[Sainte Illinda] Cérémonie en l'honneur de la sainte protectrice des Flandres

Le frère Bardieu essayait sa nouvelle robe de bure dans sa cellule. Il l'avait acheté cher pour ses maigres économies. 235 écus sur la place du marché de Vendôme, un lundi matin. Il regarda dans la glace et s'aperçut néanmoins qu'il n' avait pas de défaut dans le tissu. Cette robe sera magnifique pour la cérémonie de la sainte Illinda, qui est un des moments forts de l'année cistercienne. Dans sa tête, le vieux moine se remémora les différentes phases de la cérémonie. Il s'était mis d'accord avec les autres moines du chapitre pour le déroulement de la cérémonie. Il y avait, dans le désordre, l'intronisation des novices cisterciens, l'adoration de Sainte Illinda et le lien fraternelle entre la sainte et les Flandres. Mais avant tout, il y avait une première phase... le frère cistercien réfléchit et essaya de se souvenir en serrant la corde de sa robe. Bardieu étant trop gros, la longueur de la corde était à peine suffisant pour faire le nœud.


Tout à coup, Bardieu entendit résonner les cloches de l'abbatial Saint Benoit, rappelant ainsi à Bardieu la réponse à son interrogation. Le début, c'est les cloches ! Cela ne pouvait aboutir qu'à une seule conclusion : Bardieu était en retard. Sortant sans prendre le temps de fermer la porte de sa cellule, il croisa sur le chemin la sœur Eloin occupé à faire exactement la même chose que lui : se diriger vers l'abbatial. Les cloches continuèrent leur spectacle son & lumière dans une envolée à faire fuir tout oiseau souhaitant s'abriter sous le toit du clocher. Sale bête, pourquoi donc Dieu avait il créé des animaux dont la seule unique passion est de vous lâcher dessus une grosse fiante dégoutante ? C'est probablement d'ailleurs une des raisons qui obligea les cisterciens à porter du blanc. Bardieu arriva enfin dans l'abbatial et se mit à accueillir et bénir les visiteurs souhaitant assister à l'office.


Bienvenue à tous, mes biens chers enfants. Recevez, en souvenir de Saint Illinda, toute la bénédiction que nous puissions vous apporter pour continuer de porter son message.

Sur le côté de l'abbatial, un grand panneau avait été affiché. Tout visiteur pouvait y lire le programme. A l'intérieur de l'abbatial, le doux son du Te Deum résonnait à l'unisson, accueillait les fidèles et les moines.

Citation :

Programme de la cérémonie de la Sainte Illinda à l'attention de tous les frères et sœurs cisterciens, ainsi qu'à l'attention des visiteurs.




Accueil des fidèles dans la sainte abbatial Saint Benoit, par la communauté cistercienne.

Bénédiction de l'assemblée sous la sainte protection de Sainte Illinda, par le frère Bardieu.

Lecture de l'hagiographie de Sainte Illinda et de son rôle dans les Flandres, par le frère Bardieu. Adoration de la sainte.

Récitation du crédo, par la sœur Eilinn Melani.

Intronisation des novices cisterciens, sous la direction de sœur Eloin.

Communion, par la sœur Eloin.

Nous vous souhaitons à tous une excellente Sainte Illinda et que son exemple vous marque à tout jamais. Recevez tous ma bénédiction paternelle.

Frère Bardieu
Recteur de l'ordre cistercien

Citation :

Mais c'est définitivement à la Flandre que mon cœur appartient, pour y avoir été l'Évêque de Bruges, puis l'Archevêque de Malines.
Sainte Illinda

Citation :

HRP : Ce RP est en l'honneur de Sainte Illinda, sainte patronne des Flandres, qui fut une des premières joueuses à intégrer le RP religieux dans les Flandres. Rare sont les joueurs à avoir ainsi des cérémonies régulières en leur honneur... bref, passons. Chaque étape de la cérémonie prendra deux jours irl afin de permettre à tous de poster à l'exception de l'intronisation des novices, qui sera bien plus long. Je me tiens à votre disposition, par message, pour toute idée, car je suis évidemment flexible et je m'adapterai selon la volonté des joueurs et pour leur plus grand plaisir.

LJD Bardieu

Citation :

- Félicitations pour votre nomination en tant que diacre ! Je viens de le lire dans les annonces.

Maryse remercie son amie Blanche , elle la connait depuis peu , mais le sourire , sa gentille lui on plut et la flamande est heureuse de se retrouver à ces côtés .

Elle suit la cérémonie , puis c'est avec joie quelle récite la prière pour Sainte Illinda.


Dieu est mon berger.

Je ne manque de rien.

Dans les paysages verdoyants…

Il rassérène mon âme.

Même quand je vais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains pas le mal, parce que tu es avec moi : ton bâton et ton appui me consolent.

Mon verre déborde.

C'est le bon et le généreux qui me poursuivent tous les jours de ma vie.

Je résiderai dans la maison de Dieu, pour la longueur des jours.

Bardieu voulut continuer la cérémonie par une partie très traditionnelle, mais néanmoins très forte : la lecture de l'hagiographie de Sainte Illinda. Mais le recteur ne voulait pas que cela soit une simple lecture, il voulait une lecture commentée de morceaux choisit. Choisit par lui même, cela va de soit.

Ne souhaitant pas tomber dans la classique récitation, le cistercien préféra une vue nouvelle d'une citation et fit un clin d'œil pour sa grande prieuse. Attention, les enfants, le frère Bardieu se lâche. Enfin... pas trop quand même, il était l'officiant. Pendant un instant, Bardieu pensa à Odoacre, qui avait remplacer dans le crédo "nous adorons Odoacre, père de la théologie européenne", ce qui avait valu au corinthien qu'est Odoacre une petite séance de "partage" et "d'amitié" avec... la sainte inquisition. Le cistercien commença donc son expérience. Il verrait bien ce que lui diront les autres moines à la fin de la cérémonie.

Mes enfants, écoutooooooons la saaaaaaaainte parole !! L'ensemble de l'abbatial répéta.Ameeeeeeeeeeeeeeeeen

Citation :

Son travail fut rapidement reconnu par les prélats et Illinda fut nommée abbesse, la première abbesse de l'ère du renouveau de la foi, ce qui ne fut pas sans soulever des contestations de la part d’esprits étroits. Illinda est aujourd’hui dans l’esprit de toutes les femmes qui œuvrent à la Gloire de notre Eglise.

C'est ainsi, et je m'adresse surtout aux femmes, qu'il faut voir le travail de Sainte Illinda. Elle se consacra simplement au travail pour la sainte église et elle fut récompensée en devenant Abbesse, rien que ça ! A son époque, c'était un mot nouveau. Curé au féminin, c'est assez difficile à comprendre.
Par cela, elle montre que la voie vers la foi ne passe pas forcément par la ville de Foix, mais passe par le travail ! Et que seul le travail fait la reconnaissance. Bardieu tourna une autre page de l'hagiographie en cinq volumes écrite à Antwerpen.

Citation :

Ne cédant pas à la facilité, elle quitta sa région natale qui lui était si chère pour prendre en charge la cure de Saint-Pol-de-Léon, aux confins de la Bretagne. Ayant laissé derrière elle le soutien et l’expérience de son mentor, elle se retrouva seule face à une contrée peuplée de chaleureux mais rudes croyants.

Là, mes frères et sœur, rien de très original, pour réussir, dans l'église, il faut bouger et voyager. Accepter des postes, même dans des endroits pourris. A vrai dire, si ça se trouve, à son époque, Saint-Pol-de-Léon était un coin sympa.

Citation :

Appartenant au collège du mouvement des exorcistes du royaume, Illinda quitta non sans tristesse les landes bretonnes qui étaient devenues siennes pour rejoindre les Flandres. Sa valeur l’avait en effet envoyée en ces terres du Nord afin qu’elle prenne la charge du diocèse de Bruges, poste qu’elle occupa jusqu’à sa disparition.

Là-bas aussi, l’empreinte qu’elle imposa à la vie religieuse restera indélébile. Pourtant, malgré la grande valeur qui fut sienne, toujours Illinda fut humble, ne considérant son abnégation comme la seule voie qui pouvait s’ouvrir à elle.

Je continue mon commentaires de la lecture de l'hagiographie. J'espère que cela ne vous ennuie pas. Pour vous confirmer que pour réussir dans l'église, il faut bouger, voici un autre exemple. Embrun, La Bretagne et enfin, les Flandres et Bruges pour être exact. Un autre exemple, le cumul : être évêque ne suffit pas, il vaut mieux aussi appartenir à une congrégation. Celle de Sainte Illinda était la congrégation pour la diffusion de la foi. Elle était membre des exorcistes et elle était cistercienne. C'est pour cela d'ailleurs que nous la fêtons, aujourd'hui, ensemble.

Le nombre important de flamand aujourd'hui présent est bien la marque de l'attachement et de la reconnaissance des Flandres à son travail passé et au travail de tous les clercs, mais également simples fidèles, des Flandres, pour l'aristotélisation du comté.

Citation :

llinda en fit souvent la preuve ; les paroissiens n’étaient jamais autant impliqués dans la pratique de la Foi que lorsque qu’ils se reconnaissaient dans la Parole qui leur était donnée. Elle s’adressa à eux en termes simples sans pour autant dévoyer les Enseignements Sacrés. Elle leur transmit la Parole divine

Sœur cistercienne, elle mit à profit le travail réalisé en l’Abbaye de Noirlac, alors centre rayonnant de la théologie aristotélicienne et elle s’appuya notamment sur le catéchisme réalisé par le regretté père Fairway, curé de Guéret. De même, le prieuré de Morancourt, fondé par Moile de Suzémont recevait souvent ses visites.

Ah, enfin, le meilleur passage. Vous m'excuserez de prêcher ma paroisse. Sainte Illinda était cistercienne. Elle a dit "Sachez qu'au prieuré de Morancourt, à l'Abbaye de Noirlac, et dans bien d'autres lieux nous ne faisons pas que prier inlassablement. Il y en a aussi qui pensent et qui font évoluer notre Eglise. Sans relâche, ils travaillent pour votre Salut. " Et là, je la rejoint à 100%. Ici, nous ne faisons pas que prier, nous travaillons aussi, mais tout ce que nous faisons va vers le salut des âmes. Et c'est ainsi que je vous remercie, mes chers frères et sœurs cisterciens, pour votre implication au quotidien. Illinda est une de celle qui a lancé les pastorales que nous utilisons encore aujourd'hui.

Citation :

Illinda faisait partie de ces fidèles qui connurent notre Eglise primitive, la vivant, oeuvrant sans cesse à son édification. La Réforme qui résulta de la mort du Pape Nicolas V l’affecta elle aussi, elle qui avait tant donné pour établir les fondations de notre Famille.

Des craintes l’assaillirent de voir disparaître ce qui avait été fait jusqu’alors. Elle participa aux débats passionnés qui animèrent alors l’aristotélisme, faisant porter sa voix, défendant les interrogations des fidèles. Mais jamais elle ne crut à la possibilité de quitter l’Eglise. Elle préféra rester et tenter d’imposer ses convictions au sein même de notre Famille, refusant de voir éclater un conflit entre frères.

C'est là son œuvre et c'est cela qui la rends "sainte". Elle a fait partie de ceux qui nous ont fait passer d'une ère à une autre : de l'ère du questionnement à l'ère du renouveau de la foi. Cela peut vous paraitre absurde aujourd'hui, mais le chamboulement à été énorme pour la foi dans le monde.
Les écrits d'Aristote avait été oublié, et nous n'avions qu'une partie du message, mais la réforme prôné par le saint pape Eugène, que nous fêtons ici aussi, à redonner à Aristote la même place que Christos.
Il n'y a donc aucun miracle de Sainte Illinda, juste du travail, de la foi... et surtout de la bonne humeur !

Louez soit Sainte Illinda et un exemple pour toutes les femmes et tous les flamands !

Bardieu termina sur un consensuel Amen.
Ammmmmmmmmmmmmmmmeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeennnnn.

Bardieu se dit qu'il était temps de terminer sur une note plus consensuel.

Enfin, je n'ai pas parler d'une chose : le rapport de Sainte Illinda avec les flamands. C'est peut être même une partie de son oeuvre. L'époque de Sainte Illinda était une sacré époque.

Citation :

Illinda eut par ailleurs certaines responsabilités au sein du Conseil Comtal de Flandres, n’hésitant pas à défendre, au Nom de l’Eglise, les intérêts des contrées où elle se sentait chez elle. Elle défendit notamment le projet de monastère de Tastevin aujourd’hui connu de nous tous.

C'était une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C'était une époque où les ducs devenaient cardinaux, comme son éminence Volpone, c'était une époque où les saints hommes dirigeaient la justice, comme Saint Arnvald, et c'était une époque où, pour prêcher la foi, il fallait le faire en étant élu par le peuple.

Aujourd'hui, cette époque est bien fini, car il n'y a plus de duchés où la vraie foi est remise en cause, mais le modèle de Sainte Illinda en Flandres était simple : défendre les intérêts du comté ou ceux de l'église revient au même. Et c'est cela qui fait son lien fort entre les flamands, leur foi et leur comté.

Citation :

C'est pourtant évident...
Tout le monde sait qu'à l'époque la meilleure bière était faite en terre Flamande... Donc il serait logique qu'un monastère soit créer entre Flandres et Artois…

Je me tairai sur cette phrase qui prouve que Sainte Illinda n'était pas parfaite.Le cistercien ne pouvait pas admettre que l'on dise que sa bière était moins bonne que les bières flamandes.
Et maintenant, mes frères et sœurs, récitons le crédo !




HRP : vous trouverez toutes les illustrations possibles et inimaginables pour les crédo dans notre bibliothèque. Je vous invite à marquer le lien pour vous en servir lors de vos messes et autres actes de... enfin, l'église quoi !

Et le père Turinge de réciter avec les autres :

Citation :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

La Diaconesse rejoint les voix qui résonnent avec beaucoup de ferveur , un frisson parcours la jeune femme , un frisson de bonheur de trouver dans ce lieu des hommes et femmes qui s'unissent pour prier .

Citation :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Turinge s'agenouilla devant la Sœur, face à l'autel.
Il prononça solennellement les vœux :

Citation :

Je fais le vœu de stabilité dans la communauté cistercienne.
J'y exercerai avec constance les armes de l'art spirituel.

Je fais le vœu de conversion de vie.
Je chercherai le Tout Puissant dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, et je m'engage à la discipline cistercienne. Je renonce aux bien matériels et je vivrai dans le célibat pour le Paradis.

Je fais le vœu d'Obéissance :
Je vivrai en respectant la règle de l'ordre et son abbé. Je promets d'accomplir tout ce que mes supérieurs légitimes m'ordonneront suivant les présentes Constitutions. Je m'engage ainsi comme Christos, dans l'école du service du Très-Haut.

La Grande Prieuse, saisie d'une idée pour s'éviter de répéter deux foys la mesme chose, posa une main sur la teste de frère Turinge, et l'autre sur le crâne de frère Padre Toca ; avant de déclamer les paroles de rigueur, celles qui faisaient du novice, un moine cistercien.


Frère Turinge, Frère Padre Toca, en ce jour, et par l'imposition de mes mains, je vous consacre l'un et l'autre moines cisterciens de la Sainte Église Aristotélicienne.

Puys elle retira ses mains et les croisa sous son menton, avant d'implorer à haute voix.

Ô Dieu, toi qui connais tes fidèles, donnes-leur la force de guider ton Église dans l'exemple de Christos. Que la Sagesse d'Aristote éclaire les candidats et leur apprennent à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde !

Alors, la moniale remit à chacun son habit cistercien : la soutane blanche avec le scapulaire noir, la ceinture de corde et les sandales de cuir.

Mes frères, veuillez vous avancer vers l'assemblée pour prononcer vos vœux monastiques devant tous.

Citation :

Je consens librement à rejoindre la communauté de l'Ordre Cistercien par mon engagement solennel dans l'Église.

J'accepte la tonsure qui est le symbole du passage à une nouvelle vie fondée sur le don total de toutes mes forces et énergies au Très Haut.

Je prends volontairement l'habit monastique blanc et noir des cisterciens en signe du passage de l'homme ancien à l'homme nouveau.

Je fais vœu de rester stable, de conversion de ma vie ainsi que vœu d'obéissance.

Que le Tout-Puissant m'aide à réaliser ces engagements tout au long de ma vie.