[Baptême] Istanga de Lendelin

Peu après le repas de la mi-journée, la Grande Prieuse se rendit à l'abbatiale, ayant un baptême à célébrer. C'est donc en fredonnant un psaume; heureuse, d'accueillir un nouveau fidèle au seing de la Saincte Eglise Aristotélicienne, qu'elle entra dans l'édifice consacré de l'abbaye.

Elle trempa deux doigts dans le bénitier, se signa et traversa la nef à grands pas, puys grimpa les degrés de la petite tourelle menant au clocher. Et elle tira allègrement sur la corde commandant les cloches, avertissant ainsi la communauté cistercienne d'une nouvelle messe.

Non loin de là, dans les jardins plus précisément, accompagnée de mon fils Darius, je ronge mon frein, puisant dans le peu de patience que je possède, en attendant le début de la cérémonie qui me fera passer de l'autre côté du miroir. Pas le miroir aux alouettes, celui qui sépare le croyant du fidèle, celui qui m'aidera à accéder à la connaissance de Dieu.

Mais bientôt le son des cloches se fait entendre et, prenant Darius par le bras, je l'entraîne vers l'abbatiale. Je me suis vêtue simplement, une robe de velours grenat tout juste réhaussé au bas des manches de broderies de feuilles d'or, tandis que mon fils a choisi un sobre pourpoint de velours noir.

Nous avançons tous deux sur le parvis, à la rencontre de la Grande Prieuse, Mère Eloin, qui va officier.

Au diapason du son des cloches, je suis tout aussi joyeuse et un sourire ne se départit pas de mes lèvres.

Bonjour Mère! Ne dirait-on pas que le soleil a décidé de nous éclairer pour cette journée si particulière?

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/01/2011

Presque sur ses talons, Miro était venu assister à l'évènement et encourager sa soeur à franchir le pas. Ce serait d'ailleurs bientôt son tour . Il s'imprégnait de l'atmosphère du lieu. De nombreux grands noms de l'Eglise étaient sortis de ces murs, un choix grandiose pour sa non moins grandiose ainée. Cette pensée le distrayait tendit qu'il allait prendre place dans la bâtisse.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 22/01/2011

Tandis que sa mère l'entraîne vers l'abbatiale, sans se préoccuper de quoi que ce soit d'autre, Darius renâcle un peu, et son regard se tourne en tous sens, à la recherche de son oncle. Il sent pourtant sa présence, discrète comme à son habitude, sans doute pour mieux surprendre ensuite et soudain, il l'aperçoit.

Le regard de l'adolescent s'éclaire, il se délivre de l'emprise d'Istanga sur son bras, pour se précipiter vers Miroslav.

Miro! Tu es là! Je te cherchais.... Tu veux bien rester près de moi? Il baisse la voix pour ajouter : j'ai peur de m'ennuyer, tu comprends? Toutes les cérémonies où mère m'a traîné étaient toutes si ennuyeuses! Enfin, presque toutes, ajoute-t-il en songeant au mariage de leur cousine Kassie et au baptême de Flore.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/01/2011

Le sourire en avant, Miro accueillit l'adolescent.

Tout bas:

Oui tu peux rester près de moi. Nous allons assister à un grand moment, et je crois que tu n'y es pas étranger. Quand nous nous sommes rencontrés, Istanga était pleine de doute, et la voilà prête à prononcer les mots du culte. Tu es son avenir, la raison qui la pousse à se prononcer, n'en doute pas et montre t'en digne.

C'était peut-être un peu trop, mais Istanga n'était pas du genre à accepter sans comprendre, Darius devra en tenir compte. Il fixa alors l'autel, ne prettant plus attention à son neveu, pour lui faire sentir l'importance de ce moment. Il pensait à tous les développements évoqués en la bibliothèque familiale et il ne s'ennuyait pas du tout en cet instant. Il avait même quelque peine à afficher l'air solennel de circonstance tant il était heureux de cette avancée.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 20/01/2011

Kehl avait suivi Don Bardieu jusqu'à l'abbatiale, alors que la cérémonie commençait. Istanga devait être perdue dans ses prières, il la saluerait après la cérémonie.

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/01/2011

Cousin et parrain, Sa Grandeur le Comte de Rabat était très heureux de retrouver sa filleule. Il ne connaissait point trop Noirlac et suivait donc avec eux, il retrouva ici des visages familiers.
Tout en se félicitant intérieurement de ce moment bienheureux il pria pour ne point avoir d'actions particulières a effectuer. Son expérience lui avait ainsi enseigner que les rites étaient bien différents d'une province à l'autre et il ne connaissait point encore les mœurs des abbayes berrichonnes.

Retraitant Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 31/05/2010

Le jeune Angel Von Wittelsbach,partit à la hate de sa Gascogne natale, se rendit en l'abbaye de Noirlac.Les lieux lui faisaient echo mais il ne se souvenait plus pour quelles raisons.

Ainsi vetu de son mantel blanc au fourrure chaude de renard,le jeune Gostoro pénétra dans les lieux.Le bapteme de sa cousine était un des évènements a ne pas manquer,certes le clan Von Wittelsbach dissout il ne pouvait y avoir guère de membres ici présent.

Angel pourtant appéciait les rencontres familiales après tout c'etait l'une des valeurs fondatrice de l'Aristolicisme.Dans la salle aux voutes simple mais majestueuse par la taille,il y rencontra son cousin Natale et Miroslav cela lui fut plaisirs de les revoirs.

Tandis que je salue Mère Eloin, je sens Darius qui quitte mon bras et, me tournant légèrement, souris en le voyant se précipiter sur Miro, dont la présence me réchauffe le coeur. J'éprouve pour ce jeune frère nouvellement retrouvé une tendresse particulière, et une confiance inébranlable, ce qui est assez rare chez moi pour être noté.

Je vois les invités qui arrivent et, m'excusant auprès de la Prieure, je m'avance à leur rencontre.

Je pose une main fraiche sur celle de Miroslav, comme un remerciement pour son existence, puis m'approche de Kehl, que je me faisais une joie de revoir. Il n'a guère changé, peut-être une ride supplémentaire entre les sourcils et, lui tendant la main, je le salue.

Bonjour, Kehl! Je suis véritablement heureuse que vous ayiez fait le déplacement jusqu'ici, surtout en ces temps difficiles pour la Savoie. Je suis fière, savez-vous, d'avoir pu dépasser la sympathie que j'ai pu éprouver pour certains des ces monstres qui tentent d'attirer la Savoie dans leurs filets...

Sur ces entrefaites arrive mon futur parrain, Natale, l'un de nos cousins que j'apprécie le plus, bientôt suivi de l'angelot, le fils de ma cousine Kassie. Je leuri fais signe d'approcher et fais les présentations :

Kehl, je vous présente Natale, un cousin éloigné mais proche par le coeur, mais peut-être l'avez-vous déjà rencontré en Provence... Angel Von Wittelsbach... un cousin également, et mon frère Miroslav. Je pense que vous connaissez déjà Darius. A tous, j'ai le plaisir de vous présenter Kehl Berger, courageux Savoyard, maire de Bourg, un ami très cher.

Je souris, heureuse d'avoir autour de moi les gens que j'aime, impatiente aussi de voir arriver les autres, dont ma soeurette qui se rendra ensuite en Savoie, aux côtés de Namaycusch, en réponse à l'appel à la croisade lancé par Monseigneur Kad.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 20/01/2011

Vous avez bien de la chance d'arriver à dépasser cette sympathie pour certains hérétiques, chère Istanga. Parfois j'ai des rechutes, très fugaces, heureusement. Mais je me soigne !

Kehl était très content d'avoir fait le déplacement. En fait il aurait donné presque n'importe quoi pour échapper à la moiteur étouffante de l'atmosphère actuelle de la Savoie. Des ennemis partout, des poignards dans toutes les manches... Tssssst. Que ce havre de paix était agréable. Deo gratias !

Je me souviens bien de sire Natale. Heureux de vous recroiser, messire. Je crois que nous avons eu plus d'occasions de discuter à Rome qu'en Provence, mais j'espère que vous vous portez bien.

Messires de Witellsbach, de Lendelin... très heureux.

Kehl se demandait s'il avait déjà croisé Darius. Istanga semblait dire que oui. Sa mémoire le trahissait-elle ? Le seul Darius qu'il connaissait, il l'aurait bien lardé d'un ou deux coups d'épée, alors ce ne devait pas être le même. Hem... Allons, faisons comme si de rien n'était. C'était ça aussi, de devenir vieux.

Retraitant Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 19/01/2011

Gregwar arriva à proximité de l'édifice et chercha du regard sa femme qu'il avait laissée partir devant.
Point de Kassandra en vue.. Elle s'est peut-être arrêtée en taverne sur le chemin.

Un peu à l'écart des regards, il vit passer quelques personnes connues, et d'autres qu'il n'avait jamais vues. Il allait se sentir un peu seul si Kassandra tardait trop.

Encore quelques minutes d'attente. Après, il ira rejoindre tout le monde.

Retraitant Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/02/2009

Le pigeon fatiguée et bien grassouillet dans une cage en osier tressée, la matriarche des Trévière se présenta sur le parvis. Cage dans une main et fiston dans l'autre, rien de plus simple pour le moment...
Plusieurs personnalités se présentant à la futur bâptisée, pompeusement ou non.. quand à elle, un sourire amusée ... et des plus simplement comme à son habitude, son fils à ses côtés.

Bonjour Istanga,
Comme promis, je suis là avec mon fils ... et heu. ton dernier pigeon ...

Elle rit doucement en lui laissant la cage du rescapée...

Sautilllant pour emboiter le pas de sa chère môman, p'tit sam pénétra dans le grand édifice et tenta de capter l'attention de sa cousine Istanga.

Zour, Tanga, suis venu pour toi, t'es très contente de me voir, dis ?
Z' vais aller zouer, enfin prier, comme m'a dit môman de faire, près de Darius mais z' t' regarderais tout le temps, tu sais.

L'arrivée de Khaliama, accompagnée de mon monstre préféré et portant mon pigeon, m'arrache un petit rire.

Bonjour Khaliama! Oh! tu m'as rapporté Edgar; c'est gentil, il me manquait un peu, c'est l'un de mes préférés.
Merci d'être venue et de m'avoir amené ce cher ange, dis-je avec un brin de malice en fixant de mes yeux noirs P'tit Sam, qui me paraît un poil trop poli pour que je m'attende à le voir sagement assis près de Darius tout le long de la cérémonie.

Oui, Samuel Apollon, je suis très contente de te voir... J'ai un projet pour toi, mais on verra cela plus tard. Bien, tiens donc compagnie à Darius, cela adoucira peut-être le supplice qu'il éprouve lors des cérémonies... Me penchant vers lui, je lui chuchote : 'espère que tu as oublié d'apporter des grenouilles, bien que les bénitiers en manquent cruellement...

Lorsqu'elle jugea qu'elle avait tiré suffisamment fort sur les cloches pour qu'elles retentissent un long moment après qu'elle ait quitté le clocher, Eloin redescendit dans l'abbatiale, et sourit en voyant la future baptisée jà présente, accompagnée d'un jeune enfant qu'elle supposa estre de son sang, puisque luy ressemblant vivement.

Bonjorn, ma fille ! Jeune homme... De fait, il semblerait que nous ayons ce jour droit à une clémente journée !

Les personnes que la jeune femme avaient invités à son baptême ne tardèrent point à entrer dans l'abbatiale, et la moniale salua tous ceux dont elle croisa le regard, attendant le signal de la future baptisée pour commencer la cérémonie.

Je décide que les bavardages viendront plus tard et, bien que Kassandra et Flore ne soient pas encore arrivées, fais signe à ceux déjà présents, ainsi qu'à Gregwar que mon oeil acéré a aperçu à l'écart, de me suivre dans l'édifice, afin de laisser Mère Eloin commencer son office.

Ma Mère, vous pouvez commencer. Tant pis pour les retardataires.

Alors qu'il entrait dans l'office

Citation :: Ma Mère, vous pouvez commencer. Tant pis pour les retardataires.

Comment ca, tu n'attendrais meme pas ton cousin qui a parcouru mont et merveille pour venir assister a ton bapteme? il eclata de rire, qu'il etait bon de retrouver des vieilles connaissances...

Salutation a Khel, il y avait fort longtemps messire.... avant de se tourner vers les membres de sa famille et de leur faire un grand sourire en guise de salutation....

voyant qu'il avait coupe la mere

PArdonnez mon impolitesse officiante, maintenant que je suis la vous pouvez debuter...

il se retint d'eclater de rire a nouveau et aller trouver place vers son beauf, fallait qu'il lui cause mairie....

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/01/2011

Miro allait garder un oeil sur Darius, et il fit signe à pti Sam de venir près d'eux. Il salua discrètement les grands personnages qui avaient fait le déplacement, puis désigna pour les jeune une place à ses côtés. La cérémonie allait débuter, dans la bonne humeur semblait-il. Il faudrait patienter pour découvrir la famille et faire rouler les billes de son boulier sous l'effet de ses nombreux projets. Enfin ce moment était avant tout celui d'Istanga.

Retraitant Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/02/2009

Elle répondit du tac au tac à Istanga. Toujours le regard gris bleux amusée et contente de la voir en si bonne forme ainsi que son fils.

Edgar a même reçu les faveurs d'une damoiselle de son espèce, je ne sais ce que cela donnera, mais tout au moins il aura eu bon accueil.

Elle écouta son fils faire preuve de mesure et sagesse, une mine soulagée ou un sourcil de surprise pointait... pas le moment de s'interroger plus la mère vint couper les retrouvailles. Ils entrèrent donc se mettre en place aux côtés d'Istanga.

Conduite au lieu de cérémonie, Flore constate avec soulagement qu'elle arrive à point nommé.
Elle salue discrètement les invités et prend place dans les premiers rangs, ce qui lui semble approprié pour la future marraine.
La brunette sourit à sa soeur, façon de la rassurer en sous-entendant "Je suis là" puis attend stoïquement le début de l'office.

Eloin hocha brièvement la teste lorsque la future baptisée luy donna le feu vert pour entamer l'office du jour, et profita d'un moment de silence pour élever sa voix dans l'édifice.

Frères et soeurs, bienvenue en nostre abbatiale. Nous allons ce jour accueillir au seing de la communauté des fidèles aristotéliciens donaiselà Istanga de Lendelin, paroissienne de Vienne.

Pour cela, commençons correctement, commençons bien ! Confessons nos fautes au Tout Puissant !

[Baptême] Istanga de Lendelin Confession2

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 24/01/2011

Orangée de son état, la Baronne aurait pu venir accompagnée. Mais non, elle avait choisi pour ces ... retrouvailles ? De venir sans gens, ni époux. Ni même enfant. Elle, son cheval, et ses vagues souvenirs.

Delta s'installa dans le fond de l'édifice, se demandant si la foi de son ancienne amie était aussi forte que la sienne... Elle esquissa un sourire. Au passage une jeune femme retint son attention... Une fleur... que de souvenirs...

Flore au fourreau garni d'une épée. Elle aussi avait été son amie. Elle le sentait. Etrange assemblée où elle ne se sentait pas vraiment à sa place. Et pourtant, des amis de son époux étaient présents... Mais était-elle à sa place auprès de son mari ? Elle rit doucement à cette idée.

Enfin, là n'était pas la question, elle était là pour Istanga, la femme aux panthères, la lectrice de ses mots, celle qui lui avait appris à danser. Autant de souvenirs qui lui revenaient en pleine face. Tout revenait un jour. Et ça, ça n'était pas désagréable... Moins que l'image du père du petit qui accompagnait Khaliama.

Elle saurait quoi raconter à Iskander lorsqu'ils feront l'après midi pastorale qu'elle était sûre (!) de gagner. Le baptême d'Istanga.

Ah, confesser... bien bien... Mais elle était parfaite... parfaitement emplie de mauvaise foi. Elle n'avait donc rien à confesser.

Et de sourire, à sa place, tout compte fait.

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/01/2011

Le comte sourit en voyant sa famille arriver et salue Angel et chacun d'eux, surtout sa futur filleule qui le présente à Khel qu'il a déjà croisé en Rome mais aussi en Provence.
- Je vous remercie Khel et suis bien heureux de vous retrouver également céans. Heureusement j'ai également beaucoup à faire en nos pays d'oc et je n'ai plus trop le temps de parcourir les rues de la Ville Eternelle. J'espère que tout va bien pour vous !

Les autres membres de la familles arrivèrent eux aussi, il salua Khaliama, les petits, son autre et belle filleule, ainsi que son cou-zerain qui avait lui aussi fait le déplacement pour l'occasion.
Vint alors le moment de la confession.
Notre dévot suivit donc sa future filleule et, tout en s'agenouillant sur le prie dieu, joignit les mains et ferma les yeux pour faire plus vrai que nature.
Il murmura quelques vrais paroles pour lui-même puis une fois fini l'acte de pardon il se signa et prononça les dernières paroles de la Mère Eloin.

Retraitant Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/02/2009

La matriarche salua Natale et les autres membres présents en allant s'installer. Son fils non loin pour lui jeter le coup d'oeil de surveillance. L'office débutant, elle se plongea dans le temps de confession et du pardon avec sérénité.

L'arrivée du cousin ne passe pas inaperçue et le fou rire me guette, étouffé dans l'œuf : je me dois de rester sérieuse. Je sens l'odeur de ma Gol, ma sœurette, qui est enfin arrivée puis, un moment après, un froissement lointain me fait me retourner. Deltamu... Un sourire indéfinissable étire mes lèvres. Elle est venue. Je suis prête.

Je m'agenouille, Natale à ma droite, Flore à ma gauche et, joignant les mains, repasse dans ma mémoire les péchés que j'aurais pu commettre. Je me demande s'il y a un délai de prescription car certaines de mes actions, que l'on pourrait taxer de péchés mortels bien que perpétrées pour la survie des miens, sont maintenant bien loin derrière moi. Dans le doute, je m'en confesse également, bien que ne les regrettant en aucune façon. Je sais que le Très-Haut saura me juger comme il convient.

Je confesse à Dieu Tout Puissant,
A tous les saints et à vous aussi, mes amis,
Que j'ai beaucoup péché en pensées,
En paroles, et surtout en actions.
Je supplie tous les saints, et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Saluant Darius avec effusion, un signe chaleureux vers Miro, p'tit Sam s'installe et commence à inspecter les lieux puis les évènements se déroulant sous ses yeux.
Rien n'échappe à ses jeunes oreilles.
Il voit arriver quelques personnes qu'il reconnait un peu.

Las, de rester immobile, il se tortille un peu sur sa chaise.

Dis Darius, t'as rien apporté pour zouer ?
Z' m'ennuye!!!!!

La cérémonie commencée, il voit arriver sa fleur encore plus belle que dans son souvenir et tout son visage s'éclaire, oubliant sa promesse de ne pas parler à voix haute dans ce lieu saint il crie à son encontre.

--Héé, Flore, c'est moi, ton cousin préféré, t'as vu comme z'ai grandi.
Z'suis assez grand pour toi, maintenant?

Puis Istanga prend la parole pour confesser ses péchés et il ne peut s'empêcher de penser qu'on en a pour un bon moment.
Mais non, oooooooh surprise, elle termine déjà.
Alors, il ne peut s'empêcher de lui adresser la parole à distance

-- Faut les dire tous, Tanga!!!!
N'oublie pas de dire que tu me fais touzours peur, que tu es souvent mézante avec moi,si zentil, et que tu manzes des grenouilles comme une sorcière.

Flore reconnaît Delta, au fond de l'église. Souvenirs de Provence. Oh, elles en auront des choses à se raconter, même si pour sa part, l'histoire se répète inlassablement. Agir selon sa conscience n'est manifestement pas le bon chemin.
Ce qui l'amène à songer au sens de la confession.
La jeune Lendelin n'a jamais péché. Ses actions n'ont été que le reflet de sa perception de la réalité, façonnée par son éducation stricte au couvent.
Abnégation, efficacité, excellence, générosité, loyauté, voici quelques unes des qualités que la brunette respecte. Avec pour corollaire une intolérance totale envers les personnes qui en sont dénuées.
Alors ... Ne serait-ce pas ça le péché ? Croire en un idéal, sans concessions ?
Ravie d'avoir trouvé un nouveau thème de réflexion pour ses journées d'introspection, elle reprend doucement :

Je confesse à Dieu Tout Puissant,
A tous les saints et à vous aussi, mes amis,
Que j'ai beaucoup péché en pensées,
En paroles, et surtout en actions.
Je supplie tous les saints, et vous, mes amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Une petite voix prend le relais.

--Héé, Flore, c'est moi, ton cousin préféré, t'as vu comme z'ai grandi.
Z'suis assez grand pour toi, maintenant?

Bonjour Sam. Je vois que tu as gagné aussi en assurance. Et en sagesse ?

Sourit

Tu sais, je ne suis pas un bon parti. Ton père te confirmera.
D'ailleurs, je pense que les relations amoureuses ne sont pas faites pour moi. Mes critères de choix ne sont pas fameux.
Pense à une réflexion très juste au final de sa cousine Kassie.
Puis, je ne voudrais pas t'attirer des ennuis. Je suis incapable de me tenir tranquille. conclut-elle sur un ton amusé derrière lequel un certain fatalisme est perceptible.

Le calme de l'abbatiale fut quelque peu troublé par des murmures après la prière du pardon, et la moniale jeta un regard sévère au jeune garçon qui semblait trouver plus intéressant de discuter plutôt que de rester calmement silencieux. Qu'il n'ait point la foy à son âge, Eloin pouvait comprendre, mais qu'il se permette de troubler une cérémonie passait beaucoup moins !

Elle haussa donc un peu la voix pour procéder à la lecture du livre des Vertus.

(La fin des temps V: Les questions)

La moniale se tourna ensuite vers la future baptisée.

Le baptesme, ma fille, est le seul moyen d'entrer dans la communauté des croyants, la porte qui vous ouvre le chemin de la Vertu et du Paradis Solaire, l'entrée dans un groupe qui devient vostre seconde famille, où chaque frère ou sœur peut vous venir en aide à chaque fois que vous en avez besoin.

Estre aristotélicien, c'est voir son âme illuminée par la Vraye Foy, c'est suivre un idéal de vie, un chemin certes pavé d'épreuves et de difficultés, mais dont la récompense est l'accession au Paradis, l'éternité en compagnie des saincts et bienheureux de nostre Église.

Estre aristotélicien, c'est également accéder au monde des Idées, c'est pouvoir comprendre les prêches des clercs au Verbe convaincant, c'est se libérer d'une vision purement matérielle du monde...

Elle referma le livre, puys porta son regard sur l'assemblée.

J'appelle à présent le parrain et la marraine que donaiselà Istanga a choisis pour l'accompagner en ce jour important ; afin qu'ils puyssent témoigner de leur volonté de guider la nouvelle fidèle de l'Église, qui sera, jusqu'à ce que la mort ne les sépare, leur aristotélicienne filleule...

il aurait pu se prelasser sur la chaise comme a la coutume, mais il prit exemple sur son cou-vassal.., un pas en avant, il posa genou a terre et parti dans une confession personnellement muette.... Quelques pensees pour sa defunte, pour sa fille disparue, a leur demander pardon pour le temps qu'il ne leur avait pas assez consacree... Songes a ses enfants, a sa belle, a tout ce qu'il venait de vivre ces derniers temps cherchant quels pouver etre les peches commis.... beaucoup de vagues durant ce moment solanelle...

Regard vers ses cousines, qu'il admirait, priant que la fureur des hommes ne pervertissent point le choix du Tres HAut....

Petits bruits d'un gosse, qui vinrent sonner le glas de la priere, il se rasseya ecoutant le reste de la ceremonie....

J'appelle à présent le parrain et la marraine que donaiselà Istanga a choisis pour l'accompagner en ce jour important ; afin qu'ils puyssent témoigner de leur volonté de guider la nouvelle fidèle de l'Église, qui sera, jusqu'à ce que la mort ne les sépare, leur aristotélicienne filleule...

Non sans fierté et émotion, Flore se lève et rejoint l'officiante. Elle souhaite de prime abord dire "Ma soeur, je suis sa soeur et future marraine" mais très vite se rend compte que plus personne ne va s'y retrouver dans toutes ces soeurs.

Bref, la simplicité dans ce cas est toujours notre amie. Elle salue la moniale et dit donc :

Je suis la marraine. Et se rend disponible pour la suite de la cérémonie.

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/01/2011

Le Comte, toujours agenouillé sur son prie dieu écoutait les paroles de Mère Eloin avec beaucoup de recueillement, quand elle referma son Livre il se reprit rapidement parce qu'il se rendit compte qu'il avait failli piqué du nez. Le voyage depuis le sud avait été bien fatiguant faut dire.
Mince les parrains et marraines, c'était déjà l'heure du speech !
Un regard absent en mode "blond", pourvu qu'on l'oubli, c'est alors que Flore se distingua. Ouf ! Elle lui enlevait une bonne épine du pied et il ferait jouer la galanterie pour la faire parler en premier, toujours quelques minutes de gagner avant d'affronter le public.
Il dit alors plus bas :
- Ma Mère je crois que sa sœur la marraine vient de se présenter, je laisse donc ma filleule de cousine commencer avant que moi-même le cousin de ma filleule vienne témoigner à la suite.
Qué, que quoi ? Comment ça vous avez rien compris ? .... Ah la famille !

Effectivement, la moniale ne comprit guère le murmure du comte, le mélange entre liens de parenté et liens spirituels semblant grand entre ces trois-là. Aussi se retint-elle de hausser les épaules, et se tourna vers la marraine. Première arrivée, première servie, paraît-il !

Dauna, vous avez pour ce jour accepté d'estre la marraine de donaiselà Istanga. C'est là un dévouement qui vous honore, et sachez que toute votre vie vous serez, pour elle, un exemple de bonne conduite.

Acceptez-vous, dès lors, de la conduire sur le chemin des Vertus d'Aristote ?

Pouvez-vous luy assurer, maintenant, qu'en chaque instant où elle doutera, vous serez là, pour luy confier qu'en l'Amour elle pourra toujours croire, car il sera éternellement présent et bienveillant ?

Faites-vous voeu de luy offrir la Lumière, si ses yeux venaient a se trouver dans l'obscurité ?

Flore réagit à l'intervention de son parrain cousin en levant un sourcil intrigué. Ah c'est sûr, voila qui est très clair. Heureusement, la moniale choisit de ne pas demander des précisions. Soulagement pour la brunette qui se souvient d'une conversation sur les liens de parenté Von Wittelsbach - Trévière - Lendelin au château des premiers nommés de laquelle tout le monde sortit avec plus de questions que de réponses.

S'éclaircit la voix en ce moment solennel :

Oui, j'accepte de guider Istanga sur le chemin des Vertus. Je suis bien consciente d'être un exemple de pureté - elle dirait bien perfection mais sa grande modestie l'en empêche - et de sagesse à ses yeux. Hihi, autant en profiter.
Mon engagement est réfléchi. Je serai à ses côtés jusqu'à ce que le Très-Haut me rappelle à lui.

Si elle doute ou subit des influences contraires aux enseignements d'Aristote, ce qui lui est arrivé par le passé, je serai présente pour la protéger et l'écarter de ces chemins de perdition.

Retraitant Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 22/01/2011

Darius, assis près de Miroslav, réfléchit aux paroles qu'il a prononcées. Il sent confusément que lui-même n'est pas la seule raison qui pousse Istanga à ce baptême, à ce désir de devenir prêtre. La raison profonde de cette étonnante conversion, de cette foi miraculeuse en cette Eglise, c'est ce qu'il aimerait connaître.

J'essaierai de m'en montrer digne, Miroslav! répond-il avec sérieux, avant de faire comme son oncle, fixant l'autel comme si, de cette table, la réponse lui apparaîtrait.

Mais il est bientôt interrompu dans ses réflexions par l'arrivée zézayante de son petit-petit cousin, Samuel Apollon, faisant insidieusement penser à Darius qu'on le considère encore comme un enfant, en le livrant à la compagnie de ce mioche.

Evidemment, P'tit Sam ne tient pas longtemps, s'ennuie, réclame un jouet. Darius soupire et, dans l'espoir de ramener le calme, tend à l'enfant sa toupie préférée, rouge, jaune et noire, dont la couleur est écaillée par endroits, laissant apparaître la veine d'un bois sombre. C'est son père qui la lui a offerte : en l'offrant à son tour à son jeune cousin, il laisse l'enfance derrière lui. Il aura bientôt quinze ans.

- Tiens, prends! Mon père me l'a offerte quand j'avais ton âge. Mais, par pitié, reste tranquille!

Mais il ne tient pas longtemps, ce satané môme. Darius a envie de l'étrangler, mais Mère Eloin lui évite ce péché par un regard sur le fautif, qui se calme. Mais pour combien de temps encore?

Fataliste, Darius hausse les épaules puis se tourne vers le fond pour voir qui est entré. Son regard se fige, fixé sur une jeune femme brune. Delta... qui l'avait guéri de son amour immodéré pour la viande crue, qui avait provoqué ses premiers émois, qui avait disparu sans crier gare, lui laissant comme un goût d'inachevé.
Il rougit, et se retourna vers l'officiante, imprimant à ses lèvres les mots de la confession sans les prononcer.

Retraitant Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/01/2011

La cérémonie se déroulait, étape après étape. La grande prieuse avait lut un passage du livre, puis il y avait eu la confession. Après avoir pensé à sa propre pastorale et à ses lectures très pieuses, il prononça les prières, puis vinrent les parrain et marraine. Rapide coup d'oeil aux plus jeune, cela semblait maintenant plus calme. Il réprima la naissance d'un sourire voyant Darius acheter le silence de son voisin zézéilleur par un don symbolique.

D'un geste il se mit à chercher sa bourse, sans y penser. Puis il se rappela que cela faisait 10 ans qu'on ne donnait plus rien à l'église, que les troncs se trouvait uniquement dans les villes, et qu'ils étaient pleins et jamais vidés...Si on ne pouvait venir ici avec ses écus, on pourrait le faire avec une version bancaire de sa monnaie res parendo...Oui...un écu en banque ça doit pouvoir faire 2 bons bourgeois...Il ne devait pas penser à tout ça, ce n'était pas le moment.

L'officiante remercia la marraine d'un sourire, puys se tourna vers le parrain.

Messer, vous avez pour ce jour accepté d'estre le parrain de donaiselà Istanga.

Acceptez-vous, dès lors, de la conduire sur le chemin des Vertus d'Aristote ?

Pouvez-vous luy assurer, maintenant, qu'en chaque instant où elle doutera, vous serez là, pour luy confier qu'en l'Amour elle pourra toujours croire, car il sera éternellement présent et bienveillant ?

Faites-vous vœu de luy offrir la Lumière, si ses yeux venaient a se trouver dans l'obscurité ?

Retraitant Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 19/01/2011

Gregwar s'était endormi au pied d'un arbre en attendant sa femme.

Se réveillant en sursaut, sans doute à cause du silence profond autour de l'église, il se rendit compte que la cérémonie avait commencée, et était sûrement sur le point de se terminer.

Il entra très discrètement dans l'édifice, sans sa femme, en essayant de ne pas faire grincer la porte, et s'installa dans un coin pour assister à la fin du baptême.

Bien entendu, il avait laissé filer le temps, profitant de l'honneur que lui faisait le vieux Recteur en lui faisant visiter le coeur de l'Abbaye. Thrandhuil était entré sur la pointe des pieds et s'était glissé dans le fond. Il avait observé les invités, beaucoup de visages connus, bien que non vus depuis longtemps. Il attendrait la fin de la cérémonie pour aller les saluer.

Il remarqua alors une femme, non loin de lui, suivant comme lui l'entrée d'Istanga dans la Famille, depuis le fond peu éclairé de la salle. Il s'approcha et lui glissa tout bas:
Le bon jorn, Baronne Mu!
Tout sourire, il guetta l'effet de surprise...

Retraitant Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/01/2011

Allons-y Alonzo, la cousine de filleule s'était tout à fait bien exprimée et le trac commençait à envahir le comte qui bien qu'habitué aux estrades n'aimait pas parler en public.
- Obscurité ? Ma che ? [prononcer : "ké" à l'italienne]
On se calme, on se calme...
- Quoi ? Ah oui ! ... Le chemin des Vertus d'Aristote ? Mais bien sûr, je l'aime ma filleule voyons.
Il reprenait pieds petit à petit, homme politique il avait sa propre technique.
- ... Enfin... je tiens à dire au nom du Conseil Municipal de Castelnaudary, des Capitouls de cette bonne ville que j'ai l'honneur de représenter, ainsi que la Guilde du Cassoulet dont je suis membre honoraire, que je félicite Istanga pour sa décision de rejoindre la communauté des croyants. ...Voilà pour l'intro, là il était dans son bain, il se frotta les mains et remonta ses manches avant de poursuivre dans la foulée... Aussi ma chère filleule je fais le vœu de t'offrir la Lumière si tes yeux venaient à trouver l'Obscurité. ... Presque mot pour mot et avec le cœur, c'était la fibre sentimentale du Parrain qui parlait. Ouf ! trop d'émotions ! Et c'était pas fini, car il n'avait pas pris les questions dans l'ordre et avait gardé la plus sensible pour son petit cœur de moineau très attaché à sa famille... reprenons donc... Sache, ma chère filleule que dans les moments de doute et de désespoir, je serai toujours là. Même les deux pieds dans la bouse, contre vents et marrées, je t'inviterai toujours à croire en l'Amour, en l'Amitié et en leur force, car il est éternellement présent et bienveillant, il ne faut jamais perdre espoir ma chère Istanga. Jamais ! Et je serai toujours là d'une manière ou d'une autre pour veiller sur toi car tu es un joyau inestimable tout comme ta sœur.
Ému ? Un tout petit peu oui. Il regarda alors l'assemblée et remarqua l'Orangeade et le padre de Marseille qui étaient arrivés après lui. Il prit une légère inspiration, relâchant doucement le souffle comme pour évacuer l'émotion, il reprit alors avec un sourire aux lèvres tout en regardant discrètement la Mère Eloin :
- C'est pourquoi au nom de la Guilde du Cassoulet je suis heureux de t'accueillir dans la famille des croyants, que la Boulasse soit avec toi Istanga !

La moniale posa un regard goguenard sur le parrain, tandis que, sur son visage, naissait petit à petit un sourire amusé. Le conseil municipal, la guilde du cassoulet, les capitouls et l'émotion familiale, tout y était passé !

Après un signe de remerciement au brillant orateur, l'officiante invita la future baptisée, le parrain et la marraine à la suivre jusqu'au baptistère.

[Baptême] Istanga de Lendelin Baptistere25ry

Puys elle posa un gros manuscrit a la couverture de cuir épais sur un lutrin voisin du baptistère, et l'ouvrit a une page grandement enluminée, celle contenant le serment d'allégeance à l'Eglise Aristotélicienne Romaine.

[Baptême] Istanga de Lendelin Serment_du_Baptise

Ma fille, à vous de nous confirmer, par la récitation de ces quelques mots, que vous souhaitez affirmer vostre appartenance a la communauté des croyants aristotéliciens.

Recopier le texte, svp...

A ecouter la ceremonie il en aurait presque atteint un oxmose qui fut vite brise par une voix trop connu...regard vers l'arriere, c'etait donc bien lui, le pere avec qui il avait tant bataille politiquement... sourcil qui se fronce, il se detourna de ses emotions en ecoutant les conneries de son couvassal et des paroles de l'officiante... le moment etait solanel, il n'allait pas creer un scandale avec un provencal pour ca....

Retraitant Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 24/01/2011

Franc sourire à des yeux noirs, fugace souvenir d'un enfant sauvageon. Des fruits, des fruits et une danse. Musicien fantastique. Est-ce lui, l'enfant aux manières si pures ? Est-ce lui ? Est-il au moins encore enfant, au fait ?

Lui sourire, et sursauter.

Une voix qui parle de Mu. Cela fait longtemps qu'elle ne l'a pas entendue, cette voix. Du fond d'un confessionnal. D'un temps qui aurait pu rester beau. Elle se retourne, esquisse un sourire poli, du bout des lèvres, les yeux restent graves.

Bonjorn, mon Père.

Regard noir du Juge, regard froid de la récente Baronne... Thrandhuil reporta son attention sur Istanga, sur le point de déclarer sa Foi.

Le zézaiement du diablotin se fait entendre, comme une évidence, m'intimant de confesser tous mes péchés... Cet enfant-là mériterait une fessée éternelle, mais ma gentillesse naturelle revient au galop m'imprimer un sourire amusé sur le visage. Je sais que, de toutes façons, il se fera rabrouer...

S'en vient ma soeur qui, de sa voix claire, accepte le fardeau d'être ma marraine et de faire taire les doutes en moi, qui ne manqueront pas de venir me titiller le coeur et l'esprit et, rien que par cette promesse faite, l'amour que j'éprouve pour elle me paraît plus grand encore.

Quelques mouvements derrière moi attirent mon attention et je me détourne un court instant vers le fond de l'abbatiale pour y apercevoir le père Thrand' qui a répondu à mon invitation. Nul doute que sa présence en surprendra plus d'un, et je souris encore une fois, satisfaite.

Puis vient le tour de Natou, l'homme au cassoulet. Je dois bien avouer que son discours culinaire m'amuse et m'étonne. Culinaire, je n'en suis même pas certaine : qu'est-ce que ce Kââs-Hu-Let dont il parle? Ka Saoulé? Une connotation cassolette, peut-être. Toujours est-il que me parvient la vision d'une casserole où mijotent des doliques, écossées avec soin par de petites mains expertes, graines devenues fondantes en la compagnie de quelques viandes dégoulinantes de graisse. Le gras, c'est bien. Ma pensée vagabonde s'arrête là, je souris une fois de plus, béatement, l'estomac plein de ma vision.

Il est temps pour moi de prêter allégeance à mon Dieu, de prêter serment à ma nouvelle Famille, qui a su me convaincre et accepte de m'accueillir en son sein. Consciente de l'importance du choix que j'ai fait, consciente de l'importance du symbolisme des mots que je vais prononcer, je répète d'une voix claire et distincte :

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle, ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre Divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme, en vue de ma résurrection près de Dieu, dans la contemplation éternelle de sa beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisée et servante de Dieu Tout Puissant.

L'écho léger de ma voix se désagrège dans le silence. Bientôt je ferai enfin partie d'une Communauté de Fidèles, dont je sais qu'il faudra sans cesse les remuer, leur rappeler leur engagement envers le Très-Haut. Ma décision est irrévocable, j'emprunte la voie ardue de la religion.

Alors, Eloin joignit ses mains en coupe et les plongea dans l'eau fraîche du baptistère, qui heureusement était bien moins froide que l'eau du puits !
La cistercienne versa l'eau sur la teste de la jeune femme quand icelle se fut penchée au dessus du meuble de pierre.

Istanga de Lendelin, en ce vingt-troisième jour de janvier de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf, je te baptise au nom de l'Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saincts et pour l’amour du Père de l’humanité.

Elle s'essuya prestement les mains sur une petite serviette de drap qu'elle prenait soin de toujours avoir avec elle lors des cérémonies de baptêmes, et la tendit ensuite à la jeune baptisée, luy permettant ainsi d'essuyer les gouttelettes d'eau qui ruisselaient sur son visage.

Eloin prit ensuite une bougie qu'elle tendit au parrain, afin qu'il la transmettre à cette nouvelle fidèle de l'Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible.

[Baptême] Istanga de Lendelin Bougiek

Istanga, reçois ce cierge, symbole de la Lumière de Dieu. Portes cette Lumière à ton prochain, que tes actes soient toujours guidés par la volonté de bien faire et de servir le Très Haut !

Et n'oublies point qu'une conduite déplorable pourrait t'amener à perdre ce statut de baptisé, alors prends bien soin de toujours peser le poids de tes décisions et de tes paroles.

Ensuite, elle plongea la main dans la poche de son scapulaire noir, et en retira deux objets : un pendentif identique circulaire, de couleur cyan, gravé d'une croix aristotélicienne ; et une petite bague. Elle donna les deux à la soeur/marraine d'Istanga, et attendit qu'elle les ait passés à sa filleule pour enchaîner.

Reçois également cette médaille, signe de ton statut de croyante, ainsi que ce tampon, qui te permettra de signifier ta foy en nostre Saincte Église sur tes correspondances et autres édits.

[Baptême] Istanga de Lendelin Mdaillebapteme

[Baptême] Istanga de Lendelin Mdaillebapteme

[Baptême] Istanga de Lendelin Tamponbaptis

Bravo, Istanga, et bienvenue dans la Famille!

Il n'avait su retenir son enthousiasme... mais devant la tournée de regards de toute l'assemblée, il prit son temps pour aller féliciter la nouvelle fidèle, laissant les autres passer devant.

Flore reçoit les ornements spécifiques aux baptisés, et les passe à sa soeur. La voila entrée dans la grande famille aristotélicienne.
Et ce n'est qu'un début puisque son ainée lui a signifié son choix de devenir curé. Cette nouvelle a d'abord été entendue comme une boutade par la demoiselle mais Istanga avait réellement choisi cette voie. A la réflexion, il est très probable que ce soit le meilleur moyen pour elle de communiquer avec les villageois car des idées pour améliorer la vie de tous, son ainée en a.
Le père Thranduil, oui elle ne s'est pas trompée c'est bien lui, manifeste son enthousiasme débordant. Flore sourit puis félicite à son tour Istanga.

Tu viens de faire un pas sur un long chemin qui influencera toute ton existence. Les épreuves que tu as traversées, les combats menés et les obstacles parfois infranchissables, n'ont été finalement que des expériences dont le but était de te faire prendre conscience de ta vocation.
Aujourd'hui, fidèle. Demain, clerc. Je me réjouis d'assister à tes messes. Prions que ce soit pour la première !
La Savoie m'attend, pour combien de temps ? Seul le Très-Haut le sait.

Plus discrètement :

En même temps, nous y allons pour Lui. Il ne nous fera pas jouer les prolongations.

*Clin d'oeil*

A une pensée pour le conflit provençal et sa longueur ... mais il ne s'agissait là que d'affrontements entre les hommes et leurs idéaux.

Bien que je m'y attende, je suis pourtant surprise par la fraîcheur de l'eau que Mère Eloin verse sur ma tête et un frisson me parcourt malgré moi. Je lui souris pourtant, reconnaissante de me fournir un linge pour absorber les gouttelettes qui me coulent sur le visage et dans la nuque.

C'est donc tout? Je suis baptisée? Je ne sens pas pénétrer en moi, comme je l'imaginais, l'onde divine qui m'éclairerait de l'intérieur. Peut-être ne suis-je pas prête encore? à moins que le changement ne s'opère que petit à petit, au fur et à mesure de mes prières, de mes actions futures? Le séminaire m'y aidera très certainement. Haussant imperceptiblement les épaules, je souris à ma soeur qui me tend la médaille, symbole de mon appartenance à l'Eglise Aristotélicienne, et un petit anneau muni d'un sceau discret. Glissant l'anneau à mon auriculaire droit, passant la médaille autour de mon cou, je lui réponds.

Tu as sans doute raison, Flore! Jamais chemin ne m'a paru si sinueux que celui qui m'a menée ici, devant ce baptistère... Je prie pour que les épreuves que j'ai traversées, que nous avons traversées, ne soient plus maintenant que souvenirs de ce qui m'a façonnée, aidée à trouver ma voie. Et mes prières t'accompagneront dans la croisade que tu mènes en bonne compagnie contre les hérétiques de tout poil.
Va, ma Gol, je t'aime, lui dis-je en la serrant dans mes bras.

Je me tourne ensuite vers Natale, qui me tend le cierge, la lumière qui est censée m'accompagner tout au long de ma vie de fidèle. Je ris à son discours.

Merci à toi, Natale, cher cousin, cher parrain! Si tu savais la fierté que j'éprouve en ce jour, t'avoir auprès de moi et savoir que tu seras toujours présent pour moi dans l'adversité, si tu savais tout cela, ton ego s'en ressentirait! Toi aussi, je t'aime.

Je lui fais l'accolade, et glisse à son oreille :

Tu me feras goûter ta Cassoulette?

Enfin, je refais face à Mère Eloin, attendant les indications sur la suite de la cérémonie.

[Natou, je t'ai fait intervenir pour avancer le schmilblic, mais t'as vu? je t'ai laissé libre Very Happy

]

L'air dubitatif de la jeune baptisée n'échappa point à la moniale, qui se demanda soudain si elle n'avait point omis un détail. Mais, après un rapide et discret regard autour d'elle, la Gande Prieuse constata qu'elle avait procédé comme d'habitude, et qu'il n'y avait donc point de souci. Pour elle, du moins, mesme si la damoyselle venait de retrouver le sourire après le petit discours de sa marraine.

Eloin s'éclipsa un instant et disparu dans la sacristie, le temps pour elle d'aller chercher le document qu'elle avait préparé juste avant la messe, et dont l'encre était présentement sèche. Elle revint et sourit à la jeune femme en luy tendant le parchemin.

Voici, ma fille, vostre certificat de baptême. Puyssiez-vous le conserver soigneusement et y estre fidèle toute vostre vie durant !

Citation :

Istanga

En recevant la toupie multicolore, P'tit sam reste bouche bée tant il la trouve belle.
Il la retourne en tous sens contemplant les différents dessins qui la décorent puis la pose au sol et la fait tourner doucement, ensuite sa nature spontanée reprend le dessus et il ne peut s'empêcher de faite partager son enthousiasme à son entourage immédiat.

Wouuuuaaaah, merci Darius, elle est très belle, ze paries qu'elle peut rouler dans toute la grande allée à toute vitesse, ze suis content que tu sois devenu un vieux et que tu me la donnes.
Moooooman, T'as vu la toupie que Darius, il m'a donné ?
Fleeeeeur, Z'ai une toupie, tu veux que ze te la prêtes ?

Un regard en biais vers la soeur cistérienne, il joue devant lui n'osant trop quitter sa place, il se rappelle le regard noir et les gros sourcils broussailleux qui l'ont ramené à l'ordre tout à l'heure.
D'ailleurs c'était pas juste car il parlait avec sa fleur et lui seul a été fusillé du regard, Fleur, elle, parce qu'elle est grande la soeur grande prieuse lui a rien dit.

Donc voilà Istanga noyée, enfin baptisée mais toujours la même question lui trotte dans la tête, il se décide à la poser tout haut.

Pourquoi on baptise Tanga alors qu'elle manze des grenouilles vivantes comme un sorcière, qu'elle me fait peur et qu'elle est pas zentille avec moi?

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