Messe du 25 mars 1457

Invité

Accro écoutait, pas franchement passionnée car sa voie était autre mais elle respectait le choix de son amie et l'accompagnait dans le chemin qu'elle s'était choisie. L'amitié n'avait aucune frontière, aucune religion. Dans son esprit il en était ainsi.

Elle regardait Sophie, si belle et si solennelle. Se rapproche un peu de Col et lui chuchote à l'oreille

Tu as prévu un p'tit cadeau pour Sophie? pour son baptême?

Bardieu était heureux d'entendre les voies de chacun des prétendants au baptême réciter chacun les uns après les autres le serment d'allégeance. Il prit un peu d'eau dans le bassin. Soeur Ellya se tenait juste à côté de celui-çi et aide Bardieu à lever ses manches.
Il jeta de l'eau en l'air sur chacun des baptisés en prononçant les saintes paroles connues de tous les habitués de ce type de cérémonie en commençant par Marymetal, puis Sophie_ancée, puis enfin, pour terminer par Vikttor.

Il répéta trois fois le texte, une fois par baptisé.

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Puis il demanda aux trois baptisés de se lever et prononça un petit discours.

Mes sœurs, mon frère. Je tiens à commencer par vous souhaiter la bienvenue dans la grande famille aristotélicienne. Quoi de plus beau pour cela que l'abbatial d'une des plus grand abbaye.
Au nom de tous les frères et sœurs, je tiens à vous adresser mes plus vives félicitations pour avoir choisi la voie, la seule qui mène au paradis céleste et au salut de l'âme. Paix et bénédictions fraternelles à tous.

Je vais maintenant vous remettre un exemplaire du livre des vertus, ainsi que cette bougie

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Je vous remet également cette médaille, qui est médaille aristotélicienne. Tous les baptisés la portent avec fierté. Elle est de couleur bleu ciel, ce qui la rends encore plus belle.

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Maintenant, je demanderai à la soeur Sophie_ancée de s'avancer pour commencer la cérémonie d'intronisation.

Bardieu regarda d'un œil fraternel les baptisés se féliciter et attendit la sœur Sophie.

Sophie avait à peine eu le temps de passer la médaille à son cou et avait toujours la bougie allumée et le livre des vertus à la main lorsque le père Bardieu la rappela.

Elle se retourna un peu vivement. Par miracle, le souffle du mouvement brusque n'éteignit pas la bougie... pour le plus grand malheur de la barbe du père Bardieu qui se trouvait sur la trajectoire.

Oui mon Péééééére....! Au feu!

Le bénitier était par chance juste à côté. Sophie lacha le livre des vertus et aspergea le père qui n'avait pas encore eu le temps de réagir...

...enfin, si, il lacha un cri de douleur... le livre des vertus lui étant tombé sur le pied.

Sophie n'avait pas hésité dans ses gestes et la scène n'avait duré que quelques secondes. Elle se confondit enfin en excuses:

Mon Père, excusez moi, je... je suis désolée...

Elle ne savait plus ou se mettre...

Ahhhhhhhhh !

Le feu de la barbe avait été maîtrisé. Heureusement, le frère Bardieu n'avait que quelques poils brulés. Une étrange odeur de cochon grillé se rependit dans l'abbatial et se mélangea à celle de l'encens. Une partie des moines éclatèrent de rire, d'autres le firent plus discrètement.

Un regard inquisiteur du Grand Prieur suffit à remettre de l'ordre dans l'abbatial. Le frère Bardieu se rabaissa et prit le livre des vertus qui était à terre et le rendit à la sœur Sophie_ancée. Il partit en boitant du pied gauche, la douleur du la chute du livre sur ce pied était très vive.
Malgré la douleur que lui imposait l'épreuve, il demanda à la sœur de le suivre pour son intronisation.

Une fois que tout ceci sera fini, j'aurai deux mots à vous dire.

Bardieu demanda à Enosch de préparer dans sa cellule une bassine d'eau chaude pour pouvoir reposer son pied meurtri.

Mes frères, prions ensemble pour célébrer l'entrée dans notre ordre de la prétendante à la vie moniale Sophie_ancée ! Dieu la protège et la bénisse ! et l'aide à faire moins de bétises, pensa Bardieu à voie basse.

Mary se fit remettre la belle médaille, symbôle de son appartenance à la famille Aristotélicienne, ainsi qu'un exemplaire du livre des vertus, elle ne savait pas qu'elle en recevrait, et en fut très heureuse !

Soeur Sophie s'était avancée, et tout se passa très vite, la barbe du pauvre père Bardieu avait prit feu.. Mary eut un sursaut de peur soudaine, et serra de sa main droite le livre neuf, et sa main gauche se plaça sur sa bouche sans qu'elle ne s'en rende compte.

Elle voulu s'avancer pour aider Sophie mais elle restait plantée comme un poireau dans un champ, et bientôt, le père se retrouva quelques peu mouillé , par l'eau du Bénitier qui se trouvait par chance à leur côté.

Elle se mit à sourire derrière sa main qui la cachait, puis se mordit la lèvre inférieure... "Pauvre de lui.."

Colvert fut amusé du spectacle... Il n'avait pas réagi au départ fulgurant de la flamme parcourant la barbe.

C'est toujours dans ces occasions là que se produit l'inattendu.

Heuu... Accro oui j'ai prévu quelque chose... J'espère que ça va lui plaire ... je suis nul pour ça, c'est ma veine.

Claire écoutait dans un silence qui l'étonnait elle même quand elle vit une promue au Baptême bien agitée.

Se demandant quoi, elle vit un instant une barbe s'enflammer, puis une personne estropiée...

Une entrée chez les Aristotéliciens des plus remarquées !

Claire réprima l'envie de sourire qui la prenait mais ses yeux ne devaient pas tromper son amusement...

Elle se reprit assez vite tout de même puis regarda Vik en souriant.... il avait cette attitude toujours si sereine...bien la tête sur les épaules...ahhh elle avait là un presque filleul de grand cru.

Elle se dirigea son attention sur la fin de la cérémonie.

Retraitant Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 06/03/2008

Ysabeau écoutait, émue, les serments des futurs baptisés. Son regard croisa celui de Vik et elle lui sourit. Elle n'était point la marraine en titre, mais elle veillerait, elle aussi, sur son ami.
Et puis.... rhooo ! une jeune femme, embarrassée par son cierge, le livre des vertus (qui devait peser son poids) et la médaille, mit le feu à la barbe du père Bardieu... une odeur de cochon grillé se répandit dans l'Abbatiale...

Elle se leva, se disant qu'il fallait porter secours au vieux moine... mais fort heureusement le feu fut vite maîtrisé, seuls quelques poils roussis dans la barbe blanche témoignaient de l'accident. Le pauvre père reçut, dans l'affolement, le Livre des Vertus sur le pied, rhooo...

Mais la cérémonie suivait son cours...

Honteuse et confuse, Sophie suivit le pere Bardieu comme il le lui avait demandé. Elle hésitait à lui proposer son aide mais se dit qu'il valait peut-être mieux ne rien faire qui pourrait aggraver son cas.

Lorsque le père Bardieu lui dit:

Bardieu a écrit:: Une fois que tout ceci sera fini, j'aurai deux mots à vous dire.

Elle se contenta de répondre d'un ton très obéissant en courbant la tête afin de se faire la plus petite possible (ce qui n'était pas facile avec sa grande silhouette...):

A votre service Monseigneur...

Donner du Monseigneur en de telles circonstances ne pouvait pas faire de mal...

Maintenant, ma soeur, je vais vous inviter à réciter, devant nous tous, les voeux "majeurs" pour devenir moniale de l'ordre cistercien.

Le vieux moine avait un petit trou qui divisait maintenant sa barbe en deux. Un léger passage de sa main dans ce trou lui indiqua qu'elle mettrait longtemps à repousser. Malgré cet incident, Bardieu donna à la novice une feuille, beaucoup plus légère que le livre des vertus contenant les vœux majeurs de l'ordre.

Citation :: Voeux de Stabilité :
Par le vœu de stabilité dans sa communauté, le frère, confiant en la Providence de Dieu qui l'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères, s'engage à employer là, avec constance, les instruments de l'art spirituel.

Voeux de Conversion de Vie :
Par le vœu de conversion de vie, le frère, cherchant Dieu dans la simplicité de son cœur, sous la conduite du Livre des Vertus, s'engage à la discipline cistercienne. Ne se réservant aucun bien, pas même la disposition de son propre corps, il renonce à la capacité d'acquérir et de posséder et il professe la continence parfaite dans le célibat pour le Paradis.

Voeux d'Obéissance :
Par le vœu d'obéissance, le frère, aspirant à vivre sous une règle et un abbé, promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les présentes Constitutions. Renonçant ainsi à sa volonté propre, il suit l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et s'engage dans l'école du service du Très-Haut.

L'ensemble de l'abbatial retint son souffle. Pendant ce temps, Bardieu jeta un regard pour s'assurer que les habits étaient prêts pour l'intronisation.

Sophie avait pris la feuille tendue par le Père Bardieu.
Elle n'en avait pas tellement besoin en fait ... elle avait si longtemps étudié les voeux afin d'affermir sa résolution qu'il lui était arrivé de les prononcer en rêve.

Elle allait s'engager pour l'éternité et l'éternité, c'était long... surtout sur la fin. Mais enfin quoi? L'Eternité... telle était la mesure de sa détermination.

Elle commença donc par le voeu de Stabilité:

Moi, Sophie, je forme le voeu de Stabilité au sein de la communauté Cistercienne. C'est au sein de la famille Cistercienne que je m'engage à chercher le chemin de la vertu dans l'amour du Très Haut et de mon prochain. Je serai fidèle à l'ordre et lui consacre par cette parole mon existence.

Ce premier voeu était une évidence pour Sophie. Elle avait trouvé au sein de l'ordre une amitié plus que propice à l'accompagner dans sa vie d'Aristotélicienne.

Le second voeu était surement le plus personnel. Il faisait reculer de nombreuses personnes. Sophie avait mûrement réfléchi son choix et annonca donc à l'assemblée:

Moi, Sophie, je forme également le voeu de Conversion de Vie. J'accepte la rigueur de la vie monastique et me dévoue corps et âme à la communauté Cistercienne et à l'amour du Très Haut. La vertu divine sera mon guide en toutes choses et je m'engage par ces paroles à un chaste célibat pour mieux vivre dans une communauté d'esprit.

Sophie pris une courte pose le temps d'une rapide introspection. Paradoxalement, le voeu d'obéissance était peut etre le plus lourd car il supposait en quelque sorte l'infaillibilité du père abbé qui restait un homme. Elle savait qu'elle rencontrerait surement au cours de sa vie des problemes de conscience liés à ce voeu ... mais elle avait confiance en le Très Haut et savait qu'Il l'éclairerait dans ces moments.

Elle continua donc:

Enfin, moi, Sophie, je forme le voeu d'obéissance. Je suivrai la règle de St Benoît et mon Père Abbé sera pour moi le représentant du Très Haut en toutes choses ayant lien avec la communauté à laquelle je donne mon existence. Par cette obéissance au service du Très Haut, je reconnais l'infaillibilité et l'infinie vertu de notre seigneur à tous, maître de toutes choses et créateur de l'univers.

Voilà qui était fait; elle avait rejoins la communauté cistercienne par le verbe.
Elle avait un léger sourire sur les lèvres en pensant qu'en cette belle journée, le père Bardieu gagnerait sûrement un surnom à l'odeur de paganisme du genre ... Barbe Fourchue. Sophie trouvait que cela irait bien à l'honorable grand prieur: c'était tout à fait en accord avec sa grande humilité.

Mary s'était rassise avec le frère Vikktor au premier rang, afin d'écouter les voeux de Soeur Sophie. La cérémonie suivait son court malgré les évènements précédents, et les minutes passant, les rayons du soleil devenait plus chaleureux. Les cheveux de la toute nouvelle Moniale resplendissaient sous la lueur de l'astre, on aurait dit qu'elle était illuminée!

Mary ferma les yeux, bougea sa tête un petit peu, puis les réouvris, comme si elle voulait faire disparraitre une hallucination, mais Sophie_Ancée était toujours aussi lumineuse...

Mary écoutait cependant ses voeux, le second devait être particulièrement réfléchit, mais sa voix montrait qu'elle était sûre d'elle, et il valait mieux. ^^

Retraitant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 24/03/2009

Un homme en tenu de cérémonie arriva vers l'autel, remercia Eloin. Shaud fut surprise. Elle ne savait pas qui il était. Mais n'eut pas le temps de réagir. Il avait déjà fait la suite de la cérémonie. La diacre qui était venue de Troyes pour son amie Sophie ne compris pas ce qui ce passer. Cet homme ne l'avait même pas saluer.

Elle s'agenouilla près de la croix et pria, laissant le nouveau venu finir les baptêmes puisque c'était son intention. Elle décida donc de ne pas intervenir et écouta.

Après avoir prier, elle s'assis sur le siège qui lui était réservé et suivit avec attention l'intronisation de Sophie. Mais elle avait quand même un peu gros sur le coeur de ne pas avoir pu, elle remettre la médaille à Sophie.

Retraitant Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 06/03/2009

Vikttor écoutait attentivement les voeux de Soeur Sophie, assis près de Marymetal. Il était content de pouvoir célébrer son baptême avec des femmes charmantes qui semblaient tout aussi attachées que lui à l'église Aristotélicienne. Il espérait qu'après la cérémonie il pourrait faire plus ample connaissances avec les baptisées et les quelques personnes présentes, soit dans l'Abbaye, soit en taverne.

Il posa ses yeux que le père Bardieu qui cachait un certain agacement à cause de sa barbe quelque peu brulée, mais c'est avec un sourire que Vikttor repensa à la scène qu'il avait trouvée très amusante.

Il tourna ensuite la tête vers Ysabeau et lui adressa un léger sourire en guise de reconnaissance. Ysabeau, une femme d'une générosité inébranlable; comment ne pas l'apprécier, elle qui avait toujours fait preuve de compréhension et qui se montrait attentionnée envers les autres?

Et puis il y avait Claire. Il la regarda un instant, et ne put retenir un léger sourire. Elle était là, à ses côtés, comme toujours depuis son arrivée à Sancerre. Une femme loyale, sur laquelle on peut compter. Une femme de caractère avec qui l'on peut se lier de complicité. Une femme que l'on peut aimer, tout simplement, comme une soeur, une amie, une confidente.

Il détourna le regard et se replongea dans la cérémonie. Il allait bientôt être baptisé. Tout ce qu'il avait dans le coeur, dans l'esprit, serait bientôt reconnu de façon officielle. Aristote, Christos... Toute leur histoire lui revint en mémoire. Il était sûr de lui et de sa volonté de rentrée dans la maison Aristotélicienne.

Invité

Col avait prévu quelque chose.. il est presque parfait.
Sourit à Col puis écoute Sophie. Elle est impressionnée que l'on puisse prendre une telle voie.. Le regard ensuite de coté sur Col, semble écouter religieusement Sophie..
Léger rictus.. se penche.

Tu sais que tu peux encore entrer dans les ordres?..

Se pencha un peu trop, les lèvres effleurent l'oreille, se redresse aussitôt, piquant un rouge aux joues...

Désolée.. même si elle ne le pensait pas.. mal assise, n'arrêtait pas de gigoter.

Retraitant Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 06/03/2008

La jeune moniale, Sophie, s'engageait. Elle prononçait ses voeux.
Ysabeau écoutait, attentivement. Un engagement de toute une vie, un engagement qui ne serait pas facile à tenir.
Parfois on lui avait demandé si ... Mais elle ne se sentait pas la vocation à renoncer à tout, à renoncer aux amours terrestres... Même si, en ce moment...
Elle sourit, un peu rêveuse.

Et puis... était-elle encore une bonne aristotélicienne ? Certains événements, à Sancerre... elle s'était laissée emportée. Mais...
Elle ferma un instant les yeux.

Sophie commençait à avoir des crampes à attendre au quasi garde à vous sous l'oeil inquisiteur du pere Bardieu.

Elle ne put s'empecher de pencher que, peut etre, ce dernier la punissait ainsi de sa maladresse en lui infligeant la punition dite de la statue : le pere se réfugiait en pensée dans sa grotte afghane et, pendant ce temps, la novice devait rester totalement immobile...

Les crampes ne faiblissaient pas ... et le père Bardieu semblait toujours perdu dans ses pensées.
Soeur Ellya lui avait bien dit que les cérémonies d'intronisation pouvaient être longues... Sophie avait été prévenue...

Le frère Bardieu semblait s’estre plongé dans des pensées si importantes qu’il en oubliait de continuer la cérémonie, et Eloin hésita longuement avant de s’avancer à nouveau dans l’abbatiale. Son rôle pour cette messe estait terminé, logiquement, mais elle ne pouvait point laisser la pauvre sœur Sophie_Ancée en proie à une si longue attente alors qu’elle pouvait très bien officier à la place du frère bedonnant !
Une longue réflexion s’estait engagée dans son esprit. En tant que diaconesse, elle pouvait célébrer baptesmes, mariages, sépultures sans devoir demander d’accord à quiconque. Il n’y avait que pour la nomination des prestres qu’il fallait un évesque pour officiant, et seul un ordonné pouvait pratiquer les confessions, du moins dans le monde extérieur. Mais, à l’Abbaye, elle ignorait s’il fallait avoir un statut spécial pour ordonner un membre. Pourtant, elle faisait partie de l’équipe célébrante, au mesme titre que le père Bardieu ou que la sœur Ellya qui la secondait admirablement bien !
Sa décision prise, Eloin s’avança dans le chœur et prit une grande inspiration, sentant jà ses mains trembler, émue d’introniser une sœur qu’elle appréciait jà beaucoup et avec qui il luy faisait plaisir de travailler. Un regard aux membres du chapitre général pour leur faire comprendre qu’elle prenait la suite de la cérémonie, et elle regarda le livre posé sur le lutrin. Une fois repéré le stade à laquelle en estait la cérémonie, Eloin sourit à sœur Sophie_Ancée, luy indiquant d’un regard que son calvaire prendrait bientost fin.

Elle s'approcha alors de la jeune femme agenouillée , et imposa ses mains sur la novice à tour de rôle et elles récitentèrent ensemble :

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Sophie_Ancée, par l'imposition de mes mains, je te consacre en ce jour moniale cistercienne de la Sainte Église Aristotélicienne.
Ô Dieu, toi qui connait ton fidèle, donne lui la force de guider ton église dans l'exemple de Christos ! Que la Sagesse d'Aristote éclaire le candidat et lui apprenne à l'aimer, à agir selon la volonté de Dieu et à faire le bien dans le monde !

Eloin fit alors signe au recteur, Frère Roger, et lui remirent alors le blanc habit des cisterciens ainsi que le scapulaire noir. Le frère Roger la laissa ensuite continuer la cérémonie, et elle prit les mains de la jeune femme entre les siennes.

Ma soeur, bienvenue dans notre communauté. Vous vous estes investie dans les travaux de l’Abbaye bien avant d’y estre membre, et nous vous en remercions. J’espère d’ailleurs que vous continuerez ainsi, et que nous pourrons travailler ensemble à nouveau. Mais avant, vous devrez réciter le serment cistercien :

Eloin prit le livre et annonça à haulte voix le texte qui devait estre récité par la jeune femme.

Citation :: Je consent librement à rejoindre la communauté de l'Ordre Cistercien par mon engagement solennel dans l'Église. J'accepte la tonsure qui est le symbole du passage à une nouvelle vie fondée sur le don total de toutes mes forces et énergies au Trés Haut. Je prends volontairement l'habit monastique blanc et noir des cisterciens en signe du passage de l'homme ancien à l'homme nouveau. Je fais voeux de rester stable, de conversion de ma vie ainsi que voeux d'obéissance. Que le Tout-Puissant m'aide à réaliser ces voeux tout au long de ma vie.

Sophie fut plus que soulagée de voir Dame Eloin s'avancer.
Un peu inquiète pour le père Bardieu, elle espéra que les émotions consécutives à l'incident dont elle était responsable n'étaient pour rien dans son état.

Elle se releva après l'imposition des mains et revêtit l'habit cistercien que lui tendaient Frere Roger et Soeur Eloin :

- La calotte : symbole du salut qui protège le profès des forces du mal.
- La capuchon monastique : gage du salut éternel ou auréole de gloire.
- La nouvelle soutane : symbole du passage de l'homme ancien à l'homme nouveau.
- La ceinture : symbole de la force, l'exigence et l'ardeur dans la lutte de la vie.
- Le manteau : symbole de la gloire, l'allégresse et la joie.
- Les souliers : symbole du cheminement nouveau et évangélique qui surmonte toutes les ruses du mal.

Un sentiment de plénitude l'emplit alors : une transcendance qui n'était autre qu'une sensation d'appartenance à une nouvelle famille, la famille cistercienne, un tout qui dépassait son propre être et donnait un sens limpide à son existence.

Elle se tourna ensuite vers ses freres et soeurs comme le voulait la règle de St Benoît et récita le serment :

Mes freres et soeurs, devant vous ce jour du 25 mars 1457, devant Dieu, devant les saints et devant notre très honoré recteur Frere Roger, je consent librement à rejoindre la communauté de l'Ordre Cistercien par mon engagement solennel dans l'Église.

J'accepte la tonsure qui est le symbole du passage à une nouvelle vie fondée sur le don total de toutes mes forces et énergies au Trés Haut. Je prends volontairement l'habit monastique blanc et noir des cisterciens en signe du passage de la femme ancienne à la femme nouvelle. Je fais voeux de rester stable, de conversion de ma vie ainsi que voeux d'obéissance.

Que le Tout-Puissant m'aide à réaliser ces voeux tout au long de ma vie.

Toujours selon la règle de St Benoît, elle alla ensuite déposer sur l'autel la promesse qu'elle venait de faire rédigée de sa main :

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Elle récita alors le verset de St Benoît qui fut repris trois fois par ses freres et soeurs :

Accueille-moi, Aristote, selon ta parole, et je vivrai.
Ne décourage pas mon attente.

Elle récita ensuite le Credo :

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Et pendant que l'assistance reprenait la prière fondatrice de l'Eglise, Soeur Sophie se prosterna auprès de chacun des moines présents - soeur Eloin, soeur Ellya, frere Nainainus, frere Roger, frere Enosch, frere Bardieu, soeur Dame Oiselle - répétant la demande rituelle :

Mon frère, Ma soeur, prie pour moi afin que le Très Haut me guide pour vivre dans l'exemple de Christos et dans la sagesse d'Aristote en accord avec la Règle de St Benoît et la Charte de Charité.

Ce rituel suivi jusqu'à son terme, elle revint prendre place aux côtés de Soeur Eloin.

Du bon spectace à la Bardieu comme toujours... Kro qui n'avait rien manqué de la cérémonie ( l'inquiètude du Frère Nainainus, les flammes, le regard noir, tout le divertissement une fois de plus merveilleusement orchestré ) avait observé le vieux moine se perdre dans ses pensées, se demandant un instant s'il devait lui porter secours...

... Mais non, une fois de plus Bardieu le talentueux avait eu une formidable idée derrière la tête : Tester la résistance physique de la future moniale en lui imposant une immobilité totale durant un temps interminable ... un nouveau trait de génie pour éprouver la patience de la novice.... Kro en aurait presque applaudit.

Quel talent, quelle virtuosité.

Eloin regarda avec un sourire la nouvelle cistercienne se relever et rendre hommage à tous les membres du chapître, leur montrant à sa manière sa joie d'estre acceptée en cet ordre qui semblait représenter beaucoup pour elle.
Une fois qu'elle fut revenue devant elle, l'intendante fit signe à un jeune novice qui s'avança vers elle et luy tendit ce qu'il tenait entre ses mains ouvertes. Elle prit l'objet, le bénit et le tendit à la jeune femme avec un sourire.

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Voila la croix cistercienne, ma soeur, croix de bois bénie que chaque nouveau cistercien reçoit lors de son intronisation et qui représente son appartenance à l'ordo cisternencis.
Je vous invite à toujours la porter sur vous en toutes circonstances, afin que de montrer à tous, partout dans ce monde, que vous êtes heureuse d'estre cistercienne et que vous défendrez ces valeurs envers et contre tout.

Puys elle leva son regard vers l'assemblée des moines et retraitants, constatant que certains s'étaient tout bonnement endormis au vu de la longueur de la cérémonie. Un autre novice luy apporta le pain qu'elle rompit en plusieurs morceaux qu'elle déposa dans une coupelle, avant que de se présenter devant les moines, moniales, oblats et oblates cisterciens.

Mes frères, Mes soeurs, tel Polyphylos, je vous offre le pain, symbole de l'amitié. Prenez le, mangez le, car tel est le symbole de notre communion.

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Le rituel de la communion achevé, Eloin entama celuy de l'envoi, puisque la messe touchait à sa fin.

Mes frères et soeurs, je vais vous réciter la prière à Sainct Arnvald, nostre père fondateur.

SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.
Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.

Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.
Guide nous sur la chemin parsemé d’embûches de l’intégrité,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les hommes vrais il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, priez pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste milieu aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité

Aristote vous bénisse !

Et maitenant, soeur Sophie vous invite à venir faire ripaille [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ou vous attendent des mets qui sortent un tant soit peu de l'ordinaire !

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La cérémonie était finie. Sophie avait rejoint officiellement l'ordre cistercien. Particulièrement heureuse, elle écoutait soeur Eloin annoncer la suite des réjouissances: l'arrivée de nouveaux membres dans la famille étant systématiquement une fête...

Entendant soeur Eloin proposer de tous se rendre dans la cuisine, Sophie se dit qu'elle devait cependant rectifier un peu...

Chers Freres et Soeurs ... en fait, je vous propose plutot de nous accompagner [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ou j'ai préparé quelques rafraichissements... La cuisine étant un peu trop petite... et la cuisson encore en cours...

... Mais soeur Eloin a raison, il s'agit d'une surprise...

Et bien entendu, vous êtes tous conviés : cette petite célébration est aussi celle de l'entrée dans la grande famille Aristotélicienne de Marymetal et Vikttor

Sophie s'approcha ensuite de Shaud7, Cherva, Accro et Colvert qui avaient fait le chemin depuis Troyes pour assister à cette longue cérémonie.

Mes amis, merci pour votre présence dans laquelle j'ai puisé une bonne partie de ma détermination aujourd'hui... Venez avec moi au réfectoire: vous serez les premiers servis!

Cherva avait écouté toute la cérémonie et y avait prêté grande attention. Sophie... baptisée...religieuse... Elle était heureuse pour elle tout simplement.

Elle adressa en silence une prière à Aristote:

Je suis une pécheresse, une grande pécheresse, Aristote. Mais malgré celà, je vous en prie, soutenez et aidez Sophie qui ce jour revêt la robe de ceux qui ont dédié leur vie à chanter vos louanges et à faire en sorte que votre volonté soit faite. Sophie a toujours oeuvré pour le bien des autres et c'est l'une des personnes qui m'est le plus chère... Que le vie soit douce et clémente pour elle et que sa vocation lui apporte joie, bonheur et sérénité. Que ce jour soit béni ainsi que votre saint nom...
Amen.

Redressant la tête, elle fut effarée de voir que la cérémonie était terminée, elle communia, et vit Sophie s'approcher d'elle, Shaud7, Accro et Colvert:

Mes amis, merci pour votre présence dans laquelle j'ai puisé une bonne partie de ma détermination aujourd'hui... Venez avec moi au réfectoire: vous serez les premiers servis!

Cherva se leva et suivit Sophie et les autres troyens jusqu'au réfectoire. Mais comme sa jambe lui faisait mal et qu'elle boîtait encore, elle se retrouva au moins une dizaine de mètres après tout le monde.

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