si vous désirez vous confesser ...

Fondateur Nombre de messages : 4123 Date d'inscription : 24/05/2005

La confession même d’un point de vue simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l’aveu, le pécheur regarde en face les fautes dont il s’est rendu coupable ; il en assume la responsabilité et par là, il s’ouvre de nouveau aux autres. S’il est croyant, il s’ouvre à son Créateur par l’intermédiaire du confesseur. Il retrouve la communion avec les Saints et la communauté des fidèles.

S'adressant une fois à l'un puis à l'autre suivant leur ordre de passage

En tant que prêtre & recteur, par les pouvoirs qui me sont conférés, je proclame l'absolution de tes péchés avoués en échange d'une solide pénitence. Tu me feras 20 pompes et 5 credos pendant [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]à Noirlac au lieu de manger avec nous.

Autant d'images, autant de flash qui venaient hanter Kronembourg....

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Kro était perdu dans son esprit autant qu'il pouvait l'être dans cette abbaye, il arriva en titubant près du confessionnal en espérant trouver une oreille attentive...

En attendant la messe, j'allai visiter le confessionnal. Première fois que j'y mettais le nez.
D'autres attendaient à l'extérieur, je fis de même. Mais ma patience n'étant pas parmi mes qualités, je susurrai à l'oreille de mon voisin :

Vous aussi vous trouvez la boît'à confess' ben p'tite? Moi je trouve qu'elle ressemble plus à une cage à prestidigitation. Vous savez.. celle où on met une femme et elle disparait ou alors elle s'change en poule qui caquète. Et tout le monde applaudit...

A force d'attendre les idées de Kro commençaient à s'éclaircir. Il restait un peu penché en posant une main sur le confessionnal, remettant ses idées en place au fur et à mesure que le temps passait.
Tout commençait à s'éclaircir dans le paysage du soldat même s'il lui restait tout de même quelques questions.
Mais fatigué d'attendre il se demandait même si la petite cage n'était pas déserte.
Une voix dans son dos lui fit comprendre tout de même que les lieux n'étaient pas complètement dépeuplés.

Vous aussi vous trouvez la boît'à confess' ben p'tite? Moi je trouve qu'elle ressemble plus à une cage à prestidigitation. Vous savez.. celle où on met une femme et elle disparait ou alors elle s'change en poule qui caquète. Et tout le monde applaudit...

Un grand éclat de rire d'homme bourru résonna dans toute la pièce. Kro se retourna et, se trouvant nez à nez avec la voyageuse qui l'avait [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], se sentit rougir. Sans doute ne l'avait-elle pas reconnu elle non plus avant d'engager la conversation.

Sans blagues vous sauriez faire cela ? Dit-il en souriant. Je n'ai jamais vu de tour de magie de ma vie. Chez nous autres les soldats c'est nos supérieurs qu'on aimerait faire disparaître.... si vous pouviez m'apprendre ça je vous cède mon champ de vaches tout de suite.

Voyant que la voyageuse était encore en colère après lui, Kro se radoucit.

Ecoutez... je comprend votre colère.... nous sommes très mal nourris ici. Les moines gardent leurs réserves bien au frais et ne nous donnent que de la soupe et des prières pour nous remplir le corps et l'esprit. A force tout le monde devient nerveux !

Puis, à voix basse...

J'ai remarqué qu'un énorme meuble avait été mis sous clef dans le réfectoire et j'envisage de m'organiser un banquet nocturne très bientôt. Voudriez vous le partager avec moi ? Nous pourrons ainsi dissiper tout malentendu...

Sa tentative timide de se racheter de sa maladresse me faisait doucement sourire. Mais s'amender en disant que c'était la faute de la nourriture...C'est bien un homme ! Pas moyen d'avouer ses fautes... Agaçant.

Oui c'est sûre que vous devriez manger plus de carottes, ça rend aimable...

Je grimaçais mais avais plutôt envie de sourire. Sa proposition était tentante. Pas la nourriture car je me contentais d'un repas frugal. Mais une balade nocturne éveillait en moins des envies d'interdit. Passez le couvre feu, se glisser comme un bandit vers le réfectoire... Ce même type de bandit que le Bourru avait dit traquer la veille dans sa cellule...

On devrait en trouver dans l'garde manger, j'suppose. Venez donc m'chercher dans ma cellule l'moment v'nu. Demain ou après... On verra pour échanger des propos intelligents pour changer...

Je ris franchement, mettant vivement ma main devant la bouche pour en atténuer l'écho.

Je ne crois pas qu'il y ait grand monde, dans le confessionnal. Vous devriez tenter vot' chance. Qui sait? Vous sortirez p't-être de là caquetant comme une poule... punition divine pour votre méchante attitude d'hier.

Je lui tirai la langue.

Elle n'avait pas l'air commode.
Sûr que pour une femme du voyage, pour avoir autant d'aplomb, elle devait traîner une ribambelle de frères et de cousins plus robustes les uns que les autres derrière elle. Tous voleurs évidemment.
Kro les imaginait prêts à se faire un malin plaisir à "manger du soldat" rien que pour satisfaire un petit creux au repas du soir.

'Z'étaient certainement cannibales, ces gens du voyage... on ne savait jamais trop ce qui se passait dans leurs roulottes fumantes.... ça devait pas être bien clair...

Kro ne répondit pas à ses provocations, imaginant déjà les frères débarquer dans l'abbaye à grands coups de hâches pour venger l'honneur de leur soeur. Ces fratries là, il suffisait d'un rien...

Il se contenta de sourire niaisement à l'allusion des carottes, repensant soudainement à la vue des deux femmes dans la cellule plaisantant sur leurs bougies. Son sourire se figea.

Venez donc m'chercher dans ma cellule l'moment v'nu. Demain ou après... On verra pour échanger des propos intelligents pour changer...

Hum ! Evidemment ses paroles pour l'amadouer n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde ! Une femme comme ça, ça devait manger comme un ogre...
.... Mais hors de question pour Kro de retourner dans sa cellule et d'y trouver un spectacle comme l'autre soir. Il partirait en reconnaissance avant pour s'assurer que tout se passerait bien.
Si seulement Enosch était là pour l'aider à s'orienter dans ces foutus couloirs....

La voyageuse riait encore.

Je ne crois pas qu'il y ait grand monde, dans le confessionnal. Vous devriez tenter vot' chance. Qui sait? Vous sortirez p't-être de là caquetant comme une poule... punition divine pour votre méchante attitude d'hier.

Sur ces mots elle lui tira la langue, rajoutant une touche d'insolence à ses paroles.
Kro regarda le confessionnal puis se tourna de nouveau vers elle, la peur au ventre. C'est que pour un peu elle pourrait passer à l'acte !

Bien bien ! Dit-il d'une voix maquillant au mieux son angoisse. Je me charge d'organiser la virée nocturne. On va se faire un festin du diable sur le dos de la curetaille faites-moi confiance. Je sais où ils cachent leurs récoltes.

Il s'aperçut en disant cela qu'il ignorait totalement où se trouvaient les récoltes en réalité. Il faudrait prévoir un plan de secours au cas où les réserves seraient à sec. C'est qu'il ne voulait pas finir lui-même dans le rôtissoir à cannibales ...

Son visage était très mobile ce qui représentait l'avantage d'une facile lecture de ses sentiments. les sourcils se soulevaient aux grès de ses changements de pensées. La commissure de sa bouche se brisait en différents rictus annonçant tour à tour contrition, méfiance, malaise, ... angoisse. Je n'avais jamais vu d'homme aussi sensible. Non, ce n'était même plus de la sensibilité agréable même chez un homme, mais une sensiblerie de jeune fille à fleur de peau, qui a peur de son ombre et des croques-mitaines. Un comble pour un soldat, le summum de la virilité, la force surplombant la confusion des sentiments...
Ce regard-là.. J'avais l'envie perverse et incompréhensible de l'accompagner dans sa bêtise et de le terroriser encore plus. Et de le pousser à bout.Et de le tourner en ridicule.

Je sais où ils cachent leurs récoltes.

Je n'doute pas qu'vous connaissiez les moindr' recoins d'notre abbaye... tous ces endroits où vous cacher en cas d'attaque, ou comme nid de secours d'peur d'vous transformer en poule...

Avant même qu'il ne réponde je lui intimais le silence d'un doigt sur sa bouche, sur qu'il devait bouillir que j'aie insinué sa couardise:

Pas un autre mot avant la virée nocturne...ou vous y laisserez des plumes.

Je tournais les talons.

Il était temps d'alléger le cœur des ouailles de l'abbaye. C'était des pêcheurs portés sur la bibine et la fainéantise pour la plupart, et ils avaient grand besoin d'un petit nettoyage de l'âme et du pardon du Très-Haut.

Je placardai une affiche écrite par mes soins... ce qui la rendait parfaite en tout point:

Citation :: A tout' les bonnes âmes de Noirlac
J'suis votre nouveau confesseur
Si vous avez du temps pour la bibine et le vin
C'est qu'vous en avez pour confesser vos pêchés
Et Dieu sait qu'vous en avez

Dieu aime les enfants contrits (elle était particulièrement fière d'avoir appris ce mot)
Alors faites vous aimer de Dieu !

Ceux qui viendront pas dans le mois
Leur nom sera dans une liste que j'donnerai au Recteur

Je lançai à la cantonade :

Et si vous v'nez pas vous inscrire, j'viendrai vous chercher par la peau du derrière ! Vous pouvez m'envoyer un message ou v'nir m'voir à ma cellule pour programmer un jour si vous l'voulez ! Mr. Green

Scaféé entra, elle se sentit toute drole et émue de penser à l'idée d'etre confessée, si un de ses fidèles pouvait ecouter son interieur, c'est sur qu'on devait rire d'elle, soudain elle eut un sourire à l'entré du Confessionnal, puis sans se rendre compte, elle franchit la porte,elle n'vait pas encore vu l'affiche:

-Bonjour !

J'avais à peine placardé mon annonce qu'une bonne âme s'installait dans le confessionnal. Je me dis en mon fort intérieur : "en v'là une qui doit s'sentir ben sale pour accourir vers la promesse d'pardon aussi vite qu'le diable vers une bouteille de rhum, héhé!"

Bien assise sur mon petit rebord en bois, je me demandais quelle voix allait s'élever par delà la cloison. J'attendis qu'elle s'installa sur le prie-dieu et pris la parole, forçant un peu le ton cérémoniel ce qui faillit me faire pouffer de rire :

Alors mon enfant, on a des p'tites misères qu'tu viens avouer au Grand Sage du Ciel? Parle, Il t'écoute...

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Scafee sourit à la Confésoeur. Il s'installa dans le ledit confessionnal et entendit la voix de Safranne derrière le rideaux de fer:

" Je suis venu ici car je pense qu'une diaconnesse ne devrait pas faire ça, il faut que je me confesse...

Je ne vais pas vous mentir... Quand je n'étais pas encore clerc, on avait pour habitude à castillon de se payer la teste des nouveaux venus ou encore malméné les hommes solitaires en taverne, lorsqu'il y avait plusieurs femmes... Mais avant j'etais pas encore diaconnesse, en passant à Sarlat, j'ai réediter l'exploit et j'ai meme danser sur la table, je pense avoir compris le message et ne referai plus... Je pense avoir péché... Oui Confésoeur, Et je le regrette sincèrement et je pense que Aristote et le Trés-Haut verront que je le regrette...

[**Soupire:**]

Prise de honte ferma ses yeux, prete, affermit, deployée à ecouter la sentence en serrant les dents:

Et c'était la p'tiote Scafée la première arrivée... Et pourquoi ça m'étonnait, la nonnesse Scafée (Nescafé ) est toujours bien réveillée dès le matin! Je repris après elle pour bien comprendre l'ampleur de son pêché qui m'apparaissait bien mince par rapport à la montagne que j'avais accumulé du haut de mes 17 ans.

Rééditer l'exploit de?... danser d'vant des hommes? A mon sens , vous feriez mieux d'le faire d'vant l'parvis d'l'église, y'aurait drôlement plus de fidèles à la messe que maint'nant !

J'imaginai la sage Scafée montrant ses gambettes et me demandai si elle était poilue ou non.. sûrement que non :

Vous pourriez r'monter légèrement la jupe, ça les f'rait v'nir d'encore plus loin s'lon moi... et j'parle d'expérience... J'étais un jour sans l'sous et... enfin non on parle pas d'moi là...

Un rire étouffé plus tard...

T'as l'absolution, mon enfant, mais Dieu d'mande en échange deux Credo à réciter dans ta cellule et l'nettoyage des latrines. Ca sent pas la sainteté là-bas...

Au nom d'Aristote, de Christos, Saint-Arnvald et tous les autres Saints ... et Saintes, parce que Dieu fait pas de discrimination... Et au nom du Seigneur le Très-Haut, va en paix ma fille...

Quelque chose d'inhabituel allait bientôt se produire... Mais comment la Conf'esseuse aurait-elle pu le savoir ? Enfin, ce serait complexe, car l'homme est présentement bien abîmé...

Scafee fut surprise par la rapidité de la confession et heureuse en meme temps:
Mais quand elle entendit qu'elle devait danser devant l'eglise en se dehanchant, autant arreter la vie religieuse, mais une surprise ne ferait aucun soucis pour Scafee qui sourit à la confesoeur.

Ca faisait plusieurs jours que le soldat se posait la terrible question : Y aller ? Esquiver ?
Et la même réponse lui revenait chaque fois au visage comme une angoisse récurrente. Il avait tout de même reçu trois convocations durant la même journée... à ce rythme là ça ne pouvait pas être une erreur. Ca signifait certainement que là-haut, au grand chapitre, ils savaient quelque chose. Peut-être même qu'ils savaient tout, oui tout, et qu'ils exigeaient de lui qu'il avoue par lui-même.

Kro s'approcha de la boîte à confesses d'un pas hésitant.
Il se prit un instant à se voir la secouer dans tous les sens en s'imaginant la bohémienne à l'intérieur toute cahotée dans son clapier. Cette pensée lui arracha un sourire à travers son angoisse. Le faire, pas le faire ?

Il entra. Manquant de peu de se cogner contre le rebord de bois, tirant le rideau derrière-lui, mal assis et mal à l'aise. On étouffait là-dedans.
Son regard devint fixe tout à coup. Se confesser, lui ? Quelle idée !!
Il regrettait déjà d'être entré jusqu'ici.
Voulant faire machine-arrière Kro réfléchit à un stratagème visant à se faire passer pour un autre. La voix, tout était dans la voix.
Le Soldat ne connaissait que celle de Enosch, aussi, lorsqu'il s'éclaircit la gorge, il essaya au maximum d'emprunter celle du galopin....

Huuuum... bonjour.

Parles mon fils, je t'écoute coeur et âme...

Mais mon esprit écoutait plutôt les gargouillements de son ventre et je me demandais déjà si on aurait civet de lapin ou canard à l'orange à diner.

Un gargouillement sonore se fait entendre, et nul doute que par delà la cloison, le confessé l'ait entendu. Ce devait être Enosch, étant donné sa voix fluette, voir efféminée. Parfois je me demandais s'il n'avait pas quelques penchant pour les braies, et particulièrement pour Frère Roger qu'il idolâtrait un peu trop à mon goût. Ou alors préférait-il les barbus comme cet ours de soldat qui sentait la bière et l'âpre sueur veille de deux jours mélangées?

Parle donc...n'aie nulle crainte d'être jugé, mon fiston Enosch...Je suis une Confes'Soeur bien permissive...

Espèce de mollasson, dépêche toi donc d'avouer ta faute, que ce soit ton envie de polisson ou l'aveu d'une tricherie à ton diplôme.... grinçai-je des dents à voix basse.

Je tapais deux coups sur la cloisons, passablement énervée....Je songeai alors que je ferais mieux de m'auto-confesser mon manque de patience dans l'après-midi... ou le soir... ou demain... enfin quand ça me prendrait pas trop de temps.

Ellya s'était changée en vitesse, mais ne ressemblait toujours pas à quelqu'un d'éveillé après la dure nuit passée.

Elle entendit du bruit venir de la petite maison en bois.

*Hum... J'attends ici? Ce serait malpoli d'écouter ce qui est dit... Ou je pars? Mais je dois me confesser, c'est urgent !!! Alors?*

Sa maladresse choisit pour elle: elle trébucha sur une dalle, se cogna contre un banc qu'elle renversa et se trouva affalée sur le ventre en fasse du confessionnal.

Grand fracas à l'extérieur alors que j'imaginai déjà une scène de torture avoir moi tenant un tisonnier dans une main et le Livre des Vertus dans l'autre, faisant cracher ses pêchés à ce frère Enosch.

J'ouvris la porte du confessionnal sur une Ellya, blanche comme un linge, se tenant le ventre. Je me précipitai en même temps qu'une autre tête sortait du confessionnal.... et ô surprise ce ne fut pas cet Enosch que je croyais entendre mais le soldat bourru. Je lançais à son encontre ironiquement:

Va falloir vous raser rapidement, Frère Kro, vot' barbe modifie vot'voix... C'est une barbe instrument du Sans Nom à tromper celui avec qui on cause, non?...

M'agenouillant devant la blessée:

Ben alors Soeur Ellya, on boit trop... encore? Et vous avez titubé? Vous savez cet'boite en bois, c'est confess', pas des toilettes pour poser vos fesses... ou pour rendre sa beuverie matinale. Pour vomir, j'vous ai laissé un seau près d'vot' lit. Et s'il est déjà plein... ben j'vous plains!

Je grimaçais, prise malgré moi d'un élan de pitié pour la pauvre jeune femme et l'aidai, avec le soutien du barbu, à s'assoir sur le banc remis sur pieds.

Je lui retirai tranquillement la main du ventre, appuyant par endroit en gestes circulaires et lui parla doucement.

Vous avez mal quand j'appuie? ... Vous avez mal où? et ça c'est passé comment?

Alors qu'il s'apprêtait à révéler un tas d'inepsies qui n'auraient certainement pas coïncidé avec la vie de Enosch ( tricher à des examen ou traîner dans des tavernes miteuses pour martyriser des enfants n'était sûrement pas le genre du jeune galopin ) le Sodat fut interrompu par un énorme vacarme juste à côté de lui.

Non ce n'était pas l'énorme gargouillis venant de l'estomac de la bohémienne ( quoi que la confusion était plausible tellement ledit estomac hurlait depuis un moment, résonnant à l'intérieur de la caisse en bois comme un concert de bruits écoeurants, Kro en avait la gorge nouée ) mais bel et bien un vacarme venant de l'extérieur.
La curiosité eut raison de lui : Un peu pâle, il pointa sa barbe au dehors du confessionnal et essuya une nouvelle moquerie de la part de la foraine. Sa pâleur se transforma en rougeur. Celle-là, dès qu'il pourrait la serrer pour le moindre manquement au règlement, ce serait flagellation vite fait bien fait dans la cour de l'abbaye.

Mais pour l'instant, Kro était davantage préoccupé par la chute de Ellya. Que s'était-il passé ?
Mouais ... sans doute n'était-elle pas encore remise de sa soiré ivrognique avec le petit prodige, ça aussi, il faudrait régler cette histoire...

Kro aida la foraine à l'asseoir sur un banc et suivit la conversation entre les deux femmes. Voilà que l'autre Fiole jouait les guérisseuses à présent.
Sans dire un mot, il regarda la foraine passer sa main sur le ventre d'Ellya. Rien que face au spectacle, ayant été écoeuré par les bruits du confessionnal, la rougeur redevint paleur.
Il les observait tout en retenant les premiers hoquets d'une épouvantable envie de vomir.

Le Barbu nous regardait bizarrement depuis un moment... Il tournait blanc comme la bure de l'immaculé Enosch et paraissait avoir des hauts le coeur...

C'est tous vos pêchés en putréfaction, ça doit bien sortir par quelque part, l'Barbu! Par l'bas ou l'haut.... Et comme vous v'nez pas à confess, j'peux même pas vous soulager... Allez donc vomir dehors, va.

Rien à faire pour cette âme là, même si j'avais une préférence pour son côté franc du collier.

Vous r'viendrez quand vous vous s'rez vidé les tripes.

Ellya ne disait mot. Ellya ne réagissait pas trop.

Le temps de comprendre ce qui lui arrivait, elle fut assise et "examinée".

Elle regarda sans dire un mot le spectacle entre le soldat et la confessoeur.

Les derniers mots de cette dernière rappelèrent de mauvais souvenirs à la jeune sœur, souvenirs entre trop vifs... pas encore des souvenirs finalement.

Elle vit le Kro partir, et attendit que la porte se ferme pour prendre la parole.

Je...Je n'ai mal nul part... J'ai juste trébuché...

Puis, rouge de honte, Pui...Puis-je me confesser?

Invité

La façon dont le soldat avait usé d'artifices et de violence lors de l'enquête que son supérieur et lui menaient contre frère Gadriel et soeur Titca, même si necessaires aux bonnes fins de l'enquête, troublait sa conscience et lui causait un peu d'insomnie.

Il éspérait qu'il trouvrerait quelque soulagement à travers la confession.

Il se présenta devant le confesionnal juste à temps pour voir soeur Ellya tituber puis tomber.

Le soldat se porta immédiatement à son secours en lui disant:

Ma soeur allez vous bien?

Juste au moment où il relevait soeur Ellya du sol et lui disait ces paroles, il renifla des émanations alcoholiques de la bouche de la jeune femme en pensant, un peu dégouté: Pouaff!!!Voilà qui sent pire que putois en vidange!!!!Un tonneau de vin aigre ne sentira jamais plus mauvais!!

Puis s'adressant à elle:

Voulez vous que j'aille quérir un verre d'eau? Je crois que cela vous fera du bien, un verre d'eau et un sommeil réparateur, voilà ce qu'il vous faut!

Puis il s'adressa à soeur Safranne LaFiole, le confesseur, en lui disant:

Ma soeur quand vous en aurez le temps, je désirerais me confesser.

Vous confesser?! Voilà exactement ce que Soeur Ellya déjà assise et remise de sa chute m'avait posé comme question juste avant que vous n'interveniez...

Soit! J'en f'rai deux d'un coup puisque l'guignol de Kronembourg ne semble pas vouloir remettre sa performance d'imitateur d'sitôt.

Leur montrant les deux parties du confessionnal:

Y'a deux box pour le confessionnal: un à gauche et un à droite. Et que ça saute! J'aimerais bien aller aux latrines soulager autre chose qu'ma conscience.

J'aidai avec Frère Kachalot à mettre sur pieds la pauvre Ellya et je m'installai à mon poste de Confessoeur, me demandant quelles pénitences originales j'allais bien pouvoir leur attribuer.

J'ouvrais le clapet des deux. L'un après l'autre je vais ouvrir vos clapets pour vous écouter. Je refermai l'un pour laisser l'un des pénitent s'auto-flageller mentalement pour de quelques minces péchés.

Parle mon Enfant, qu'ta langue de petit démon se délit pour nous faire connaitre sa noirceur.... et non sa Noire Soeur... ça c'est moi héhé...

Invité

Ma soeur, je ne suis qu'un humble pêcheur, je confesse avoir usé de ruses et artifices lors de l'enquête que je mêne en ce moment contre soeur Titca et frère Gadriel, dans le but d'essayer de les compromettre.

Je confesse avoir également abusé de la violence verbale et psychique face à ces mêmes membres de notre ordre.

Tromperie? Manipulation? Mensonge? Et il s'en repentait? Pourtant tout ceci était souvent preuve d'une grande intelligence et d'une profonde logique et compréhension du comportement humain...

Dois-je comprendre que vos "ruses" n'ont pas donné l'résultat escompté?

Il n'avait donc pas été assez malin.

Bien et qu'attendez vous d'cette confession? J'peux vous donner l'pardon parce que j'sais pas si c'est un vrai r'pentir ou une simple mascarade.. Qui sait si vous n'usez pas de ruse et d'un masque pour me faire croire que vous r'grettez, mon Frère?

Invité

Le soldat, recueuilli, repentant et contrit, attendait en silence dans le confessional, lorsque une voix, celle de son confesseur se fit entendre derrièrre le grillage de celui ci:

Dois-je comprendre que vos "ruses" n'ont pas donné l'résultat escompté?

Bien et qu'attendez vous d'cette confession? J'peux vous donner l'pardon parce que j'sais pas si c'est un vrai r'pentir ou une simple mascarade.. Qui sait si vous n'usez pas de ruse et d'un masque pour me faire croire que vous r'grettez, mon Frère?

Le pauvre, sous le choc faillit tomber de son banc!

Kachalot, encore sous l'effet de surprise des paroles de sa ''confesseuse'', sentit tout à coup une violente envie d'empoigner cette dernière par le collet et lui dire deux mots à sa façon. Il fit néanmoins un grand effort intérieur pour se maintenir calme, et garder ses mains dans ses poches.

Finalement, ne laissant rien paraître de sa surprise, répondit:

Vous comprenez juste ma soeur, elles n'ont pas donné ce résultat. Et je me repents d'en avoir fait usage, car je pouvais, grâce à ces ruses, porter un grâve préjudice à la personne en question.

Je pourais, en effet, user de ruses et de mascarades face à vous, vous êtes humaine après tout, mais je ne puis point faire de même face à Dieu.

Transmettez lui mon sincère repentir, Lui saura juger et vous faire comprendre ce qu'il y a en mon coeur, laisser vous guider par le Très Haut, ma soeur.

La tension dans la voix du confessé était audible. Et je n'avais pas envie d'en découdre dans l'abbatiale avec lui. Aussi pris-je une voix un peu plus pieusement attentive aux turbulences intérieures de Frère Kachalot.

Mes propres turbulences intérieure cependant me rappelaient à leur bon souvenir: ma vessie se contractait comme elle pouvait mais les latrines ...ô si lointaines latrines... comment les rejoindre avant que ma toge n'humidifie à ma grande honte? Et dire, que Soeur Ellya m'attendait aussi de l'autre côté de la cloison de bois.

J'appuyais sur la vessie douloureuse en petits cercles essayant d'atténuer l'envie pressante.

Et Frère Kachalot qui me faisait tout un laïus...

Oui mon Frère v' zavez raison, laissons nos cœurs prendre pour guide l'Très-Haut et ...

Une idée me vint. Si je lui disais maintenant d'aller laver les latrines, le temps que je confesse Soeur Ellya et j'aurais des latrines propres pour me soulager. Idée brillante que le Très Haut aura bien voulu illuminer dans mon esprit.

....J'disais... que... oui... Allons vers l'Très Haut et nous voyons qu'il nous guide parfois vers l'Très-bas. Ce qui s'écoule d'nous est impure, comme nos pêchés. Le meilleur moyen de laver vos pêchés est d'laver avec convictions le dépotoir de notre déchéance psychique et physique : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Allez donc mon Frère, laver votre âme en f'sant reluire le cageot à pipi, le rendant plus scintillant que le Paradis céleste. Allez ! Amen!

Je fermai prestement la fenêtre nous séparant et rouvrait celle me raccordant à Sœur Ellya:

Parlez donc, ma Sœur. Mes oreilles sont toutes dressées vers vos imperfections.

Décidément, le Très Haut avait décidé de la punir par tous les moyens possibles et imaginables. A peine voulait-elle se confesser qu'on lui passait devant...

Et, en plus, pour renforcer encore un peu son image de femme pitoyable, ce soldat fronça le nez quand il se tint près de son visage. Quoi? Sentait-elle mauvais? Elle n'avait bu que de la liqueur... Et la liqueur ne donne pas mauvaise haleine... Aurait-il le nez trop près de... Hum...
*Pardonnez-moi mon père, j'ai encore pêché...*

N'écoutant que son cœur et sa gentillesse, elle laissa le récent retraitant se confesser en premier. Qu'importe, pour elle, de passer avant ou après, puisque la bêtise était d'ores et déjà faite. Quelques minutes de plus n'y changeraient rien.

Les yeux encore bouffis par le manque de sommeil, elle rentra dans la petite cabane en bois et fixa, amorphe, la petite fenêtre.

Enfin, celle-ci s'ouvrit.

Parlez donc, ma Sœur. Mes oreilles sont toutes dressées vers vos imperfections.

Hum, hum. J'ai... J'ai mal agi, ma soeur. Enfin... Oui, cela doit être vrai.
Pourtant, je vous assure, je n'avais aucune mauvaise intention! Mon coeur était pur et plein de reconnaissance pour mon maître! Alors j'ai voulu le féliciter et fêter ça dignement...

Et puis, j'avais toujours entendu qu'on fêtait les grands événements avec " de bonnes bouteilles ". C'est ce que j'ai fait!

Mais le Très Haut n'a pas dû être d'accord... Puisque la " bonne bouteille " a créé une véritable tempête en mon for intérieur... Mon estomac en porte encore les stigmates!

Je... Alors j'ai dû fauté... Je ne sais trop où? Mais... Mais je suis vraiment navrée!

La jeune fille commençait à sentir les sanglots monter à ses yeux: elle n'était pas triste, pourtant. Juste fatiguée, angoissée, tourmentée, questionnée... Perdue.

Non, boire, c'est bon pour la santé. Par contre, en boire trop revient à ne pas apprécier le goût de ce vin ... hum... délicieux. Et ça c'est un crime! Alors, tu vas nettoyer toutes les toiles d'araignée et la poussière qui se sont déposés sur les bouteilles de vin de la cave, en chantant très aux les louanges du Très-Haut...

Je gigotai, à l'agonie de ne pouvoir atteindre les latrines sur le champ. Combien de bouteilles avais-je bu ce matin pour avoir aussi envie de faire pipi...

Va chanter Dieu et les raisins, va, ma Fille, tu seras pardonnée!

Les latrines étant trop loin, je me contenterais de l'herbe au dehors de la sacristie, fesses au vent dans la plaine...

La jeune fille dut rester en position poisson-qui-essaye-désespérément-de-ne-plus-respirer un très long moment puisqu'elle ne reprit ses esprits qu'en entendant sa sœur sortir avec fracas de la petite maison en bois et courir pour sortir avec soulagement audible du confessionnal.

*C'est une fonction si affreuse que cela?*

Bon, le temps n'était plus à ce genre de réflexion...

Je vais devoir nettoyer la cave?

Elle regarda la paume de ses mains: Mais je n'aime pas les araignées, moi... gémit-elle.

Chanter, elle savait faire. Chanter les raisins? Elle pencha la tête, absorbée dans ses souvenirs, pour se remémorer des chansons cavernicoles.

Oui, oui, ça pourrait aller...

Et, confuse d'avoir une telle punition, elle rejoignit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je regardai la file de moines qui attendaient à confesse et poussai un soupire long comme les sermons de Bardieu. Corvée hebdomadaire que cela, alors que je pourrais encore passer du temps à la bibliothèque dans sa recherche sur la folie qui s'emparait inéxorablement de mon esprit, et sur l'effet de cette Statue sur ceux qui la touchaient. Le temps de la confession m'offrait pourtant ses rares temps de sociabilité. Et au lieu d'un visage de pierre, une dizaine de visages remplis de culpabilité, désopilante pour qui sait le contenu de leur confession. En effet, leur pêcher se résumait souvent au pêché de gourmandise ou au pêché de maladresse comme le moine de la semaine précédente qui me confiait la voie tendue par l'émotion :"j'ai renversé un peu d'encre pendant sur une copie du Livre des Vertues que Frère Bardieu recopiait dans la bibliothèque. Ô Aristote, pardonnez mon geste involontaire!"... Désopilant.

Alors qui qu'c'est l'suivant?

Se posant vivement les mains sur la bouche, je repris comme Dame Eloin m'avait quelque fois montrer : en articulant.

A-RIS-TO-TEU-VOUS-ZENTENDRA...

J'étais fière de ne pas avoir oublié la liaison zozotante et continuai avec le seule sourire de la journée.

...ET-PAR-DO-NEU-RA-VO-Zé-REURS.

Retournant dans ma boite en bois, rideau tiré, j'attendis que le pêcheurs prennent place et parole. A côté de moi, quelques fioles teintèrent leurs verrines les unes contre les autres. J'avais en effet réussi à trouver le moyen d'arrondir mes fins de mois.

Le pas coupable, le cœur prompt.
Se délivrer d'un péché qui, quel qu'eusse été son choix, aurait fait jour.
Chercher un peu de réconfort auprès d'une sœur qui, si elle avait l'esprit embrumé, gardait peut-être une once de tendresse pour les gens perdus, comme elle.
Désirer une punition, et n'importe laquelle, pour partager la peine qu'elle infligeait.

Injuste. Tu es injuste.

Le cœur coupable, le pas prompt.
Ne pas laisser couler ses larmes face à la confessoeur.
Se repentir et tenter de s'expliquer, même si rien ne changera. Juste pour se sentir un peu, un tout petit peu moins ignoble.

Safranne?

Voix éteinte. Elle essayait, la jeune nonne, de conserver un ton neutre. Elle essayait mais ne réussissait pas. Les larmes silencieuses perlant sur ses joues usées, car voilà bien trop de jour que le cœur gros, elle affichait faiblesse sur faiblesse.

J'ai... J'ai péché, ma sœur.

Je bouquinai un livre sur "Comment extirper la folie du corps d'un homme en dix leçons", quand un pas hésitant sur la dalle me fit lever les yeux. Un reniflement. Une main qui essuie prestement une joue. Je me sentais bien embêtée. Moi qui pensait retrouver un peu mes esprits en restant au calme sans émotions trop fortes, voilà qu'on me proposaient d'écouter les malheurs de chacun. Et Ellya me paraissait bien assez perturbée pour m'entrainer avec elle dans les méandres de l'esprit.
La seule chose qui me semblait sensée en pareille situation était de sortir une de mes fioles.

Prends, ça appaise l'coeur et l'âme. Y'a d'leau bénite d'dans.... Mais surtout, ...

Je me penchai près de son oreilles, et chuchotai :

Y'a d'la gnole...

Je lui fis un clin d'oeil, d'un air entendu.

Après j't'écoute.

Et je bus moi même une gorgée avant de lui tendre la fiole, pour me donner du coeur à l'ouvrage.

De l'alcool? Mais la sœur lui tendait exactement l'objet de sa dernière faute. Cruelle farce.

Pécher pour pécher...

Merci, ma soeur.

Et glou, et glou, et glou. Sans respirer, Ellya avala le breuvage qui, associé à ses larmes, achevèrent de lui brûler la gorge.

Alors, elle toussa. Et sa tête se mit à tourner. Puis, sottement, elle se mit à parler.

Non, mais tu comprends Safranne, je suis affreuse! Comme le gros nuage, quand il pleut. Mais ce n'est pas pareil, parce que là, j'ai dit toute la vérité.

Mais, ohlala, tu trouves pas qu'il bouge drôlement, le plafond? Elle m'en voudra tu comprends, à tout jamais du jamais! Et le sol aussi... des vagues, des vagues!

Non mais... Tu m'écoutes?

Des vagues... Des vagues... Voilà qui me rappelait mon récent voyage sur les côtes normandes. Et mes maux de mer sur les barques. Et la tête me tournait, me donnant comme une nausée. C'était trop bon ces flasques. Heureusement j'en avait des dizaines cachées un peu partout.

Non mais... Tu m'écoutes?

Un moment d'inattention et hop! Elle me tombe dessus, comme les vagues. Ou comme les gros cailloux des montagnes. Ou encore comme ces gros sacs de blé quand il faut les trainer hors du charriot.

Oui, oui.. Bois, c'est moi qui offre ! Et continue à papoter. Mais... c'est quoi ton problème déjà?

Une nouvelle bouteille? Les mots sortaient facilement avec... Mais, elle avait le droit de lui donner cela? Qu'importe... Ça ne brûlait même plus la gorge! Du miel liquide, en somme.

Mon problème! Mais tout ça, tout ça...

L'adultère, quoi... Tu imagines? J'ai les oreilles en feu, maintenant! Je ne voulais pas entendre cela! Ta fiole donne chaud.

Non, mais je devrais faire quoi ma sœur, pour me racheter? Ah non, non, je ne commettrais pas l'adultère. Même s'il fait chaud. Faudrait aérer?

Génuflexion automatique. C'est que ça tournait affreusement, par Aristote!
Main sur le front, l'autre a terre, les yeux baissés, elle observa une petite trace sur le sol, omnibulée.

Quel monstre poilu appelé homme t'a proposé l'adultère?

Plus bas encore:

Ent' nous, ça fait pas d'mal de découvrir tout ça avant l'mariage. Ca évite justement les adultères après...

Je lui relevai le menton, puis la giflai:

Bon, p'tiote, tu r'prends tes esprits et tu racontes tout à Môman Saf... Et tu n'omets AUCUN détails!... Il est mignon? J'le connais, le zouave?

Que racontait-elle, la gitane? Poilu? Maman? Mignon?

Aïe!

Et Dieu que cela faisait mal, la gifle!

Se frottant vigoureusement la joue pour atténuer la douleur, elle leva ses yeux larmoyants vers Safranne.

Elle était venue chercher du réconfort, et elle se faisait frapper! Et elle ne commettait pas d'adultère, la nonne! Personne ne pouvait la comprendre, voilà ce qu'elle pensait.

Même la folle de l'abbaye ne pouvait pas l'aider... Désespoir absolu... Se relevant du mieux qu'elle put, sanglotant comme si le monde venait de s'effondrer, Ellya s'enfuit en courant de Confess' pour retourner dans la solitude de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Retraitant Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 10/10/2008

L’endroit était austère, l’air comme la nuit des glaces, l’odeur d’encens entêtant.
La pièce plongée dans un silence pesant et lourd paraissait déserte. Juste au loin quelques chants des pensionnaires de l’abbaye montaient par vagues, synonyme de prière.

Aradiia tourna la tête de droite à gauche et avança.
Chaque un de ses pas se faisaient plus hésitants, les yeux rivés sur le confessionnal comme sur le dernier des survivants d’une guerre mal orchestrée elle cherchait un bruit, un murmure. Inconsciemment elle s’évertuait à trouver un soutien comme un échappatoire qu’elle ne trouva point. Sa mémoire jouait à cache-cache, elle se mit à compter a rebours en même temps que ses pas qui la guidait devant la boite.

Depuis que sa marraine Ellya l’avait conduite et laisser ici, elle visionnait la matinée joyeuse et insouciante devant la fenêtre tournoyant dans sa robe d’un jour. Ce jour qu’elle avait toujours rêvé depuis qu’elle connaissait Kro.

Un tremblement incontrôlable de sa lèvre inférieure et son cœur s’emballant elle fit les derniers pas pour poser la main sur le bois de l’étroite entrée. Puis courbant la tête, ses mains accrochées à sa robe dans le froissements des jupons elle entra et posa ses genoux sur le rebord.

Dans la pénombre, ses yeux fixèrent les croisillons de bois à la recherche d’un visage connu. Elle croisa ses mains tremblantes devant son cœur qu’elle sentait battre violement dans sa poitrine.

Retraitant Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 19/04/2009

Wedy entra dans le lieu.
Le coeur battant elle s'approcha du confessionnal, quelqu'un semblait déjà occuper un des lieux. Elle s'éloigna de celui là ne sachant qui était à l'intérieur...
A la veille de son baptème il lui semblait important d'aller se confesser. Mais comment raconter...son passé était si troublée, son esprit embrumé.
*Sa vie de provençale était à présent terminée.. Elle avait fait le choix de suivre un soldat, laissant tous ces amis loin d'elle et elle avait fait tant de mal autour d'elle au nom de ces convictions...*

Elle saisit la poignée dorée de l'étroite entrée du second confessionnal et entra. Sa houpelande s'accrocha alors à la porte ce qui l'empécha d'entrer.

*Tiens peut être étais-ce un signe... Peut être devrait-elle fuire ce lieu*
Elle regarda à droite et a gauche et se ravisa, le lieu semblait vide en dehors de l'inconnu occupant le confessionnal d'a coté. Et si elle croisait quelqu'un le long du couloir. Olala comme ses pensées semblaient se bousculer...

Elle fini par se décider à entrer, et s'installa dans le confessional.

Bonsoir, à la veille de mon bapteme, je souhaiterai confesser mes pécher. Il risque d'y en avoir pour un bon moment aussi dites moi si vous souhaitez que je repasse a un autre moment ou si vous souhaitez allez vous chercher a déjeuner avant.

Le monde était plein de pêchés. Et le monde s'était concerté pour en faire l'étalage, tous, aujourd'hui, dans mon confessionnal... Une femme dans l'isoloir de gauche. Une autre dans l'isoloir de droite. La première ne paressait pas bavarde. La seconde bien plus loquace sur ces vices.

Il risque d'y en avoir pour un moment m'informa la seconde dame.

Je jetai un coup d'oeil vers ma fiole d'alcool qui se vidait au fur et à mesure des confessions. Les aveux arrivaient en grande vagues, et l'absolution donnait soif. J'en bus une gorgée, à l'insu de ces pécheresses, bien cachée derrière ma grille de bois.

Et bien... ne perdons pas d'temps, donc! Ouvrez vot'clapet et vot'coeur au Très Haut. Quoique... V'z'avez une concurrente pour le titre de "la plus grande pécheresse du mois". On va p't être la faire parler avant, hein?

Une autre lapée de mon breuvage. Et je me tournai vers la première des femmes, après avoir consciencieusement refermé le petit volet en chêne du second isoloir. Confidentialité oblige...

Alors, ouvrez vot'âme au Grand Pardon d'Aristote. Confessez vous. Et vous éviterez p't être ben la fessée divine.

Retraitant Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 10/10/2008

La position était si inconfortable que ses jambes tremblaient et des picotements lui montaient le long des mollets. Aradiia cherchait la position la moins gênante pour ne pas arracher sa robe et s’approcha des croisillons pour écouter une voix inconnue derrière.

Alors, ouvrez vot'âme au Grand Pardon d'Aristote. Confessez vous. Et vous éviterez p't être ben la fessée divine.

Elle grimaça et recula la tête d’un coup sec, une odeur d’alcool dans l’air confiné la paniqua. Soufflant dans sa main qu’elle sentit en même temps que ses joues prenaient une couleur rougissante à l’idée que la sœur confesseuse puisse sentir son haleine de pécheresse.

* Heureusement que je n’ai pas à faire une confession auriculaire, a tout les coups j’aurais à dire ce péché la aussi.*

Ses yeux s’habituaient à la pénombre et elle se gratta la gorge pour répondre, mais pas un son ne sortait de sa bouche. Bien trop paniquée à l’idée de se faire découvrir, elle fouilla dans sa besace à la recherche d’une feuille de menthe.
Sans succès et a bout, elle renversa le contenu de son sac dans l’espace exigu et pestait en fouillant le sol du bouts des doigts.

*Pffff !!! Je regrette déjà tous mes péchés les anciens et les futurs, j’aimerai pouvoir demander le pardon vite ainsi que la réparation de mes fautes et tout et tout !!! Mais il faudrait au moins que j’ouvre la bouche pour cela…*

Ramassant ustensiles et babioles, Aradiia ne se résignait pas à ouvrir la bouche avant d’avoir trouver de quoi masquer son haleine et elle marmonna entre ses lèvres serrées des choses incompréhensibles.

Mmmm…. Oui…. Un ….. ins…..tannnnnnnnnnnnt…..

Et une bonne âme de plus à l'isoloir du grand pardon. La veille, je m'étais mis en tête une nouvelle technique pour départager celui qui devait être pardonné, et celui qui devait repartir tête basse : celui qui prenait l'isoloir de gauche gagnait l'absolution. Celui qui prenait la gauche devait être damné. Elle était dans ce lui de droite. Alors qu'importait vraiment sa confession? Autant en finir pour rejoindre la cave remplie de bons breuvages :

Allez, bon,...parc' que j'suis ben brave... je vous ab'saoul....enfin pas ab'ivre... mais ab'... enfin l'absolution, j'vous la donne. Bien heureux soit le bougre qui supportera votre présence pendant vingt ans sans plonger dans l'alcool. Pour être sûr d'la volonté du bon Seigneur, buvez donc de l'eau bénite en sortant.

Et je regardai en grimaçant ma fiole vide, que je retournai d'un geste lasse. Plus rien à me mettre sous la langue. Rien pour rafraichir cette misère humaine qui m'emplissait les oreilles à longueur de journée.

Au suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiivant !

Retraitant Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 19/04/2009

Wedy attendait tranquillement et avait bien entendu des bruits étranges d'objets qui tombent et de froissement de tissus. Elle n'avait alors rien dit afin de ne pas déranger. Il se passe des choses si étranges parfois dans les abbayes....
Elle sursauta dans l'isoloir...

Au suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiivant !

Ola, la voix était stridente et semblait impatiente. Qu'allez t-elle pouvoir dire. Comment résumer l'ensemble des péchés qu'elle souhaitait confesser...Elle parla bas un peu génée...

Bien en fait, je vous propose un groupé, puisque vous me semblez un tantinet pressée. J'ai péché ma soeur...Je suis alcoolique et ne veux pas me soigner, j'ai abandonné tous mes amis et la provence pour un soldat dont je suis éperdument amoureuse, je suis paresseuse et ne souhaite pas travailler, enfin je crois que j'ai péché en pensée et dans ma chair aussi mais pas dans mon sang qui lui semble encore intact...
Enfin j'ai souhaité la mort de l'homme le plus débile de toute la provence mais çà je n'arrive même pas à le regretter. Euh.. à part çà que rajouter...si tiens je suis coléreuse et parfois je n'arrive même pas à me contrôler...Voilà je crois que c'est tout. Euh non... je fais aussi absolument fis de toutes lois communales et cantonales et me moques bien de tout les policiers et autres doanniers auquels je ne prends même pas la peine de répondre...Voilà en gros je vis ma vie..les autres et bien je m'en fiche en dehors bien sur de ceux que vous verrez présent à mon baptème et qui sont pour ma part les seules personnes dignes de confiance et intègre que je connaisse et que vous pourrez trouver en provence si un jour vous désirez voyager.

Elle se sentie tout à coup soulagée et chercha dans sa besace la fiole de pastaga dont elle ne se séparait jamais...Elle bu d'un trait!

Zelandra c'était longuement absentée de l'abbaye . Mais elle n'avait pas trop changé ça allait .
*Vite Vite je dois aller me confesser avant mon mariage vite vite !Sinon le Très Haut va m'en vouloir à mooooort !*
Elle courut en direction du confessionnal .
*rha faut attendre !*
Elle attendit qu'une place se libère pour qu'elle puisse vidée son sac . C'est qu'elle avait pas été à la messe ces derniers temps et qu'elle en avait fait des bêtises mais il fallait tout confesser quand même !
Elle avait fautée , même gravement !
Ces temps ci furent dur pour Misch et Zel ... même très dur ...

Retraitant Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 10/10/2008

Un nouveau relent d’alcool se dispersa dans l’endroit. Diia le prie en pleine figure quand elle leva la tête vers la voix qui transperça les croisillons.

Allez, bon,...parc' que j'suis ben brave... je vous ab'saoul....enfin pas ab'ivre... mais ab'... enfin l'absolution, j'vous la donne. Bien heureux soit le bougre qui supportera votre présence pendant vingt ans sans plonger dans l'alcool. Pour être sûr d'la volonté du bon Seigneur, buvez donc de l'eau bénite en sortant.

*Ah, non pas ça !!! *
Une vision d’épouvante venait d’apparaître en même temps que les mots syncopés de la confesseuse. Aradiia se vit la tête plongée dans le bénitier se noyant et agonisant lentement. Elle ferma les yeux et failli défaillir.
Elle ! Boire de l’eau ?
*Même si c’est de l’eau bénite, ça a le goût de l’eau…* Un rictus de dégoût se dessina sur ses lèvres.

La peur grandissante à l’approche de son mariage avec Kro crée par l’angoisse des futurs enfants tordus à naître la hantait.
Après un frisson, elle se résigna à admettre qu’elle ne pouvait que suivre les paroles pleines de bon sens de la dame confesseuse, qui n’avait elle apparemment pas bu que de d’eau bénite.

Un murmure du bout des lèvres siffla vers la voix.
Merci, ma sœur, pour vôtre bonté ! Oui L’eau bénite…j’y vais de ce pas et au revoir.

Elle sortit a reculons presque en rampant pour ramasser ses derniers effets. Se dressant vers le bénitier, elle y plongea l’index. L’observant elle agita vigoureusement la main, une goûte des plus superflue dessina un joli rond sur la dalle…
Dans un sourire narquois, elle mit rapidement le doigt à sa bouche et le suça.

Une fois avalée, elle laissa échapper un très long soupire de soulagement, sachant qu’elle était à présent prête pour le mariage. Aradiia fit signe d’un sourire à une dame que la place était libre...

Alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre l’abbatiale dans sa robe immaculée, elle se figea en fixant le visage de la dame en question et poussa un cri.
ZELLLLLLL!!!!!!!!!!

ZELLLLLLL!!!!!!!!!!
Elle avait sursauté . Cette voix , les souvenirs émanaient . Aradiia . La diva . Les lettres ! oui les lettres elle lui en avait envoyé deux sans aucun réponse . Zel était persuadée qu'Aradiia la boudait pour son départ de Blaye ... persuadée ... a moin que ce ne soit le fait que son fillancé sois Mischmétal de Montbazon Navailles et qu'en devenant Madame elle prenne le titre de son mari ? Jamais Zel ne l'a sut et elle eut peur de ne plus avoir de réponse de ce couple qui l'a épaulé quant elle était en mauvaise posture ...
Elle avait apprit pour Narvath et son procès . Elle a reçu un tel choc , à l'époque elle n'était pas encore avec Misch , elle a hurlé à qui veut bien l'entendre qu'elle y retournerait bentôt ! Bientôt ... Si Misch accepte de bien vouloir faire le détour pour leur départ en Franche-Compté où elle pourra parler Germain et François ...
- Diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaa !!!! Mon dieu ! Comme t'es belle ! Rholala ... tu as reçu mes lettres ?! je t'en ai envoyé mais j'ai paniqué quand j'ai pas eu de réponse ... Ohlala ! Mais tu te maries ? Et avec Kro ? Mes félicitations !
Moi je me marie le 8 ici avec Mischmétal mon fillancé ... Et alors la cigogne a toujours pas pointée le bout de son bec ?!
Elle avait totalement oublié le confessionnal et tout ce qui l'entourait .

De mon isoloir s'échappa un ronflement d'ivrogne qui se fit écho dans toute l'abbatiale.

RRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
PccccCChHHHHHHHHHHHHhhhhhUUUUuuuuuu

*echo* : RRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
PccccCChHHHHHHHHHHHHhhhhhUUUUuuuuuu RRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
PccccCChHHHHHHHHHHHHhhhhhUUUUuuuuuu RRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
PccccCChHHHHHHHHHHHHhhhhhUUUUuuuuuu

Mon bras se balançait au rythme de ma respiration nasale.

Retraitant Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 19/04/2009

Wedy, du fond de l'isoloir, espérait bien l'absolution, ou au moins une solutionpour oublier tous ces péchés et passer a autre chose. Elle entendit d'abord :

ZELLLLLLL!!!!!!!!!!

Diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaa !!!!

Puis le bruit terrible d'un ronflement...

RRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
PccccCChHHHHHHHHHHHHhhhhhUUUUuuuuuu

Ola Aristote était très en colère, il lachait la foudre dans toute l'abbaye...

Elle prit peur et s'enfuit a toute jambe a travers la salle froide, bousculant sur son passage deux femmes qui étaient là...

Retraitant Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 10/10/2008

Aradiia écoutait Zel sourire aux lèvres.

Je vois que tu as fait du chemin depuis Blaye !! Oui je me marie aujourd’hui, je serais très heureuse de t’y voir avant ton mariage et j’espère que tu me présenteras ton futur époux…
Un peu gênée les joues rosit par l’embarras elle rajouta.

Je sais Zel que je ne t’ai pas écrit, mais j’ai beaucoup pensé à toi, Kro et moi avons souvent parlé de toi.
Un ronflement sonore se faisait ressentir dans le confessionnal. Diia étouffa un rire en regardant la boite puis levant les sourcils vers Zel fit des petits mouvements directifs de la tête.
Zel vas y, je crois que c’est à toi ! Nous nous reverrons plus tard !

Elle embrassa son amie quand elle se fit bousculer sans ménagement par une dame sortant de l’isoloir. Elle se raccrocha au bras de Zel partant en arrière.Laissant son regard s’attarder sur la femme qui quittait les lieux.

*Elle devait avoir de bien vilains péchés a avouer pour fuir ainsi…cela dit la politesse n’est pas une de ses principales qualités…*
Elle prie le chemin de l’abbatiale ! Son cœur s’accéléra soudainement.

» navrée de vous importuner a nouveau
» cadet xena pour vous servir
» Si vous avez une question, une demande pour le chapitre ...
» [RP] Pigeonnier cistercien – Vous avez un nouveau message.
» Prise de rendez-vous avec Monseigneur Uriel