[Grand'messe] Intronisations Estivales

La cloche sonna l’appel aux fidèles. C’était jour de la messe, comme chaque dimanche, il n’était pas question pour Henriet de manquer la messe. Il se dirigea donc vers abbatiale, guidé par le son des ding ding dang (pas ceux des Rita mais bien de la cloche)

Il arriva enfin dans l’abbatiale, cherchant un endroit tranquille ou s’assoir. Il ne connaissait personne et s’assied au hasard des circonstances à une bonne place pour écouter la cérémonie.

Il vit arriver vers lui le diacre et lui rendit son sourire.

Frère Rapha, j'ai pu me libérer et venir à cette cérémonie qui est importante pour vous mais aussi pour moi. Je vous crois destiné à une grande carrière dans notre Eglise. Je suis venu pour prier avec tous les gens présents. J'espère simplement qu'ils arrêtent de me marcher sur les pieds.
Mais retournez donc à votre place. Vous allez être en retard.

Le recteur fit son apparition ; imposant le personnage. Anna se demanda s'il ne faisait qu'un repas par jour...elle se dit que ce ne devait pas être le tiers d'une miche de pain qui lui donnait cet air de bien nourri.
Bref, il passa au milieu de l'assemblée, jetant un oeil à droite et à gauche et gratifiant d'un signe de main certaines personnes éminentes. Anna se sentit bien esseulée dans son coin, entre les râleurs et ceux qui l'ignorait elle se sentait quelque peu isolée...mais l'heure n'était pas aux lamentations, du reste elle s'en battait les flancs la petite Anna. Ce qui lui importait le plus c'était ses cours de noviciat et ses relations pédagogiques avec soeur Vocatrice.
Pour le reste, elle s'en accommoderait.
La messe débuta, elle reprit le serment d'allégeance à la suite du Recteur.

Citation :

Je fais le serment devant Aristote & sur les Saintes-Ecritures
de toujours agir dans l'interêt premier
de l'Eglise Aristotélicienne, Apostolique & Romaine.

Je me reconnais soumis à la triple obéissance aristotélicienne :
obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos,
l’obéissance aux dogmes,
l’obéissance au droit canon.

Je fait le serment devant Christos & sur les Saintes-Ecritures
de toujours servir primement le pape & ses représentants.
Par là même je reconnais comme subordonnées au présent serment
mes autres allégeances, hommages & obligations.

Je fait le serment devant Arnvald & sur les Saintes-Ecritures
de respecter le présent serment jusqu'à la mort
ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé.

Elsamarie de la Cauve avait été invitée par son neveu Amadeus0...

Pour lui, c'était un jour important, et elle le savait bien, et elle tenait à être présente... La cérémonie était commencé, et elle ne voulait surtout pas déranger, elle se glissa donc sans faire de bruit...

Justement, Amadeus0 était entrain de prêter serment. Émue, Elsamarie regarda son neveu...

Aubanne avait suivi au pas de course ..Tachant de ne pas perdre de vue les plis de la robe de bure qui virevoltait déjà bien loin d'elle.
Son bout de nez se plissant un peu plus à chaque croisement de couloirs et autres escaliers..

Surprise, elle leva la tête de la silhouette qui avait stoppé net sa course et se retrouva devant l'entrée de l'abbaye.

Elle resta un long moment immobile, n'osant pas franchir le pas. Devinant que la cérémonie était commencé..
Petite souris...Elle n'avait plus que ça à faire. A pas feutrés, elle prit place sur un banc et après une prière vite murmurée, elle leva un regard curieux vers les gens reunis autour de l'autel.
C'est la blondeur d'une chevelure qui se détachait sur un habit noir qui la fit tressaillir.

Estéban!

Idiote! Sombre idiote!

Tout à la joie de reconnaitre son cher cousin, elle avait oublié le sacré et la solennité de la céremonie..
Se recroquevillant sur le banc, tête baissé sur des joues rouges de honte, elle joignit ses mains dans une ferveur sans pareille..
Espérant tromper son monde..

Estéban !

Rêvait-il ? Avait-il entendu la voix d’un ange ? Le jeune seigneur leva les yeux au ciel à la recherche de ce dernier lorsqu’il se rendit compte qu’il n’était pas le seul à avoir entendu. D’autres personnes se retournaient déjà dans la salle en direction de celle qui l’avait l’appelée. Aubanne … Il n’eut aucun mal à la reconnaitre. Depuis son enfance, elle n’avait pas changé … C’était toujours cette ravissante damoiselle avec qui il avait « exploré » les souterrains du domaine de Jersey. Elle était toujours aussi belle que dans ses souvenirs ….

La Sœur-Vocatrice ne lui avait jamais demandé pourquoi qu’il avait décidé de rentrer dans les Ordres. Si elle l’avait fait, il lui aurait dit que son cœur d’enfant ne s’était jamais remis d’un Amour fou pour celle qui était aujourd’hui au centre de l’abbatiale ... Jamais le jeune homme n’aurait pu aimer quelqu’un d’autre … Le seul Etre pour lequel il aurait encore pu éprouver de l’Amour n’était nul autre que le Très Haut … Mais aujourd’hui, elle était là ! Elle l’appelait … Mais que faisait elle donc là ? Ce ne pouvait qu’être un signe de l’Infini, son Destin n’était pas aux côtés des cisterciens mais bien à ses côtés : à elle.

Le blondinet se leva d’un bond devant toute l’assistance, s’avança jusqu’au pupitre derrière lequel se tenait le recteur de l’Ordre de Cîteaux puis se laissa tomber à genoux tout en attrapant et en baisant la bague du vieil homme.

- Monseigneur … Le Très Haut m’envoie un signe que je ne peux pas ignorer … Pardonnez moi … Pardonnez moi …

Sans attendre la moindre réponse de la place du prélat, le blondinet se redressa et traversa la nef d’un pas rapide jusqu’au banc sur lequel Aubanne s’était laissé tomber. Une nouvelle fois, il s’agenouilla et attrapa délicatement la main de la damoiselle sur laquelle il déposa un doux baiser avant de croiser son regard avec le sien …

- Aubanne … Aubanne de Barsac … Voulez vous m’épouser ?

La voute de l'abbaye aurait pu s'écrouler qu'elle ne l'aurait même pas vu.
Alors qu'elle tentait de disparaitre par la seule volonté de la prière, retenant les larmes amères qui tout doucement perlaient au coin de ses yeux- Autant prier; que lui restait-il donc??- Elle entendit un murmure, puis un brouhaha qui s'emplifiait.
Voilà, On y était...On allait lui saisir le bras et la prier d'aller se calmer dehors.
Alors...Qu'elle était cette main qui s'emparait de la sienne..douce et rassurante..
Il lui fallait bien relever la tête pourtant..
Et cette voix qui resonnait...

Aubanne entendit comme dans un rêve les paroles que prononçait celui pour lequel son coeur battait.

Fi des gens réunis dans l'abbatiale..
Elle ne voyait que lui et son regard plongé dans le sien...

Un murmure ..

Oui je le veux...Oui!..Oui!!

Les joues cramoisies, le regard toujours plongé dans celui d'Esteban, elle souriait béatement.

Ainsi Dieu avait entendu sa prière....

Une fois le serment répété par tous, Bardieu voulut commencer la bénédiction. Il adorait la bénédiction cistercienne, c'était pour lui une merveille de beauté. La bénédiction n'était pas pour ainsi dire obligatoire, surtout avec faste, mais c'était des petits moments privilégiés que le recteur adorait.
Avant de la commençait, il regarda l'abbatial. Un plafond d'étoile couvrait une bonne partie de la nef du saint édifice.

D'une voie roque, la bénédiction commença. Le recteur prit la flasque d'eau et se plaça au centre de l'abbatial. D'un geste de la main, il leva la flasque au dessus de sa tête. Dans celle-ci, une idée trottait, comme à chaque bénédiction. Le petit brasier. Le second élément et probablement le plus dangereux, était privé momentanément de sa plus élémentaire mesure de sécurité : l'eau.

Face à l'eau symbole de pureté, que l'Eau aristotélicienne purifie et bénisse les moines, moniales, oblats et oblates présents dans cette abbatial.

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Reposant la flasque, Bardieu prit le petit brasier et recommença le petit cirque, en se mettant à nouveau au centre de la nef et en priant.

Face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à tous les fidèles venues nombreux pour acclamer la gloire du tout puissant.

Le frère cistercien, heureux d'avoir réussit sans accident cette partie de la bénédiction, alla remettre le brasier à sa place sans provoquer un incendie. C'était une de ses plus grandes hantises, que la bénédiction divine se transforme en brasier brulant.

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Saint Gabriel, archange de la tempérance, aide nous à atteindre ce pur idéal aristotélicien de juste milieu.

Saint Georges, archange de l’amitié, guide nous vers les joies d’une amitié aristotélicienne sincère.

Vint le tour de l'encens, indissociable du meilleur appareil au monde pour disperser cette si subtil odeur : l'encensoir. Manipulant l'appareil avec aisance, Bardieu bénit l'assemblée et plus particulièrement les autorités.

Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, que l'Air aristotélicien purifie et bénit son éminence Verty qui nous a fait l'honneur de se joindre à nous pour présider cette cérémonie.
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L'odeur commençait à devenir insupportable, même pour des clercs chevronnés comme Bardieu, lorsque celui-ci arrêta de bénit les multiples personnes de l'abbatial. Bardieu prit ensuite la pierre taillée, symbole de la terre, pour continuer la bénédiction sur le quatrième et dernier élément. Il porta la pierre au dessus de sa tête.

Face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, que la Terre aristotélicienne purifie et bénit tous les novices de l'abbaye et de l'ordre cistercien.

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L'ensemble des éléments avaient été cités, Bardieu pouvait donc, de manière officielle annonçait ce qu'il pressentait déjà depuis longtemps : l'éther était bel et bien présent.

Que l'Ether aristotélicien achève lui-même ce les autres éléments ont débutés. Et que cette bénédiction permette à la quintessence divine de descendre sur cette abbatial et y demeure à jamais.

Saints Archanges, qui nous soutenez dans tous nos justes combats, qui nous protégez de nous même comme vous avez protégé les justes à Oanylone, qui portez nos âmes devant notre Juge et Créateur, bénissez tous les membres de la communauté aristotélicienne en général et cistercienne en particulier.

Que les Saints Archanges et les saints Apôtres Titus et Kyrène, dont la puissance et l'autorité à notre confiance, intercèdent personnellement pour nous auprès du Très Haut !

Le vieux roger était là pour voir la belle cérémonie et surtout pour enfin étrenner publiquement ses nouvelles crosse et mitre d'évêque d'Héliopolis. il s'endormit rapidement.

Typhanie n'avait pas réellement bougée depuis le début de la cérémonie, elle écouta la demande en mariage d'un de ses anciens Novices et sourit doucement heureuse pour lui, elle regarda plusieurs personnes arrivée et fini par reposer ses yeux océan sur la suite de la cérémonie... Comment définir ce sentiment ? Elle était partagée et n'avais plus aucune idée de la suite de sa vie. Doucement elle décida de ce lever et murmura quelques mots à l'oreille de Son Éminence.

Pardonnez-moi, Éminence... J'ai quelques choses à faire... Couvrez-moi au besoin...

Elle se leva lentement et fila sur les cotés sans courir, et pourtant elle ne marchait pas... Elle ne voyais qu'une chose à faire quand ont était complétement perdue et pourtant Cistercienne dans l'âme. Quittant l'abbatiale elle fila rapidement vers les Catacombes et crype d'un Saint particulièrement connu.