Messe du 19 février 1460

Pour lui, ce jour était spécial... Et de la plus grande importance ! Alors qu'il croulait sous les dossiers dans son archidiocèse, il avait eu une révélation... Il devait chanter une Messe à Noirlac, il s'était même inscrit longtemps à l'avance pour le faire ! Le Sainct lieu était celui où il avait connu la révélation voila de nombreuses années...

C'était aussi l'endroit où il avait scellé de nombreuses amitiés. "Et si demain Aristote me rappelait ?" Oui, il aurait manqué à ses devoirs de cistercien et il ne pouvait s'y résoudre...

Il se leva tôt comme à l’accoutumée et se dirigea du pas d'un vieil homme vers l'abbatiale dont il fit le tour, prenant soin de tout bien observer comme s'il s'imprégnait des ondes qui résonnaient à ses oreilles, forme d'apparition de souvenirs anciens... Puis il se dirigea vers le Chœur après avoir remonté la nef et vérifia la présence des éléments aristotéliciens. Tout était dans le meilleur ordre possible et un sourire satisfait vint égayer son visage.

D'un pas dont il avait conservé la mémoire il se dirigea vers le clocher et fit retentir l'appel à tous... Puis, le soleil se levant, il vint sur le parvis pour accueillir tout un chacun...

wil entendit l'appel des cloches et se rendit donc avec grand plaisir a l'abbatiale.wil poussa la grande porte,s'agenouilla et se signa puis alla dire bonjour a monseigneur Neocor

bonjour monseigneur,heureux de vous voir faire la messe de ce dimanche,se sera un tres bon moment.

wil alla prendre place sur un banc réservé aux membres du chapitre

Invité

Pandorha qui était pour quelques jours à Noirlac, se rendit à la messe avant de reprendre la route en Berry. Vêtu d'une robe simple de couleur bleue claire, les cheveux détachés, la belle s'y rendit avec plaisir. Elle salua les personnes présentes et prit place dans le milieu tranquillement.

Silencieusement, la rousse vint prendre place dans l'abbatiale. Il ne lui vint même pas à l'esprit qu'elle eut pu occuper une des places usuellement réservées aux chapitrains... c'était trop récent, trop fortuit. Bref, elle s'installa donc juste derrière, par habitude. L'âme triste et les cheveux voilés de noirs, elle salua d'un muet et respectueux signe de tête les personnes déjà présentes.

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

Il y a des choses dans la vie trop rares pour être manquées. Un office par le père Néocor en faisait partie, ainsi Eilinn se rendit-elle à l'abbatiale lorsque les cloches sonnèrent, et s'installa dans la partie réservée au chapitre.

Neocor saluait chacun au fur et à mesure de son arrivée. Son regard était empli d'une profonde joie intérieure... Le soleil commençait à pénétrer par les vitraux illuminant l'intérieur de l'édifice...

Il songea qu'il convenait d'attendre encore un peu avant de commencer l'Office... Mais il entra cependant à l'intérieur, commençant à s'inspirer pour la communion des âmes... Le cinquième élément, condition indispensable à un déroulement au plus près du Très Haut...

C'est d'un pas rapide que l'abbesse traversa les couloirs de l'abbaye, ce matin-là, elle qui avait pourtant pris l'habitude de ne plus trop se presser, écoutant pour une foys ce corps vieillissant qui luy soufflait de ralentir.
Un office du père Neocor, c'était suffisamment rare, et important pour ne pas le louper, et c'est ce qui avait manqué luy arriver lorsqu'elle s'était rendue compte qu'elle avait omis de se réveiller, elle qui d'ordinaire ne dormait jamais bien plus longtemps après le lever du jour ! Elle entra donc dans l'abbatiale, constatant que, si elle était loin d'estre la dernière, elle n'était point non plus la première, et se fit discrète pour rejoindre la stalle qu'elle occupait d'ordinaire dans le chœur, non sans saluer le frère Neocor, et les cisterciens jà présents. Au vu du petit groupe de frères et sœurs qui étaient jà là, la messe de l'archevesque de Tarentaise semblait attendue, et point uniquement par elle !

Lorsque l'Abbesse entra, la bien aimée Mère Eloin, Neocor ne put s'empêcher de penser que nul autre qu'Elle ici représentait le portrait parfait de l'aristotélicien par destination... Son regard tout à la fois modeste mais scrutateur, sa démarche lente mais décidée, son cou replet sous la cornette qui ne parvenait pas à cacher une peau de vierge diaphane propre à détrôner en autorité tout ce que la Sainte Église aristotélicienne comptait de clercs aussi haut placés qu'ils fussent.

"Elle est le féminin d'Aristote, par les saintes burnes d'Innocentius" songea-t-il en silence... Et, puisqu'Elle était là, et qu'il lui avait rendu son salut, il se devait de commencer sans délai...

Mes Sœurs, mes Frères, il est temps que nous commencions !

Ses quelques mots avaient résonné dans les voutes de l'abbatiale et il lui revinrent en écho... Il n'abaissa pas sa voix pour autant...

Vous, tout comme moi, suivez au plus près les règles du Livre des Vertus et ensemble nous sommes convaincus que nous vivons selon ses principes... Et c'est la que nous frôlons la limite du chemin de la vérité ! La perfection est impossible pour les pauvres humains que nous sommes, aussi nous n'y tendrons pas, mais nous devons en avoir conscience ! Qui parmi vous n'a pas péché ? Je ne souhaite pas entrer dans les détails, mais pour ma part, je le confesse publiquement j'ai mangé pas plus tard qu'hier trois parts de tarte à la rhubarbe...

Je sais, cela ne se voit point, alors que chez certains d'entre nous cela éclate à la figure !

Ses yeux se dirigèrent vers la Mère dont il était certain qu'elle passait à la cuisine plus souvent que nécessaire...

Et encore cela n'est rien ! Qui n'a pas laissé trainer ses oreilles afin de nourrir quelques commérages propres à salir l'un ou l'autre ? Tss Tsss, pas de rouspétance, c'est un fait avéré, et je le sais ! A mon âge, il y a longtemps que l'on ne me fait plus passer des vessies pour des lanternes...

Il était déjà épuisé et c'est tout naturellement qu'il baissa la voix

Alors, puisque nous sommes de vrais pêcheurs, parce que la Sans nom nous poursuit sans relâche sans jamais se montrer, nous allons demander Pardon au Très Haut pour tous ces péchés que nous commettons sans même en avoir conscience. Répétez donc après moi, je vous en prie...

Citation :: Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

C'est en passant près de l'abbatiale qu'il entendit un office particulier ... une voix, âgée, sans nul doute. Celle d'un archevêque qui cherchait du fromage ...
Si il avait pu lui envoyer cela aurait été avec plaisir.

A Dole, là où il résidait, désormais, il y avait un marché florissant de denrées "rares" ... et chères. C'était le quartier général des arpenteurs du luxe, une compagnie commerciale. Ils vendaient plus cher, mais on pouvait tout avoir, du vin de Tokai au tonnelet de Whisky ... et à bien y compter si on retirait les jours de voyage et les risques, les prix n'étaient pas si élevés que cela ...

Bref, il entra dans l'abbatiale, discrètement et rejoignit les premiers bancs, souriant à ceux qui le regardaient.

Un bref salut au vénéré et vénérable Neocor.

Uriel entonna alors le confiteor, la prière du pardon ...

Oblate Nombre de messages : 1215 Date d'inscription : 13/05/2010

A l'aveu de frère Neocor concernant la mystérieuse disparition de sa tarte, Eilinn bougonna à mi-voix.

Et moi qui croyais que c'était encore un coup de frère Roger...

A croire que c'était les vieux briscards de Noirlac qui aimaient le plus à chiper dans ses réserves. Il faudrait dire à Uriel que les petits gobelins qui envahissaient l'abbaye étaient finalement les ancêtres de l'Ordre Cistercien.
La jeune fille récita son confiteor, se demandant ce que la suite de la messe réservait comme aveu.

Lorsque l'une des figures de l'Ordre parlait, l'expression "écouter religieusement" prenait tout son sens chez la jeune rousse. Puis soudain, ce fut le sourire... Assaillie par l'image du vieux cistercien, une part de tarte subtilisée, piqué sur le fait accompli par la cuisinière, armée d'une louche, Neti eu toutes les peines du monde à réprimer ce sourire.

Tsss ! Un peu de concentration tout de même !

A son tour et à mi-voix, elle reprit le confiteor.

Milandor entre en silence et s'assoit discrètement sur les bancs des novices.
La messe d'un archevêque, ça ne se rate point. Surtout quand c'est un de ces anciens monseigneurs poussiéreux sorti tout droit d'un placard.

Euh... en attendant, c'était le confesseur qui sortait de son placard. Il restait des heures enfermés dans le confessionnal, alors une messe, ça faisait du bien, au moins, on avait de la lumière.

Il arrivait justement au moment de la confession. Ben oui, tout confesseur qu'il est, il commet aussi des péchés, notamment en pensée et à l'endroit des vieux prélâts. C'est donc en pensant très fort au père Néocor qu'il avait offensé en le traitant intérieurement de vieux machin, qu'il récita :

Citation :: Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...

Vice Légat Nombre de messages : 381 Date d'inscription : 04/02/2011

Entrant a l’Église ,la novice essaya de faire le moindre de bruit en marchant sur la pointe des pieds.
Se signa,inclina sa tête en guise de respect vers l'officiant et ces frères et sœurs qui était présent.

En écoutant,elle ouvrit grand ces yeux,en se cachant bien de rire.
Des larmes aux yeux,elle repris son sérieux.

Avoir manger une tarte de rubarbe?C'est humain,*pensat -elle.

Klara,recita avec les autres.

Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...

Après avoir répondu à la missive de Dame Melian, la cistercienne se rendit à l'office dominicale.

Frère neocor... Elle le savait définiteur général de l'abbaye, mais elle ne savait point grand chose de lui au final. Ce n'était pas son genre d'aller fouiller dans la bibliothèque pour en savoir plus sur les autres membres de l'ordre. Elle préférait les rencontrer au gré des hasards.

Elle sourit discrètement en entendant son prêche. Sa manière de s'adresser à ses ouailles était assez atypique, et rappelait à la jeune femme les prêches de l’Évêque de Bazas.

Avec les autres, elle dit:

Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...

Retraitant Nombre de messages : 46 Date d'inscription : 15/10/2008

Une ombre discrète se faufila sur un banc au fond de l'Abbatiale. Habillée de la façon la plus sobre qui soit dans une robe bleu gris toute simple, un voile de même teinte sur ses cheveux noirs attachés en un chignon tout aussi rudimentaire, Melian écoutait.

Elle regardait Monseigneur Neocor laisser libre cours à sa manière bien particulière d'officier, qui la fit sourire. Pécher... C'était en partie à cause de cela qu'elle se trouvait icelieu et qu'elle s'isolait dans la prière et le recueillement.

Ainsi, elle récita doucement.

Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...

L'abbesse ne se doutait pas le moins du monde que le vénérable archevesque de Tarentaise n'attendait que sa présence pour débuter l'office ; mais elle ne put manquer de piquer un fard en le voyant poser son regard sévère sur elle, tandis qu'il évoquait un certain pêché qu'il semblait partager...

Car oui, la moniale était sujette aux accès de fringale nocturne, et frère Neocor n'était point le seul à visiter les cuisines de l'abbaye en dehors des heures réglementaires ! Par chance, il ne luy était encore jamais arrivé de se faire surprendre en train de grignoter une tranche de pain largement enduite de fromage, mais cela risquait de ne point durer, maintenant que l'officiant venait d'avouer cette coupable attirance...

Aussi fut-ce avec grande ferveur, qu'elle reprit la prière du pardon.

Je confesse que j'ai pêché, et qu'en battant ma coulpe je demande au Très Haut de bien vouloir m'accorder le Pardon...