Messe d'inauguration des États Généraux

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On peut entendre, depuis n'importe quel corridor, n'importe quel cellule ou pièce, le son des dames de l'abbatiale, qui dansent dans le vent en ce beau matin de juin après avoir été doucement réveillée par le frère sonneur. Leur chant mélodieux, tel selui des sirènes qui font si peur aux marins, invite les frères cisterciens à se rendre en l'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de l'abbaye cistercienne Saint-Arnvald de Noirlac pour assister à une cérémonie extraordinaire. En effet, le Grand-Prieur de Noirlac et Archvêque de Sens, Monseigneur Zaguier de Bouviers, allait présider la messe d'inauguration des États Généraux de l'Ordre.

Dans l'abbatiale, on trouvait quelques moines qui s'occupaient à nettoyer et préparer le tout pour la cérémonie, tandis que le Grand-Prieur se trouvait dans la sacristie en train de revêtir son habituelle chasuble rouge brodée d'or par dessus son aube.

Sur le parvis, quelques frères et soeurs cisterciennes se préparaient à attendre la communauté berrichone et les amis.

On avait prévenu Isidore qu'une grande messe allait être donnée en l'abbaye de Noirlac, à quelques lieues du domaine de Meillant. Le vicomte s'était félicité de cette nouvelle et avait pris les mesures nécessaires afin de partir au plus tôt vers l'abbaye.

Il était encore tôt et la maison semblait bien calme. La rosée matinale perlait encore sur les feuilles des chênes alentours, une fine brise caressa le visage d'Isidore. Il était temps de partir.

Chevauchant les quelques lieues qui séparait Meillant de Noirlac, Isidore ne put s'empêcher de repenser à son mariage, alors que la fronde grondait aux frontières du Berry, célébré ici-même par celui que l'on allait appeler Saint-Arnvald... Ce n'était pas un hasard non plus si le fief choisi avait été Meillant. De nombreux souvenirs étaient liés à cette abbaye, à jamais celle-ci resterait dans le coeur d'Isidore...

Le vicomte arriva sous le chant des cloches de l'abbatiale. Après avoir harnaché correctement sa monture, il se dirigea vers le parvis de l'église, à la rencontre des personnes présentes...

Elle s'était levée à l'aube. Impossible de dormir avec une telle chaleur... Les rayons du soleil estival avaient réussi à franchir les quelques ouvertures qui apportaient la lumière des cellules. Les seuls endroits ou la fraîcheur regnait encore en maîtresse absolue étaient l'abbatiale et le réfectoire.
Abbatiale, qui, justement, bruissait du son des cloches, appel à une nouvelle messe. Messe peu ordinaire celle-ci, puisqu'elle ouvrait les Etats Généraux de l'Ordre. Ses premiers Etats Généraux depuis qu'elle avait prononcé ses voeux mineurs d'oblate.
Eloin, vêtue de sa chasuble de moniale et sa chape immaculée d'oblate, les cheveux rassemblés en une longue tresse, entra dans l'abbatiale, constatant avec un sourire qu'elle était loin d'estre la dernière. Elle remonta la nef, adressant un signe de tête à l'Archevèque de Sens. Qui quelques jours auparavant était encore Evèque d'Agen... Sa popularité estait si grande, et elle était heureuse de pouvoir cottoyer cet homme de foi qui malgré tout avait su rester simple.
Elle remarqua également, tandis qu'elle s'asseyait sur un des bancs réservés au membres régulilers de l'ordre, la présence d'un homme dont la prestence indiquait une certaine noblesse, mais dont les traits lui estaient inconnus. Un noble local, peut estre, que dame Izarra n'avait point eu l'occasion de rencontrer lorsqu'elles avaient été aux différentes festivités qui avaient inauguré l'année 1456...

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L'archevêque de Sens vint à son tour dans le narthex, coiffé de sa mitre la plus sobre, toute de tissu blanc, avec dans sa main sa crosse de bois qu'il avait reçu des mains de Monseigneur Bellecour le jour de sa consécration comme abbé. Il adressa ensuite des bénédictions aux fidèles qui entraient dans l'abbatiale tout en leur affichant un grand sourire. Il fut ensuite rejoint par de jeunes novices amenant avec eux la plus belle copie du Livre des Vertus de l'abbaye, qui était d'or reliée et avait été offerte aux moines de Noirlac par Nicolas V en remerciement pour les services que Saint Arnvald avait rendu à l'Église en matière de diplomatie, qui formèrent la procession. La chorale entama alors un chant grégorien, et les novices, avec à leur tête l'archevêque de Sens, remontèrent l'allée.

Dans le choeur, comme à l'habitude, près de l’autel de pierres sculptées, sous le grand crucifix doré se tient le recteur, Monseigneur Roger, qui porte une chape pourpre, signe de sa fonction de premier protonotaire de la Nonciature. Monseigneur de Bouviers vint d'ailleurs le rejoindre, et jetant rapidement un regard autour de lui, remarqua que tous les frères du chapitre avaient pris place dans les stalles.

Voyant l'abbatiale somme toute assez remplie, l'archevêque entama la célébration en souhaitant tout d'abord la bienvue à tous.

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Chers frère, chères soeurs, soyez les bienvenus en notre belle abbatiale pour cette messe extraordinaire. Aujourd'hui, nous demandons la bénédiction du Très-Haut pour nos États Généraux, dans l'espoir que notre ordre puisse sortir de la torpeur.

Commençons par demander pardon pour les péchés que nous avons commis, nottament celui d'acédie.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
L'archevêque joignit ses pains, pencha la tête et médita quelques instants...

Neocor est assis dans une stalle et assiste avec émotion à cette Messe exceptionnelle. Il éprouve une grande joie à voir son Frère Zabouvski officier... Frère Roger est là bien sur, et la communauté Cistercienne toute entière est en émoi depuis plusieurs jours.

L'instant est à la Confession et au Pardon... Le définiteur baisse son visage...

Bardieu était dans le fond de l'abbatial et priait depuis le début. Il reconnut de nombreux visage familier de l'ordre et cela lui faisait plaisir.

L'ordre était toujours aussi important qu'avant et il priait le seigneur pour les autres croyants puissent eux aussi découvrir la joie de vivre dans une communauté.

Chiabrena avait suivi les pas de Neocor. Elle n'avait pas eu le temps de se laver les mains encore noire d'encre. Son travail avait été abandonné sur le pupitre de sa cellule. La communion avec le Très-Haut passait avant tout ouvrage.

Elle répéta à mi-voix mais avec ferveur les paroles du Grand- Prieur :

C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi...

Tous les saints... Son esprit se fixa sur l'image de ces êtres humains auréolés de leur bonté. Elle songea à Saint-Loyats, qui avait donné son nom à la cellule où elle faisait l'apprentissage de la parole de Dieu. Elle ne connaissait rien de plus que son nom... Elle irait faire un tour à la bibliothèque à la fin de la cérémonie pour en savoir plus sur cette personne.

Retraitant Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 12/04/2008

Entre deux corrections dans les séminaires de Noirlac, Pierre entendit les cloches du rassemblement à l'abbaye, décidément ces temps ci étaient à la prière, le grand retour de l'ordre surement.

Pierre entra donc dans l'abbatiale Saint Bernard et se recueilli buvant les paroles du grand prieur.

éreinté par ses multiple fonctions, Bushiro ne pouvait manquer un tel évènement.

Les yeux cernés, il ce tenait temps bien que mal debout et reconnu de multiple visage familier.

Quelle fierté de voir cette ordre ainsi regroupé, sans parler des récentes nominations de ses frères dans le royaume. Tout cela lui donnai du baume au cœur, assez pour qu'il ce ressaisisse afin de ce tenir droit et d'honorée les siens

Tanys, entre ce qui est novices, surveillait la cérémonie heureux par la présence de de tant et tellement importants des frères. Il sentait profondément que la barrière de la langue ne lui permettrait pas d'être intégré tant comme à à elle aurait aimé. Encore ainsi, appartenir à l'Ordre le remplissait de joie, bien que chaque fois plus sa pensée s'échappe envers les Fidèles de son diocèse et médite sur la nécessité de retourner urgemment.

Arrivé le moment de demander pardon pour ses péchés je plie la tête comme ses frères.

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

Amen

le vieux recteur arriva en retard, fatigué et très lent. il semblait malade et usé.

L'archevêque releva la tête et prit place derrière l'autel, sur lequel se trouvait, ouvert à la bonne page, le livre saint. Monseigneur de Bouviers chercha l'attention de tous, et voyant que chacun attendait pieusement, il entama la lecture du passage qu'il avait au préalable choisi.

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Citation :: Il se tourna vers un groupe de créatures. C’était justement celui qui faisait partie de l’espèce humaine et qui avait parcouru le monde. Dieu savait que ce groupe se croyait rejeté par Lui. Ces humains pensaient être privés de tout talent. Ils estimaient être mis à l’écart de la création du fait de leur prétendue infériorité. Mais, parmi eux, l’humain qui portait le nom d’Oane détenait, sans en être sûr, la réponse à la question posée par le Très Haut.

Car Oane doutait. Il regardait souvent les étoiles, espérant voir Dieu. Il aimait le Très Haut d’un amour sincère, mais ne savait pas si cela était le véritable sens de la vie. Il voulait bien donner sa réponse, mais il était considéré comme faible d’esprit par son groupe et personne ne voulait le laisser parler. Mais Dieu était omnipotent. Il avait écouté le groupe d’humains se plaindre. Mais surtout, Il avait perçu l’amour et le doute dans le coeur d’Oane.

Alors, depuis le ciel, un rayon de lumière se fit et vint nimber Oane. Toutes les créatures furent ébahies, admirant la douce lumière qui auréolait l’humain. Elles s’écartèrent alors, le laissant seul face à Dieu. Il contempla son corps enluminé d’un regard plein de curiosité. Puis il se tourna vers les membres de son groupe. Pour la première fois de sa vie, il put voir dans leur regard non pas du mépris mais du respect.

Et Dieu lui demanda: “Et toi, l’humain, n’as-tu rien à Me répondre? J’ai ici convoqué toute Ma création pour trouver celui qui donnera la juste réponse à Ma question. Tu es venu et tu n’as pas répondu. Alors, maintenant, Je te somme de le faire !”. Alors, Oane, terrifié par le ton sévère de son créateur, leva les yeux vers Lui et, d’un ton hésitant, dit: “Mais, ô Très Haut, je ne sais si ma réponse est juste...”. Et Dieu lui ordonna: “Parle et je te le dirai !”.

Alors, Oane répondit: “Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.”

“C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous de t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créés alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.”

Le Grand-Prieur prit une petite pause, ferma le Livre des Vertus et se gratta le nez avant de reprendre avec l'explication du texte.

Comme nous aujourd'hui, le Très-Haut à convoqué une réunion pour obtenir réponse à ses questions. Chaque créature de sa création se rencontrèrent donc sans animosités aucunes. Chacune avait reçu des attributs et des pouvoirs particuliers, et se croyait donc supérieures et préférées de Dieu. La plus forte de toutes, qui avait exterminée le reste de sa race, osait elle aussi se croire préférée, mais ce fut celui qui doutait, Oane, un humain, qui apporta la réponse. Cette réponse, c'était l'amour.

Voilà pourquoi j'ai organisé des États Généraux, pour que nous puissions trouver des solutions pour redynamiser l'ordre et l'abbaye, et ce dans l'amour.

Évidemment, ceux qui connaissent bien le dogme, et donc la suite de l'histoire, savent aussi qu'après il est fort important de ne pas sombrer dans l'acédie si nous voulons conserver nos acquis.

L'archevêque se gratta à nouveau le nez. En effet, la poussière qui s'était accumulée sur l'autel l'indisposait grandement, mais lui rappela sa propre acédie. Il en fut très contrit.

Vint le temps de réciter le crédo...

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Meyssonnier, à l'appel du frère sonneur, se rendit à l'abbatiale St-Bernard. *Surement la messe d'inauguration, si j'en crois l'invitation que j'ai reçue... je me demande d'ailleurs toujours si il n'y a pas erreur sur la personne...* Ecoutant le sermon de l'archevêque de Sens, Meyssonnier, qui ne connaissait pas la situation de l'ordre, trouva que ces états généraux, inspirés de celui des premiers temps, était une sacrée bonne idée.
Quand se fut le moment, il répéta le credo.

Il y avait une sérénité tout au long de cette Messe qui enchantait Neocor... Et puis, il ressentait un immense bonheur d'être entouré de ses Frères et Soeurs... Rares étaient les instants où ils étaient là, ensemble, et une bouffée de bonheur entra au fond de son coeur...

Et puis, il y avait aussi cet homme étrange, Meyssonnier, brillant élève qui faisait preuve d'une grande amitié Aristotélicienne, ce qui n'était pas gagné d'avance avec le drole de nez dont il était affublé... Mais vint le moment du Credo et Neocor chassa cette pensée pour se consacrer à la prière...

Il baissa son visage vers le sol, en une véritable communion envers le Très Haut...

"Nous sommes sur la bonne voie nos responsables mettent beaucoup d'Eux-mêmes pour faire briller l'Ordre..." Que le Très Haut les inspire toujours..."

Bushiro écouta les sages propos de L'archevêque Métropolitain de Sens son Excellence Monseigneur Zaguier de Bouviers puis répéta le Crédo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Un moine amena au Grand-Prieur le pain et le vin, ainsi que tous les instruments liturgiques pour la célébration de l'amitié. Monseigneur de Bouviers leva alors le pain, puis la coupe tout en prononçant la sainte bénédiction.

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Le nouvel archevêque de Sens porta alors la coupe à ses lèvres, puis la passa à ses frères qui firent de même, puis prit un morceau de pain avant de le partager. Les chapitrains prirent ensuite le relai et allèrent distribuer le pain aux fidèles. Cela prit quelques minutes, après quoi Monseigneur de Bouviers reprit la parole pour le mot de la fin et l'envoi.

Mes frères, je vous invite tous à vous renre au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour participer à ces États Généraux. Et n'hésitez pas à lancer vous aussi un sujet de discussion!

Allez dans la paix du Très-Haut.

Et ainsi fut conclue cette messe d'inauguration des États Généraux de l'Ordre Cistercien.

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