Parlons du baptême avec le soleil.

Ma soeur ? Emeline relâcha le lapin dans le potager et celui-ci n'attendit pas pour finir les fanes de carottes qu'il avait commencé. Ma soeur ? Elle n'était pas religieuse et n'avait jamais songé à le devenir, mais à bien y réfléchir pourquoi pas ? Non ! Pas avant d'avoir goutée la liberté et la douceur de la vie, la vrais. Retournant dans l'herbe, elle caressa l'herbe humide sous sa paume et sourit niais qu'elle était. Soudain une voix la tira de ses pensées et elle leva les yeux vers la professeur, un sourire de bienvenue avant de recevoir sa cape, un geste sans doute maternelle auquel Emeline ne s'attendait pas, croisant ces bras, ellle en attrapa les deux bout et la tira sur ses épaules y cachant son nez un court instant. Chose faite, la donzelle fut debout et s'inclina devant la soeur religieusement respectueuse du rang.

Bonjour, je vais bien rassurez-vous. Une main sur son front qui la fit sourire, enfaite elle n'allait pas ''bien'' et n'était pas malade. Elle avait simplement un coup au morale et le manque d'envie de continuer ainsi sa vie, seule, sans rien, sans trouvée sa famille, sans avoir des amis, sans être baptisée aussi. Mais peu importe, les sentiments doivent savoir être enfermés et ne ressortir qu'une fois seule. Debout au côté de Neti, elle regarda l'endroit heureuse d'être en charmante compagnie.

La mort ? Peut-être que ceci aidera, si Dieu le veux.

Résignée, peut-être trop pour son jeune âge, la jeunette avança un peu invitant ainsi la femme à en faire autant, quoi de mieux qu'une ballade pour être complice après tout.

Veuillez me pardonner de vous avoir ainsi peu parlé lors de la Pastorale, ma soeur. Je ne suis point très bavarde dois-je avouer. Mais votre questionnement à mon sujet est compréhensible et vos motivations véritable. Je suis déjà baptisée pour tout vous dire, il y a quinze ans ma mère à demandé tel acte. Mais je n'ai pas de preuve en soit, sauf mon parrain, puis les confirmations ne sont pas mauvaise pour la foy je pense.

Ainsi parler d'elle était rare, elle n'aimait pas, c'était sans intérêt en soit, elle n'avait rien, n'était rien et restera rien.

Acceptez mes sincères excuses, j'irais à confesse avant les vêpres.

- Ne dites pas de sottise, la mort n'est jamais une bonne solution.Si Dieu vous a accordé la vie, c'est qu'il veut vous voir grandir, vous, Sa fille.

L'oblate se mit tranquillement en marche, joignant ses mains à l'intérieur de ses manches, par habitude et par réflexe. L'ombre d'un sourire se peignit sur son visage tandis qu'elle écoutait la jeune femme.

- Ne vous excusez pas, il n'y a pas d'offense. C'est pour vous que vous devez vous confesser, non pour moi. Et je ne vois là pas de faute, ni de péché mais je suis certaine que frère Milandor vous prestera une oreille attentive, si vous souhaitez vous entretenir avec lui. C'est nostre confesseur général. Chacun, professeur comme élève, aborde les cours comme il le veut, comme il le peut, avec son propre bagage et ses raisons bien à lui. Si curieux que cela puisse paraître, j'ai moi aussi des moments où les mots ne sortent pas, où je n'ai pas envie de parler. Si si, je vous assure ! Nous avons tous nos raisons, et bien fol est celui qui prétend connaître celle des autre du premier coup d'œil.

Quand à votre baptême, si vous l'avez été dans votre prime enfance, il faut effectivement en passer par une confirmation, maintenant que vous avez l'âge de choisir. Quand aux preuves, vostre parrain ou vos parents sont justement là pour en témoigner. La cérémonie pourrait avoir lieu ici, vous savez...

Un instant de pause dans le bavardage pour fouiller dans sa mémoire. Mais c'est le trou...

- Par contre... je ne me souviens pas... d'où avec vous dit que vous veniez ?

[ Hrp : Désolée du retard ! J'suis de retour ! Merci d'avoir attendue.]

Elle le regarda un brin perplexe, il semblait évidant que la mort n'était pas solution, mais être une femme à notre époque était risqué, dangereux et rester Pucelle chose complexe avec les hommes prête à tout pour vous prendre sans modération. Elle en trembla ! Offrant un sourire, elle écouta et approuva parfois lorsque les paroles trouvèrent échos en elle.

Et soudain la question, elle ouvrit de gros yeux et rougit.

Je ne sais pas ma soeur, je n'ai nulle maison pour l'heure malheureusement. Je passe d'auberge en couvent et de couvent en auberge. Mais un jour je déposerais mes mâles c'est certains. Pas demain ma foy.

J'apprécierais que la cérémonie soit faite ici avec vous ma soeur en officiante et mon ami Vittorio qui veux aussi recevoir baptême. Mon parrain à juré s'en occuper lui-même. Mais j'espère qu'il ne trainera pas trop. Vous accepteriez hein ? J'aimerais finir avec vous ce chemin intéressant et prometteur.

La gamine, la regarda espérant avoir une réponse positive.