[Bapteme] Francois_Noel, Chapelle latérale de Noirlac.

François était bien conscient de l'importance de l'instant, concentré, pendu aux lèvres de Tiphanie, craignant d'oublier un passage, d'écorcher les mots du pardon, de tout mélanger dans le ridicule le plus plat.

Il répéta avec Tiphanie

Je confesse à Dieu tout puissant, à tous les Saints
Et à vous aussy, mes amis, parce que j'ai beaucoup péché
En pensée, en parole, en action.

FNdV se recueillit un moment, à l'écoute des émotions qui l'habitaient

Je supplie tous les Saints et vous mes amis
De prier le créateur pour moy
Que les Très-Haut nous apporte le pardon
L'absolution et la rémission de tous nos pechés
Amen

Il jeta ensuite l'œil en direction de Tiphanie, puis de Monseigneur Bardieu.
Il ne savait rien des usages de la chose et se demandait bien ce qu'il se devait de faire par la suite.

Typhanie l'écouta et sourit, il s'en sortait très bien pour dire qu'il avait passé sa pastorale il y a fort longtemps. Attrapant le livre des vertus poser sur l'autel, elle tourna les pages et chercha un passage à lire qui correspondrait bien a François Noel, malheureusement elle ne pouvait plus vraiment faire dans la nouveauté, vu le nombre de baptême que Tit avait officier, plus rien n'était nouveau pour elle. Alors elle décida de lire son préférer, pour ce faire plaisir en ce beau jour.

Je vais nous lire un passage du livre des Vertus, dans la Vita d'Aristote Chapitre. XIII - La réception chez Polyphilos. J'aime beaucoup Aristote c'est un homme qui nous apprend beaucoup de la vie et pourtant les histoires sont toujours assez simple, mais écoutons plutôt.

Citation :

Aristote avait été invité à une réception chez un riche marchand athénien exerçant également les fonctions d'archonte. Il s'appelait Polyphilos. C'était un homme riche et puissant, passionné par la philosophie. Il venait souvent écouter Aristote, aussi souvent que ses charges et son statut le lui permettaient. Sa maison était pleine à craquer, et les tables regorgeaient de victuailles.

Aristote tenait une coupe de vin qu'il venait de remplir au cratère. Il prit une feuille de vigne farcie quand Polyphilos s'approcha de lui.

Polyphilos : Aristote, cher maître. Comment trouvez-vous cette réception ?

Aristote : Je vous avoue que je préfère les plus petits comités, on ne s'entend pas, ici. Mais votre maison est splendide et le banquet est digne des plus grands rois.

Polyphilos : Merci pour ces compliments. Mais rien n'est trop beau pour mes amis et j'aime à les avoir tous autour de moi.

Aristote : Tous ces gens ici, sont donc vos amis ?

Polyphilos : Bien entendu. Nul n'entre ici qui ne soit mon ami.

Aristote : Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité.

Polyphilos : Et alors ? Je ne suis pas hautain. Je laisse ça au nouveaux riches.

Aristote : Certes, c'est tout à votre honneur. Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales.

Le jeune fils de Polyphilos s'était approché.

Eumónos : Je le répète sans cesse à mon père. Ces gens ne sont pas ses amis et il doit prendre ses distances.

Aristote : Ce serait tomber dans l'excès inverse, jeune homme. L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociale et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle.

Eumónos : Mais comment trouver un parfait égal ?

Aristote : Ce n'est pas nécessaire. Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter.

Polyphilos et Eumónos hochèrent la tête pour marquer leur accord. Aristote s'éloigna de quelques pas avant de se retourner.

Aristote : Ces feuilles de vigne sont délicieuses, aussi délicieuses que le conseil d'un ami, vous ne trouvez pas ?

Titca referma le livre et sourit, pour le coup Aristote avait de l'humour, oui enfin passons il était temps de commenter ce texte.

Que comprendre alors ? D'un côté nous avons Polyphilos qui déclara avoir invités tout ses amis a cette réception et de l'autre Aristote qui nous apprend qu'un ami n'est pas forcement véritables. Alors comment faire la différence entre les vrais amis et les faux amis qui ne font que profité de ce nous pouvons leurs offrir ? Pour ma part je n'ai jamais trouver d'autre solution que celle que nous propose Aristote... L'amitié est le plus grand bien de l'homme, nos amis nous entoures, nous protèges, sèche nos larmes, nous écoute, nous guide et nous conseils, parfois même ils sont fâché... Et cela pour notre seul bien. Les autres amis, ceux qui ne sont là que par intérêt ne ferons jamais rien de tel... Mais les ''faux'' amis ne sont pas forcement inutile, ils font de nous des hommes sociables et nous permette de vivre dans la vertus, sinon quoi nous risquons de finir comme l'ermite... Mais c'est une autre histoire.

Assez heureuse de son résumée, elle regarda son évêque et lui accorda un sublime sourire. Faut dire qu'il lui avait tout appris alors l'avoir sous son nez la rendait toujours pleine de joie et appréhension en même temps.

Bien a présent, je laisse la parole à Monseigneur Bardieu, peut-être voudrait-il dira quelques mots... Avant que notre futur frère prononce le serment d'allégeance à la Sainte- Église ?

La maître des Novices ce fit toute petite dans un coin et regarda le Recteur, souriante et très heureuse d'avoir la chance de l'écouter parler, elle allait a coup sûr apprendre quelques choses !

FNdV avait écouté attentivement le texte lu par Tiphanie ainsi que le regard qu'elle posait sur celui-ci

Le dialogue entre Aristote et Polyphilos ne manquait pas de clairvoyance et c'était bien là ce qu'il attendait de la communauté qu'il embrassait par le baptême: un havre de fraternité et un phare sur le discernement.

Une fois le serment d'allégeance a la Sainte-Église dit, Titca s'approcha de l'eau bénite et en remplit une petite coupole, le temps ne permettait pas encore de noyer les baptisés la tête sous l'eau... Dommage c'est fort amusant pourtant et prime Farnor lui avait appris le petit truc pour qu'ils ne meurent pas noyer... Fallait vérifié de temps en temps les petites bulles... Enfin on s'égare la non ? Donc Titca remplit la coupole d'eau et s'approche ensuite de François Noel un petit sourire sadique aux lèvres. Un, deux... trois.... Et plouf... L'eau coula du récipient sur le front de l'homme. Pendant ce temps l'officiante récita les paroles habituelles.

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Souriante elle lui donna une serviette afin qu'il retire un peu l'eau et ce retourna. Attrapant un cierge sur l'autel elle l'alluma a l'aide d'un cierge bien plus grand et le donna à François.

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Acceptez ceci mon frère, la flamme de ce cierge représente votre foy, sa lumière chaude et rassurante repoussera les ténèbres de notre monde... Aussi longtemps que vous la protégerez de la créature Sans Nom. Il ne tien qu'as vous de la faire grandir et devenir plus forte, ou au contraire de l'éteindre et d'en assumer les conséquences.

Souriante toujours, elle sortie de sa poche une médaille et lui passa autour du cou. Amusée elle recula pour l'admirer et annonça.

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Porter cette médaille fièrement, celle-ci représenta votre attachement à la Sainte-Église et à notre famille ! Toutes mes félicitations mon frère, vous voici fidèle ! Mmmh donner moi seulement le temps de rédiger un certificat de Baptême.