Messe du 15 fevrier 1457

En ce dimanche du quinze février mil quatre cent cinquante sept, Enosch entra dans l’abbatial la trouille au ventre. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] quel pourrait donc être le thème de la messe après les dernières secousses qui avaient fait trembler l’Abbaye des catacombes à la gargouille qui trônait au point le plus haut de l’abbaye.

Arrivé bien à l’avance, il avait eu le temps de se recueillir devant l’icône de Christos. Puis lorsque le soleil fut assez haut, et que le cadran solaire indiqua le moment pour tous de se réunir afin de célébrer l’amour, amour du Très-Haut, amour entres les Sœurs et Frères, il sonna le tocsin dans un élan fédérateur.

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Gadriel venu se recueillir pour prier Christos et lui demander conseil sur comment il avait vécu l'intempérance des hommes devant le message du Divin .

Il sursauta lorsqu'il entendit les cloches, c'est Christos en personne qui lui répondait,...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel profita qu'il était dans les murs de l'abbaye pour venir écouter la messe.

Après avoir fait le tour de la Lorraine et avoir donné des messes à Verdun, à Toul et à Nancy ; sans compter les nombreux baptêmes ces derniers temps , il était heureux de pouvoir se reposer un peu.

Toujours curieux d'apprendre, il était intéressé de savoir comment sa passait la messe, ici, à l'abbaye de Noirlac.

Il fit un signe de tête au Frère Enosch et salua Gadriel, son estimé professeur icelieu et collègue à la garde Episcopale.

Non Cistercien Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 14/02/2009

Licio_da_correggio qui on trouvait à l'Abbaye pour prendre le noviciat entre temps qu'il attendait sa cellule s'apporta à messe se mit en fond et écoute l'aprole de Frère Enosch

Enosch avait rejoint le chœur de l’abbatiale , il sortit une petite pancarte qu’il accrocha à son coup, indiquant qu’il faisait pénitence.

-Mes Bien chers Frères, mes bien chers sœurs, merci à vous de vous êtres déplacés aujourd’hui afin de venir célébrer avec la communauté l’amour du Très-Haut. Aujourd’hui est un jour pénible pour moi car je dois vous avouer que j’ai péché…oui...j’ai péché !
Et c’est devant vous que je me présente afin de vous demander pardon et de demander pardon à notre créateur. Je ne suis pas infaillible, je tends à me rapprocher de la vertu mais je reste malgré tout un simple homme loin de l’exemple de nos prophètes, et de la perfection de notre créateur.
Aujourd’hui j’affiche ma repentance, sans ressentir de gène, sans humiliation, car je sais qu’entouré de vous, j’arriverai à retrouver le chemin, que si je suis tombé, vous serez là pour m’aider. Et qu’il en serait de même si vous deviez vous-même succomber à la tentation et choir à terre.

Rappelons-nous les paroles de Christos en ce début de messe :

Citation :: " La route sera longue et tortueuse, le chemin rugueux, l’horizon lointain, la pente forte, mais le soleil qui brille guidera nos pas. Nous connaîtrons des difficultés, des disputes, des colères, des passions, des hésitations, mais l’amour et l’amitié nous uniront et Dieu nous portera.

Si vous voulez vivre seuls, raisonner seuls, manger seuls, marcher seuls, alors rien ne vous en empêche, passez votre chemin et réfugiez-vous dans l’amour de vous-mêmes.

Mais si quelqu’un vous frappe, et que vous tombez, alors personne ne vous relèvera.

Si vous voulez vivre en groupe, dans l’amour de votre prochain et de la multitude, si vous voulez partager votre pain avec vos amis, marcher avec vos frères, alors venez à moi et suivez-moi.

Dans ce cas, si vous tombez sur le chemin, un frère s’arrêtera, et vous relèvera. "

Je vous invite à présent à vous lever afin de vous confesser :

Citation :: Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel se rappela avoir utilisé ces paroles une fois dans une dialogue, la phrase de l'entraide était toujours la bienvenue et mettait souvent à l'aise les nouveaux arrivants.
Il se leva donc sur l'invitation du Frère Enosch et récita la confession :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Ellya était toujours dans la cellule de sa sœur Safranne quand elle entendit sa tête sonner.

*Aie... Je suis encore dans un pitoyable état, alors?*

Jusqu'au moment où elle réalisa que les cloches, cette fois-ci, étaient réelles.
La jeune sœur ouvrit les yeux, et ne voyant pas Safranne, se dirigea, la tête basse, vers l'abbatiale.

Elle prit soin de prendre au passage une des capes de sa sœur, pour cacher l'affreuse mine et la tenue froissée qu'elle avait.

Elle arriva pile au moment où Enosch invitait à se confesser. Elle prit donc place sur un banc du fond et répéta à son tour les paroles du célébrant:

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Puis, pour elle même, elle adressa une prière silencieuse au Très Haut:

Dieu, je T'avoue que j'ai surtout pêché en action.
Je n'ai pas pêché en pensée, puisque de pensées je n'en avais plus. D'ailleurs, je Te promets de ne plus jamais goûter à ces liquides qui n'ont de divins que la couleur et l'odeur.

Pour Te prouver ma bonne foi, j'irai voir notre confessoeur et lui avouer de nouveau ce que je viens de te dire. Enfin, dès que j'aurai une tenue plus convenable.

Je me repentis aussi d'avoir empruntée, sans lui en demander sa permission, un de ses vêtements.

Puisses-tu m'empêcher de succomber à de tels vices à l'avenir, Amen.

Soulagée, elle rouvrit les yeux, du mieux qu'elle le pût, et regarda le ciel à travers les vitraux. Il faisait beau aujourd'hui. Elle ne recommencerait plus.

Non Cistercien Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 14/02/2009

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 08/02/2009

Toinon avait suivit Enosch dans les couloirs.....Arrivée devant l'abbatiale la gitane avançait d'un pas mal assurée, cherchant une place bien dans le fond, loin de tous les regards qui pourraient la détailler. En cherchant elle vit la femme qui l'avait accueillit à son arrivée. Elle alla s'assoir près d'elle et cacha son visage sous son foulard. Elle les entendait murmurer des prières..... elle resta sans bouger, respirant doucement.

Frère Gadriel déjà en place, décida de rester sur les lieux pour assister à la Célébration de son frère Enosh qui en était à ces premières célébrations en nos mures. J'admirai son courage de se présenter devant une tel assistance avec une pancarte au cou. Il avait bien assimiler le message des Archanges.

Citation :: Pré-Histoire VI - La punition
...Ils prêchèrent l’humilité, affirmant qu’il fallait accepter la punition pour se laver de ses péchés....

Juste avant que le célébrant en appel à la répentence, Gadriel ce fit une introspection sur les évennement des derniers jours. Pour lui, archange Syphaël, avait toujours été un modèle, marqué par l'une de ses phrases :

Citation :: Dieu nous donna les sens pour le goûter et parce que l'amour de la vie reste l'Amour"

Mais aujourd'hui, à l'aube de notre siècle, comment suivre ses traces, comment s'inspirer de sa vie et surtout comment la transmettre à ces paires. Lui même Syphaël avait pour plus grand ami Lucifer, roi de l'acédie.

Oui, Gadriel aimait la vie,avec un grand A , pour sa beauté des choses qu'elle nous donne, pour la chaleur qu'elle dépose sur notre visage, pour le désir qu'il procure dans nos coeurs, pour les saveurs qu'elle regorge, pour le sentiment d'accomplissement qu'elle nous donne par le travail accomplie.

Mais une question venait ennuagé cette amour,...
Comment pouvait-il en jouir avec ses amis sans les entrainer dans les péchés?

Pensant à ce pauvre Énosch, demandant repentance pour ces excès à l'origine d'une délectable bouteille qu'il fallait siroté pour en apprécier le doux ârome.

Pensant à soeur Ellya qui l'avait si gentiment invitée au coin du feu et qui fini tristement sa soirée à se purgée l'estomac au lieu de profité de ce moment d'allégresse pour louanger notre Créateur d'être ses enfants.

Pensant à son Élève et grande amie Titca, qui en proie aux abattements coupables et dépressifs de Lucifer. Avait voulu lui apporter réconfort un soir de grand doute et d'abattement. Et qui n'avait apporté que doute, envie et soulever la mécréance au sein de sa confrèrie qui avait par inadvertance épier au porte.

Gadriel se leva machinalement pour récité avec ses frères et soeurs la confession.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
écouter mon âme épleurer
Parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
De n'avoir su communiquer ton Amour auprès de mes paires.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
D'ouvrir grand votre coeur au message Divin et au sens de la vie.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Pour n'avoir trouver le juste verbe envers mon prochain pour l'élever dans ta grâce Divine

Mpf, bon, voyons voir ça. Si le galopin se mettait aussi à lancer des messes à tort et à travers, on n'avait pas fini de roupiller le long des bancs. Et le voilà qui commeçait à s'emporter et à lever la voix pour un simple verre de binouze enfilé à-la-va-vite, comme si c'était un drame, comme s'il avait attenté à la vie de quelqu'un.

Kro avait interrompu ses urgentissimes activtés pour... ça ?

Il s'assit un peu en retrait, non loin de la brute pour tout de même l'avoir à l'oeil. C'est qu'un pervers dans une abbaye, ça se surveille de près. Faudrait pas non plus qu'il pose l'objet de son vice sur Dame Eloin, cette Sainte femme envers laquelle Kro vouait un véritable culte depuis quelques temps... même s'il la soupçonnait secrêtement de lui avoir volontairement marché sur le pied lors de l'enterrement de soeur... soeur ... bref. Kro n'était plus sûr. ( le nom sur la croix, c'était quoi ? Bref, une soeur morte parmi tant d'autres ).

Le protecteur regardait les moutons répéter les paroles du jeune prodige qui donnait là sa première messe, et essaya de suivre le mouvement. Pas facile pour lui qui savait à peine se souvenir le soir de ce dont il s'était goinfré le midi.
Même si peu à peu la foi Cistercienne prenait une grande place en lui, il s'efforçait à prendre du recul et ne pas se laisser happer par l'insupportable bonté et charité de tous ces moinillons.

Heureusement pour lui, Eloin n'était pas présente à cette messe. Il eut donc tout le loisir de scruter de loin le pervers musclé déguisé en professeur qui sévissait depuis peu dans l'abbaye, avant de vite tourner de l'oeil et de sombrer dans un sommeil profond.

Invité

Le soldat arriva quelque peu en retard à la messe.

Il allait s'assoir sur un des bancs du fond quand il vit son supérieur assis un peu plus en avant, et juste à côté de lui se trouvait celui qu'ils interrogeaient quelques instants auparavant.

Interloqué, sachant que ces deux là ne pouvaient pas se souffrir, il pensait en lui même: Ce petit malin chercherait il à endormir la méfiance de mon chef avec son attitude de repenti et ses prières à mi voix?

Il décida de s'asseoir juste à côté de lui, ne lui laissant ainsi aucune voie de fuite, et lui faisant comprendre discrètement qu'il n'avait pas intérêt à tenter quoi que ce soit.

Puis, il se concentra aur ce que disait l'officiant, qui demandait alors aux frères et soeurs présents de se repentir et demander pardon au Très Haut.

Le soldat se mit alors à prier à mi-voix en reprenant à son tour les paroles du frère Enosch:

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

La jeune femme entra sagement dans légèrement en retard elle trouva une place assises proche de Gadriel depuis peu elle ne le quittait plus trop apeurer de le voir ce faire hurler lui aussi dessus par le Moustique, prenant place elle écouta assez perdue dans ses pensées voir totalement perdu. Cependant elle reprends à son tour les paroles du frère Enosch.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.Petite voix et les yeux poser sur ses mains, Titca ne dit plus rien.

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 08/02/2009

Toinon regardait tour à tous chacun des participants à cette messes et trouvait tout ce monde un peu "dépareillé".... Elle écoutait Enosch, mais n'arrivait nullement à dire les prières.... Oui elle avait pêché, et pêcherait encore..... Cela lui était son plaisir... Et après tout si elle était là, ce n'était point pour aller à confesse, mais pour parler avec Enosch de sarah, la mère des gitans..... Il avait, selon lui l'idée qu'elle était descendante de christos..... mais bon, elle était noire tout de même..... mais juste par curiosité la gitane était venue le voir... Et faut dire qu'elle aimait bien Enosch, son petit diacre, mais il était si dur dans sa foie..... jamais elle ne pourrait l'écarter du droit chemin..... hélas......bah.... tant pis, le Royaume était rempli d'hommes et Toinon ne comptait pas les laisser de côté non plus......

Enosch profita à la fin de la confession pour chuchoter au novice Karl d’aller se poster à coté du prévôt Kronembourg avec pour ordre de tousser a chaque fois que celui-ci s’endormirait.

- Mes biens chers sœurs, mes biens chers frères, à présent je vais vous faire une courte lecture de la charte de l’ordre ainsi que d’un passage de l’hagiographie de Saint Arnvald.

Citation :: Les valeurs cisterciennes

Foi
L’engagement dans l'ordre est avant tout religieux. Les cisterciens se doivent de respecter les textes fondamentaux, le dogme et la discipline de l'Eglise Aristotélicienne ainsi que la hiérarchie vaticane et éviter de sombrer dans l'hérésie. Les rapports harmonieux avec les autres membres de notre clergé et le respect de ses supérieurs ecclésiastiques sont fondamentaux.
Charité
C’est une valeur cistercienne fondamentale d'ailleurs reprise dans le titre de son texte fondateur : charte de la charité. L’égoïsme forcené et la recherche du seul profit sont à bannir. Chacun agit dans ce domaine en âme et conscience. L’aide aux vagabonds perdus dans les méandres des Royaumes, l'offre d'un salaire supérieur au minimum légal à ses employés, la vente à des prix non prohibitifs de sa production et le refus d'une spéculation à outrance sont encouragés.
Exemplarité
Le frère cistercien est tenu au respect d'un certain code d'honneur implicite. Il se doit d'être un exemple pour les fidèles de par sa conduite. Ce devoir d'exemplarité passe notamment par le respect d'autrui, des lois régionales ou royales et le respect des vœux prononcés. Cette recherche de perfection et d'intégrité est capitale pour l'ordre cistercien.

Extrait de l’Hagiographie de Saint-Arnvald :

Citation :: Toujours au service de la Maison ducale du Berry, il se comportoit en cét office de Premier Juge avec sy grande intégrité, qu'il ravissoit tout le monde en admiration de sa vertu, et remarqua-t'on que jamais il ne prononça Sentence, qu'on ne luy vist les larmes couler le long des jouës, faisant reflection sur soy-mesme & considerant qu'un jour il devoit luy-mesme estre jugé. Il tranchoyait les litiges avec adresse dans des jugements ciselés inspiré par l'immanente justice divine et son respect des lois humaines. Il taschoit à pacifier ceux qu'il voyoit en discorde, sur le point d'entrer en procés ; &, lors qu'il ne les pouvoit mettre d'accord, il assistoit ceux qui avoient le bon droit, specialement les pauvres qui n'avoient les moyens de poursuivre leur droit ; ausquels il fournissoit liberalement de l'argent pour leurs frais ; même poursuivoit les appellations des Sentences iniques & jugemens pervers donnés contre eux ; jamais l'injustice il toléroit jamais l'illégitimité il supportoit ; toujours la vérité il défendaist contre vents et marées ! Même en toutes circonstances, jamais traitements de faveur il ne donnoit à la cour ; presférant condamner un ami tel l'éminent Franciscain Jarkov ou le Vicomte De Saissac Bouboule plustôt que de déroger à son idéal d'extrème intégrité et de justice divine. Il aquittoit des innocents qu'en sa conscience il croyoit avoir le bon droit. Et encore bien qu'il prist plus gayement en main la defense des miserables & pauvres gens, dénuez d'assistance & faveur, que des grands Seigneurs, & que mesme, en faveur de ceux-là, il faisoit décheoir ceux-cy de leurs prétentions, neantmoins jamais on ne s'est plaint qu'il ait donné jugement inique, ny entrepris la defense d'aucune cause qui ne fut bonne & juste.

Enosch déglutit une fois avant de recommencer a parler.

- Mes chères sœurs, mes chers frères.
La plupart d’entre vous ici connaissent la charte de charité qui régit notre ordre. Êtes-vous sur de bien l’avoir lu ?

Enosch sourit.

Je n’en suis pas si sur… Moi-même je me disais que je ne le faisais pas assez. Croyez vous sincèrement qu’en lisant une fois un texte on y découvre tout son sens ?
Hé bien Non ! C’est a force de relecture que notre esprit s’aiguise, et aujourd’hui j’aimerais vous inviter à vous poser les questions tous les soirs :
- qu’ais-je fais aujourd’hui pour défendre la valeur de foi qui m’anime ?
-qu’ais-je fais aujourd’hui pour être en conformité avec la valeur de charité ? N’ais-je point fermer les yeux devant ses vagabonds lorsque j’ai parcouru le marché ? N’ais-je point failli à mon devoir d’assistance face à ceux qui me demandaient de l’aide ?
-Qu’en est-il de l’image que je renvoie ? Suis-je un exemple ?
Ces questions sont essentielles à ceux qui veulent devenir clerc, ou qui le sont déjà mais aussi à chacun des fideles. Ces questions doivent nous suivre chaque jour jusqu'à que l’on puisse se dire…

…je tends à être vertueux.

Enosch fit signe à Frère Bardieu de la tète. Il rejoignit ensuite Sœur Eloin derrière l’autel qui préparait le pain et le vin pour la communion.
Puis Monseigneurs Bardieu, Frère Roger, Neocor et Zabouvski, massés à coté de l’autel entonnèrent le credo.
Tous les présents se levèrent et en chœur répétèrent le credo dans la plus grande ferveur.

Citation :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu' après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l' Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Une fois le credo récité, Enosch invita les frères et sœurs à communier en se serrant la main où en s’embrassant. Et à partager le pain et le vin.

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La messe de ce dimanche estait décidement en plein écho avec les derniers évènements survenus au seing de l'abbaye, et qui avaient échauffé certains esprits plus que de raison.
Dans sa cellule, après s'estre lavée comme elle le faisait régulièrement en allant chercher de l'eau au puits se trouvant au beau milieu du cloistre, elle avait enfilé la robe blanche et le scapulaire noir, sur lesquels elle avait mis sa chappe d'oblate, sorte de cape blanche brodée des symboles cisterciens. La coiffe traditionnelle des moniales de l'ordo reposait sur sa teste, dissimulant ses longs cheveux chatains qui d'ordinaire estaient simplements cachés sous un voile noir : la capuche qui prolongeait le scapulaire.

Ainsi preste, elle avait rejoint l'abbatiale alors que les cloches retentissaient dans l'abbaye toute entirère, et estait entrée dans le lieu sainct en mesme temps que les aultres membres et estudiants. Pour ensuite rejoindre le choeur et l'autel, et regarder le frère Enosh faire sa messe, une de ses premières luy avait-il dit peu de temps auparavant. Elle remarqua avec un sourire satisfait qu'il ne perdait point ses moyens, pourtant l'abbatiale estait bien plus emplie qu'à l'accoutûmée.

Elle suivit le cours de la messe comme une simple paroissienne en l'église du village, ce qui luy donnait cette sensation estrange de ne point estre à sa place, elle qui d'ordinaire officiait au beau milieu du choeur au seing de Sainct Nicolaïde de Montmirail... Mais elle estait heureuse de voir que le frère chantre prouvait en cet instant ses capacités à faire des messes agréables. Mesme si certains réussissaient encore à s'endormir durant l'office !
Le moment venu, tout en songeant au sermon qu'il venait de prononcer, elle prépara le pain et le vin pour le partage, avant que s'avancer pour que chacun puisse communier.

La suite de la cérémonie, normalement, ce seraient les baptêmes de ceux qui avaient achevé la pastorale. Mais, avec les derniers évènements, elle ne savait plus s'il restait du monde à baptiser ou non...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel écouta attentivement le Frère Enosch et s'imprégna de ses paroles.

Ensuite, il récita le Crédo Aristotélicien, véritable signe d'appartenance à l'Eglise.

Maintenant venait la communion où chacun passait devant l'autel.

La messe s'acheva donc ... et le major s'approcha du Frère pour le féliciter.

C'était une fort belle messe, Frère Enosch, avec de bien sages paroles.
Merci beaucoup.

Enosch s’approcha de sœur Eloin et lui chuchota que les baptêmes ne serait malheureusement pas pour cette semaine.
Puis il s’approcha du frère Uriel. Et lorsqu’il entendit qu’il le félicitait il ne put s’empêcher de rougir.

-Je vous remercie c’était ma première vous savez…En tout cas c’est bien aimable de votre part de m’encourager ainsi. Les messes sont l’occasion pour nous d’échanger, je ne voudrais en aucun cas que l’on prenne cela pour un simple exercice de lecture du livre des vertus. En venant vers moi vous avez comblé mon attente de voir les moines et les personnes qui sont de passage d’échanger.

Enosch jeta un regard sévère en direction du soldat Kronembourg au passage.

-Mais dites frère, a mon tour de vous féliciter, j’ai l’occasion en tant que professeur stagiaire de voir vos copies. Je dois dire que vous êtes un élève plutôt agréable à lire.

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel vite Enosch s'approcher de lui.
Le voyant rougir de par le compliment qu'il lui avait fait, il lui sourit pour le mettre à l'aise.

Votre première messe, frère ?
En vérité je suis surpris, car j'eus l'impression que les paroles semblaient couler de votre être comme la source de la montagne, claire, limpide et sans hésitation.
Dans ce cas, je vous renouvelle mes félicitations, car ce fut une messe fort agréable à écouter, avec des passages particulièrement bien choisis.
Elle n'est dès lors que la première d'une longue série qui laisse supposer de leur future qualité.

Il acquiesca alors aux paroles du Frère

Je partage votre avis, car en effet, tous les moments pour échanger sont bénis, ils nous permettent de mieux nous connaître et de nous apprécier, chacun découvrant chez l'autre ce qui lui fait défaut ou encore trouvant modèle de vertu pour mieux progresser sur le Chemin du Paradis.

le major repensa alors aux cours que lui donnait son ami Gadriel ; il fut surpris que quelqu'un d'autre s'y intéressa ... et fut réellement interloqué.

Oh ! Vraiment ? Et bien ... je ne sais que dire ... Merci beaucoup.
Pour tout vous dire, j'ai déjà lu assez bien et n'en suis pas à mon coup d'essai concernant les cours.
Je suis également garde épiscopal où nous suivons aussi une formation religieuse, certes moins poussée qu'ici mais qui permet néanmoins de jeter les bases.
Et d'un autre côté, je suis - dans une moindre mesure - un peu professeur moi aussi, bien que beaucoup moins émérite que vous ou Frère Gadriel car j'enseigne la pastorale pour quelques paroisses Lorraines.
Dès lors, avant d'écrire ma réponse, j'essaye aussi de penser au professeur qui va la lire.
Car à mon grand désespoir, j'ai parfois l'impression que certains élèves croient qu'on limite assez bas le nombre de mots que l'on peut écrire sur un feuille ...

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 08/02/2009

Toinon attendait qe tous aient terminer de féliciter le jeune Diacre et se dirigea vers lui en souriant.

Mon frère, est-ce terminé ? J'avoue ne pas avoir tout bien compris, mais je tenais à vous féliciter également...... Cet endroit est vraiment magnifique.
Elle le regarda et lui chuchota :
Que dois jefaire maintenant ?....

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