[Grand'messe]Intronisations Printanières

Agenouillée sur le sol pavé de la nef, l’oblate estoit abismée en prière, les mains tendues vers le ciel et le regard rivé sur la statue d’Aristote. Silencieuse et immobile, renfermée sur elle-mesme et sur ceste nuit de recueillement avant qu’une page de sa vie ne se tourne, la veufve avoit le visage apaisé de ceux qui ont confiance en leurs choix.

Elle s’estoit rendue en l’abbatiale la veille au soir, alors que le soleil venoit tout juste de disparaistre derrière l’horizon, et ne quitta point le lieu consacré de l’abbaye durant tout ce temps, plongée dans la prière, s’abandonnant aux souvenirs qui se présentèrent à son esprit, parfois sans grand lien les uns avec les aultres.

Sa première réminiscence la ramena plus de dix années en arrière, lors de sa prime visite à Noirlac. Jeune montmiraillaise tenant une échoppe de mercerie, diaconesse du village nommée par le célèbre prélat Zaguier de Bouviers, elle s’estoit rendue à l’abbaye non point pour raison religieuses, mais bien familiales. Et elle avoit trouvé, en sus d’un cousin bien vivant, une cousine résidant en Provence et plusieurs cousins dont elle avoit pu, à de nombreuses reprises, s’agenouiller devant le tombeau en la crypte pour leur mander conseils, et honorer leur mémoyre, mesme si elle n’avoit point eu l’occasion de les connoistre.
Elle estoit repartie de l’abbaye quelques jours plus tard, heureuse d’avoir trouvé une famille, alors qu’elle avoit trouvé chaussure à son pied, les préparatifs d’un mariage en lequel elle avoit mis tant d’espoirs alloient bon train. Union qui luy avoit donné un fils, et quelques années de bonheur, mais l’oblate déchanta bien vite en voyant son mary sombrer dans l’abus d’alcool, rentrant de plus en plus tard à la demeure familiale, quand il ne luy arrivoit point tout simplement d’oublier de retrouver la couche conjugale ! Pourtant elle avoit voulu dialoguer avec luy, tenter de comprendre son mal estre, l’ayder autant qu’elle le pouvoit, en vain. Alors elle s’estoit petit à petit détournée d’iceste union malheureuse, se consacrant au service du Très Hault, et à celuy de la feue duchesse Izarra.

La duchesse… Son visage triste se para d’un mince sourire à l’évocation du souvenir ducal. Dix années passées à la servir sans relasche, sans jamais regretter ses choix, mesme si elle savoit fort bien que ces voyages incessants loin du Maine et de son espoux avoient certainement contribué à l’échec de son hymen. Pourtant elle ne regrettoit point ceste époque, bien au contraire, en ce que cela luy avoit permis d’encontrer tant de personnes différentes, et de mettre un pied dans un monde auquel elle n’aurait jamais cru pouvoir appartenir un jour : la noblesse.
Elle y estoit pourtant entrée de plein pied, dans ce monde à double facette, en devenant vassale d’une duchesse à la santé déclinant au fur et à mesure de l’avancée de sa gestation. Une vassalité transmise depuys à son fils, qu’elle escomptait bien luy rendre en ce jour, s’il daignoit respondre présent à son invitation. Non qu’elle avoit des reproches à faire au comte Guilhem, ni qu’une mésentente se soit installée entre le sénher et sa vassale, loin de là. Mais, depuys qu’elle s’estoit installée à Bordeaux, près d’Elianor, fille de SA duchesse, devenue entre-temps sa filleule, ses liens avec le Maine s’estoient petit à petit distendus. Elle gardoit cependant des liens épistolaires aussi marqués que possible avec les amys gardés en Montmirail, et sa fonction d’ambassadrice de Guyenne en Maine maintenoit certains liens, mais il y avoit belle lurette qu’elle ne se sentoit plus aucune affinité avec ce comté qui avoit la propension de se laysser envahir à de trop nombreuses reprises. Bien sur, la situation avoit changé, grasce à des régnants comme son amye Lysesl, ou feu le comte Redshark, comtes à la poigne de fer dans un gant de velours, sachant aussi bien manier la diplomatie que les armes, mais elle avoit vu tellement d’invasions et de combats qu’il luy estoit devenu impossible de prendre position pour ce comté qu’elle avoit autrefois servi avec autant de ferveur qu’elle estoit maintenant décidée à servir le Très Hault.

La diaconesse de Bordeaux, nommée par l’archevesque de Bordeaux et primat de France Monseigneur Aurélien Maledent de Feytiat exhala un léger soupir en chassant ses souvenirs. Il luy faudrait désormais tourner son regard vers l’avenir, servir le Très Hault de son mieux dans une Guyenne plus ou moins menacée par la horde d’hérétiques résidant sur ses terres sans que le conseil ducal ne semble s’y attarder plus que cela. La duchesse elle-mesme avoit, d’après les rumeurs entendues quelques jours avant son départ pour l’abbaye, une relation avec le sieur Archybald, relation dont serait issu l’enfant par elle porté.
Pour son prochain passage au statut d’érudite, elle aurait la chance d’hériter de la paroisse de Bordeaux, non infectée par les spinozistes et aultres hétérodoxes présent en le duché. Cela ne l’empescherait point de plancher régulièrement sur le sujet, et de préparer des messes qui pourraient respondre aux questions que se pouvoient poser les fidèles bordelais sur la tolérance envers les aultres cultes, et les responses à apporter à ceux qui pourraient venir mettre en doubte la foy aristotélicienne. En tous cas, elle attendoit les incroyants de pied ferme, et s’opposerait de tout son poids à une quelconque installation d’hétérodoxes en la capitale bordelaise. Point ne se verrait implanté d’école spinoziste ou averroïste en terre bordelaise, comme cela se pouvoit observer depuys peu en la cité de Montauban. Il serait également hors de question qu’un temple ou aultre lieu de croyance dédié à une aultre foy que celle en Aristote ne s’y construise tant qu’elle serait abbesse de Bordeaux. Il faudrait luy passer sur le corps pour voir telle ineptie se produire.

Les premiers rayons d’un discret soleil percèrent à travers les vitraux du chœur, éclairant d’une lumière orangée le sol de la nef, et l’oblate se releva en époussetant ses genoux, y retirant les quelques grains de poussière s’estant agglutinés à sa robe grise, tenue de pénitente revestie la veille, et qui se verrait recouverte de la vesture de moniale cistercienne qu’elle recevrait à l’issue de la grand-messe du jour.

Elle alla prendre place assise sur un banc au premier rang, et joignit ses mains sous son menton, entamant une nouvelle et silencieuse prière. L'oblate attendit que le sonneur de cloches ne vienne effectuer son office, appelant ainsi les membres de l’abbaye et les invités à se rendre en l’abbatiale.

Invité

Robin ayant reçu un pigeon demandant de venir sonner les cloches,arriva en courant,entra dans l'entrée de l'abbatiale et ouvrit une petite porte.
Il monta ensuite la suite de marches du petits escaliers qui menaient dans un premier temps aux orgues ensuite reprit une seconde volées de marches et arriva au sommet du clocher de l'ediffice.
il attrappa la grosse corde qui actionnait les cloches et tirra de toute ses forces plusieurs fois pour prévenir de l'évenement a venir

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Invité

Il entra dans l'Abbatiale au moment juste où les cloches de mettaient à sonner.

Voyant là soeur Eloin, seule, il s'installa sur le bord d'une des bancs du troisiemme rang, puis s'agenouilla et pria.

Moniale Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 15/02/2010

Héliona était agenouillée non loin de soeur Eloin, elle était arrivée bien après elle et n' avait voulu la déranger. Elle avait passé une bonne partie de la nuit a prier, elle ne ressentait même plus la douleur de ses genoux posés a même la pierre depuis des heures.
Elle se remémorait tout le chemin parcouru en si peu de temps depuis sa pastorale ou elle avait pris gout pour les études, se licence, le jour ou elle était devenue diaconesse, puis Chapelaine. La voila maintenant qui entre dans les Ordres. Elle eut une pensée pour celui qui l' avait conduit et guidée jusque la, puis recommença se prières.

Elle eut un petit sursaut lorsqu' elle entendit les cloches sonner, elle n' avait même pas remarqué que quelqu'un était arrivé a l' abbatiale. Elle tourna la tête vers soeur Eloin et voyant qu' elle ne bougeait pas, elle l' imita et repartit dans ses pensées.

Invité

Robin fit sonner les cloches encore quelques minutes puis redescendit de son clocher et entra dans l'abbatiale,s'agenouilla,se signa et alla s'assoir a sur un banc dans un coin au fond de l'abbatiale pour ne déranger personne et suivre la cérémonie

L'Ordensmarschall Hobb reçut une invitation pour se rendre à Noirlac, il fut attiré par la ville de résidence de la Soeur Eloin, Bordeaux. Le Milites aviat à faire à Montauban, et commençait donc à connaître la région. Sa tempérance était mise à rude épreuve. Il secoua la tête pour effacer ses pensées pour se concentrer à la cérémonie qui allait s'ouvir.
Il se rendit au lieu Saint et y entra, face à l'allée centrale et de l'autel il s'agenouilla et se signa. Puis tout en saluant les présents discrètement comme il est de règle chez les Teutoniques dans une église.

Hobb s'assit dans un banc et pria serein et avec ferveur.

En cette journée, Franceska avait eu la surprise de voir, posé devant la porte de sa cellule, petit messager venu lui apporter une invitation à laquelle elle ne manquerait pas de venir.
Les cloches retentissaient annonçant le début de la cérémonie. Ce fut donc d'un pas vif qu'elle rejoignit l'abbatiale de Noirlac afin d'assister à l'intronisation des soeur Éloin et Héliona qu'elle ne connaissait que par la vue.

Sans bruit, elle s'engouffra dans l'abbatiale où elle s'avança. Déjà quelques personnes se trouvaient là, elles aussi venues assister à la cérémonie rituelle d'intronisation. Faisant face à l'autel, elle se signa avant de se glisser entre deux rangées de bancs pour venir se placer juste derrière l'un des novices qu'elle avait à plusieurs reprises aperçu mais qu'elle ne connaissant pas non plus. Il fallait dire qu'hormis la soeur Titca et le père Estaphios, Franceska n'avait pas eu l'occasion de faire beaucoup de rencontres, trop occupée à étudier en ces lieux.

S'arrêtant à la place souhaitée, elle s'agenouilla, joignit les mains et se mit à prier.

Non, elle n'avait pas oublié. Gabrielle était revenue à Noirlac où la suite de son séminaire l'attendait encore, mais ce n'était pas pour l'achever qu'elle venait. Depuis le temps qu'elle l'avait reçue, elle avait laissé l'invitation de sa soeur bien en évidence sur la table, ne voulant pour rien au monde rater un moment si important de la vie de son aînée, puisqu'elle avait manqué à tous les autres. Elle s'était donc fait un devoir de pointer le bout de son nez à cette intronisation. Même si une certaine fébrilité tenait la Pomme, car elle n'était jamais bien à l'aise lorsqu'il s'agissait de voir un membre de la fratrie, elle était plutôt souriante ce jour.

Ne sachant si elle serait la seule de sa famille à être présente à cette cérémonie qui allait voir la confirmation de la vocation d'Eloin, elle avait été attentive tout au long du chemin.
Lorsqu'elle était finalement parvenue à Noirlac, Gabrielle avait pris soin de se changer dans la cellule qu'on lui avait dévolue pour les cours, grimaçant légèrement face au travail qui l'attendrait encore un peu. Une fois satisfaite de son apparence, elle se rendit à l'Abbatiale Saint-Bernard pour assister à la messe. Elle fut tout d'abord interloquée de voir si peu de personnes, étant donnée son habitude d'arriver en retard aux cérémonies. Elle se signa en entrant, et son regard vint ensuite se poser sur chaque silhouette agenouillée. Le premier qu'elle reconnut fut bien sûr le Ritter Teutonique, qu'on ne pouvait manquer de reconnaître, au vu de sa tenue vestimentaire. Elle ne le dérangea pas et poursuivit son observation. Elle finit par trouver le profil qu'elle cherchait, bien qu'ayant hésité un moment. Sa soeur semblait perdue dans la prière, plus profondément encore que tous ceux déjà réunis dans l'Abbatiale.
La Pomme sourit légèrement puis, avec la discrétion qui la caractérisait lorsqu'elle n'avait pas envie de se faire remarquer, elle se glissa dans une rangée où il n'y avait personne, non loin de la nef central pour garder une bonne visiblité si d'autres se plaçaient devant elle. Ses genoux plièrent pour prendre la posture de la prière que tous arboraient, mais son esprit s'y consacra moins qu'à de simples méditations...

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Le deuxième de Mai 1458, un grand jour, oui. Une entrée dans un monde à part, celui du lien avec l'Ether.
Tout d'abord pour Soeur Eloin, la très respectée Légate et Grande Prieuse de Noirlac, une femme droite et discrète, dont l'investissement et le travail constant en faisait l'un des piliers de l'Abbaye.
Puis pour sa chère filleule, Soeur Héliona, qu'il avait guidé jusqu'alors, elle marchait dans ses pas et le jour était venu qu'elle dépasse son maître sur la voie de la prêtrise.

En aucun cas, il n'aurait pu, ni voulu manquer ce jour.

Il arriva donc, de bon matin, à l'abbatiale, tôt, mais pas assez pour arriver en premier, car les deux principales intéressées étaient présentes, déjà, ainsi que le Cadet Robin et le novice Alex, qu'il salua tous deux.
Le Frère Doyen rencontra le regard du si investi Ordensmarschall Hobb, un frère d'armes de l'Ordre Teutonique ; il inclina la tête respectueusement en guise de salut.
Puis enfin, deux damoiselles, qu'il avait déjà vu dans les couloirs, mais point eu le temps de discuter.

L'heure n'était pas aux félicitations, enfin, pas encore, il respecta donc la quiétude des lieux et le besoin de solitude des deux oblates.
Il rejoignit ainsi les bancs réservés au Chapitre, afin de ne rien louper de la cérémonie ...

Ah, cette cloche, elle déclenchait toujours en lui unbonheur immédiat, et lorsqu'il l'entendit il se dépécha sur ses maigres jambes... Il entra juste derrière son Frère Uriel, et comme il avait grande amitié pour Lui alla prendre place à ses côtés...

Après un signe discret, Neocor s'agenouilla sur le petit banc devant lui et se mit à prier...

Deux mai ! Titca avait laisser tombée sa plume et ses devoirs pour quelques temps, souriante elle passa une brosse dans ses cheveux et fila à l'abbatiale. C'est tout naturellement qu'elle prit place près du Doyen et lui pince doucement les côtes pour signaler sa présence, avant de sourire et de prier ... Enfin prier c'était vite dit, de rester en silence sage et immobile.

Quel bonheur une nouvelle intronisation en ce jour, les cloches annonçaient en ce jour le bonheur.
Avec le printemps, renaissait la nature, les graines plantées par le passé, avaient germé puis etaient de jeunes plants. Qu'il fallait maintenant mettre en terre, afin qu'ils deviennent arbustes porteurs de fruit.
Et en ce jour, la graine posée par la pastorale, avait grandit au sein de la communauté cistercienne. Mais en ce jour par cette Intronisation, l'oiselier savait que le frère et la soeure, pourrait maintenant s'épanouire pleinement et donner les fruits de l'Amitié a tous les retraitants et a tous ceux qu'ils rencontreront.
Aujourd'hui uni a eux par la prière il leur souhaiterait que leur vocation soit la plus vertueuse et plus bienheureuse possible, et qu'elle les conduise vers l'astre solaire.

Retraitant Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/04/2008

Patrocle, n'étant pas venu depuis fort longtemps, fut surpris du courrier reçu, il partit aussitôt de son Bourbon natal et alla à la cérémonie d'intronisation de Sœur Eloin, laissant les jumeaux au bons soins de quelqu'un de confiance.

En arrivant, il entra discrètement dans l'abbatiale et se mit à prier

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

A peine installé sur le banc, Uriel se vit rejoindre par le vénérable Frère Neocor, qu'il salua avec le plus grand respect, eu égard à sa sagesse.
Puis ce fut le tour du Maître des novices, qui bien entendu, ne put pas se retenir de poser sa main sur son corps aussi parfait qu'une statue d'ancien "dieu" grec - style Apollon, bien sûr, pas n'importe qui s'il vous plaît. Il se retint alors de ne pas crier à la pincette pour tenter de garder la quiétude du lieu.

Si ce n'avait été que pour eux deux, ça se serait fini en bataille navale dans les fonds baptismaux ... et là, je lance mon morceau de pain sur ta galère et c'est touché-coulé ! Hum bref, ce serait sans doute une autre fois ...

Tipoison se présenta à l' Abbatiale pour assister à la cérémonie,

elle gratifia d' un joyeux et chaleureux sourire tous ceux qu' elle croisa pour enfin ,trouver place prés de son vitrail préféré ,celui qui laissait passer les rayons du soleil et réchauffait ainsi son humeur et sa carcasse (car elle était trés frileuse)!

elle vit Tit' et Uriel au loin elle se leva et agita les deux bras de façon inconvenante et farfelue,puis rougissant en sentant les regards se poser sur elle, elle finit par se poser .

Elle joignit les mains afin de prier pour les acteurs de la cérémonie.

Après s'être signée , Cassandres se dirige vers un banc
Agenouillée , elle prie pour que cette célébration soit ue réussite et qu'il y ait du monde
Elle songe à une messe qu'elle a célébré pour finir sa licence de théologie et où il n'y avait personne , juste l'apparition rapide de son maitre de théologie

Foutues cloches!
On ne pouvait donc pas faire la grasse matinée tranquillement à Noirlac le Dimanche?
Et en plus il faisait chaud, un peu trop pour que le bâtard demeure dans sa cellule, qui donnait plein Est... Celui-ou plutôt celle- qui lui avait attribué avait dû voir en lui un amateur de ce genre de sport...

Toujours était-il que pour éviter la chaleur, il décida de se rendre à l'abbatiale, son empêcheur de grasse matinée en rond...
Il repensa à la comptine que sa mère lui chantonnait pour le bercer : "quand sonnera-t-on la mort du sonneur?". Il avait oublié le reste, mais le principal était demeuré...

Tiens, le frère Alex! Il refuserait probablement si Lasteyrie lui proposait un "p'tit rampo à la fraîche", mais il pourrait peut être lui indiquer de qui il devait s'occuper pour dormir tranquillement dimanche prochain...

Il se signa, puis s'approcha du troisième rang... Juste derrière le novice, il remarqua une chevelure rousse qui ne lui était pas inconnue... Lorsqu'il l'eut dépassée, il se retourna , et cligna de l'oeil, sans savoir trop pourquoi, ni si son signal avait été repéré... Il aurait peut-être pu s'asseoir à côté d'elle, pour discuter, si possible de mondanités, de combats, ou de la Normandie... Mais là, il avait un sonneur à châtier...
Il s'assit enfin à côté de frère Alex...

Le bonjour, mon frère! avez-vous passé une bonne nuit?

Et sans plus de transition...

Ces cloches sonnent divinement fort! Avez-vous idée de qui les fait si bien virevolter?

Invité

Toujours agenouillé à prier, il se limita à tourner son visage vers le nobliau, hausser un sourcil, puis porter son index à ses levres, signifiant au jeune homme qu'il était dans un lieu de culte et de recuiellement, et pas dans le dernier salon mondain à la mode, et qu'en plus l'heure était des plus inapropriées pour les ronds de jambes.

Ulrich grimaça, pire que ce qu'il croyait!
Il posa son livre des vertus, ou du moins, ce qu'il croyait être son livre des vertus, puis il se leva, religieusement... s'inclina devant l'autel, religieusement...
Puis s'approcha du banc du chapître, toujours...religieusement!

Il s'inclina (religieusement) devant Uriel, et un autre homme, puis devant le maître des novices...Il s'approcha de son oreille, devinez de quelle manière...

Voyez, je ne suis pas si mauvais! Je me rends même à la messe le dimanche! je me suis levé tôt exprès pour ne pas la manquer!
Dites moi, les cloches sonnent divinement! Qui donc les fait sonner avec tant de grâce? Je ne suis pas certain qu'à Notre Dame de Paris, ils aient un si bon sonneur!

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 02/05/2010

Le chemin n’avait pas été très long depuis le Maine, quelques jours de trajet séparant le Domaine Royal de l’abbaye. Les consignes et les ordres nécessaires donnés à la chancellerie, Erwelyn avait ensuite rejoint Lys qui l’attendait sur la grand place du Mans. Par chance, le soleil avait décidé de les accompagner tout le long de la route. Déjà qu’il était difficile pour Erwelyn de se dire qu’elle devrait voyager en voiture, sa mine aurait été encore plus boudeuse si la pluie les avait collés durant le voyage. Le voyage avait été relativement calme, le chambellan restant étrangement silencieuse, les yeux rivés sur l’extérieur, ses pensées s’envolant hors du véhicule où les époux vicomtaux devisaient tranquillement. Bavarde, elle l’était plus que de raison habituellement, mais ces derniers jours, une humeur maussade lui envahissait l’esprit, sans vraiment comprendre pourquoi. Enfin si, au fond d’elle elle le savait, mais refusait de l’admettre. De temps en temps elle prenait la parole, sourire aux lèvres, pour éviter que son amie ne s’inquiète trop de son état d’esprit. La comtesse du Maine ayant d’autres chats à fouetter que les états d’âmes de sa chambellan et connétable.

Dans la matinée de dimanche, après une nuitée passée dans une auberge, les trois mainois arrivèrent en vue de l’abbaye. Gants blancs posés sagement sur ses genoux, Erwelyn laissa un rayon de soleil caresser son visage, se demandant si la tenue qu’elle avait choisi le matin même ne serait pas trop colorée pour une telle cérémonie. De toute manière, elle n’avait point de multitude d’habits à mettre, même si sa garde robe s’était assez étoffée depuis son arrivée en Maine où elle n’était qu’une simple petite herboriste mayennaise, bien loin des tracas que pouvaient causer des charges comtales. Mais maintenant, elle savait. Et si elle pouvait revenir en arrière pour retrouver l’insouciance de ces années, elle y retournerait en courant. Enfin, tout ceci lui avait tout de même permis de rencontrer nombre de personnes, dont Eloin qui l’avait invitée ce jour.

A l’époque diaconesse de Montmirail, celle qui allait ce jour d’hui devenir moniale était également sa supérieure à la Chancellerie. Grâce à elle, elle avait découvert la diplomatie, la rédaction des différents traités, les discussions avec des homologues venus de tout le Royaume, et même au-delà. Depuis son départ pour la Guyenne, son poste lui avait été confié. Erwelyn avait essayé d’être digne de son prédécesseur, dont beaucoup de monde avait fait l’éloge à son départ. Les années avaient filé à grande vitesse, et aujourd’hui encore, elle tenait les rênes de la Chancellerie, mais plus pour longtemps. Depuis quelques mois, elle formait celle qui allait normalement lui succéder, la laissant à son tour prendre son envol. Elle avait toujours en tête le rendez-vous qu’elles avaient eu toutes deux avec Eloin en son domaine, quand icelle lui avait annoncé son départ et son souhait qu’elle fut sa remplaçante. Un vent de panique l’avait envahi, persuadée qu’elle ne serait jamais à la hauteur. Ou en tout cas pas à la hauteur de celle qui lui avait tant appris. Lynette avait toujours eu beaucoup de respect pour l’ancienne mainoise, et celui-ci allait grandissant depuis qu’elle avait reçu son invitation. Vouer sa vie à Dieu et à la prière, voilà là une grande décision qui avait du être mûrement réfléchie.

La voiture stoppa enfin dans une allée, et tous trois en descendirent, suivant les personnes qui se dirigeaient vers l’abbatiale. Évidemment, Erwelyn n’arriva pas à apercevoir Eloin, et de toute façon, elle ne l’aurait point dérangée en ce moment si important pour elle. Sans nul doute devait-elle être en train de se recueillir avant la cérémonie. Aussi, elle prit place dans une rangée du milieu et se mit à observer les personnes présentes en silence, se demandant combien d’entre eux avaient déjà prêté le même serment qu’Eloin allait prononcer ce jour.

Bardieu arriva dans l'abbatial. L'officiant avait entendu les cloches de bon matin et avait comprit que c'était plus l'heure de dormir.

Une fois dans l'abbaye, il s'installa du côté de l'autel et commença une courte prière.

Prions, frères aristotéliciens bien-aimés, pour la sainte Église Romaine :
Que le Très-Haut lui donne la paix et l'unité,
qu'il la protège dans tout l'univers ;
et qu'il nous accorde une vie calme et paisible
pour que nous rendions grâce à notre Dieu.

Bardieu continua de prier à voix basse et continua.
Logos éternel et tout-puissant,
dans Christos et Aristote, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ;
Protège l´oeuvre de ton amour :
afin que ton Église universelle répandue par tout l'univers
demeure inébranlable dans la foi et la raison,
par Christos et Aristote nos prophètes.
Puissent Foi et Raison la guider,
et que Saint Arnvald le justicier, la protége.

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Bardieu était maintenant face aux cisterciens et attendis le signal de sœur Eloin pour commencer la bénédiction de l'assemblée.

Il comptait ensuite ordonner la sœur Eloin en prêtre et la faire grande prieuse de l'ordre et lui laissait le relais de la cérémonie.

Sise bien tranquillement sur son banc, la rousse observait les arrivants attendant que la cérémonie débute réellement, lorsqu'elle vit entrer Ulrich.
Le suivant du regard un instant, elle haussa un sourcil lorsque celui-ci se permit de lui adresser un clin d'oeil. Pourquoi donc exercer à son intention cette expression faciale ? Elle se le demandait...
La rousse se retourna aussitôt pour voir si personne n'avait repéré ce signe pouvant être interprété par bien des façons.
Jusqu'à preuve du contraire aucune connivence, ni complicité dans le secret n'avait été établie...

Arf ces hommes... s'était-elle dit.
Un peu de temps passé en leur compagnie et ils se pensent tout permis...

Regardant de nouveau vers la nef, elle le vit se lever après s'être installé et esquissa un demi-sourire, comprenant que celui-ci venait de se faire sermonner dans un silence des plus parfaits. Un simple geste, un doigt posé sur les lèvres avait suffit à lui faire comprendre qu'il n'était point l'heure de la récréation.

Sans le quitter des yeux, elle l'observa, s'approchant cette fois de Tit.
Etait ce une idée qu'elle se faisait ou alors... Elle n'était pas née de la dernière pluie...

Décidemment il était bien souvent scotché aux chausses de Titca celui là... Si Jacquouillet voyait ça... enfin bon...

La rousse secoua sa crinière, tentant de chasser les pensées qui l'assaillaient. Ce n'était certainement pas le moment de songer à cela et encore moins l'endroit

Retraitant Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 02/05/2010

Lilie arrivée depuis peu chez sa sœur ne voulait pas rater la cérémonie. Aussi elle s'était glissée le plus discrètement en la Cathédrale. Elle admira l'architecture de la bâtisse puis pris place sur un banc au fond de la salle et pria avec les autres.

Titca aux côtés de son apollon d'Uriel, ne le chercha pas trop afin de respecter l'ambiance et le calme du lieu Saint. Elle décida donc de s'installer confortablement sur les bancs du chapitre et de croiser les bras pour dormir un petit peu, pas trop hein... Juste deux petites heures. Quand soudain un Séminariste attira son regard Océan, Ulrich ! Son protégée, l'homme sous son unique responsabilité et ceci depuis quelques bons mois. Une sorte de super Novice, bien noble et d'un père très... Religieux ! Souriante elle l'observa et approuva doucement satisfaite pour le moment de son comportement très Aristotélicien. Quand il ce pencha vers elle, elle posa une main dans son dos afin de l'écouter et de marquer leurs amitiés, s'assurant ainsi que personne ne trouve sa façon de faire déplacée.

Petit sourire et la Dame murmura.

Oh... Normalement c'est le frère Novice Landelin, mais aujourd'hui il me semble avoir vu le Novice Robin monter les marches et tirer la corde. Mais il sera ravie de ton compliment Ulrich !

Souriante toujours, elle leva les yeux vers lui et attendit une réponse de sa part, la cérémonie allait sans doute débuter rapidement, aussi elle ce poussa un peu plus contre Uriel pour laisser Ulrich ce coller à elle et laisser le passage libre.

Autres choses ?

Psy arriva à pas de géant , peur d'être en retard .

Elle se glissa dans l'abbatiale et attendit le début de cette grande messe .

rapha avait été prévenu par missive d'une grand messe doublé d'une intronisation il ne pouvait pas raté ça il arriva en courant ses habits de novices doublé de sa soutane le gênait un peu pour courir il arriva juste quand le recteur allait commençait la procession il arriva lui passa devant et lui fit un petit sourire et il alla s'assoir

Ulrich sourit à la none...Il se demanda s'il ne pouvait pas s'asseoir à côté d'elle pour papoter un peu, mais il eut mieux valu qu'elle vienne avec lui au fond pour éviter de se faire remarquer... Et Ulrich pensa qu'elle ne voudrait pas...

Bien, ma soeur, merci, il n'y a rien d'autre...je ne vais pas vous déranger plus, je le "remercierai" chaleureusement à l'occasion pour ce doux tintement qui illumina ma journée...

Il avait envie de l'embrasser, mais il n'osa pas, ce n'était pas le moment de se faire virer sans avoir accompli sa vengeance...

Il se redressa...

Passez une bonne cérémonie, ma soeur!

Puis il retourna vers sa place initiale, prit le livre qu'il avait laissé, et se dirigea vers le fond. Puisqu'ici les gens semblaient trop dévots, il comptait bien faire la sieste, assis derrière une colonne, histoire de rattraper le sommeil volé par le novice inconséquent...

Sourire de la soeur, approuvant doucement ses paroles, c'était aimable à Ulrich de bien vouloir félicitée chaleureusement de frère Robin, comme quoi ! L'abbaye de Noirlac vous changeant un homme en moins de temps qu'il faut pour le dire. Clin d'oeil amusée pour approuver son idée avant de lancer un regard au Recteur, ca commençait là l'homme allait-il rester ou ... Ah ben apparemment oui, mais pas avec elle, tant pis il restait l'Apollon.

Frère Robin sera ravie de votre geste, passez également une douce Cérémonie Ulrich. Nous retournerons en cours après celle-ci.

Le regardant partir, elle sourit encore un peu et ce tourna vers Uriel en silence, ne pas le déranger maintenant surtout et écouter la cérémonie avec soin pour s'améliorer, à la limite Tit aurait bien pris des notes, mais c'était étrange comme comportement, autant en prendre mentalement donc.

Moniale Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 15/02/2010

Héliona s' était relevée a l' arrivée du recteur et avait prit place non loin de l' autel. L' Abbatiale commençait a se remplir, elle y avait rarement vu autant de monde depuis qu' elle était a l' abbaye.
La soeur regardait les fidèles présents, cherchant les têtes connues et fut heureuse de trouver les personnes qu' elle voulait le plus voir présentes. Elle chercha a croiser leur regard, pour leur montrer qu' elle les avait vues , elle tentait de ne pas trop se faire remarquer, peut être la peur de faire une bêtise devant tout le monde elle était forte pour ça.
Elle trouva aussi son futur filleul pour qui c'était aussi Le grand jour, et lui fit un clin d'oeil.
Toute silencieuse qu' elle était, Héliona attendait le début de la cérémonie

Ulrich repensa à ce qu'elle avait dit... Elle comptait le faire travailler le dimanche!!!

Planqué derrière sa colonne, il sortit de sa poche les programmes de deux des listes normandes qui avaient eu l'élégance de lui envoyer spontanément leur programme, et s'arrêta sur les points intéressants... Il devrait peut être dire un jour à leurs leaders, qu'il appréciait, que la politique ne l'intéressait absolument pas, et qu'il n'avait pour cette raison aucun poids politique...

Citation :: Pax Normania:
La Normandie est connue pour sa tolérance religieuse. Dès lors, il est important que cette tolérance religieuse reste au programme. Que les Normands soient Spinozistes, Phookaïstes ou Aristotéliciens, tous auront la place en nos terres.

Le Conseil Ducal n'entrera en rien dans les affaires religieuses, le temporel devant rester le temporel.

Il est bon de rappeler qu'un Conseil des Cultes existe en Normandie. Dès lors, de nombreuses possibilités religieuses peuvent s'offrir à vous.

N'importe quoi! Ils voulaient faire de la Normandie une terre souillée comme la Guyenne?
Ulrich froissa le parchemin, puis le jeta discrètement sous son banc...
Bon, voyons l'autre programme...

Citation :: OSONS:
Suppression des embauches et des études à l'Université le dimanche:

Les dimanches, aucune embauche ne devra être déposée en mairie, étant donné que les greffiers, secrétaires et certains gardes de mairie sont de repos ce jour-là. En outre, cela permet de se mettre en accord avec le repos dominical aristotélicien.
Pour les mêmes raisons et surtout montrer l'exemple, l'Université du Duché sera également fermée le dimanche.

Le dimanche sera donc réservé aux occupations suivantes:(...)

Ha, voilà qui était intéressant... La none devrait s'en inspirer plutôt que vouloir le faire travailler le dimanche, non mais!

La vieille muzette de soldat battait et rebattait sur son flanc au rythme de ses pas. Sa grande main abîmée touchait la pierre froide et lisse de cette abbaye qu'il aimait tant, un peu comme s'il cherchait à son contact quelques souvenirs enfouis, oh il n'y en avait que des bons, ou peut-être que des mauvais songeait le barbu dans un sourire nostalgique à peine dessiné.
Aux premiers rayons du soleil il avait rejoint Noirlac pour ne point manquer l'évènement. Le cheval encore essoufflé, le visage déjà hâlé bien que l'été n'ait pas encore éclos, l'esprit rempli de mille aventures de voyage, ses rencontres nocturnes avec des brigands sur de mauvais chemins, ses lectures quotidiennes, sa colère depuis que les hérétiques avaient envahi sa chère Guyenne, Kro chassa d'un doux hôchement de la tête toutes les images qu'il lui fallait laisser à l'entrée de l'abbatiale pour ne plus se consacrer qu'à la grand' messe d'intronisation qui serait donnée ce jour.
Dame Eloin avait toujours su faire preuve d'un savoir-vivre hors du commun. L'une de ces grandes dames, de ces rares dames que le rustre misogyne tenait en estime. Mais surtout, chose encore plus singulière, elle était l'une de ces rares dames dont il souhaitait être estimé.
Oh bien sûr jamais il ne l'aurait avoué : Plutôt mourir que de sembler fléchir une seule seconde face à cette femme au caractère finalement aussi déterminé que le sien. Il est parfois plus facile, plus comode de faire croire au mépris plutôt que de montrer que l'on aime. A chacune de leurs rencontres en ces lieux Kro s'était escrimé à l'agacer, la contrarier ou même l'énerver lorsqu'il était au meilleur de sa forme, mais l'oblate ne s'était jamais démontée. Parfois même avait-elle répliqué à ses provocations par la plus imparable des armes : l'indifférence ... laissant le rustre en désarroi de ne pouvoir exister à ses yeux, et jubilant sûrement intérieurement avant de retourner à ses activités, le laissant pantois derrière elle.

Mais elle l'avait invité et cela, ça valait toutes les joies du monde. Bien sûr sitôt entré dans l'abbatiale le Kro afficherait un visage ennuyé et impatient mais tandis qu'il parcourait encore le couloir, il s'imprégnait une nouvelle fois de tous les souvenirs qu'il avait vécu, ici, à Noirlac, et de tout ce que dame Eloin lui avait inculqué. C'était si peu de choses : L'oblate lui avait juste appris à se reproduire, lui livrant ses premières révélations sur l'acte de chair. Le barbu n'oublierai jamais ces instants de honte lorsqu'il lui avait confié son désespoir de ne point trouver d'enfant dans les choux ou dans les rosiers qu'il cultivait religieusement à l'époque. Dieu merci il lui avait épargné l'épisode humiliant des champignons qu'il avait donné à Diia dans l'espoir qu'une infection la fasse grossir, mais la jeune mère que dame Eloin était à l'époque avait dû être choquée de l'entendre lui demander d'être présente le soir de sa nuit de noces afin de l'éclairer par ses conseils avisés.
Mon Dieu mon Dieu ...
L'abbatiale accueillait déjà quelques fidèles. Des visages connus, d'autres moins, Kro s'assit sur un banc et se recueillit un moment en imprimant sur son visage son masque de rustre contrarié.

Invité

La route défilait mais elle ne la regardait pas vraiment. Elle avait l'esprit ailleurs... dans ses souvenirs.
Elle revoyait le temps de l'insouciance, partagé avec Eloin, avant que toutes deux ne prennent mari et charges diverses. Non qu'elle regretta ses choix, au contraire. Si c'était à refaire, elle n'hésiterait pas une seconde.
Elle regarda son mari, assis à ses côtés. Il était son plus grand bonheur, avec ses enfants. Elle lui serra doucement la main, avant de replonger dans ses souvenirs.
Elle revivait l'époque où Eloin était à Montmirail avec eux. Les visites au lavoir, leur mariage à toutes deux, la naissance des enfants... Et voilà qu'ils se dirigeaient vers l'Abbaye de Noirac, où Eloin embrassait une autre vie, un nouveau départ.
La dernière fois qu'elle avait vu son amie, c'était après avoir été attaquée sur les chemins de Montmirail. Lorsque Eloin avait repris le chemin du retour, tout n'était pas pour le mieux dans la vie de Lys. Mais depuis, les choses s'étaient replacées et elle pourrait rassurer Eloin qui était partie inquiète.

Elle se rendit à peine compte que Erwelyn était moins bavarde qu'à l'accoutumée. De temps à autre, la conversation s'engageait, pour un temps, puis le silence revenait.
Et c'est ainsi que le trajet se fit et qu'ils arrivèrent enfin aux grilles de l'Abbaye.
Tak les aida à descendre de voiture, et ensemble ils suivirent les consignes afin de se rendre à l'Abbatiale Saint-Bernard où aurait lieu l'intronisation.
En silence, ils se dirigèrent vers un banc où ils prirent place.
Elle n'aperçut pas Eloin, ce qui ne la surprenait guère. Elle espérait seulement qu'ils auraient le temps de se parler à la fin de la cérémonie.

Retraitant Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 02/05/2010

Une fois n’était pas coutume, Henry, fidèle intendant de la Chancellerie du Maine, débarqua au bureau de la Vice Chambellan chargé d’une missive. Il était peu commun qu’elle reçoive elle-même correspondance. Généralement, c’était sa Cheffe qui se chargeait de faire la lecture au débriefing hebdomadaire des affaires de la diplomatie. Mais cette fois-ci c’était elle la destinatrice. Cela éveilla sa curiosité (et un rien s’en faut quand on connait la brune…). Elle prit connaissance du contenu de la missive et la reposa pensive sur son bureau.

Eloin Bellecour… Mais oui bien sûr ! L’ambassadrice de Guyenne. La première diplomate qu’elle eut rencontré de ses provinces d’affectation. Et ancienne Chambellan du Maine de surcroît. Autrement dit la Cheffe de sa Cheffe avant que celle-ci ne soit sa Cheffe. Et rien que pour avoir pu supporter Lynette, l’ex Mainoise aurait mérité une médaille. Rheanne sourit en détendant ses jambes sous le bureau. Elle connaissait très peu celle qui s’apprêtait à devenir moniale mais elle se fiait sans hésiter aux dires de sa Cheffe et décida donc de s’accorder quelques jours de repos diplomatique pour répondre à l’invitation et assister à ladite cérémonie.

Elle rangea sommairement son bureau, ce qui signifiait en langage rheannien un classement passant de l’horizontal à la vertical. Et le plus difficile consistait à équilibrer les piles pour qu’elles ne s’écroulent pas pendant que son absence. Elle referma la porte précautionneusement, le moindre coup de vent pouvant coûter à son rangement et se dirigea vers l’accueil en quête de l’intendant.
N’ayant pas vu la Chambellan de la journée, elle s’enquit auprès d’Henry de l’absence de celle-ci.
Il lui apprit que la Chambellan avait pris congé pour une cérémonie et était même partie la veille. Et Rheanne de maugréer. Elle devrait donc voyager seule… Pourquoi n’avait-elle pas eu la missive plus tôt ? Regard sombre au Henry avant de quitter la Chancellerie.

Après avoir rassemblé quelques affaires, elle se rendit sur la Grand Place du Mans pour y trouver voiture direction le Berry. Ah ! Si elle avait pu voir Erwelyn avant qu’elle ne parte, elle n’aurait sans doute pas eu à se tracasser de trouver une voiture… Et Rheanne de se souvenir le moyen de locomotion préférée de sa Cheffe… A la réflexion, valait mieux pour elle qu’elle soit partie devant. A dos de canasson jusqu’en Berry, elle ne le sentait pas du tout, mais alors pas du tout…

Il faudrait vraiment qu’elle arrive à régler ce problème ou bien à investir dans une voiture personnelle. Mais c’était loin d’être dans ses moyens. Au mieux, une simple carriole. Mais le problème de l’équin n’en serait pas réglé… Il en faudrait toujours un pour tirer la brune. Et pas question qu’elle s’en occupe elle-même…

Quelques jours de trajets plus tard, elle arriva passablement fatiguée en lieu et place de la cérémonie, l’Abbaye de l’Ordre Cistercien. Elle prit appui sur le marchepied et réprima un bâillement. Le cocher avait du mal préparé l’itinéraire car pour être à temps à la cérémonie, ils durent quitter l’auberge bien avant que le soleil ne se soit levé. Et rien de tel pour mettre une Rheanne d’humeur maussade. Elle posa le pied sur le gravier de l’allée et remercia sèchement le cocher. Elle défroissa la robe d’une teinte légèrement rose qu’elle portait pour l’occasion et qui avait quelque peu souffert pendant le trajet. Elle avait fait son choix à la pâle lueur des bougies de sa chambre d’auberge et soupira d’aise que le tissu était bien aussi pâle qu’elle l’avait pensé plus tôt. Cela convenait pour le genre de cérémonie à laquelle elle se rendait.

Elle remonta l’allée, tout en rajustant quelques mèches à la contrainte d’un ruban d’un rose prononcé, ruban séparant sa chevelure en mi-tête, laissant la tignasse brune libre sur les épaules tout en laissant le front à l’abri des attaques capillaires. Rien ne plus agaçant qu’une mèche qui ne cesse de vous retomber dans les yeux. Elle déposa son fin châle couleur ivoire sur ses épaules et s’en couvrit la poitrine. Il était commun que les lieux saints étaient communs des courants d’air et autres atmosphères frisquettes.

Ainsi prête et disposée mais n’arrivant pas à chasser l’humeur bougonne du matin, elle pénétra dans l’abbaye. Elle cherchait des yeux depuis son arrivée une Lynette qui serait déjà arrivée. Pour mieux voir, elle se mit sur la pointe des pieds. Des têtes, ça il y en avait mais rien de bien connu à son esprit. Se pouvait-il que sa Cheffe ne soit pas encore arrivée ? Coup d’œil en arrière vers le parvis de l’abbaye. Il y avait bien quelques voitures arrivant et déchargeant ses occupants mais Rheanne n’en voyait aucune pouvant ressembler à celle de la Chancellerie. A moins qu’elle ne soit vraiment venue à dos de Tralala. Soupir de soulagement, au moins elle aura échappé à cette torture.
Regard revenant à l’assemblée. Il lui fallait prendre place. Elle s’avança quelque peu et découvrit ce qu’elle cherchait depuis son entrée dans le lieu saint. La Lynette était donc arrivée. Elle décida de se placer juste derrière celle-ci. Elle adressa un petit sourire d’excuse en faisant se déplacer quelques participants à l’événement. Séant en place sur le banc, elle tira légèrement une mèche d’Erwelyn tentant d’attirer son attention discrètement.

Et bien alors comme ça, on cherche à semer son joujou ??

Cernes sous les yeux, sourire mi amusé mi bougon, elle remarqua les compagnons de Lynette, Lys et Tak et les salua d’un discret mouvement de tête.

Le frère Bushiro ne pouvait manquer cette cérémonie. Il était ravis de voir une fois de plus le frère Bardieu officié surtout en cette situation toute particulière. Bushiro avait fort estime pour sœur eloin aussi il avait suivie son cheminement spirituel jusqu'à aujourd'hui l'apogée a l'aube de la prêtrise !

Avec une joie non dissimulé il ce plaça dans les premiers rang et vivait cette cérémonie en total communion avec ses frères cistercien

Invité

C'est de Montargis ou installée depuis quelques temps que Marye prit le chemin pour Noirlac. Sa soeur ainée allait être intronisée et elle savait que pour elle ce jour était très important.
Marye entendit de loin les cloches...Elle soupira de dépit d'être en retard en ce jour.
Enfin, arrivée, elle pénétra dans l'Abbaye et demandant son chemin vers l'Abbatiale St Bernard s'y dirigea à grands pas fort peu élégant d'ailleurs mais elle était pressée.

Sitôt les portes franchies, elle comprit que la cérémonie était commencée.

Elle grimaça fort mécontente d'elle-même, puis ferma les yeux un court instant laissant la sérénité du lieu saint l'envahir.

Elle se signa et alla s'installer sur un banc, cherchant des yeux sa soeur qu'elle aperçut au premier rang.
Elle sourit même si Eloin ne pouvait la voir, elle était heureuse d'être là pour elle.

Une certaine attente se fict dès le lever du jour, et l’oblate finit par se résigner à faire appel à un aultre novice que celuy initialement prévu pour aller sonner les cloches : le frère sacristain. Un morceau de parchemin traisnant dans sa poche fut griffonné de quelques mots, puys confié au frère muet Bernardo.

Quelques instants plus tard, le novice par elle contacté fict son entrée d’un pas rapide, s’élançant dans les degrés menant au clocher. Peu après retentirent le son des cloches, tintement qui luy estoit devenu petit à petit familier, au fur et à mesure des cérémonies officiées en l’abbatiale. Elle pouvoit deviner, mesme en estant fort loing du lieu consacré, laquelle des cloches pouvoit bien retentir : la petite, pour les funérailles ; la moyenne, pour les mariages et les grands offices ; la grande, pour les baptesmes et intronisations cisterciennes ; et enfin, le tocsin, signal d’alarme ne retentissant que lors des attaques et aultres situations d’urgence.

Un sourire adressé au novice pour le remercier d’avoir faict diligence dans sa tasche, puys elle se replongea une dernière foys dans la prière, bientost dérangée par les bruits de pas foulant le sol pavé, sonnant ainsi la fin de sa retraite, et les nombreuses arrivées en l’abbatiale. Pourtant elle ne remua point, restant prostrée durant le long moment qui vict se succéder ceux qu’elle avoit convié, ainsi que les frères et sœurs de l’abbaye, certains n’estant point venus depuys un long moment.

Quand elle jugea que le moment estoit venu de faire face à son destin, c’est-à-dire lorsque le flot ininterrompu de la foule se pressant dans les allées de la nef pour se trouver une place se calma ; l’oblate releva la teste, se signa une dernière foys et se redressa lentement, faisant fi de ses membres endoloris par ce long moment d’inactivité et ceste nuit de prière. Elle salua d’un léger mouvement du chef ses frères et sœurs, adressa une inclinaison plus prononcée au recteur, luy signifiant ainsi qu’il pouvoit lancer la cérémonie, et posa -enfin- son regard sur l’assemblée, son cœur battant restant le seul signe de son émotion, puisque son visage n’exprimoit rien, en cet instant, qu’une certaine félicité. Un visage à demy souriant, comme celuy des femmes amoureuses à la fin de l’acte de chair… Et son regard scrute la foule des présents, en attendant que le recteur ne débute la messe, détaillant chaque visage sur lequel tombent ses prunelles.

Près d’elle, la sœur Héliona, qui serait intronisée ce mesme jour, et qui sembloit partager la paix qui estoit la sienne ce matin. Avoit-elle passé la nuit en prière ? Peut-estre, en tous cas son visage respirait ceste mesme sérénité, ceste certitude d’avoir emprunté le bon chemin. Motivée et débordante de foy, c’estoit pour elle un honneur que de devenir moniale le mesme jour que ceste novice prometteuse.

Gabrielle… Mince sourire adressé à ceste sœur qu’elle ne connoit que peu, en vérité, et avec laquelle les relations semblent plus tendues qu’avec le reste de la fratrie. La Pomme avoit de faict un caractère bien trempé, et chacune prenoit soin de modérer un tant soit peu son caractère en présence de l’aultre. Pourtant l’oblate savoit pertinemment, au fond de son cœur, qu’il suffirait d’un geste, d’un signe, pour que les deux frangines ne réussissent à devenir véritablement complices et suffisamment proches. Mais, pour le moment, ni l’une ni l’aultre n’avoient trouvé la clef qui permettrait à leurs relations de prendre un tournant plus simple !

Uriel… Duc désormais, mais simple fidèle en luy-mesme, homme au grand cœur et grand érudit auquel elle avoit jà plusieurs foys mandé conseils. Homme avisé et plein de retenue, toujours courtois et à l’escoute de son prochain, il demeuroit, pour l’oblate parfoys sujette aux emportements inopportuns, un exemple de calme et de droiture. Un doyen sage et respecté bien que fort jeune, qui ferait, à n’en point doubter, un père strict mais aimant, en sus d‘un pieux guide.

Le vieux Neocor, un des premiers moines cisterciens qu’il luy fut donné d’encontrer lors de sa toute première visite en l’abbaye de Noirlac, acariastre et sévère, mais doté d’un cœur en or et d’une santé à toute épreuve.

La maistre des novices, Titca, femme impétueuse et testue s’il en estoit, mais également au cœur d’or et à la confiance sans borne. Mère d’une famille nombreuse, du moins aux yeux de l’oblate qui regretterait encore longtemps de ne pouvoir élever qu’un seul enfant, elle qui avoit tant resvé d’avoir autour d’elle une flopée de garnements et de pestes ; maniant avec une dextérité certaine sa vie de famille et celle de femme se desvouant à sa manière au service du Tout Puissant, la Plume eut du mal à se faire apprécier de la Bellecour, du moins à ses débuts.

TiPoison… Sœur méconnue de la Légate, elle ne pouvoit donc s’en faire une idée trop précise, mais elle savoit que la jeune femme avoit en elle une grande foy et une grande honesteté. Ce qui, pour estre appréciée de la veufve, estoit jà un bon point !

Sinoples attirées par le voisin de la maistre des novices, et sourcils qui manquent de se froncer lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne parvient point à se souvenir du nom de ce jeune homme, qui luy parut au premier abord bien imbu de luy-mesme et guère respectueux du lieu sainct, pour oser débuter une conversation, mesme à basse voix, dans une abbatiale attendant le début d’une cérémonie longuement attendue par la «star» du jour.
Puys le nom luy revient, en partie du moins, un nom à rallonge qui évosquoit certaine grande famille establie en le royaume de France, sans que cela ne change son jugement. Noble ou gueux, grand ou petit, riche ou pauvre, l’estre humain restoit une créature de Dieu, dotée de la capacité d’aimer ses semblables.

Erwelyn… Le visage de l’ancienne mainoise amène un sourire sur le faciès d’Eloin, tant elle avoit espéré la présence de celle qui luy avoit succédé sur le siège de chambellan du Maine, sans trop y croire vraiment, la dame ayant désormais un emploi du temps fort chargé. Et de se souvenir de ses dernières semaines à la teste de la chancellerie mainoise, enseignant de son mieux les ficèles du mestier de diplomate la jeune femme maladroite, pour ne point la laysser dépourvue et ignorante après son départ. Elle-mesme avoit du tout apprendre sur le tard, propulsée au poste de chambellan alors que son prédécesseur venoit d’estre vertement remercié à la suite d’une houleuse discussion avec le précédent comte en exercice. Ignorant tout de la manière dont se pouvoit bien gérer un establissement de ceste ampleur, elle avoit faict de son mieux, fouillant dans les archives qu’elle avoit pu trouver avant que son prédécesseur ne vienne retirer tous ses documents, l’obligeant mesme à ouvrir de nouveaux bureaux puisqu’elle n’avoit plus accès aux anciens !
Elle estoit heureuse de voir la chambellan en ces lieux, car, maugré l’éloignement, elle avoit gardé une grande estime envers celle qui luy avoit succédé hault la main, d’après ce qu’elle pu en voir lors de sa toute dernière visite à la chancellerie mainoise.

Lilie… Une seconde sœur estoit là en ce jour, près d’elle en ce moment si important. Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, Lilie demeuroit la membre de sa famille avec laquelle elle entretenoit les meilleures relations qui soient ! Et le fait que sa cadette soit venue à Bordeaux quelques temps auparavant, après avoir pris la décision de quitter sa précédente ville de résidence pour s’installer à Bordeaux ; n’estoit bien évidemment point estranger à l’amélioration de l’amitié fraternelle existant jà entre les deux parentes auparavant, mais de manière bien moins prononcée.

Psy_Barbie, la sœur hostelière. Sœur peu connue également, les deux oblates n’ayant partagé ensemble que quelques repas et une ballade dans les jardins du domaine Abbatial, mais en laquelle elle sentoit une grande foy.

Le novice Rapha13, qu’elle cru parti dans la mauvaise direction plusieurs moys auparavant, suivant alors la voie de l’ex cistercien Horvy. Fort heureusement, le novice avoit compris les errements de son parrain et les erreurs à ne point commettre, s’évertuant à ne point s’écarter du droit chemin. Un grand potentiel se pouvoit deviner en cet homme, beaucoup en avoient conscience.

Kronembourg… Œillade surprise qui se mua bien vite en un léger hochement de teste à l’égard de celuy qu’elle considéra longtemps comme un rustre dénué de manières et de respect ; mais qui, au final, s’estoit reveslé estre un homme au grand cœur et un grand timide. Elle l’avoit invité, bien évidemment, le maintenir à l’écart de ceste grande cérémonie ne luy serait point venu à l’esprit.
Pourtant leurs relations avoient bien mal débuté, le soldat ne s’estant point gesné pour exprimer publiquement sa grossièreté -tant en gestes qu’en paroles- involontairement ou non, d’ailleurs ! Elle avoit donc fort peu d’estime pour le prévost, faisant mesme mine de l’ignorer pour s’éviter de l’envoyer sur les roses à plusieurs reprises. Il falloit croire que ceste solution avoit fini par porter ses fruits, car le rustre estoit devenu, du moins vis-à-vis d’elle, aussi doulx qu’un agneau et si respectueux qu’on aurait pu le croire sortant d’une prestigieuse institution.

Lysesl… Son amye, celle qui régentoit le Maine d’une main ferme et droite depuys plusieurs moys, reprenant les resnes du comté dès qu’il se trouvoit démuni de regnant, donnant beaucoup de son temps pour ceste terre que la bordelaise avoit décidé de quitter pour de meilleurs horizons. Vicomtesse attaquée au sortir de la messe donnée en mémoyre de son défunt mary, alitée durant plusieurs jours et vivant sous la menace d’un brigand surgi de nulle part, réveillant les vieux démons d’un Saint-Pierre au passé troublant mais sur lequel l’oblate n’avoit point voulu s’attarder. Il avoit mesme fallu que le vicomte prétende publiquement rejeter son espouse et les enfants issus de leur union pour réussir à éloigner la menace pesant sur leur bonheur. En apprenant l’heureux dénouement de ceste affaire, mesme si son amye avoit subi une fausse-couche suite à son attaque, Eloin avoit remercié le Très-Hault d’avoir permis à ses amys de pouvoir continuer à s’aimer comme ils le pouvoient faire depuys jà plusieurs années.

Rheanne… Dame peu connue de la cistercienne, encontrée en son bureau d’ambassadrice au seing de la chancellerie mainoise, se découvrant ainsi une homologue ayant un point commun avec elle : la connoissance d’une certaine famille noble.
Et apprendre que la dicte damoyselle entretenait une relation particulière avec un certain comte l’avoit certes ébranlée, mais elle n’en avoit rien dict ni à sa filleule, ni à la vice-chancelière. D’une part parce qu’elle ne désiroit nullement provoquer un conflit entre deux membres d’une mesnie pour laquelle elle avoit toujours autant de respect, d’aultre part, parce que ce n’estoient là qu’histoires de cœur et qu’elle n’y avoit point sa place, ni aucun droit d’en référer à la duquesseta. Que le comte soit fiancé de longue date par la volonté du testament maternel, et que l’oblate soit au courant de cet faict ne changerait rien à l’affaire.
D’ailleurs elle espérait bien voir la silhouette du De Vergy s’encadrer à un moment ou un aultre dans l’abbatiale, cela luy éviterait de luy rendre une certaine chose par le biais d’une lettre, aussi courtoise soit-elle.

Bushiro… Un grand homme que l’évesque de Tarbes, assurément ! Qui avoit certes fui lors de l’invasion de son palais épiscopal par les ennemis de la foy aristotélicienne, tout comme le père Bardieu le fict à Cahors ; mais qui garda son poste et tint bont face aux hérétiques et aultres brigands, défendant la vray foy de toutes ses forces.
Elle avoit eu l’évesque sous sa houlette, lorsqu’elle fut archiviste-théologien de l’abbaye, coopération dont elle n’avoit point eu à se plaindre, mesme si elle ne put aller aussi loin que l’oblate ne l’espéroit alors.

Marye… La plus jeune de ses sœurs estoit également présente pour la messe qui ferait d’elle une moniale cistercienne, et la chef de famille fut heureuse de pouvoir compter sur ses proches en ceste grande journée. La plus voyageuse de la fratrie, pour le sur, puisqu’elle n’avoit guère moins de provinces habitées à son actif ! Le Béarn, en premier lieu, et la cité de Mauléon dont elle fut la bourgmestre à plusieurs reprises ; les Flandres, passage rapide en lequel elle ne se fict guère connoistre des instances politiques ; et l’Orléans, puisqu’elle estoit depuys peu installée en le village de Montargis, ouvrant ainsi une nouvelle page d’une existence pour le moins mouvementée.

Sa revue de l’assemblée achevée, l’obate reporta son attention sur le visage du recteur, l’informant d’un simple regard qu’elle estoit preste à emprunter ce nouveau sentier sur le long et difficile chemin de la Vertu.

Retraitant Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 30/11/2009

En retard, les frangines Vergy-Harlegnan? Naaaaaaaaan. Bon, si, un peu en fait. A leur décharge, la Guyenne n'était tout de même pas tout près, il fallait le temps de cheminer jusqu'à Noirlac. D'autant que la poupée ne voyageait pas précisément "léger", et ses multiples bagues et bagages ralentissaient quelque peu l'allure de leur convoi. N'empêche, eusse-t-elle du crever ses chevaux les uns après les autres, elle n'aurait manqué pour rien au monde ce jour si important pour sa marraine!

Enfin parvenue sur les terres de l'abbaye, les deux filles de la défunte duchesse Izarra avaient cependant pris le temps d'un détour par l'auberge afin de faire un brin de toilette. Elles étaient là pour honorer Eloin, pas pour lui faire honte en se présentant toutes crottées de la poussière des chemins!

C'est donc rafraichie, sobrement vêtue d'une robe de soie vert tilleul et le front ceint d'un simple cercle d'or que la poupée pénétra dans l'abbatiale. Tout comme à sa première visite la majesté et la paix du lieu l'emplirent d'admiration et de sérénité. Ici, rien ne comptait que les Très Haut, ses prophètes, ses saints et leurs messages. Ici, rien n'avait plus d'importance que de s'abimer dans la prière et le recueillement.

Gagnant à pas de loup un banc encore inoccupé, la poupée y prit place, suivie d'Aélis, et contempla sa marraine. Cara marinia.... Elle semblait si heureuse en ce jour, cela réchauffait le coeur de sa filleule. Elle n'ignorait pas qu'Eloin avait été durement frappée par les décès de son enfant et de son époux. Et elle-même n'avait que bien peu de réconfort à lui offrir, l'essentiel de son énergie étant mobilisée pour cacher ses propres tourments. Elle s'était éloignée de sa marraine, et le regrettait. C'était pour cette raison qu'elle avait absolument tenu à se trouver là ce jour. Elle voulait être près d'Eloin pour ce grand moment, tout comme sa marraine avait été à ses côtés à chaque étape importante de sa vie. Elle voulait que la jeune femme sache qu'elle ne l'oubliait point.

Juste au moment au début de la cérémonie,Ducila,arriva sur la pointe de pieds.
Elle ne voulait point se faire remarquer par son retard.
En prenant place au fond,elle écouta les mots du Recteur de l'Ordre.
Vit le visage serein d'Eloin.
Il était radieux,serein,plein de grâce.
En silence,elle suivrait la cérémonie.

Combien de temps passé depuis qu'elle avait renoncé à ses fonctions et à vivre jour et nuit dans ce lieu plus familier que sa maisonnée elle-même?

Suffisamment en tout cas pour, qu'en entrant, elle ne reconnaisse qu'une dizaine de têtes alors que quelques mois plus tôt, elle aurait pu nommer une à une chacune des personnes, sans omettre de préciser la raison de leur présence en cette Abbaye.

Elle aurait pu se poser mille et une questions. Avaient-ils changé? Et elle? Qui était cet homme assis là-bas? Et celui qui parlait à voix basse à son voisin? Quelles étaient ces femmes muettes et respirant la religion?

La missive l'avait surprise. Tout autant que son contenu. Ainsi, soeur Eloin allait à son tour épouser le Divin. Un sourire flotta sur les lèvres de la jeunette tandis qu'elle cherchait du regard la place qui lui conviendrait pour la cérémonie. Là, sur la gauche, ce serait parfait... Un pas déterminé suivi d'un demi-tour immédiat quand elle vit que s'y trouvait le Prévôt. D'ailleurs, l'était-il toujours? Quoi qu'il en soit, elle ne voulait pas le croiser.

Pourquoi? La question n'était pas de rigueur et n'avait pas envie d'être posée. Ellya voulait juste éviter les " qu'êtes-vous devenue?" qui mèneraient à des "oh..." et des "ah..." de mépris plus que de surprise.

En avant toute sur la droite donc. Son postérieur posé, elle laissa alors ses yeux dérivés sur le bon vieux Babar, qu'elle avait tant vénéré et qu'elle vénérait toujours en secret. Par habitude, elle croisa les mains, pria en un ou deux murmures, avant de reporter son attention sur le clou de ce qui n'était pas un spectacle.

Retraitant Nombre de messages : 86 Date d'inscription : 03/08/2008

Le Milites Teutonique de sa lourde démarche entra en l'abbatiale Saint- Bernard. Regard circulaire... Une génuflexion plus tard, il se signa et avança remontant la nef vers le banc ou il avait aperçu son frère le Ritter et Ordensmarschall Teutonique Hobb. Il salua d'un hochement de tête les quelques visages connus remarquant au passage la présence de la Reiterin Thegoldendragon. Un large sourire apparut en apercevant le Lorrain Uriel. Il remarqua que l'Officiant était Monseigneur Bardieu.

Il y avait déjà beaucoup de monde et a peine le temps de prendre place qu'il aperçut Soeur Eloin qui faisait maintenant face à l'assemblée. Il salua le Ritter d'un geste amical et plongea son regard vers celle qui allait faire voeu et Lui donner sa vie. La Legate était concentré et semblait observer sereinement les cisterciens ou autres invités qui finissaient de s'installer.

Aussitôt, le géant lorrain tomba à genoux sur le prie-Dieu et joignit les mains.... En attendant le début de cette cérémonie... Il prierait, pour elle, pour ce qu'elle était... Makcimus avait un jour trouvé cette Marraine de Baptême qu'il avait apprécié dès leur premier échange. Alors qu'il n'était qu'un jeune fermier perdu, il avait trouvé ici en NoirLac une communauté qui prêche l'Amour. C'est ici au sein de cette abbatiale, que dame Eloin l'avait guidé vers le baptistére. L'officiant d'aujourd'hui était l'officiant d'hier, il l'avait baptisé et lui avait peu après enseigné les textes sacrés, mais aussi et surtout l'Amour du Tout Puissant.

Lui, le pauvre pécheur aujourd'hui, il était fier... Et particulièrement heureux pour Eloin.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

le vieux roger vint avec entrain pour assister aux intronisations du printemps et surtour celle de soeur Eloin.

A la vue du signal établit entre Eloin et Bardieu, le recteur commença la cérémonie par la bénédiction de la foule nombreuses des cisterciens. Bardieu commença par la bénédiction et un discours inaugural.

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs. Je vous remercie d'être tous venu pour célébrer notre traditionnelle cérémonie de printemps. Cette cérémonie marque le début d'une période de festivités qui attendra son point culminant à la Saint Arnvald.

Au cour de cette cérémonie, j'aurai le plaisir d'élever à la prêtrise sœur Eloin, qui deviendra mère Eloin.

Mais d'abord, recevez tous ma bénédiction paternel. Paix et amour, mes frères.

Bardieu commença la cérémonie par la bénédiction de l'assemblée.

Il chercha sur l'autel le petit brasier. Comme à son habitude, il souleva une petite cloche et trouva le petit brasier. Il vint au centre de l'abbatial porter le petit brasier au dessus de sa tête.

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Face à la flamme du brasier qui monte vers le ciel, que le Feu aristotélicien purifie et donne bénédiction à tous les cisterciens partout dans le monde, présent ou en route.

Bardieu reposa le petit brasier et pris le petit vase remplie d'eau à côté du couvercle du brasier. Il était important de garder le vase d'eau droit pour éviter les fuites sur les habits de cérémonie. Bardieu leva le vase et prononça les paroles de bénédiction.

Face à l'eau symbole de pureté, que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction à tous les cisterciens partout dans le monde, présent ou en route.

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Une goutte d'eau tomba du vase sur le visage de Bardieu. Il s'empressa de reposer le vase et regarda à travers le verre. L'eau contenait du calcaire. Bardieu maudit et espéra que cette eau de mauvaise qualité n'altèrera pas la qualité de la bénédiction. La goutte perla du front du recteur jusqu'à son menton et tomba au sol.

Après cet épisode mouillant, l'officiant attaqua le troisième élément, la terre et continua la bénédiction. Bardieu prit la pierre et la souleva au dessus de lui tout en répétant.

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Face à la pierre taillée, socle fondateur sur lequel repose toute l'architecture de l'édifice de notre Sainte Eglise Aristotélicienne, que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à tous les cisterciens partout dans le monde, présent ou en route.

Bardieu posa le dangereux élément et pris l'encensoir. Là, pas de risque de quoi que ce soit, Bardieu balança l'objet et une fumée odorante parfumât l'abbatial.

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Face à l'odeur de l'encens qui chasse les mauvaises émanations, que l'Air aristotélicien purifie et donne bénédiction à tous les cisterciens partout dans le monde, présent ou en route.

Maintenant que la bénédiction était terminé, Bardieu continua par la bénédiction finale. Il fit un clin d'oeil aux novices qui était terré par la spiritualité ambiante dans un coin de l'abbatial, comme pour les rassurer.

Que l'Ether aristotélicien achève lui-même ce les autres éléments ont débutés. Et que cette bénédiction permette à la quintessence divine de descendre sur les cisterciens et y demeure à jamais. Bardieu rajouta dans sa tête : "enfin, j'espère".

Je vous invite, maintenant que la bénédiction est terminée, à rester attentif e à écouter le livre des vertu, notre livre à tous.

Bardieu pris un verre de loupe pour mieux lire le texte. Ses pauvres yeux commençaient déjà à le trahir. C'est pourtant sans une anicroche qu'il répéta la partit voulu du précieux livre.

Citation :: Pierre Ponce dit alors : " Comment, n’approuves-tu pas l’esclavage ? même quand il est exercé sur d’autres peuplades que la tienne ? "

" Non, affirma Christos, la solidarité doit maintenant dépasser le simple cadre de la cité ! Nous sommes tous humains et en cela des créatures de Dieu. C’est pour cette raison que faire travailler un vagabond à la mine pour moins de dix-sept écus est une honte, même s’il vient d’une autre Cité. Et le faire suer pour moins de dix-huit écus, en le faisant tuer veau, vache, cochon, couvée, est un scandale ! "

Pierre Ponce était agacé… Il lui déclara alors :
" Christos tu seras banni. Maintenant dégage. Affaire suivante : Kramer contre Kramer. Ah, et n’oubliez pas de libérer Bar-Tabac, c’est jour d’amnistie aujourd’hui. "

Alors que tous pensait que Bardieu allait encore faire une homélie sur Christos et l'exemple de sa vie, Bardieu voulut surprendre en ignorant justement Christos et en se concentrant sur des personnes secondaires du saint texte.

Je tenais, mes sœurs et frères, à appuyer mon propos sur Bar-Tabac et sur le rôle de Pierre Ponce. Le fait que son nom soit mentionné dans le livre des vertus à donner lieu à des études très poussé sur lui. Hélas, jusqu'à présent, aucun écrit significatif n'a permis de savoir qui il était vraiment. Certains prétendent qu'il s'agit d'un simple prisonnier pour une affaire d'ouverture illégal de commerce, d'autres disent qu'il est plus probable qu'il s'agisse d'un "poivreau", c'est à dire quelqu'un consommant avec excès, à peu près tout ce qui est mauvais pour la santé des hommes.

Bref, encore un mystère que je vous invite à résoudre, mes frères. Devant le regard éberlué des cisterciens, Bardieu les invita à chanter ensemble la prière du souvenir de Christos et commença le chant.

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

Une fois le chant passé, Bardieu commença alors les choses sérieuses et invita la sœur Eloin à s'approcher de l'autel en position d'extrême dévotion.

De sa voix fluette et aigue ,Tipoison entonna le chant :

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

rapha chanta d'une voix de baryton

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

Les arrivées ralentirent, mais un bruit de pas précipités en se voulant pour autant discrets attira son regard, et elle adressa un mince sourire à sa filleule, ainsi qu'à damoyselle Aélis.

Elle avoit cru un instant que la duquesseta aurait un empeschement de dernière minute, et fut émue de voir que tant de monde avoit respondu présent à son invitation. Tant d'amys et de proches qui avoient en ce jour traversé le royaume de France pour assister au tournant radical qu'elle ferait prendre à son existence dans quelques instants, soutiens silencieux mais si agréables dans un coeur meurtri par les nombreuses et récentes pertes d'estres chers.

Le recteur sortit de ses pensées et entama la bénédiction de l'assemblée, et elle retint un sourire amusé en remarquant le récipient attaqué par l'eau calcaire. Cela ne l'empescha point de retenir ce faict, songeant qu'il luy faudrait veiller au remplacement de la burette par une neuve, qui elle, ne fuirait point ainsi !

Elle ne put retenir le léger haussement de sourcils qui naquit sur son visage lorsque le recteur servit son sermon, surprise de voir le recteur s'attarder sur le rosle de personnages secondaires du Sainct Livre. Mais elle se dict que cela estoit une bonne chose, au fond, puisque cela permettoit de sonder l'entourage de Christos et d'Aristote, de comprendre le monde dans lequel ils eurent à exister, et, par ce biais, de mieux interprester leur message...

Elle reprit avec ferveur le chant entamé par l'évesque de Cahors.

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

Attentive aux gestes du sénher de Vierzon, elle ne manqua point son invitation à venir le rejoindre, et s'avança vers luy en tentant de maistriser de son mieux les tremblements de ses mains dus à l'émotion ressentie depuys le début de la messe.

Et, d'un discret hochement de teste, elle invita le recteur à poursuivre, preste à jurer sur les sainctes escritures tout ce qu'il luy faudrait jurer pour devenir moniale et prestre.

Moniale Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 15/02/2010

Héliona sentait monter la pression, elle regardait l' Abbatiale se remplir. Le petit soulagement arriva lorsque le recteur commença le célébration.

Elle entonna le chant le même temps que tout le monde, elle n' insista néanmoins pas sur le volume, en effet, ses talents de chanteuse laissaient a désirer...

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

L'oiselier loin d'être absorbé, par la cérémonie laissait courrire ces yeux sur ceux qui prononcaient leurs voeux.
Scellé son destin a la Pierre de l'autel,
Pour mieu libéré son âme via l'éther
pour qu'en soi coule la vertu
consumant les sentiments auxquels on renonce.
Décidemment le Trés-Haut renaissait chaque jour
ou un sacrement nous lie a son amour
Avec ces deux âmes a son service,
chassons le sans nom et ses vices.

Mais c'était le sermon le recteur, essayait de ne point saouler, ni même d'enfumer ses ouailles avec des questions théologiques.
Puis pour libérer les esprits bouillonnants, leur offrit un chant sacré.
L'oiselier le reprit donc en coeur.

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

Invité

Il se mit à chanter à son tour, sans pour autant hausser le ton, car sa mauvaise voix de baryton stentor ressemblait plus à un chat qui miaule ou une porte qui grince qu'à une voix mélodieuse...

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

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