis d’un air hautin il continua :

Voila ma chère enfant nous sommes quitte, tu as eu ton tribu et je te pardonne tes erreurs à présent.

Et reprit un sourire qu’il avait plus l’habitude de montrer

Lorsque la main fut levée, elle savait qu'elle allait devoirs s'abattre et cela ne sera pas une caresse tendre, un geste d'amour courtois, elle allait une énième fois recevoir une correction. A bien y réfléchir, elle n'avait jamais reçue autre chose que des corrections, gifle violente battue sur ses joues de pêche aux excuses divers et variées et tellement peut recevable qu'Emeline avait prit l'habitude de ne plus demandée pourquoi. Comme tout animal, à force d'être battue elle ne fuit plus, ne cherche plus d'issus, accepte son sort, accepte la souffrance fermant simplement les yeux.

Certain dirons que la douleur est moins violente les paupière closes, mais c'est faux, ce n'est pas la douleur qui vous fait moins mal, c'est votre imagination qui pense que l'être que vous aimé et qui abat sa force sur vous n'est pas celui que vous connaissez. Les yeux clos vous imaginez le vent, les branches, votre pire ennemie et votre coeur courageux ne bronche pas. Mais la simple idée d'imaginer votre père, porter main sur votre corps, vous déchire le cœur et vous retire tout gout à la vie.

L'enfant, ne broncha donc pas, yeux fermés, elle porta sa main ganté à sa joue y apportant un peu de fraicheur en collant sa chair contre celle blessée et devenue bien vite rouge. Un instant pour encaisser le choque, accepter que l'amour donné aux hommes ne sera jamais rendu. Car au fond, tout au fond elle l'aime cet homme, elle s'y accroche comme une huitre à son rocher et pourtant sait maintenant que lui n'y que du mépris. Rouvrant les yeux elle détourna son regard de cet homme, fixant l'un des murs en pinçant ses lèvres et fit naitre deux minuscule larmes ce former au coin de son regard d'enfant.

Contempler la vie loin d'un couvent n'était point chose facile, elle donnait de l'amour, sans en recevoir, appréciait la vie, sans avoir le droit de la vivre. Mais cela avait-il la moindre importance pour une âme ? Nenni, elle devait continuer à vivre ainsi, sachant que nul ne lui donnera jamais d'amour... Uniquement des corrections et du mépris. Des sentiments ? Froid et sans saveur.

Du dos de la main, elle chassa une larme puis la seconde et battis des cils pour faire face à celui qui restait le seul adulte acceptant de prendre soin d'elle.

Père...

Nul joie dans son regard, nul fière dans sa voix, elle s'inclina devant-lui, l'égo blessée et les yeux humides de larmes. Mais l'oiseau est innocence et souffre, elle fit quelques pas vers l'évêque et s'effondra dans les bras du bourreau, dans de long sanglot de douleur. Non décidément, ne pas recevoir d'amour vous force à pardonner bien des choses... Effondrée dans le cou de l'homme, elle pleure donc en gamine qu'elle était.

Mais, meuh, hum,

Petit regarde touché qui remplaçait son sourire. Il n'avait pas sentit la chaleur d'un corps en train de le caliner depuis bien des annèes. Même une dizaine si on calcule bien.

Hum, minlawa avait été un peu trop violent. Il élevait la petite Emeline comme il élevé ses clercs. Clercs adultes, donc habitué au claque et assez adulte pour les encaissé.
Il avait eu trois enfant et pourtant n’avais jamais su être un bon père…
Une larme allait glisser le long de son nez, mais l’effaça assez vite.

Par… bruit de déglutissement d’un homme qui n’avait pas l’habitude de se tromper autant et qui devait dire un mot qu’il n’avait pas dit depuis longtemps

Pardon ma pupille, je suis désolé.

Il s’agenouilla, alors qu’il avait l’habitude qu’on s’agenouille devant lui et essuya les larmes de la petite enfant tendre et lui embrassait le front.

Cela n’arrivera plus jamais, tu verras, je ferais en sorte de me faire pardonner de ce geste.

Et il la serra fort contre lui, il se rappela d’un coup tout ce qu’elle avait du vivre dernièrement.

Se relevant il prit une posture:

Siege symbolique des moyens défensifs, de la méfiance et de la prévention, l’avant bras gauche est son bouclier. Le corps penché du coté du cœur, l’avant-bras gauche en avant, posture d’un « politique ». Mais d’un politique au sens commun et plus originel ; concernant donc la structure et le fonctionnement méthodique, théorique et pratique de la communauté Aristotélicienne.

Regardant Soeur Psy:

Ma soeur?

La main droite se refugie sous l’épaule gauche, paume plaquée sous l’aisselle gauche. Geste rassurant, paume entrant en contact avec ses battements de cœur. Tant que le cœur bat, tout va. Minlawa était optimiste.

Je vous remercie de votre acceuil.

Minlawa souriait, lèvres malgré tout verrouillées comme le coffre d’une banque suisse.

J'aimerais vous entretenir à propos du baptême de Ma pupille dans votre ordre si vous acceptez.

Regardant Emeline.