[Funérailles] Laissons le frère Farnor rejoindre le Tout Puissant.

Typhanie de Divonne et son époux avait quitté Soye quelques heures plutôt, chevauchant en direction de Noirlac. Tit regarda le paysage se dérouler sous ses yeux sans un mot, elle semblait avoir perdu en ce jour le gout réel de la vie, peut-être que cela sonnait la fin de son deuil, ou la préparation à l'enterrement qui pour elle sera douloureux... Regardant son époux, elle ferma les yeux quelques secondes et ronchonna, sa robe l'empêchait de monter à cheval comme elle voulait et jouer l'amazone ne l'amusait que moyennement, mais sa robe noir était particulièrement délicate et très compliquer à laver ! Enfin c'est ce que Nasty lui avait dit une bonne centaine de fois.

Une fois l'abbaye de Noirlac en vue du couple, Tit s'assombrit et déjà les cloches sonnait la funeste nouvelle, laissant les montures aux écuries, elle attrapa le bras de Jacou et trembla de plus en plus, dans son autre mains le rebec de Farnor héritage précieux. Aux portes de l'abbatiale Monseigneur Bardieu les reçus et pourtant elle ne put même pas lui accorder un sourire... Stopper net dans l'allée centrale, elle regarda Jacou et secoua la tête, heureusement les traits si tendre de son mari et sa présente si rassurante la fit avancée à peine quelques secondes plus tard.

Pour une fois, elle ne s'assis pas à sa place de Maître des Novices, mais à celle réservée à la famille, regardant Jacou elle se blottie contre lui tremblante toujours à l'idée de cet office qui forcement la fera pleurer... Tout commençait pas un chant le Magnificat. Sagement blotti contre Jacouillet elle sortie un mouchoir noir lui aussi de sa manche et tamponna ses yeux reniflent légèrement.

Je....Jac... Levant les yeux vers son époux, elle posa la tête sur l'épaule de celui-ci et ferma les yeux s'imaginant dans un endroit moins emplit de tristesse et de mort affreuse, un endroit chaud et joyeux... en vain.

Ouvrant les yeux, elle décida de regarder seulement droit devant-elle, elle pouvait bien affronter cette épreuve là aussi après tout ! Marquant la fin de l'ancien et le début du nouveau... Déglutissant elle lissa sa robe du bout des doigts et se mordille les lèvres, elle était simple et sans trop de froufrou, toute noir très prêt du corps... Ainsi la comparaison entre la mort sous son nez et la vie dans son ventre la rendait malade. Posant une main délicate et tremblante sur son futur enfant elle caressa le tissu de la robe et soupira....

Jhe t'amo, Mininous.

Aurélien, enfin le Primat de France Monseigneur Aurélien venait de faire son entré et elle le salua poliment simplement d'un petit geste de la tête, rien de bien folichon, mais pour l'instant elle ne pouvait faire mieux. Plus tard peut-être...

Arriva le tour de la chanson de Ginette, Titca regarda Jacouillet et haussa les épaules, elle était quelques peu étrange, mais après tout pourquoi pas la chanson était assez particulière elle aussi et Titca ne comprenait pas grand-chose au final. Puis arriva les Novices et le cercueil... Bien que très courageuse depuis le début de la cérémonie elle regarda les quartes planches en bois dans lesquels était déposé le corps de Farnor et détourna le regard, cachent son visage aussi vite que possible contre le torse de son époux. Soudainement toute l'angoisse et la souffrance cachée de ses dernières semaines remontèrent à la surface pour lui piquer le coeur de chagrin.

Galahadd, sacristain de Lodève voulait rendre un dernier hommage, au frère Farnor de Merlebach, prélat de notre sainte église, évêque du Puy.
Depuis presque deux mois le malheur frappait le clergé Languedocien. Il fut un instant étonné de voir le calme qui régnait dans l'Abbaye, qu'elle splendeur par rapport à son église. Il ne connaissait personne alors il pris place dans les derniers rangs et entonna timidement le Magnificat en pensant au défunt à tout ce qu'il avait accompli...et le travail qui restait à faire pour porter la parole du Très Haut.

Dernière le rideau de ses larmes Titca aperçu quelques visages connu : La charmante et la plus grande de ses confiances la soeur Eloin, le gentil et amical Monseigneur Oiselier, l'aimable est attachant frère Landelin, le sage très respectable Monseigneur Neocor, ou encore Monseigneur Laurent de Nivellus membres de la famille d'Arthur et Nainainus. Mais elle n'avait pas la force de relevée la tête et de les saluer et puis Tit savait que ses amis et sa seconde famille comprendra qu'en ce jour son seul réconfort se trouvait être son époux et ses bras si rassurant. Elle osa relevée la tête pour fixer le cercueil et retenir un cri de douleur. Ses ongles pénétrait dans le tissu de la chemise de Jacouillet, mais les larmes stoppèrent lentement leur cascade elle avait reprit le contrôle de ses sentiments pour quelques temps du moins.

La lecture fut intéressante enfin plutôt de circonstance en ce terrible jour et Tit chercha à se concentrer uniquement sur Bardieu et la chaleur de son époux évitant de regarder le cercueil ou l'assemblée... A demi consciente seulement des paroles, mais elle avait deviné le passage et là était tout l'important de la chose. Puis arriva le moment de prier... Oui, mais que dire très exactement ? Puis Tphy eu une idée... Après tout il aimait la musique et elle aimait écrire autant faire un mélange des deux, ce n'était pas forcement le genre de prière que l'on entendait dans un enterrement, mais peu importe le principal était qu'elle soit satisfaite de son Adieu ! Alle se souvenu de ce poème écrit des mois plutôt et décida de réciter que la fin dans un murmure, pas vraiment une prière plutôt un ''au revoir'' à sa façon.


Les amis sont divers et bien souvent variés,
Parfois créés pour nous faire bien du mal,
La plupart sont de fidèles et forts alliés,
Qui nous font gagner la grande bataille,

Ami n'oublie jamais ton frère,
dans les plus grandes périodes de galère,
Ami n'oublie jamais ta meilleure soeur,
Même quand le coeur est rempli de rancoeur.

Bof ce n'était pas conventionnel du tout ! Mais vu l'état de la Dame de Soye il n'était pas conseillé de lui faire une remarque aujourd'hui et ses amis semblaient l'avoir bien compris. Elle regarda Jacou et déposa un baiser sur la joue avant de reposer sa tête sur son épaule et soupirer une fois de plus.

Trugarez ma kalon...

Glissant sa main dans la sienne, elle la sera délicatement contre son coeur, il avait accepté de venir et cela malgré tout ce que l'Abbaye lui inspirait, leur gout étaient totalement diffèrent a ce niveau là, mais il était venu et c'était même placée à ses côté et ça pour Titca c'était un acte d'amour plus grand et plus beau que n'importe qu'elle déclaration.

Tit leva la tête quand son nom fut prononcé et approuva brièvement, après s'être levé, elle porta la main de Jacouillet à ses lèvres et l'embrassa doucement pour se donner du courage, puis attrapa le Rebec poser sur le banc à ses côtés et se dirigea auprès de Monseigneur Bardieu. Les larmes dans ses yeux reflétaient sa triste et elle n'osa pas fixer le Recteur trop longtemps planter devant le Prélat, dos à l'assemblée elle lui tendit l'instrument et monta sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille quelques mots tenu secret.

Tenez-moi cela, deux secondes s'il vous plait, attention c'est fragile...

Une fois que Bardieu eu l'instrument entre les mains elle lança un regard à Jac, puis à l'assemblée et continua son chemin vers le cercueil. Comme celui-ci était ouvert elle se pencha sur le corps de son parrain et déposa un baiser sur son front de l'évêque, délicatement ses mains détacher de son cou une petite croix de bois qu'elle glissa doucement entre les mains de son parrain. Après quoi elle resta planter devant la dépouille du défunt caressant délicatement la joue creuse de celui-ci, remontant sur ses cheveux pour finir par prendre l'un de ses mains et la serrer doucement dans la sienne. Depuis combien de temps elle était là en tête-à -tête avec lui ? Aucune idée, mais surement pas assez pour en avoir assez...

Je suis désolée... n'oublie jamais que je t'aime... Au revoir Farnor... j'espère que le jour de ma mort tu m'attendras avec une bonne bouteille.

Pour une raison mystérieuse elle s'attendait à le voir sourire ou même lui faire un clin d'oeil, mais bien entendu cela n'arriva pas... Après un dernier baiser d'adieu sur le dos de la main, elle reposa celle-ci à sa place et sécha ses larmes avec un coin de sa manche. Une fois prête à prendre la parole, Titca alla rejoindre le frère Bardieu et lui reprit le Rebec des mains, puis elle regarda son époux et lui tendit la main comme pour l'inviter à la rejoindre.

Jac... s'il te plait..

Laissant son amour la rejoindre, elle regarda l'assemblée et pensa qu'un mini discourt les aideraient à comprendre le pourquoi du comment..

Quand j'ai connu Farnor, il y a longtemps maintenant... Il jouait du Rebec au coin du feu... Un sourire aux lèvres et l'air heureux de pouvoir faire danser ses amis ou des inconnus en taverne... Il était bon danseur et un merveilleux saltimbanque, bien loin de l'évêque qu'il est devenu plus tard. J'ai beaucoup réfléchit à la meilleure façon de lui dire Adieu... Un long discourt serait ennuyant et je risque d'oublier la moitié.... Alors, si vous le voulez bien... J'aimerais le quitter comme je l'ai connu, au son des notes de musiques... Et d'une petite chanson écrit par mes soins... Et mon époux va m'accompagner... C'est important pour moi qu'il le fasse.

Regardant son époux maintenant à ses côtés elle lui donna la mélodie et s'installa, puis ferma les yeux et commença à jouer tranquillement, pendant la première minute il n'eut rien d'autre que la mélodie, mi-triste, mi- joviale... Puis d'une voix cassée par le chagrin elle commença à chanter.



Tout en chantant, elle déplaçait ses doigts sur les cordes et laissais l'archet couler sur les cordes lui aussi, parfois elle lançait un regard à son époux et s'embrouillait un peu dans les notes, mais en règle général ce n'était pas catastrophique, ils méritaient leur rang de maître troubadour. Quand arriva là note de fin, Titca regarda son époux et la joua avec lui puis elle sourit légèrement et murmura :

Merci

Emu par la musique de soeur Titca, Bardieu continua la cérémonie par entamer le crédo et invita tous les fidèles à faire de même en hommage, une dernière fois, au père Farnor.

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rapha recita le credo

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puis il porta le cerceuil avec ses frères novices[/i]