Messe du 11 octobre 1458

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Très tôt ce matin là, Turinge fit sonner les cloches pour appeler les retraitants et tous les religieux de l'abbaye à se rassembler pour la messe du matin. C'est les yeux encore emplis de sommeil qu'ils prirent place dans les bancs.
Le novice Turinge sortit de la sacristie et entra dans le chœur. Là, il s'agenouilla devant la croix en se signant.
Lorsque les cloches se turent, le célébrant se tourna vers l'assemblée pour adresser à tous un mot de bienvenue :

Bonjour mes frères et mes sœurs,
Je suis heureux de vous accueillir dans la demeure du Très-Haut pour partager avec lui notre Foi.
C'est aujourd'hui la première fois que je vais célébrer la messe. C'est un grand honneur qui m'est fait.
Pour cela et pour ce beau jour qui commence, remercions ensemble le créateur de toutes choses.

DEMANDE DE PARDON

Durant ce mot d'accueil, tous les fidèles avaient pu prendre place dans les bancs.
Écartant les mains dans un signe de prière, le célébrant entama la cérémonie :

Commençons par reconnaître que nous n'avons pas toujours été vertueux.
Pour cela, prions notre Père Céleste de nous pardonner nos péchés :


Citation :

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères,
de prier pour moi le Créateur notre Dieu.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

CREDO

Turinge regarda dans la nef et reconnut quelques personnes : son enseignante tout d'abord et la Grande Prieuse. Elles avaient toutes deux bravé la fatigue matinale pour venir assister à l'office. Turinge leur fit un signe de tête pour les saluer.

Après s'être confessé à Dieu, le célébrant reprit la parole:

Mes frères, mes soeurs,
Souvenez vous que toute choses sur Terre est un cadeau de Dieu lui-même. S'il a créé tout cela, c'est uniquement par Amour pour nous. Ainsi, c'est notre devoir de l'aimer en retour. N'abusons pas de son Amour.

Pour nous souvenir de cela, récitons ensemble le Crédo Aristotélicien :


Citation :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Princess avait suivit les couloirs du cloître et passé devant les dortoirs vides..

Pas âmes qui vivent, car tous de trouvaient a la messe...

Elle pressait le pas, en relevant les pans de sa houppelandes, pour ne pas se prendre les pieds dedans par mégarde et choir ainsi lamentablement devant ou dans la l'abbatiale,
cela ferait pas bien du tout..( mais si rigolo)...

Séwen entendait déjà des prière qu'elle ne connaissaient pas encore et entra dans la bâtisse...

Elle vit les vitraux a nouveau de toute beautés, et de la nef au coeur, les couleurs étaient féerique..

La jeune femme avait recouvert sa tête avant d'entrer avec une mantille de dentelle blanche et prit place en s'agenouillant a un prie dieu, non loin de son filiot..

Elle espérait qu'il la vit et après qu'elle aussi ai récités en silence les saintes paroles de la demande de pardon, elle récita celle du credo, et termina par un Amen plus soutenu..

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN !

Séwen leva ensuite son visage et attendit les mains jointes pensant a pleins de choses.

LECTURE ET COMMENTAIRE

Turinge aperçut sa marraine Sewen qui avait fait le déplacement jusqu'ici pour écouter sa première messe. Il lui sourit puis alla se placer derrière l'autel. Il prit le livre des vertus. Après avoir cherché la page désirée, il reprit la parole:

Je vais maintenant vous lire un passage du Livre des Vertus, extrait de l'Hagiographie de Saint Miguaël (archange du don de soi)
Ce récit se passe au temps de la préhistoire, en la cité de Oanylone :


Citation :

Les hommes ne voyaient plus Dieu et n’agissaient plus qu’en fonction d’eux-mêmes au détriment de leurs frères et même de leur propre famille. Cela menait à des rivalités et même bien souvent la loi du plus fort menait à des crimes sans précédents.

C’est à ce moment-là que la Punition Divine tomba, non pas que le Très-Haut n’aimait plus ce monde mais s’il n’intervenait pas, il courrait à sa perte. Alors des éclairs se firent et tandis que beaucoup fuyait, les plus déterminés luttaient tant bien que mal et se divisèrent en deux groupes :

Ceux qui incarnent à eux seuls tous les pêchés du monde, les inaudiendis (en latin, ceux qui n’entendent pas) étaient dirigés par sept hommes maléfiques : Asmodée dit le gourmand, Azazel le luxurieux, Lucifer l’acédique, Belzébuth l’avare, Léviathan le colérique, Satan le jaloux et bien sûr Belial l’orgueilleux.
Ces sept, croyant la créture sans nom, assuraient que cette punition était la preuve incontestable que Dieu ne les aimait pas.

De l’autre côté, conscient de leurs fautes, un groupe prêchait la repentance. Mené par Gabriel, Georges, Michel, Galadrielle, Sylphaël, Raphaëlle et Miguaë, ils incarnaient respectivement et contrairement aux inaudiendis les sept vertus qu’ils tentaient de défendre : la tempérance, l’amitié, la justice, la conservation, le plaisir, la conviction et le don de soi.

Ces deux groupes avaient chacun leurs adeptes, les Pêcheurs étant les plus nombreux, il fallait aux Vertueux une foi sans faille pour tenir et ne pas se pervertir.

Au bout du septième jour, de grands vents destructeurs vinrent du centre de la Terre et fissurant la terre en de nombreux abysses, envoyèrent les inaudiendis au plus profond de celles-ci. Mais parmi ce carnage, une nuée céleste vint et amena les sept bons au plus haut de la voûte céleste.

Prenant une petite pause après la lecture, Turinge regarda les personnes qui l'écoutaient attentivement puis il commença son commentaire :

Ce texte nous donne à réfléchir à la destinée de l'être humain.
Pensez que seule, la pratique des vertus nous apportera le salut. L'égoïsme nous conduira à notre perte dans ce monde-ci comme dans l'autre. Dans ce monde déjà, car l'Homme est un être social qui ne peut vivre sans les autres. Or cette vie n'est possible que dans la pratique de la fraternité.

Le don de soi est l'un des aspects de cette fraternité. Cette vertu, opposée à l'orgueil, consiste à donner à ceux qui doivent recevoir et à aimer ceux qui doivent l’être.
N'est-il pas de plus belle action que de donner un peu de son temps ou de son énergie pour le bonheur des autres ? C'est ce que font tous ceux qui, dans la société civile, dans leur vie quotidienne et même au sein de cette abbaye, acceptent de remplir certaines foncions pour le service des autres.

Alors nous aussi, quel que soit notre niveau et aussi modestement que ce puisse être, nous avons la possibilité de pratiquer cette vertu. Donnons-nous aux autres, mes frères, pour que triomphe la fraternité et que soit rendue visible la lumière divine dans le monde.

A la fin de son commentaire, Turinge observa quelques instants l'assemblée pour détecter quelques signes d'ennui à l'écoute de son sermon... Il avait voulu être bref mais il espérait surtout ne pas avoir été trop barbant.

COMMUNION

Après quelques instants de silence, Turinge prépara l'autel pour la communion. Ecartant les mains dans un geste d'ouverture, il reprit la parole :

Et maintenant, communions tous ensemble pour célébrer l'Amitié Aristotélicienne.
En partageant le pain et le vin, nous nous rapprochons de cet idéal de l'amitié entre fidèles.

Et après avoir rompu le pain, Turinge s'avança vers les fidèles et en donna un morceau à chacun.

La jeune femme s'avança elle aussi comme toute bonne brebis vers son berger..

Princess Séwen passa après le recteur, pour recevoir le pain de la communion,
elle prit donc elle aussi le pain que lui donna Turinge...

Elle levas ces yeux presque suppliant, envers ceux de son filleul, qui comprendrait sûrement
le sens de ce regard...

Séwen se sentit désemparée et baissa les yeux, lui chuchota, après un Amen discret..

Je suis si fière de toi...

Puis elle retourna a sa place, remit sa mantille de dentelles sur le haut de son visage pour
qu'on ne voit pas ces larmes couler et se mit a genoux, mais jointes et pria aussi fort
qu'elle le put..

La moniale bu une mince gorgée du breuvage, puys savoura silencieusement le pain du partage, tandis que le recteur prodiguait ses félicitations a l'officiant du jour.

La jeune femme qu'elle avait accueilli a la conciergerie fit de mesme, Eloin s'avança après elle.

Belle messe qu'icelle, mon frère, et beau sermon. Continuez ainsi, vous ferez un excellent serviteur du Très-Haut !

Son éloge achevée, elle se retira, s'apprêtant a quitter l'abbatiale pour rejoindre l'hospice. C'est alors qu'elle remarqua la jeune femme agenouillée, secouée par, d'après ce qu'en jugea la veufve, des sanglots.
La Grande Prieuse s'approcha lentement de la dona dissimulée sous un voile de dentelle, et posa un genou a terre lorsqu'elle parvint a quelques pas d'elle.

Donaiselà ? Que vous arrive-t-il ? Murmura-t-elle en posant une main légère sur le bras de la blonde pleureuse.

CONCLUSION DE LA CELEBRATION

Après avoir donné le pain à tous les croyants, le célébrant retourna vers l'autel pour leur adresser une dernière prière :

Je vous remercie d'être venu partager avec moi vos prières.
Que la paix du Très-Haut demeure avec vous.
Et que l'Esprit d'Aristote vous accompagne.
Louons Dieu et ses prophètes Aristote et Christos.

Le célébrant descendit alors du chœur de l'église pour se mêler aux croyants.
Certains s'approchaient déjà pour lui parler.

Princess surprise par la présence a ces côté de la nonne qu'elle avait vu a l'entrée, se retourna et essuya ces yeux, et esquissa un sourire...

il est beau mon filleul et si bon dans son coeur que je suis sous le charme, mais en plus d'entendre les paroles qu'il vient de prononcer, je suis si fière de lui et fière d'être sa marraine, il ma émue la sans mon coeur..

Princess mena le geste a la parole et porta sa main a sa poitrine, et continua..

si il est prêtre, je ne le verrai plus et cela me chagrine au plus haut point, et c'est aussi en pensant a cela que je pleure..

puis la jeune femme se tut et regarda en direction de Turinge, qui terminait son homélie...
un ange, c'est un ange, fini t'elle par dire.

Eloin sourit, rassurée par les explications de la jeune femme. Elle avait craint, un instant, de devoir affronter la douleur d'une mère éplorée, ou d'une fille ayant perdu un membre de sa famille récemment.
Non qu'il luy était ennuyant de consoler les tristes gens, mais elle souffrait assez, en elle-mesme, pour y ajouter la peine des autres. Tout juste se remettait-elle de la perte de son unique frère, qu'il luy fallait accepter l'idée que sa soeur, bientôt, ne serait plus. Savoir qu'une autre de ses soeurs se mariait bientôt, et que la troisième serait peut-estre mère dans quelques temps apaisait sa peine, qui n'en restait pas moins grande pour autant.

Allons, donaiselà, reprenez-vous... Enjoignit-elle d'une voix plus douce que d'ordinaire. Vous reverrez vostre filleul, j'en suys certaine. Et mesme s'il s'en va loin de vous, il sera toujours présent en vostre souvenir ; son amitié réchauffera vostre coeur lorsque vous songerez a luy...

Le dit filleul les rejoignit et confirma, a sa manière, les paroles qu'elle venait de murmurer. Eloin sourit au novice, et se releva lentement.

Je vous laisse discuter avec vostre parente, mon frère, je pense qu'elle en a besoin.

Et elle prit congé, laissant la jeune femme au réconfort de son ami.

Princess apaisée par tant de sollicitudes de part la mère grande prieuse et la soeur cuisinière,
les remercia et remercia aussi son filiot de ce qu'elle avait apprit durant cette messe,
et c'est soulagée et le coeur en paix qu'elle s'en reparti vers les terres de Turinge,
laissant ce dernier a ces études..

La jeune femme passa par les cuisines et y laissa 3 grands plats remplis des clafoutis aux
pommes et au pruneau, qu'elle avait fait avant de venir, ainsi qu'un panier pleins de légumes.

Ceci fera sûrement plaisir, et améliorera l'ordinaire, ce n'était pas pécher de gourmandise
que de bien se nourrir, et on apprend mieux a louer le très haut l'estomac plein lui avait
dit bien des fois Kad, l'une de ces connaissances..