A la lueur d'une simple chandelle, la dame de Soye quitta l'Abbaye de Noirlac pour rejoindre la ferme, enroulée dans sa cape tenant à bout de bras la chandelle qui menait de s'éteindre et la plongée dans le noir. Quittant le chemin principal pour un petit sentier bien moins tracée, elle avançait un peu au hasard de toute façon comme disent les anciens : ''Tous les chemins mène à Rome !'' S'approchant doucement de la ferme elle poussa les portes et alluma les lanternes afin d'avoir un peu plus de lumière, une fois chose faite, Titca souffla sur la chandelle.
Il y a quelqu'un ?
Oreille tendue elle écouta une possible réponse, mais rien... La ferme était donc vide ? ! Tant mieux, souriante elle retira sa capuche et s'approcha d'une vache qui ruminait son herbe, posant une main sur son museau elle pouffa doucement et fila plus loin pour trouver les cochons, sans se soucier de sa robe elle passa par-dessus la barrière et plongea les deux pieds dans la boue. S'approchant doucement des animaux tout rose et très peureux.
Allons... vient me voir mon beau... vient ... je te dis.
Bras tendu vers le plus courageux, elle sortie quelques épis de maïs de son sac et lui tendit, ce qui ne manqua pas de faire venir le petit curieux. La maître des Novices prit place dans la boue protégeant seulement sa cape et croisa les jambes, le cochon installé près d'elle eut le droit a d'autres épis et quelques caresses alors que l'âne tout aussi affamée arriva pour être nourrit lui aussi tout cela sous le regard étonné de la vache. Ici loin de tous, Tit put retrouvée l'amour qu'elle avait perdu quelques heures plutôt, ce n'était peut-être pas franchement l'environnement qu'un noble aurait choisi, mais peu importait ! Elle aimait les choses simples et rien n'était plus simple qu'être assise dans la boue en compagnie d'autre créature de la création... Peu de temps après, apaisée de la présence des trois bêtes elle se confia à demi-mot.
J'aurais jamais pensée... que ma propre soeur me volerait mon fils.... oh je sais ce n'est pas... comme cela quelle le vois... Mais c'est pourtant ce que je ressens... Nous ne sommes plus rien, son beau-père et sa mère...
Passant une main douce sur l'oreille du cochon elle soupira et posa sa tête contre la barrière pas loin de l'âne.
J'aurais préféré ne pas recevoir l'amour de Dieu, vous ne soufrez pas vous quand nous mangeons vos enfants.
Fermant les yeux elle resta là en compagnie du silence et de la faible lueur des lanternes, sa robe de plus en plus mouillée par la boue, bof après tout ! Un bon bain et il n'y aura plus aucune trace.
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Sujet: Entre la vache, l'âne gris et le cochon.