Messe du 22 juin 1456

Messe du 22 juin 1456

A son habitude le Définiteur Général vérifie dès son entrée dans la chapelle que les éléments aristotéliciens sont bien là : le brasier pour le feu, la pierre taillée pour le sol, l’encensoir pour l’air embaumé, la vasque pour l’eau, l'Ether se crée par l’arrivée progressive des âmes.... La Nef s'emplit rapidement, l’arrivée d’un été tant attendu laisse de belle traces sur les visages des Frères et Sœurs... Neocor prend la parole, un sourire d’amitié sur ses lèvres.

Mes Sœurs, mes Frères, demandons le Pardon au Très haut pour les fautes que nous avons pu commettre...

Citation :: Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Mes Sœurs mes Frères, il n’est point dans l’habitude des Cisterciens de fêter les solstices, mais je tiens tout de même à vous rappeler que nous sommes entrés dans l’été, période propice aux longues journées, nous permettant d’être encore plus près du Très haut par notre travail assidu et nos prières plus nombreuses…
Passons à notre lecture hebdomadaire...

Citation :: Le Très Haut est parfait. Il réunit donc en Lui toutes les vertus, en leur donnant tout leur sens. Etant à la fois faits d’esprits et de matière, nous autres humains pouvons tendre vers cette perfection, mais jamais l’atteindre. Un saint (ou une sainte) se définit donc comme une personne qui se rapproche de la perfection par la vertu, pas comme une personne qui l’a atteint, car nous ne sommes pas Dieu.

Le péché absolu serait la négation totale de la nature de Dieu. Comme tout fait partie de Dieu, cet état de péché absolu est impossible à atteindre, car ce serait la négation totale de ce que nous sommes. Personne, pas même Dieu, ne peut atteindre cet état, bien que notre nature d’être imparfait nous rend capables d’y tendre.

La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher: l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction. A chacune d’elles s’oppose un péché: (respectivement) l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure.

Tout être, excepté le Tout Puissant, se trouve donc entre chacun de ces extrêmes. Ainsi, tout être excepté Dieu se trouve entre l’amitié et l’avarice. Il ne peut jamais les atteindre. Seul Dieu est de parfaite vertu et personne n’est de pur péché.

Vous l’avez entendu... Seul le très Haut peut prétendre à la perfection, mais rien ne doit nous décourager pour être au plus près de ses vertus ! Chaque jour nous met dans un situation où nous avons choix à faire.... Sera-t-il le bon ? Nous nous devons de nous y efforcer. La vie n’est point un long couloir, comme certains osent le prétendre, muni de dextre comme de senestre de portes dont on décide de les ouvrir ou pas… Ouvrir une porte est un engagement de vie dont on ne sait jusqu’où il peut nous amener… Ainsi, vous avez franchi la porte de notre Ordre en connaissance de cause, et vous saviez que vous ne feriez point mal. Derrière certaines portes, il y a le pêché, et il est prévisible… Ne vous laissez point tenter par une aventure dont vous ne pouvez savoir les conséquences qu’elle aura. Ecoutez votre âme qui, inspirée du Très Haut vous désignera les rubiconds que l’on ne doit point visiter… Etre curieux, oui, mais seulement pour savoir si aucun parmi vos Frères et Sœurs n’est point dans le besoin, la difficulté… Ainsi serez vous proches de notre lecture qui faisait allusion aux vices et aux vertus.

Il est grand temps de confier nos âmes auTout Puissant en lui renouvelant notre amour par notre Credo :

Citation :: Je crois en le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

La distribution du pain et du vin se fit dans une grande joie où tous les Frères et Soeurs échangèrent longuement sur la condition de l’homme face au Très Haut.

Retraitant Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 12/04/2008

Pierre avait entendu les cloches de l'abbaye sonner, au beau milieu d'une lecture matinale, le jeune moine compris qu'une messe était donné, il se leva de son bureau et se présentât soutane bien arrangé.

Début de la cérémonie, ce jour, le père Neocor officiait, il avait envahit l'hôtel. La cérémonie débutait a son habitude par le confesse.

Citation :: Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

ensuite vint le moment de la lecture et du sermon, moment de silence, de recueil et de réflexion profond.

Puis vint le credo :

Citation :: Je crois en le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

A la fin de la cérémonie, Pierre communia avec ces frères et sœur de l'ordre mais aussi avec les autres retraitant. Puis commença a débattre avec eux.

Mes frères, nous devons nous de prôner le juste milieu ou bien la vertu la plus pure ?
Et effet certains abus de vertu vont selon moi en contradiction et amènent a certains péchés.
En effet prenons l'exemple de la tempérance pure, celle ci nous amène parfois a nous retirer de nos frères et sœur afin de ne point prendre une once de colère en nous, ainsi nous faisons peut de preuve d'amitié.
Prenons un autre exemple si vous le voulez bien, l'amitié, celui qui s'adonne a trop d'amitié pourrait accorder la sienne a un hérétique et donc de ce fait faire vaciller le foi, manquer de conviction. Ne le pensez vous pas ?

De la petite chapelle où elle se trouvait, Eloin entendit résonner les cloches de l'abbatiale. Se rappelant soudain que ce jour était dominical, elle se releva, et entra dans l'abbatiale par une petite porte communiquante entre les deux pièces, puis prit place sur un des bancs restés libres. En cette belle matinée estivale, nombreux étaient les frères et soeurs qui venaient chercher la fraicheur des hautes voûtes du lieu saint. Assise et la teste baissée en signe de recueillement, elle récita la demande de pardon.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Des erreurs elle en avait faites, ces dernières semaines. Dans sa vie, sur le champ de bataille, avec ses collègues de l'armée. Elle avait mesme laissé éclater sa colère, elle qui d'ordinaire restait calme en toutes circonstances.
Ensuite vint le crédo, qu'elle récita avec ferveur.

Je crois en le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Les paroles de Père Pierre la firent réfléchir. Elle repensa à son collègue lavallois, qui depuis avait pris la route du sud. Lui qui prônait la paix et l'amitié entre les peuples, avait été jusqu'à ouvrir les portes de son église aux bretons lorsqu'ils avaient envahi la ville mainoise. Il s'était ainsi attiré l'hostilité de ses collègues. Pour sa part, elle avait gardé le silence sur toute cette affaire, prenant pour la première fois son droit de réserve. D'un côté, elle comprenait son collègue et partageait certaines de ses vues, et de l'autre, elle savait qu'ils n'étaient pas seuls, et qu'il leur fallait respecter les us et coutûmes de leurs provinces éclésiastiques.

Meyssonnier, étant à moitié en retraite spirituelle à Noirlac était heureux qu'une messe ait lieu ce dimanche, contrairement à la semaine passée... Ne connaisant pas grand-monde, n'ayant fait que les croisés au détour des couloirs pour la plupart, Il chercha du regard Neocor et d'un signe de tête le salua, puis alla s'asseoir.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Je crois en le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Puis Meyssonnier écouta avec attention les propos de père pierre, le débat que ce dernier voulait initier pouvant être source d'enseignements... N'etant que retraitant, Meyssonnier se permit néanmoins d'intervenir :

Mmh... eh bien si je peux me permettre, je serais tenté de répondre à votre question : les deux mon général !
La vertu la plus pure n'est-elle pas le juste milieu ?
Et il ne faut pas oublier que nous ne devons pas tendre vers les différentes vertus, mais nous aidés de celles-ci pour pour s'approcher de la Vertu, la perfection divine, non ? en tout les cas c'est ce que j'ai compris, je ne suis qu'un humple séminariste... Smile

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C'est avec la plus grande humilité que les frères cisterciens de l'abbaye de Noirlac se rendirent, en ligne, guidés par l'évêque d'Agen, à l'abbatiale en ce dimanche pour assister à l'office. Malheureusement, pendant trop longtemps, aucun son n'avait rebondi sur les arcs romans de Saint-Bernard. Néanmoins, ce silence fut rompu lorsque le frère sonneur fit danser les cloches, appelant les moines au receuillement collectif. Le son des cloches apporta la joie à toute l'abbaye. Cependant, malgré leur enthousiasme débordant, les moines marchaient avec toute la rectitude habituelle.

Les moines entrèrent dans l'abbatiale et prirent place tandis que l'évêque d'Agen allait retrouver ses frères du chapitre, assis dans les stalles du choeur.

C'est alors que Monseigneur Neocor entama la cérémonie. La confession vint rapidement, et Monseigneur de Bouviers joignit ses mains et pria, en choeur avec tous les fidèles présents, pour la rémission de ses péchés.

Le sermon du seigneur de Bollengo toucha grandement l'évêque d'Agen, qui médita longuement sur la nature de l'homme, son devenir. Il en vint à la conclusion que la vertu était absente des conseils comtaux et des champs de batailles, et donc que l'honneur des armes et de la politique était faux, mais que la vertu était présente au sein de l'abbaye, dans les chaumières des plus pieux, dans les églises, et que l'honneur de la foi était le seul à être véritable.

Le Grand-Prieur pria aussi pour le succès des États Généraux de l'Ordre, qu'il planifiait. Il attendait beaucoup de cette réunion qui devait rappeler la grande réunion où Dieu préféra l'humanité pour porter son message. Jetant un coup d'oeil à l'assemblée, il vit beaucoup de retraitants et de novices qu'il n'avait jamais vu, et il espéra que tous rejoindraient l'Ordre...

Le frère Bardieu arriva après le père Zabouski à la cérémonie. Il en profita pour faire sonner les cloches et appeler le reste des moins qui étaient encore au réfectoire.

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