Intronisation de la soeur Naeven et du frère Meysonnier

Le frère sonneur fit balancer le tocsin pour appeler ses frères à se rendre à l'abbatiale.

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Au son du glas, les moines se dirigèrent vers l'abbatiale ou allait se dérouler la cérémonie.

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Dans l'Abbatiale de Noirlac, comme à l'habitude, près de l’autel de pierres sculptées, sous le grand crucifix doré se tiennent le recteur Roger et le Grand-Prieur Bardieu. Monseigneur Roger porte une chape pourpre, signe de sa fonction de premier protonotaire de la Nonciature, par dessus une aube blanche un tandis que le Grand-Prieur porte une chasuble rouge brodée d'or par dessus son aube. À son bras gauche, il tient aussi une étole de même motif que sa chasuble. L'archiviste-théologien de l'ordre, monseigneur Néocor, se tenait un peu plus en retrait. Sa crosse, signe indiquant qu'il s'agit d'un haut dignitaire aristotélicien, contraste avec la simplicité de son habits. Un moine-évêque, ce n'est pas donné à tout le monde ! On peut être un prince de l'église dans le clergé séculier, mais toujours garder les pieds sur terre dans le régulier.

Ensembles, ils accueillent Naeven en affichant un grand sourire. Elle arrive dans un somptueux cortège composé de la communauté des moines et moniales cisterciens.

Après les avoir salué d’un signe de tête, le père Bardieu fit signe à l’assemblée, agitée par l’émotion, de faire silence, et commença la cérémonie par ces propos :

Nous sommes réunis en ce 28 octobre 1456 dans cette église pour célébrer l'admission de la soeur Naeven au sein de l'ordre cistercien.
Aujourd'hui, elle promet de s'inspirer de la Charte de Charité pour la conduite de sa vie aristotelicienne selon la Vita de Christos. En union avec la communauté, elle cherchera le Trés Haut et voudra progresser dans la charité et la sainteté. Elle cherchera également à promouvoir le bien en leur monastère.

Loués soit-elle !

Naeven s'avance vétu des vêtements de pénitent vers l'autel pendant que la chorale, sous la direction du Père Bardieu, récite un cantique sur l'essence des choses...

Citation :: Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une chose inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, que j'aime et je comprends.

Car elle me comprend, essence illuminant
Par elle seule, divine ! La chose est la chose-même !
Par elle seule, et sa forme dans la lumière blême,
Elle seule se sait façonner, en dansant.

Est-elle chose essentiellement ? - Je le sais.
Sa forme ? - Je me souviens qu'elle est belle, mesurée,
Comme celle des beautés que Dieu proportionna.

Son aspect est pareil à l'aspect de l'eau pure,
Et par son chant si clair et calme et grave, on a
L'impression que son chant recrée la chose, sûr !

Naeven entra dans l'abbatiale, un peu essouflée d'avoir couru depuis le réfectoire puis reprit sa respiration. Elle tentait de contrôler sa joie. Elle sourit au père Bardieu et au frère Roger. Tout était parfait. Le père Bardieu avait travaillé dur. Il était évident que cette cérémonie marquerait toute sa vie.

Naeven s'avanca vers l'autel et attendit la suite en profitant du cantique récité par la chorale. Elle se sentait particulièrement bien comme si elle était à sa place. Elle avait choisi de s'engager dans les Ordres. Elle ne s'était pas trompée. L'attaque des brigands l'avait clairement détourné des armes et de la guerre. Elle se tenait désormais tout près de l'autel.

Eloin avait suivi Naeven depuis le réfectoire, heureuse de voir la jeune femme entrer dans la communauté cistercienne et ainsi exaucer un voeu qui luy tenait à coeur depuys de nombreux jours. C'était une fervente croyante, une femme discrète, et une travailleuse hors pair. L'Abbaye gagnait là quelqu'un d'exceptionnel, qui serait près à donner sa vie pour le service du Très Haut.
C'est ce qu'elle faisait ce jour, en prenant l'habit de moniale et renonçant donc à la vie civile. Elle l'encourageait et la soutenait, elle qui n'avait pu se résoudre à faire des voeux complets. Plus tard peut estre, lorsqu'elle aurait perdu les siens et se retrouverait seule, vieille femme aigrie et abandonnée de tous...

Eracle était sorti du réféctoire avec Naeven et Eloin et les suivit jusqu'à l'abbatiale, où il n'était jamais entré. Il prit place, dans la partie pour les visiteurs et contemplait l'architecture de l'église abbatiale. Puis la cérémonie commenca et la chorale se mit à chanter...

Le frère Bardieu indiqua à la novice de s'approcher de l'autel pour la récitation des vœux.

Ma soeur, l'engagement que vous faites est un des plus grands que l'on puisse avoir au service du tout puissant et c'est avec joie et fierté que nous vous accueillons au sein de notre communauté.

Mais avant, ma sœur, je vais vous demander de bien vouloir réciter l'engagement qui vous liera désormais à notre ordre :

Bardieu récita lentement les paroles pour laisser à la soeur le temps de les répéter.

Citation :: Voeux de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Voeux de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

Voeux d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Bardieu sourit béatement face à la beauté de la cérémonie.

Naeven s'approcha lentement de l'autel en souriant au frère Bardieu et répéta d'une voix calme et posée comme si les mots lui venaient naturellement.

Citation :: Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

Le vieux roger passa un bon moment dans l'abbatiale pour féliciter les nouveaux venus & les encourager chaleureusement à continuer sur la voie de Dieu et de l'Eglise.

Chantons tous ensemble pour la grande gloire de Dieu !

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Le père Bardieu s'approcha alors de la sœur Naeven agenouillé , la joie au coeur à l'idée d'accueillir une nouvelle membre dans la grande famille cistercienne. Le dignitaire imposa ses mains sur la novice à tour de rôle et récitent ensemble :

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Naeven, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour moniale cistercienne de la Sainte Église Aristotélicienne. Ô Dieu, toi qui connait ton fidèle, donne lui la force de guider ton église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire le candidat et lui apprenne à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde.

Le Père Bardieu et Roger lui remettent alors un habit cistercien blanc avec le scapulaire noir.

Après de longs chants, le frère Bardieu repris le cours de la cérémonie et appela le frère Meysonnier.

Lui aussi souhaitait ardemment rejoindre la communauté et c'était le jour. Le frère Bardieu lui fit s'asseoir, un genou contre le sol et lui demanda de répéter le serment d'allégeance.

Mon frère, je vous invite à répéter, si le cœur et votre foi vous le disent, le serment d'allégeance de notre sainte institution.

Citation :: Voeux de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Voeux de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

Voeux d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Bardieu vit les lèvres de Meysonnier remuer, mais aucun son ne semblait sortir. Probablement l'émotion du moment, quelques millisecondes après, le son arriva.

Enosch avait vu Sœur Naeven faire son serment et voila que maintenant venait le tour de Frère Meyssonnier. Son regard croisa un instant celui de Sœur Eloin, et Enosch tenta de par son sourire de lui faire comprendre que lui aussi un jour serait certainement le plus heureux lorsqu'il serait à la place de deux célébrés.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

Le vieux Roger était évidement présent pour cette cérémonie importante pour l'ordre et pour le nouvel intronisé.

Elle pensait la cérémonie achevée et s'apprestait à quitter l'abbatiale pour retourner à son potager, lorsque le frère Bardieu annonça une nouvelle intronisation. Surprise mais ravie, elle se réinstalla confortablement sur le banc de noyer, puys écouta de nouveau la messe.
Il n'y avait pas à dire, l'expérience du grand prieur de l'Abbaye se faisait ressentir, et elle avait l'impression de ne faire que des petites messes à costé de ces célébrations grandioses. Mais, à dire vrai, c'était ce qu'elle avait toujours faict de par sa fonction de diaconesse à Montmirail, des messes, des baptesmes, mais jamais de mariages et encore moins de sépultures pour le moment. Le Très-Haut l'avait préservée de cette étape difficile pour une personne de l'Eglise de célébrer le dernier des sacrements, mesme si iceluy célébrait l'entrée dans l'éternité !
Elle écouta donc attentivement le frère Bardieu entamer la deuxième cérémonie d'intronisation, rendant son sourire au frère Enosh qu'elle appréciait beaucoup. Elle luy souhaitait vivement qu'il fasse le bon choix, l'entrée dans la communauté aristotélicienne... Nul doute qu'il y trouverait la paix qu'il cherchait. Mais, avant, il faudrait peut estre qu'ils aient une petite discution à propos de la belle dame qui avait troublé le baptisé en entrant dans l'abbatiale le jour de la cérémonie... Oui, il faudrait qu'elle donne rendez-vous à Enosh pour un apparté loin des fidèles...

Le frère Bardieu vit dans son visage les nobles sentiments pour l'église qu'avait la soeur Eloin. Mais le frère Bardieu avait honte de ne pas respecter pour cette nouvelle cérémonie le tout nouveau modèle cistercien.

Mais Bardieu se disait que la cérémonie avait un peu de charme malgré sa faible habitude des grandes cérémonies. Il attendit patiemment que le frère Meysonnier commence son serment d'allégeance.

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 1773 Date d'inscription : 20/06/2008

Nainainus regardant la cérémonie était heureux pour les futurs cisterciens. Il s'agit d'un grand choix personnel qui est magnifique.

Le fait de s'impliquer dans la grande famille aristotélicienne, mais surtout le fait de dorénavent faire partie de la famille cistercienne, au même titre que... oui, il pourrait maintenant le dire, c'était ses frères et soeurs, au même titre donc que frère Bardieu, ou encore frère Néocor... Meyssonnier n'avait qu'un mot à son esprit : trop, tout cela était trop d'un coup, et pourtant, il avait tant attendu ce moment... mais meyssonnier se rappela qu'il lui fallait garder un minimum de tenue et écoutant frère Bardieu, il répéta péniblement, sous le coup de l'émotion, son serment d'allégeance :

Citation :: Voeux de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

*Désormais, je consacrerais ma vie à Dieu, le recherchant et le remerciant toujours et en tous lieu*, pensa t-il. Puis il continua :

Citation :: Voeux de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

*Voilà ce qui change le plus pour moi... alors qu'il y a encore peu de temps je rêvais d'une vie matérielle, maintenant j'y renonce... il va me falloir être fort e tne pas céder à la tentation du Sans-nom...*

Citation :: Voeux d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

* Ca, cela va de soi* pensa t'il enfin.

Discret, Bushiro assistai a l'intronisation de deux de ses Novices qu'il avait suivie de très près.

Il fallait avoué que c'était un bon crue, il était question de vœux majeur ! De plus, le maitre des novices affectionnait particulièrement ces deux là

A la cérémonie que des têtes bien connue, le jeune prêtre souriait, il était visiblement ravis d'être là

Doc était revenu de Poitiers pour se tenir au courant des nouvelles de Noirlac. Après tout, il faisait partie du Chapitre Général...

Une fois dans l'abbaye, personne! Ben zut alors, où c'qu'i sont tous passés?!?!?! Au réféctoire? Non, personne; et puis ce n'est pas encore l'heure de la soupe. A la chapelle peut-être....

Doc prit donc la direction de l'abbatiele Saint-Bernard. Oh! Une intronisation! Le vieil évêque s'installa discrètement dans un coin, et assista à la fin de la cérémonie.

La cérémonie s'était un peu assoupie, mais un brin d'air ranima le frère Bardieu qui avait eu besoin de faire une pause latrines en milieu de cérémonie.

Il regarda fixement le frère Meysonnier et il déposa ses mains sur sa tête. La joie se lisait sur les deux visages. Bardieu prit une seconde supplémentaire pour réciter le texte connu de tous qui ferrait du frère Meysonnier un vrai frère cistercien.

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Meysonnier, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour moniale cistercienne de la Sainte Église Aristotélicienne. Ô Dieu, toi qui connait ton fidèle, donne lui la force de guider ton église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire le candidat et lui apprenne à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde.

Le Père Bardieu et Roger lui remettent alors un habit cistercien blanc avec le scapulaire noir.

Le frère Bardieu s'approcha ensuite de l'oreille de son nouveau frère au sein de l'ordre cistercien et lui dit quelques mots.

Mes félicitations, mon frère, pour tout et pour tout ce que vous ferrez désormais dans votre existence.

Puis, il s'adressa à l'assemblée.
Mes frères, loué soit nos deux nouveaux frères qui nous ont rejoint au sein de la communauté cistercienne.

Je vous invite à ne pas quitter l'abbatial, car une autre cérémonie va commencer. J'invite la sœur Naeven et le frère Meysonnier à s'asseoir dans les chaises qui leurs sont réservés, au premier rang, en leur honneur.

Nous allons maintenant reprendre un rythme de cérémonie plus traditionnel pour d'autres célébrations et nous utiliserons notre nouvelle cérémonie cistercienne.

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