[Rp] Un petit pas pour Gen, deux grand pas pour Emeline.

Retraitant Nombre de messages : 25 Date d'inscription : 19/03/2012

Rodez était un endroit comme tant d'autre au sein du Royaume de France, l'endroit ne manquait pas d'animation, d'endroits intéressants ou ce prélasser et de villageois impliqués ou non dans la vie en communauté. Emeline jeune damoiselle de quinze printemps y était arrivée par hasard, dans un état lamentable et proche de la famine après avoir été attaquée par trois brigands sans cœur hélasse. C'est dans cette ville Capitale du Comté de Rouergue quelle avait rencontré : Gen Kenthur, homme de sept ans son aîné, les cheveux sable (noir), au regard sinople mêlé de tanné (Vert et brun), le sourire rassurant et l'esprit aussi libre qu'un vent d'automne. Tout deux s'étaient rapproché créant une complicité curieuse, entre jeux d'enfants et franchisse innocente, donnant parfois lieu à des regards complices, des phrases simple et des moment de rire ou de larmes bouleversants.

Depuis quelque temps déjà Gen voulait ce faire baptiser et entrer dans la grande Famille Aristotélicienne Romaine. La donzelle n'étant pas contre l'idée d'un voyage et appréciant même celle-ci, lui proposa donc de ce rendre à cette Abbaye en Berry ou elle avait elle-même fait sa pastorale : Noirlac. Le lieu y était convivial, l'ambiance ma foy bonne et les professeurs très attentif du moins soeur Neti qu'Emeline avait côtoyée quelque temps.

La jeune femme savait que son protecteur y était et pensait donc que le rejoindre n'avait rien d'interdit surtout que Gen était avec elle et que sa compagnie lui évitera les âmes sombres des chemins, endroit ou gueux, bandits et autres goujats appréciaient les jeune vierge sorti de l'œuf.

Ce fut donc un matin d'Avril que les amis décidèrent de prendre la route du Duché du Berry et donc de Noirlac. Tout deux sur le dos d'un étalon alezan, nommée par la petite : Fripon ! Fripon, n'était pas le genre d'animal à prendre son temps et le duo arriva quelques jours plus tard à destination. Dormant dans ses auberges douteuses, des chemins ma foy effrayant et parfois même des endroit comme il faut, mais alors vraiment rarement. Alors lorsque l'Abbaye ce dessina à l'horizon Emeline ne pu que sourire de joie et de délivrance.

Pourtant la gamine n'était pas rassurée à l'idée d'arrivée, premièrement elle ne pourras pas passer ses journées en compagnie de Gen consciente que sa pastorale lui prendra du temps et quelle devait épauler son parrain pour son futur baptême. Secondement les femmes et les hommes étaient séparée dans ce genre de lieu et dormir auprès de Gen même chastement lui sera impossible. Troisièmement les lieu saint comme celui-ci lui rappelait le couvent ou elle avait été élevée... Alors la gamine toute heureuse était-elle, avait aussi un terrible sentiment de retour en arrière et la crainte de ne pas voir la vie de la même façon sans l'homme pour la pousser aux découvertes.

Nous y serons dans quelques minutes, une trentaine.

Elle avait besoin de lui parler, d'entendre le son de sa voix à ses esgourdes, de savoir qu'il était dans son dos dans cette chevauchée folle et d'avoir l'illusion que par ses mots il savait qu'elle était en panique. Quelques minutes plu tard comme annoncée, ils étaient aux portes et Gen en gentilhomme attrapa Emeline par la taille pour la faire rejoindre le sol sans encombres*. Les portes étaient closes, le 'couple' à l'abri des regards, elle en profita pour enlacer également sa taille et poser sa tête contre son épaule regardant la douce prison qui allaient les héberger pour un temps, fermant les yeux elle ravala ses craintes, le nez cherchant l'odeur ma foy rassurante de son complice.

Tout iras bien, nous pourrons nous voir aux repas et certainement dans les jardins.

''Je veux être votre prisonnière'', elle lui avais dit et le pensais sans aucun doute, mais l'amour semblait plus complexe que des sentiments. Ils devrons convaincre l'évêque du Maine, lui donner de quoi accepter et également affronter bien d'autres périples avant de vivre d'amour et d'eau fraiche. '' Je peux tout faire, si vous restez auprès de moi.'' cela aussi elle lui avait dit et le pensais. Emeline respira un grand coup et déposa ses lèvres dans son cou pour reculer et reprendre se visage si triste, impassible et tellement hautain. Elle devait, elle devait mettre un écart entre eux, pour le protéger pour ce protéger. Les nobles mentant mieux que les charlatant de la cours des miracles, ils vous font croire qu'ils ne ressentent rien et sont blessées au fond de leurs chairs, dans leurs coeurs, leurs âmes, ils souffrent et ce montre impassible, froid et supérieur.

La gamine replaça son bustier tirant sur le tissu aux couleur sanguines (rouge assez foncé) brodé d'or et de perles, délicatement une main gantée de dentelle blanche attrapa le bras de Gen lui murmurant tout bas : ''N'oubliez pas, quoi qu'il arrive dans ce lieu.. rien ne changera.''

A présent qu'il était prévenu, elle lui adressa un sourire d'ange et de complicité et frappa trois grand coup à la lourde porte. Noirlac ? Nous voici, protège nos âmes nous ne te demandons rien d'autres.

* Avec l'accord de Ljd Gen

Particulièrement frisquet, le temps berrichon ne reflétait pas l'humeur du Grec, qui bien que privé de soleil, s'épanouissait à Noirlac. Mais les bourrasques de vents n'étaient tout de même pas chaudes.

Appuyé contre la porte, avec désinvolture, il attendait. On a dit que le novice se sentait à sa place à l'abbaye, mais c'était un lettré, qui avait étudié de longues années la théologie, aussi les pieds dans la boue de la pluie du soir le mettaient dans une vilaine colère.

Un bruit de sabots qui s'arrête, des crissements de pas sur la route de pierre, ça y est un peu de mouvement. Quand on eut frappé, il ouvrit la porte et s'inclina poliment devant l'équipage, les mains jointes.

-Bienvenue en notre abbaye... j'espère que vous avez fait voyage pas trop inconfortable. qui dois-je annoncer ?
Assez orgueilleux et fier de ses honneurs dans le monde séculier, il se trouva dépourvu de ne pas savoir comment les appeler, mais pourvus de chevaux, ils devaient faire partie de la fine fleur de leur société.

-Damoiseaux ?, s'avança-t-il en voyant leur port tout autant que leur jeunesse.

Retraitant Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 10/04/2012

Cela faisait maintenant quelques mois que Gen était rentré de ses voyages pour s'établir à Rodez. Il s'y était plutôt bien intégré, avait eu le temps de se construire un chez lui qu'il aimait pour ainsi dire beaucoup, de se lier d'amitié avec certains, d'amour avec d'autres, et de découvrir tous les charmes dont le comté de Rouergue et ses habitants pouvaient être dotés.

Tout le temps qu'il y avait passé, il s'était attelé à l'utiliser pour servir le comté qui l'avait adopté. Le quotidien apportait son lot de combats et pas un jour ne passait sans que les bonnes âmes qui se battaient pour lui redonner son éclat d’antan n'eurent à se serrer coudes ou ceintures. Malgré son attachement au comté, la lassitude se faisait de plus en plus pensante à mesure qu'il constatait que ses efforts n'aboutissaient pas et la critique de ses concitoyens, toujours plus virulente.
Pourtant, son investissement ne fût pas sans contrepartie, car c'est dans le cadre de son travail à la Prévôté qu'il fit un jour l'heureuse rencontre d'Emeline Lescuragne, jeune femme de 15 ans pleine de vie, d'innocence et de curiosité pour toutes choses, au cœur aussi pur et généreux que l'azur de ses yeux, et dotée de toute la beauté que son petit âge et sa personnalité lui accordaient, alors qu'elle s'était fait brigander sur les chemins qui menaient à la ville.

Très rapidement, à mesure que le comté perdait de son charme aux yeux de Gen, Emeline, dont le terrible destin le révoltait, le touchait de plus en plus par les siens. La sympathie se transforma en attachement, puis en affection. Gen voulait désormais prendre soin de l'enfant, la protéger, l'aimer, fût-ce au dépend de sa vie au Rouergue. Voilà pourquoi un soir, au cours d'une conversation en taverne, ils prirent la décision de faire route commune sur ce chemin incertain qu'était l'avenir en échangeant leurs vœux, décidant par la même de leur premier projet: se rendre à l'Abbaye de Noirlac afin de s'y faire baptiser.

Après que sa démission fût effective, il tournèrent l'étalon, Fripon qu'il s'appelait, en direction du comté de Berry. Plusieurs jours de voyage furent nécessaire pour atteindre celui-ci. Dame Destin semblait les supporter dans leur entreprise, puisque le voyage fût sans encombre.

Alors que l'Abbaye leur apparu enfin à l'horizon, la petite voix d'Emeline se fit entendre, plus sérieuse et plus calme que d'habitude, afin de lui indiquer le temps approximatif qui les séparaient encore de leur destination. Comme une flèche dans le cœur, ces mots pénétrèrent ses oreilles avec une virulence telle qu'il en eu une montée instantanée d'adrénaline. Leur cœurs, jusque là serein, étaient maintenant confrontés à une pression ambiante de plus en plus intense. Les mains de Gen se glissèrent alors autour de la taille d'Emeline, la collant plus encore à lui qu'ils ne l'étaient déjà l'un à l'autre, pour leur donner à tous deux du courage. Le temps les avait rapprochés, et il arrivait parfois que, à des moments aussi importants que communs, le besoin d'un contact chaleureux se fasse ressentir. Déposant un petit baiser dans la nuque dénudée de celle-ci, il lui murmura tout bas, à l'oreille, comme pour s'encourager lui-même: ''Ça va aller''.

Peu après, il arrivèrent devant les lourdes portes de l'Abbaye. Premier à poser pied à terre, Gen attrapa sa protégée par la taille pour la déposer sur le sol et partager aussitôt un câlin comme ils n'en pourraient désormais faire que discrètement et à l'abri des regards. Une main refermant son étreinte à la taille de sa Emeline, l'autre dans ses cheveux pour la coller plus encore contre lui, un petit baiser sur le front... Elle lui manquait déjà.

Celle-ci prit alors un visage bien sérieux pour lui donner ses dernières recommandations, visage qu'il n'avait, à dire vrai, vu que deux fois depuis qu'ils se connaissaient. Il était conscient que la situation l'exigeait, et savait parfaitement qu'une fois ces portes franchies, il devrait faire preuve de tout autant de sérieux. Mais voir le visage d'enfant d'Emeline s'effacer ainsi lui fit comme un pincement au cœur, rapidement remplacé par la chaleur du sourire qu'elle lui adressa après s'être attaché à son bras. Une marque d'affection qui lui rappela sa détermination et son devoir de se montrer fort. Souriant à sa douce, un visage serein nouvellement retrouvé, il déposa un ultime baiser sur sa joue, comme pour la remercier d'être celle qu'elle était. Ils approchèrent alors de l'entrée, et trois coups sur la lourde porte sonnèrent le début de leur séjour en ces lieux.

Un homme vint alors leur ouvrir, s'inclinant poliment devant eux. Gen, joignant sa main libre sur son torse du côté opposé à celle-ci, en fit de même dans un geste un peu trop raide pour être parfaitement détendu, avant de répondre à celui qui leur faisait bon accueil:

Bonjour mon père, merci de nous accueillir. Notre voyage jusqu'à votre Abbaye s'est déroulé sans encombre, je vous remercie de vous en soucier. Je me nomme Gen Kenthur...

Introduisant Emeline d'une main, il enchaîna:

...Et voici Emeline Lescuragne, que vous connaissez peut-être déjà. Elle avait fait un bref séjour en votre Abbaye il y a quelques temps.

Puis, terminant de répondre à leur hôte, un sourire aux lèvres:

Nous sommes bien damoiseaux, oui, mais je ne suis guère noble mon père. Ce serait donc me faire plaisir que de m'appeler simplement par mon prénom.

Ses parents étaient pourtant nobles, ainsi que son frère aîné, mais lui avait choisi d'embrasser une toute autre voie. Non que la noblesse ou les terres ne l'intéressaient pas, mais il voulait les mériter plutôt que de profiter des avantages que ses aïeux avaient, eux, gagnés par leur valeur.

Retraitant Nombre de messages : 25 Date d'inscription : 19/03/2012

Ils furent reçu par un homme qu'Emeline ma fois n'avait point la chance de connaître, cependant l'homme poli et courtois ce qui évidement convenu à la jeune femme. Il faut avouer qu'elle était attachée au respect, à la politesse et la courtoisie estiment qu'avec ses trois valeurs de départ tout était possible. Sur le bras de Gen sa main y était posée avec soin, sans l'agripper, ni paraitre trop proche, elle appréciait ce contact certes maigre, mais nouveau.

Lorsqu'il les présenta, elle tourna son regard azure sur lui et sourit légèrement et regarda le novice qui lui ne c'était pas encore présenté. Était-il père ou simple diacre ? Emeline n'en savait rien et avait une telle hâte de retrouver son protecteur que ce détail n'avait sans doute pas d'importance.

Monsieur Gen. Vlam ! Elle sourit à Gen hésitante à tirer la langue, mais cela pourrait être mal prit. viens pour une pastorale. Pour ma part je crois savoir que Monseigneur Minlawa de Montfort est ici, je souhaite le rejoindre.

Hochant la tête presque benoîtement, le novice se souvint bientôt qu'il ne s'était pas présente.

-Oh, j'en oublie à tous mes devoirs. Frère Synésios, simple novice, mais archidiacre de Tarentaise en Savoie, crut-il bon d'ajouter. Si vous passez par Chambéry, je me ferais un plaisir de vous accueillir. J'y gère l'archidiocèse bien plus que je ne seconde Monseigneur qui est très faible ces temps-ci.
Voilà, c'était dit, le clerc, n'aimait pas trop cette épreuve d'humilité consistant au noviciat alors qu'il avait fini le séminaire de haute volée.

-Effectivement, le recteur des exorcistes est bien arrivé il y a peu, et c'est même étonnant que vous ne l'ayez pas croisé en chemin. Il ne me semble pas qu'on ait encore apprêté une cellule pour son repos. Laissez peut-être une missive personnelle, elle lui sera apportée au prochain office, qu'en dites-vous ?

Il se tourna vers l'homme qui ne devait guère être plus vieux que lui :

-Quant à notre frère, les bons professeurs de pastorales vous prendront en charge dès que vous vous serez inscrit sur le registre.

Direction vers le bureau

Il les invita à rentrer.

Retraitant Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 10/04/2012

Après avoir écouté l'homme se présenter, Gen réalisa qu'il s'était trompé en l'appelant par le titre de ''père'' quelques instants plus tôt. Aussi afin de rattraper son erreur lui répondit-il:

Enchanté Frère Synésios, je suis de Rodez pour ma part, dans le comté du Rouergue. Mille merci de nous indiquer la route à suivre. Je vais donc, de mon côté, prendre la direction du bureau que vous m'avez montré...

Puis, se tournat un instant vers Emeline pour lui adresser un sourire moqueur, témoin de leur petit échange complice, il termina:

...Pendant ce temps, vous serait-il possible de conduire cet enfant à son protecteur ? Je crois savoir qu'il lui tarde de le revoir !

Puis, souriant au Frère tout en prenant sa suite, il pénétra les lieux pour entamer sa marche en direction du bureau des inscription afin d'y officialiser la sienne.

» Demande à l'intention du Grand Prieur, pour pouvoir officier une messe.
» Baptême d'Emeline
» Arrivée d'Emeline du Moutier.
» Retrouvailles de deux amants...*
» [RP] Ou deux amies se retrouvent