Quand les frères cultivent la vigne

Cultiver sa vigne. Voilà une phrase qui peut prendre plusieurs sens....
Travailler pour récolter le fruit de son travail: tout homme aspire à cela, et le Curé orthézien était ravi de travailler la vigne du Domaine de Noirlac.

L'hiver avait été rude, et le Novice n'avait pas taillé la vigne pour éviter les risques de gelées tardives. Le printemps semblait maintenant bien en place, et il fallait se mettre à l'ouvrage: le vin serait sans doute tardif cette année, mais très bon si le soleil se montrait présent.

En respectant la méthode traditionnelle de Noirlac, Estaphios commença donc la taille de la vigne...peut-être quelques uns des frères viendraient-ils l'aider?

Quand les frères cultivent la vigne Ceps_vigne

Quand les frères cultivent la vigne Ceps_vigne

Des moys plus tard, en pleine pesriode estivale, une silhouette connue de beaucoup s'aventura dans la vigne.

La Grande Prieuse, avide de grand air et de paix, s'en estoit venue vesrifier que les pieds plantés par le desfunt père Estaphios n'avoient point trop souffert des rescents orages, et du manque d'entretien depuys que nul ne sembloit avoir repris a sa charge la culture de la vigne, pourtant necessaire : point de raisin, point de vin de messe. Et la moniale se voyoit mal proposer a ses frères et soeurs de la biesre comme boisson pour les messes cisterciennes !

Le scapulaire bien en place sur sa tunique, Eloin avançoit lentement entre les rangées, retirant feuilles mortes et grains pourris, soupesant certaines grappes, en gosutant d'aultres. La récolte serait tardive, comme l'avoit presvu frère Estaphios, mais abondante.

Ne restoit plus a espérer que tout cela donnerait du bon vin !

Retraitant Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 02/05/2010

En avance...C'était bien sa veine, tiens, d'être en avance.
Elle n'était jamais en avance. Jamais en retard non plus d'ailleurs, pile à l'heure.

Attendre que les noces commencent, d'accord. Mais dans un lieu calme et si possible rassurant.
Encore un peu angoissée, la Volvent...

Alors que Fyrmin, son cocher, était parti avec les chevaux, aux écuries, voilà qu'elle s'était retrouvée seule après le départ de la gentille novice, à l'entrée.

Que faire ? Où aller pour être en sécurité ?

Un regard aux alentours et...oui, un vignoble !
Enfin, quelque chose qui ne lui faisait pas peur...qui lui parlait, des vignes !

Sa peur s'envola et elle prit la direction du vignoble.
Des vignes, ici ou en Bourgogne...cela restait des vignes.

Pas vraiment vêtue pour émonder ni pour gratouiller la terre sèche mais bon...au moins se promener entre les allées...

En arrivant, Della s'aperçut bien vite que cette vigne était jeune, pas encore trop vigoureuse et sans doute tardive. Mais elle semblait forte et sans maladie, ce qui était une grande chance.
Hmmm...une feuille tâchée...un peu de rouille ? Non, juste la pluie qui l'aura abîmée...Un peu plus loin, une grappe qui gâte...il vaut mieux la couper et ne pas la laisser sur le sol au pied de la vigne...Et là, le sarment est détaché. Hop, voilà le lien refait...Et cette branche est bien trop haute ! Elle aura échapper à la taille...Si seulement elle avait son couteau...la dague fera l'affaire...

Au fil de la vigne, au gré de la confiance qu'elle recouvrait petit à petit, Della se retrouva au milieu du vignoble sans en avoir rien vu.
Elle se sentait bien, heureuse même, dans ce milieu qu'elle aimait tant et dont elle vivait.
On passera sur le fait que s'étant agenouillée pour dégager un cep de l'emprise d'une herbe folle, sa robe pour la noce présentait un belle tache bien ronde, couleur terre sèche...

Quelques jours après la mort de sœur Anna_perenna...

La vacance du siège apostolique avait libéré la Grande Prieure d'une partie de ses tâches : le bureau qu'elle occupait pour accueillir les fidèles aspirant à se faire baptiser au seing de l'abbaye ne recevait plus personne. Elle en profita donc pour venir inspecter la vigne, laissée sans surveillance depuys le trépas de la sœur viticultrice.

Ainsi, après avoir quitté le sentier qui menait aux différents champs cultivés du domaine abbatial, la moniale passa entre les deux premiers rangs de ceps de vignes, avec la ferme intention d'observer chaque plant jusqu'au coucher du soleil. Et si elle n'avait point achevé l'inspection ce soir, elle reviendrait le lendemain. Elle qui avait tout appris de la culture de la vigne et ses principes grâce à feu frère Estaphios, et soeur Anna, ne tenait point à voir la récolte 1459 compromise.

Alors elle parcourut les rangs, les uns après les autres, s'arrachant les yeux sur les feuilles et les grappes nimbées de soleil, guettant la moindre trace de maladie, ôtant quelques branches mortes, arrachant par-ci par-là une mauvaise herbe...

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