intronisations

Le Père Overnas était devenu Monseigneur Overnas dans l'Eglise séculière. Un changement important, en terme de responsabilités dans la vie d'un prêtre. Mais il avait souhaité continuer son chemin dans l'Ordre Cistercien pour devenir Frère. Ce besoin d'être dans une communauté humble l'importait énormément. Au vu de la situation catastrophique du royaume, nombreux étaient ceux qui villipendaient les détenteurs de charges importantes se fourvoyant dans le luxe et l'orgueil. Il souhaitait trouver un corps sain et simple pour qu'il comprenne si ces attaques étaient sur un fondement précis, réel ou alors si ce n'était que l'écho d'une Foi déclinante.

Bonjour, excusez moi de mon retard. Je devais me soigner afin de ne point vous contaminer.

Un chant s'éleva peu après sous les hautes et harmonieuses voutes de l'abbatiale, et ceux qui connaissaient les chants liturgiques purent reconnaître un beau kyrie eleison.wil joignit sa voix à celle des membres de la chorale, avant de rejoindre l'autel.wil procèda à la lecture.

Citation :

Il print les Ordres de rang jusqu'à la Prestrise inclusivement grâce à son ordination en la cathédrale de Bourges célébrée par le cardinal Turambar, menant une vie sy sainte & si édificative, que le Duc Cardinal Evêque du Berry Volpone, en estant informé, l'apella prés de soy & pour son desvouement luy accorda l'annoblissement comme vicomte de Vierzon à charge pour luy de fonder en tant que père abbé une abbaye Cistercienne à Noirlac, charge qu'il exerçoit avec reputation de grande integrité. [...] Le père Arnvald desvint alors l 'homme providentiel qui fit en tant que recteur la grandeur de l'ordre Cistercien dans une optique refondatrice et salvatrice.

[...] Estant informé de ses grands mérites & sa vie pieuse, le Très Saint Père le Pape Nicolas V l'appeloit à Rome au grand méscontentement de tous ceux qui le connoissoient en Berry. La population Berrichonne se cotisoit pour luy faire don d'un superbe coursier pour rejoindre la cité Romaine mais mais il le vendit dés Bourges & en donnoit l'argent aux pauvres, puis s'en vint à pied à Rome, bravant sur les routes par monts et par vaux brigands et froidure. Jugeant que Dieu le luy envoyoit pour le service de son Eglise, le Saint Père nosmma Arnvald cardinal. Sa confiance en lui grandissa tellement que Nicolas V décidoit d'en faire aussi son Nonce Apostolique chargé de s'assurer du renforcement des relations diplomatiques & fraternelles entre le Vatican & les régions épiscopales asfin d'apporter sa modeste contribution à l'essor de la Pax Aristoléli dans le royaume.

il resta silencieux un court instant, le temps pour lui de rassembler ses idées en vue du commentaire, et pour l'assistance de s'imprégner suffisamment du texte pour en retenir l'essence.

Sainct Arnvald fut celui grâce à qui notre ordre a retrouvé son aura d'antan, sa popularité et son influence, bien que cela déplaise à certains jaloux, dont nous n'avons cure.

Mais Sainct Arnvald fut également un homme simple, qui rejetait toute richesse et toute facilité. Jamais il ne céda devant l'adversité, toujours il se battit pour voir ses idées suivies ou reprises. Ce Saint homme est un modèle pour tout bon cistercien, mais aussi pour les hommes exerçant la justice, des chevaliers, et de tous ceux qui cherchent à faire établir la vérité.

L'Eglise Aristotélicienne ne serait point ce qu'elle est aujourd'hui si Arnvald n'avait point existé, il en est un pilier, tout comme Sainct Lescure, le Sainct Pape Nicolas V, ou encore la bienheureuse Wilgeforte, pour ne citer que quelques noms.

Et il invita ensuite l'assemblée à réciter le credo. Son sermon était court, mais il avait dit l'essentiel, et c'était là ce qui comptait à ses yeux.il n'aimait point assommer les fidèles par une prise de parole trop longue et complexe,il ne s'en sentait d'ailleurs point l'étoffe. Aux grands hommes les grands mots,il se contenait de ce qu'il était capable d'accomplir...

Le frère Rapha était arrivé un peu en retard il alla se placer parmi les Chapitrains aux cotés de la soeur Eloin et du Frère Milandor.

Un grand jour pour l'Ordre, mais également un grand jour pour ces novices, le prévôt de l'Ordre se souvient encore comme si c'était hier de son intronisation au sein en tant qu'Oblat ça avait été un des plus beau jours de sa vie.

C'est ainsi qu'il récita à la suite des cisterciens présents, le confiteor

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés


Puis écouta attentivement l'homélie avant de réaffirmer son appartenance à la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine en récitant le credo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Amen

Ainsi le frère Rapha attendit que les novices fassent leurs voeux comme lui l'avais fait il y a quelques années maintenant.

Le novice prononça les mots de la Confession qu'il connaissait bien à force de la faire répéter à certains de ces fidèles de Malines.

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Après avoir entendu l'homélie sur Saint Arnvald, un exemple qu'avait suivi son précédent maître. Il connaissait bien ces valeurs et c'était ce Saint qui avait amené Overnas à tendre vers l'Ordre Cistercien pour que celui-ci l'aide à se maintenir dans ces mêmes valeurs.

Il énonça le Credo comme ses frères novices.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Amen

Bengouin arriva un peu en retard pour l'intronisation de sa fille il a eu des soucis avec le portier...

Puis il s'installe dans le fond pour pas déranger les autre convives de la cérémonie

Le nouveau Frère était très ému. De nombreux souvenirs lui vint. Des souvenirs heureux et malheureux, un serment à son précédent maître qui l'amenèrent jusqu'à ce serment.

J'espère pouvoir offrir à la communauté cistercienne autant qu'elle m'offre actuellement, cet accueil en son sein, et qu'elle m'offrira à l'avenir.
J'agirais selon les principes de Sainte-Illinda au sein du Diocèse de Malines dont j'ai la charge, comme j'ai commencé à le faire. Mais en ayant le soutien de sa communauté, j'ai la Foi dans cette réussite.

A ce moment précis, Chris sentir le doute surgir. Etait-elle sûre d'avoir sa place dans cette communauté? Sûre d'être au bon endroit? Sûre de s'épanouir?
Tandis que son coeur commençait à battre, elle luttait contre l'envie de se sauver à toutes jambes, elle cherchait quelque chose où accrocher son regard le temps de calmer son affolement. Après tout, c'était un engagement...
Elle tomba sur le regard de son papa, qui était venu pour elle. Elle lui sourit et soupira. Elle se calma, et entendit ledit frère Ambroise réciter son serment. Un frère qu'elle n'avait fait que croiser, pas faute de hanter les jardins ni les batiments, c'était dommage. Elle leva les yeux vers le maître des novices et récita son serment.

Citation :

Par le vœu de stabilité dans ma communauté, confiant en la Providence de Dieu qui m'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères et soeurs, je m'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Par le vœu de conversion de vie, cherchant Dieu dans la simplicité de mon cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, je m'engage à la discipline cistercienne.

Par le vœu d'obéissance, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, je promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à ma volonté propre, je suis l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort, et m'engage dans l'école du service du Très-Haut.

Elle eut un bref sourire à l'intention de son père, qui était toujours là pour elle.

wil sourit en écoutant les voeux des deux novices agenouillés a ses pieds.wil apposa ses mains sur la tete de chacun d'eux, declamant, une nouvelle fois, les paroles rituelles des intronisations.


Soeur Christabella, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour oblate cistercien de la Saincte Église Aristotélicienne.

Frere Ambroise, par l'imposition de mes mains, je te consacre ce jour oblat cistercien de la Saincte Eglise Aristotélicienne.

Ô Dieu, toy qui connais tes fideles, donne-leur la force de guider ton Église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire les candidats et leur apprenne a l'aimer, a agir selon la volonté du Très-Hault, et a faire le bien dans le monde.

wil remis l'habit de l'oblate : la soutane blanche avec le scapulaire noir, le voile noir des cisterciennes, la ceinture de corde et les sandales de cuir.

il présenta également aux deux personnes deux objets : la croix, symbole du reniement de soi en s'engageant à suivre Christos dans la voie de la vie ; et le cierge, symbolisant la conduite des oblats eux-mesme : exemple et lumière.

Enfin,il se tourna vers l'assemblée.

Mes frères, mes soeurs, loués soient nos nouveaux frères, et nos nouvelles soeurs, qui nous rejoignent en ce jour au sein de la communauté cistercienne.

wil alla retrouver le lutrin, ouvrant le lourd manuscrit a la treizieme pages des dialogues d'Aristote.

Citation :

Aristote avait été invité à une réception chez un riche marchand athénien exerçant également les fonctions d'archonte. Il s'appelait Polyphilos. C'était un homme riche et puissant, passionné par la philosophie. Il venait souvent écouter Aristote, aussi souvent que ses charges et son statut le lui permettaient. Sa maison était pleine à craquer, et les tables regorgeaient de victuailles.

Aristote tenait une coupe de vin qu'il venait de remplir au cratère. Il prit une feuille de vigne farcie quand Polyphilos s'approcha de lui.

Polyphilos : Aristote, cher maître. Comment trouvez-vous cette réception ?

Aristote : Je vous avoue que je préfère les plus petits comités, on ne s'entend pas, ici. Mais votre maison est splendide et le banquet est digne des plus grands rois.

Polyphilos : Merci pour ces compliments. Mais rien n'est trop beau pour mes amis et j'aime à les avoir tous autour de moi.

Aristote : Tous ces gens ici, sont donc vos amis ?

Polyphilos : Bien entendu. Nul n'entre ici qui ne soit mon ami.

Aristote : Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité.

Polyphilos : Et alors ? Je ne suis pas hautain. Je laisse ça au nouveaux riches.

Aristote : Certes, c'est tout à votre honneur. Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales.

Le jeune fils de Polyphilos s'était approché.

Eumónos : Je le répète sans cesse à mon père. Ces gens ne sont pas ses amis et il doit prendre ses distances.

Aristote : Ce serait tomber dans l'excès inverse, jeune homme. L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociale et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle.

Eumónos : Mais comment trouver un parfait égal ?

Aristote : Ce n'est pas nécessaire. Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter.

Polyphilos et Eumónos hochèrent la tête pour marquer leur accord. Aristote s'éloigna de quelques pas avant de se retourner.

Aristote : Ces feuilles de vigne sont délicieuses, aussi délicieuses que le conseil d'un ami, vous ne trouvez pas ?

il laissa le silence planer sous les hautes voutes de l'abbatiale durant quelques instants, souhaitant que l'assemblée s'empreigne des paroles lues, et alla ensuite saisir une coupelle d'argent et un calice en bronze, disposés sur l'autel.

Enfin,il revint faire face aux novices, declarant a tous.

A présent, mes frères et mes soeurs, partageons le pain et le vin de l'amitié.



Et, puisque ceste cérémonie avoit lieu en leur honneur,wil présenta, en premier lieu, la coupelle et le calice aux nouveaux cisterciens.

mon frere et ma soeur je vous laisse dire un mot a l'assemblée si vous le souhaitez...