[Funérailles] : Handek Bellecour

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Une journée comme une autre dans la vie du monde, une journée précise pour certaines personnes.
L'univers était ainsi fait, l'on ne prenait garde à sa profondeur que lorsque le destin venait pointer notre chemin du doigt.

Il y a quelques jours, ce fut Handek, qui croisa sa route ; de guerre lasse, il cessa le combat, prêt à rejoindre le Très-Haut, notre juge à tous.
La très respectée Mère Eloin était venue le trouver pour qu'il célèbre cette cérémonie ; un peu surpris, il accepta sans aucune condition, fort honoré qu'il fut choisi.
Les enterrements étaient de loin les plus complexes des sacrements, car la tristesse en ce jour était maitresse. Autant le baptême que le mariage laissaient place à la liesse, tandis qu'aux funérailles, il n'y avait nulle joie ...

Uriel arriva de bon matin dans l'Abbatiale afin de tout préparer comme il se devait. Remettant en place les bancs, rallumant les cierges, il disposa le linge d'autel et ouvrit devant lui le Livre des Vertus.
Adressant une courte prière au Très-Haut pour qu'il accueille l'âme d'Handek, il repensa à une autre cérémonie de funérailles qu'il allait devoir bientôt célébrer. Serrant les mâchoires, il joignit aussi la demande à Dieu de prendre soin de sa chère amie, Ecaterina.

Il se dirigea alors vers la sacristie latérale pour y revêtir une robe de bure de couleur plus sombre, puis s'en alla sonner les cloches ...

Donc ... Dong ... Dong ...

Il n'en fallait pas plus, trois coup de glas étaient bien suffisants ...

Le glas...

Les trois coups sinistres, esmanant d'une cloche qui ne servoit que fort peu, retentirent dans l'abbaye aussi fort que dans le coeur de la moniale. Elle ne sursauta point, attendant, depuys l'aube où le sommeil l'avoit fuie, l'annonce de la messe de funesrailles.

Lentement, elle referma l'ouvrage qu'elle parcouroit sans grande attention, l'esprit ailleurs. Puys quitta son siesge, ajusta sa coiffe sur sa teste, et sortit de sa cellule, soulevant le bas de sa robe d'azur pour esviter de marcher dessus.
La longue houppelande au décolleté échancré ne manquerait point d'accrocher le regard de ceux qui assisteraient a ceste cérémonie, pourtant la moniale ne regrettoit point son choix vestimentaire du jour.

Elle avoit porté le grand deuil en blanc, ne layssant paraistre que mains et visage durant plus d'une année, lors du trépas d'Izarra, et a nouveau, durant une aultre année, pour le décès de son mari.
Lors, pour le deuil de son frère, elle avoit décidé de porter l'azur du blason Bellecour, dans toute sa splendeur et sa vivacité. Pour faire honneur a ce frère toujours heureux, qui fut si fier d'appartenir a ceste famille ; et qui n'eut la foy que tardivement, mais sereinement.

D'un pas lent et lourd, la moniale, ce jour en vestements de ville, poussa la porte de l'abbatiale, saluant d'un simple hochement de teste le frère Uriel, qui avoit gracieusement accepté d'estre le célébrant du jour, maugré sa propre peine et son emploi du temps chargé comme celuy d'un cardinal inquisiteur.
Et, préservant ses forces pour la dure cérémonie a venir, elle se laissa choir sur un banc plus qu'elle ne s'y assit, et joignit ses mains en priesre, attendant silencieusement l'arrivée de ses soeurs, et des quelques proches qu'elle avoit informés de l'office funesbre.

Retour à Noirlac... Gabrielle aurait tellement aimé que ce soit pour d'autres circonstances... Le glas... L'horrible glas qui résonnait indifféremment sur la peine de la fratrie Bellecour. Vêtue de blanc, elle pénétra dans l'abbatiale Saint-Bernard. Elle se signa et avança entre les rangs.

L'éclat d'une étoffe azurée qui tranchait crûment avec les lieux attira son regard. Surprise, la jeune femme se rapprocha de sa soeur aînée et vint se placer à côté d'elle. Elle fit connaître sa présence en posant une main douce sur l'épaule d'Eloin. Assurément, c'était pour elle que la peine était la plus grande. C'est elle qui avait pris soin de leur frère, qui l'avait accueilli à Bordeaux et l'avait aidé.

Bien sûr que Gabrielle était triste, bien sûr que sa peine était à la hauteur de la perte d'un frère. Mais elle n'avait pas connu ce cadet, et n'avait eu l'occasion de le voir qu'une fois. Le plus dur pour elle était le regret de n'avoir jamais eu le courage de prendre sa plume et d'écrire à ce frère pour apprendre à le connaître. Le regret de ne lui avoir jamais parlé lorsqu'elle en avait l'occasion. Le regret d'avoir laissé Eloin seule pour gérer le dégoût de la vie qui avait fini par gagner le jeune homme, d'après ce que lui avait dit sa soeur.

Elle n'avait aucune excuse et ne s'en cherchait pas. Elle avait été en colère d'abord d'apprendre que son frère lui avait été si tôt retiré. Puis elle s'en était voulu. Maintenant elle était juste triste, et avait accepté son impuissance, sans pour autant oublier ses remords. Elle attendit silencieusement aux côtés d'Eloin, espérant que ses deux cadettes avaient pu se libérer pour ce triste office.

Le glas... des images jaillirent dans l'esprit de Tenshi... les mêmes qui le hantaient depuis des mois maintenant. Chaque personne disparu faisait renaitre en lui les derniers instants de sa fille. Il rassembla ses esprit et chassa ces pensées lorsqu'il franchit le seuil de l'abbatiale. Doucement, il se signa et murmura quelques prières avant de s'avancer dans l'allée.

Tenshi n'avait pas connu le défunt. Sa présence avait surtout pour but de soutenir son amie. Gabrielle. Un caractère hors norme qu'il avait tout de suite aimé. Le temps les avait rapproché et aujourd'hui il ne pouvait qu'être ici, près d'elle. Ceci dit, elle était déjà en compagnie d'une femme tout d'azur vêtu. Ses yeux se posèrent sur elle puis sur Gabrielle, parée de blanc. Lui avait choisi le noir, simplement brisé par les couleurs de son Duché...

Il resta un instant à regarder son amie, hésitant sur la marche à suivre. Puis il décida de ne pas la déranger pour l'instant. Il s'approcha des bancs à proximité d'elle, posa genoux à terre en s'inclinant devant le chœur puis s'assit simplement en attendant le début de la cérémonie. Il serait temps de témoigner ses amitiés un peu plus tard.

Invité

Marye entra dans l'abbatiale, son frère qu'elle avait peu eu le temps de connaitre avait rejoint le très haut et la cérémonie se déroulait ici même.
Elle s'en voulait de n'avoir pas plus pris le temps de le connaitre mais la vie ne nous laisse pas toujours faire ce qu'on veut.

Elle se signa puis se dirigea d'un pas lent vers ses soeurs déjà présentes, le coeur lourd de ne se retrouver que pour une si triste occasion.
Encore une fois elle se rendait compte qu'elle prenait peu de temps pour elles aussi, il faudrait qu'elle trouve le temps pour sa famille, preuve il en est qu'un jour il est trop tard.

D'un sourire triste et d'un hochement de tête elle les salua, n'osant pas troublé le silence ni le recueillement de l'instant.

Un bruissement de tissu froslant le pavé a intervalles resguliers la tira de sa meslancolique songerie, aussi ne sursauta-t-elle point lorsqu'une main lesgesre, presque aesrienne, vint se poser sur son espaule.

Lentement, elle releva la teste, son regard remontant le long du corps drapé d'immaculé, pour finalement encontrer le regard de la Pomme.
Elle se mit debout d'un seul bloc, et serra briesvement le corps de sa soeur contre le sien, la saluant a sa maniesre.

Gabrielle... Murmura-t-elle d'une voix esteinte, a cause de sa gorge nouée.

Il luy faudrait fournir un grand effort sur elle-mesme, pour pouvoir dire quelques mots a haulte voix, lorsque viendrait le moment de parler du desfunt.
Ceste foys elle ne pourrait point rester silencieuse, comme elle le fit pour la messe donnée en mesmoire de son espoux, layssant les aultres présent a l'office parler de celuy qui fut l'un des rares Nantis du village mainois de Montmirail.

D'un geste, elle invita la teutonne a prendre place a son costé, n'ayant point remarqué l'arrivée d'un homme dans la nef. Elle n'eut point le temps d'engager une conversation a voix basse avec Golden qu'une femme s'approcha d'elles, les saluant tristement.
Eloin sourit en recognoissant Marye, et l'estreignit contre son coeur, avant de luy désigner le banc ou elle avoit pris place avant l'arrivée de Gabrielle. Elles attendraient en silence, dans la priesre, que les aultres membres de la famille ne rejoignent l'abbatiale.

Elle ne dit pas un mot, layssant a ses parentes le loisir d'engager la conversation, ne sachant guesre de quoi parler en de telles circonstances. C'estoit la premiesre foys que la fratrie Bellecour partageoit la mesme peine : celle de perdre un proche.

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel resta silencieux derrière l'autel, attendant la venue de la famille et du cercueil.
Saluant Eloin, il fut surpris de constater que "la Pomme" fut en vérité sa soeur cadette ; il regarda alors les autres personnes s'installer.

Un des moments les plus forts de l'enterrement allait survenir : l'arrivée du cercueil.

... Dong ...

A nouveau le glas sonna pour laisser place à un silence assez lourd, mais, comme pour égayer un peu, un rai de soleil frappa un vitrail et illumina alors l'endroit où devrait se trouver le cercueil.
Les frères commis entrèrent alors, portant le lourd ouvrage de bois dans lequel reposait la dépouille mortelle, comme endormie pour l'éternité.
Ils déposèrent alors l'ouvrage dans ce mélange de couleurs chatoyantes, qui dansèrent sur le cadavre du défunt, lui donnant sans doute un dernier hommage.

Bienvenue amis et parents, aujourd'hui c'est le coeur gros que nous allons rendre respect et hommage à Handek.
Trop tôt, et même beaucoup trop tôt, il nous a quitté ; la douleur nous accable mais gardons à l'esprit que son âme est partie rejoindre notre Créateur, et c'est grand bonheur pour lui.

Mais en ce moment, nous avons envie de nous tourner vers Dieu, Aristote et Christos pour crier notre désespoir, notre détresse ou notre colère.
Nous sommes alors tentés de reprocher à Dieu son silence et son inaction, et parfois même, nous l'accusons.
Or et au contraire, Dieu vit notre détresse avec nous et au plus profond de notre être.
Il est là, et Il souffre avec tous ceux qui souffrent, car par nature, nous faisons partie de Lui.
Il pleure avec ceux qui pleurent mais Il n'est pas la cause de nos misères.
Avec Lui, la vie triomphe de la mort, et le bien triomphe du mal, et là, se révèle Sa toute puissance.

Ainsi c'est l'esprit pur que nous devrons plus tard suivre Handek dans sa dernière demeure, près de sa famille.

Mais Uriel n'aimait pas particulièrement les enterrements, car les émotions drainées par cet événement ne laissaient pas de place à la joie et au bonheur.
La perte des êtres chers était pénible, et ce, même si ils avaient rejoint Dieu.

Il regarda alors Eloin.

Ma Mère, si vous en avez la force, vous pouvez venir réciter le Crédo.
Sinon, je peux ou le faire ou toute autre personne proche qui souhaiterait le dire.

Le Doyen aurait pu mais ne s'était permis de tutoyer la Grande Prieuse, non par irrespect, loin de là, mais pour lui faire comprendre qu'en ce moment, il était proche d'elle, et qu'il partageait sa douleur ainsi que celle des autres pour la disparition de son frère.

Invité

Elle venait icelyeu pour la deuxième fois, en des circonstances totalement opposées.
La cérémonie était sur le point de commencer lorsqu'elle se glissa doucement sur un banc. Son regard se porta sur Eloin. Elle attendrait la fin de la cérémonie pour aller lui glisser un mot.
Elle écoutait distraitement, son esprit vagabondant vers une époque pas si lointaine, époque où Eloin et Handek étaient encore à Montmirail.
La vie continue, pas toujours comme on le souhaite, hélas...

Retraitant Nombre de messages : 86 Date d'inscription : 03/08/2008

Dès qu'il avait su, il avait décidé de se rendre à Noir lac. Il ne connaissait le défunt et connaissait que trop peu la Schewster Teutonique qui lui avait fait annonce de cette triste nouvelle.

Il ne connaissait non plus assez la personne qu'il savait extrêmement touchée en ce moment et cette personne c'était Dame Eloin... Sa marraine de baptême. Il est des personnes que l'on respecte plus que tous... Il est des personnes qui sont plus que famille... et le simple fait de les savoir en souffrance vous ouvre en deux le coeur.

Malgré un emploi du temps extrêmement chargé, il avait chevauché nuit et jour et le voila maintenant en Noirlac.

La grande carcasse était à son habitude vêtue de sa cotte de mailles, recouverte de la tunique blanche de l'Ordre. En ses épaules la cape frappée de la croix de sable était rapiécée de toute part et rappelait a qui voudrait bien le remarquer que le Bruder avait fait voeu de pauvreté.
Une génuflexion plus tard, il entra en l'Abbatiale de sa lourde démarche, mais decidé... Cherchant du regard sa Marraine. Il remarqua sa soeur Teutonique en premier et c'est surpris qu'il constatât que sa marraine était vêtue d'une longue robe azur. Il n'avait osé le dire à la pomme, mais il ignorait que Dame Eloin était sa soeur. Le Teutonique approcha en faisant un signe vers l'autel ou son ami Uriel allait officier.

À nouveau, il porta son attention vers la famille endeuillée et accrocha le regard de sa soeur Teutonique... Il esquissa un sourire voulant lui transmettre force et courage. Il prit place sur le Prie-Dieu non loin de sa marraine et chercha à croiser son regard. Il ne voulait la déranger, juste lui montrer soutien et prier pour que le Tout Puissant accepte en le paradis solaire, l'homme qui allait être honoré.
Il joignit les mains...

Pour la première fois, Gabrielle vit sa soeur aînée proche des larmes, et cela vint s'ajouter au noeud qui venait nouer ses entrailles. Elle n'avait jamais vu Eloin que joyeuse, ou sérieuse, mais pas autrement. La tristesse qu'elle ressentait s'accrut et elle ne dit rien de plus, lui rendant simplement son étreinte. La jeune Marye les rejoint peu après, et, bien qu'un brin gênée car elle n'avait vu sa cadette qu'une fois, elle lui donna une accolade qui se voulait fraternelle. Il ne manquait plus que Lilie donc... A moins que leur cousin ne vienne lui aussi, elle ne savait pas trop.

La Pomme jeta un bref coup d'oeil derrière elle. A Tenshi et Makcimus, elle fit un petit sourire empli de gratitude. Leur soutien serait le bienvenu. Une autre jeune femme dont le visage ne lui était pas inconnu était présente, mais elle ne put remettre un nom sur ce visage. Peut-être l'avait-elle croisée à l'Académie ? Peu importait, et son regard revint vers Eloin. Elle hésita un peu, ne sachant trop si faire parler sa soeur serait indélicat ou non, à ce moment. Voyant que l'officiant - qui décidément, l'aurait vu dans tous ses états - allait commencer la cérémonie, elle se pencha vers elle et lui chuchota la question qui lui brûlait les lèvres :

Et Lilie... Viendra-t-elle ?

Il lui semblait important que la fratrie soit réunie en ce moment, même s'il était loin d'être joyeux et réconfortant... Mais la Pomme se redressa, le cercueil arrivait. Ses mâchoires se crispèrent à cet instant. Sa main revint se loger dans un geste qui se voulait réconfortant sur l'épaule d'Eloin qui se trouvait à sa droite, alors que Marye était elle-même à la droite d'Eloin. Gabrielle baissa les yeux au passage du cercueil, elle n'avait pas la force de contempler le visage figé de son propre frère. Mais elle dut s'y résoudre parce qu'elle ne pouvait pas manquer à tous ses devoirs de soeur. Si elle ne l'accompagnait pas jusqu'en sa dernière demeure, alors qu'aurait-elle fait pour lui ?
Comme elle le craignait, le teint blafard du jeune homme défunt vint frapper son coeur durement. Et comme elle le craignait, ses regrets de ne pas l'avoir plus connu l'enfermèrent dans un étroit étau de colère contre elle-même, de remords et de tristesse. Elle se souvenait parfaitement de leur rencontre au domaine familial. Il était venu naturellement vers elle, intimidé mais heureux, comme ils l'étaient sans doute tous ce jour là. Puis il avait posé sa main sur l'épaule de son aînée et ce geste lui avait réchauffé le coeur, à elle, qui avait du mal avec les démonstrations d'affection.

A présent, il gisait là, seul et livide face à eux, l'expression définitivement figée. Mort, en un mot. Uriel appela Eloin, et la Pomme la lâcha pour qu'elle puisse y aller si elle s'en sentait le courage. Sinon, elle irait à sa place, elle devait bien ça à Handek.

Un mouvement près d'elle la tira de sa léthargie, et elle tourna lentement la teste vers la source du bruissement. Un haussement de sourcil accueillit la présence de son filleul teutonique, suivit d'un bref hochement de teste.
Plus loin, une chevelure rousse fit naistre un minuscule sourire sur le visage triste, elle venoit de remarquer le visage de son amye mainoise.

Ils estoient la, tous, pour les soutenir, elle et ses soeurs, dans ce moment difficile, et elle saurait leur affirmer sa gratitude en fin d'office. Mais, a présent, il luy falloit reprendre le dessus sur cet abattement, ceste gangue de fer qui l'avoit clouée sur le banc depuys son entrée dans la basilique.

La question de Gabrielle l'ayda a revenir a la solennité de l'instant, et la moniale inclina la teste.

Elle devrait oui, du moins elle m'assura de sa présence a ceste cérémonie, dans sa derniesre lettre...

Un moment de silence, encore, avant que le glas ne retentisse une nouvelle foy ; avant que le cercueil ouvert ne fasse son entrée dans l'abbatiale, porté par six freres, dont le moine muet, Bernardo ; avant que le visage blesme de leur parent ne soit exposé a la vue de tous.

Eloin garda le regard fixé sur ce visage qui plus jamais n'aurait d'expression quelconque ; sur ce corps qui, bientost, rejoindrait la terre fraischement labourée du cimetiesre familial ; sur ces mains, qui plus jamais ne se poseraient sur son bras comme il le fict tant pour quesmander son attention au milieu des foules.

Un sanglot monta du fond de sa gorge, qu'elle parvint a maistriser au moment ou Uriel luy adressa la parole. Prenant appui sur le prie-Dieu sis face a elle, la chef de famille se leva sans un mot, et rejoignit l'autel. Le credo, priesre universelle, connue sur le bout de ses doigts, faillit ne point revenir a sa mesmoire, tant elle estoit dans un estat second depuys la vue du cercueil contenant la despouille fraternelle.

Puys, finalement, les mots maintes foys ouïs et prononcés brisèrent le silence, sa voix, tremblante au despart, s'affermit au fur et a mesure de la rescitation de la priesre.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

Uriel salua d'un signe amical son frère lorrain ; il semblait ne pas trop avoir souffert des dernières batailles qui s'étaient déroulées en Anjou.
Il se demanda d'ailleurs si il ne souffrait pas trop du mal du pays.

Ses yeux se posèrent sur Gabrielle, qui soutenait son aînée comme elle le pouvait, car en ces moments, à vrai dire, il n'y avait qu'un peu de présence qui permettait de faire passer la douleur.
Regardant alors Eloin, il s'interrogea sur la demande qu'il lui avait fait de venir réciter le Credo ; il n'avait pas voulu l'accabler davantage, mais il la savait forte ; cependant, en ce moment, il la vit plus affectée qu'il ne l'avait jamais vu, encore plus que lorsqu'ils avaient discuté de son défunt mari et de son fils, qui arrivait peu à peu dans l'âge adulte.

Comme elle récitait le Credo, il le dit silencieusement lui aussi, car c'était bien là leur profession de foi.
Lorsque la moniale termina, il continua la cérémonie et reprit :

Après que tous nos regards aient croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le Tien, Glorieux Tout Puissant.
Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’est la Tienne, Omniscient et Omnipotent Très-Haut.
Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur, ne détourne pas Ton regard de notre ami.

Long silence alors, car les nuages extérieurs semblaient jouer avec la lumière du soleil, la diminuant et illuminant à nouveau la Chapelle.
Il tourna alors les pages du Saint Livre :

Je vais maintenant vous lire un passage du Livre des Vertus :

Derrière eux, je voyais de vaste paysages idylliques. Tout resplendissait la beauté et donnait envie d’y rester pour l’éternité. Mais cela semblait bien vide. Je pouvais admirer les innombrables élus, peuplant le Paradis, sur le visage desquels s’affichait la béatitude. Voyant un tel bonheur emplir ceux qui avait vécu dans la vertu, je me réjouissais pour eux et espérait pouvoir les rejoindre.

Alors, j’entendis une voix dure et sereine me dire: “Ceux que tu vois ici sont ceux qui ont su gagner le Paradis, suivant la parole que J’ai confié à Aristote et à Christos. Mais sache que l’avenir ne sera pas aussi radieux pour tous”. Je compris que c’était Dieu Lui-même qui m’adressait ce divin message. Alors, les anges me laissèrent seul, en communion avec le Très Haut. “Regarde dans la flaque d’eau à tes pieds”, me dit-Il.

J’y vis alors un beau pays. La douce chaleur du soleil caressait les arbres des vergers, nourrissait les épis de blé, qui se dressaient, fiers, vers le ciel, et donnait tout son amour aux légumes, qui prospéraient. Plus loin, je pouvais voir les vaches paître placidement, accompagnées de moutons gardés par leur pâtre. L’agréable brise prêtait sa force au travail du meunier en faisant tourner les ailes du moulin.

Puis il marqua une courte pause en regardant le défunt.

Ainsi donc, Handek fut un grand travailleur ; charpentier, ses mains puissantes n'eurent de cesse de former le bois afin qu'il orne les belles demeures, et celles de ses proches.
Autant de souvenirs qu'il restera de lui, car aujourd'hui, l'âme d'Handek
s'en est allée rejoindre le Très-Haut, les Archanges et les Prophètes, ainsi que tous les Défunts qui ont gagné leur place au Soleil.

Et n'en doutons point, si notre vie a été vertueuse, ni nous avons marché dans le chemin de la lumière, alors, nous serons sauvés.
Pour l'heure, nous vivons avec l'espoir de le retrouver, ce frère, cet ami, le jour où nous aussi, accepterons le jugement du Créateur.

Et quand bien même nous sommes imparfaits, nous croyons en Lui et en Son Amour, et même si nous péchons un peu, Il nous pardonne car nous sommes Ses Enfants.

Uriel releva la tête pour regarder l'assemblée.

... si certains d'entre vous souhaitent venir dire quelques mots pour Handek afin qu'à jamais il vive aussi dans notre coeur et dans notre mémoire, que ses actes et les choses qu'il a fait ne tombent pas dans l'oubli.

Le Frère Doyen désigna alors le lutrin, où pourrait prendre place celui ou celle qui voudrait venir parler.

Retraitant Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 02/05/2010

Arrivée a Noirlac le cœur lourd...Les glas sonna trois fois...la cérémonie allait commencer. La jeune Bellecour pressa le pas, levant légèrement sa robe afin de ne pas marcher dessus.

Encore un Glas, la cérémonie commença. Lilie entra dans l'édifice à ce moment, se signa et resta au fond. Elle remarqua ses sœurs et sourit en voyant qu'2loin portait une tenue Azur...couleur de leur blason.

Le cercueil fit son entrée, Lilie sentit ses larmes montées et elle prit sur elle de ne pas les laisser sortir...Elle avait peu connu son frère mais avait échangé des courriers avec lui...

Elle regardait le lit de mort de son frère et songea aux souvenirs de leur rencontre lors d'un diner de famille...Ses mains se joignirent ensuite dans son inconscient, son regard fixé sur son frère et elle entamât la prière :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Lilie entendait la cérémonie dans un semi-brouillard de tristesse...

Un dernier mot à son frère ? voila ce qu'on lui proposait...Elle aurais voulu du temps pour mieux apprendre à le connaitre...Elle quitta u instant son frère des yeux, scrutant l"assemblée a la recherche d'un désireux de s'exprimer...

La cérémonie avait commencée. Un regard de Gabrielle avait convaincu Tenshi de l'à-propos de sa présence ici. Tant mieux. Son regard se posa ensuite sur le cercueil... A la réflexion, le Viennois aurait bien aimé rencontrer la famille de son amie, voir si elle était la seule à posséder ce tempérament si original ou si c'était un trait de famille commun aux Bellecour... Il n'en aurait jamais le loisir. Les mains jointes, il murmura le crédo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

En même temps que tous les autres, elle récita le Credo, ce Credo qu'elle connaissait si bien... Et fort heureusement d'ailleurs, car elle n'aurait pas pu réfléchir en cet instant. Les mots s'échappèrent de sa bouche, sans qu'elle ne les contrôle :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

Elle remarqua en même temps l'arrivée de Lilie et elle l'accueillit d'un sourire de circonstance, un de ces sourires tristes qui ne doivent leur existence qu'à la volonté de saluer la présence d'un être cher dans un moment funeste. Puis, à l'invite d'Uriel à venir parler, elle releva la tête et posa ses prunelles noires sur Handek. Elle était son aînée. Elle ne le connaissait pas. Elle ne lui avait jamais apporté la chaleur qu'il méritait.
Alors, sans savoir ce qu'elle faisait, elle passa devant ses soeurs pour sortir de la rangée de bancs. Elle se dirigea vers le lutrin désigné par Uriel.
Gabrielle parcourut l'assemblée de son regard triste et baissa la tête. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle allait dire. Que pouvait-on dire sur quelqu'un qu'on ne connaissait pas ?
Elle ne savait pas et s'en fichait. Pour une fois, et peut-être pour la première fois devant tant de gens, ses paroles n'étaient pas maîtrisées et elle laissa ses sentiments s'exprimer librement.
Sa voix, plus basse que d'habitude, s'éleva sourdement dans l'abbatiale.

Handek Bellecour...

Quelle ne fut pas ma colère lorsque j'appris que le Très-Haut m'avait rendu ma famille pour m'enlever ensuite mon petit frère, que je n'ai pas eu le temps de connaître ? La vie a de ces aléas ironiques qui nous bouleversent terriblement... Et pourtant... Je sais que je n'ai de colère à avoir que contre moi-même, qui ne suis jamais allée véritablement vers Handek. Le temps des regrets ne fait sans doute que commencer. Le regret de voir une vie si jeune rappelée par le Très-Haut, le regret de n'avoir pas été une soeur à la hauteur, le regret de ne pas avoir profité assez de ce cadeau que nous a offert le Très-Haut.

Pardon Handek, pardon d'avoir été une piètre soeur et de ne pas avoir su te connaître et t'aimer comme tu le méritais. Pardon de ne pas avoir été là pour toi et de ne pas avoir pu t'aider lorsque tu allais mal. Je sais qu'il est trop tard et que ces paroles ne pourront jamais rien effacer, ni du remords qui me tient, ni de mes fautes indéniables...

Gabrielle sentit les larmes monter, et elle dut faire un dur effort pour ne pas les laisser déborder. Pas maintenant. Elle avait encore des choses à dire et ne pouvait se laisser aller. Elle puisa un peu de force dans le regard de celles et ceux qui lui étaient chers, et poursuivit :

Mais mes regrets ne sont rien face au bonheur que j'ai eu de le rencontrer, lui et mes soeurs. Trouver une famille après tant d'années à se chercher fut pour moi une nouvelle source de force, une nouvelle raison de remercier le Très-Haut. Mon unique rencontre avec Handek me laisse un souvenir qui demeurera impérissable. Je me souviendrais toujours du sourire qu'il a eu en allant vers moi, sans même qu'on lui dise que je faisais partie de sa famille. Je me souviendrais toujours de son regard si serein qui en disait si long sur son bonheur de rencontrer ses soeurs. Et de la chaleur apaisante qui m'envahit lorsque sa main se posa sur son épaule. C'est ce lien fraternel qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Ce lien fraternel qui me rappelle toujours avec quelle spontanéité il vint vers moi, et combien la confiance naturelle que nous avons ressenti l'un pour l'autre m'a profondément touchée alors.

Pour ce lien qui se passe de toute explication, pour ce lien qui a su m'attacher à toi sans que je te connaisse, je te remercie Handek.

Son regard avait glissé sur la face livide de son frère à ce cher souvenir, et elle ne put retenir une larme qui vint rouler sur sa joue. Il fallait qu'elle achève.

Je retiendrais toujours de lui le sentiment que j'ai eu ce jour là, la joie de connaître l'amour fraternel dont ce jeune homme m'a enseigné le prix. En sa mémoire, je ne recommencerai pas deux fois mon erreur de laisser passer une fratrie qui m'est si chère. En sa mémoire, je porterai les couleurs de notre famille encore plus fièrement.

Merci pour tout, petit frère. Repose en paix auprès du Très-Haut.

Gabrielle se tut et baissa les yeux. Elle regagna silencieusement sa place, tandis que quelques larmes discrètes s'échappaient sur son visage. Mais elle garda ses prunelles posées sur la dépouille d'Handek, priant dans son esprit pour que le Très-Haut veuille bien lui accorder place dans le Paradis Solaire.

Et Uriel invita les proches du desfunt a venir s'exprimer devant tous. Avant que la moniale n'ait eu le temps d'esquisser un geste pour se lever, Golden estoit parvenue devant le lutrin, servant a l'assemblée un discours si esmouvant que la chef de famille ne put empescher les larmes couler le long de ses joues, ces larmes qu'elle retenoit depuys l'aube, serrant les lesvres jusqu'a se faire mal, refusant de se laysser aller a la faiblesse de son asme meurtrie par les nombreux trépas survenus durant la présente année.

Pourtant elles coulesrent, ces larmes, durant tout le temps que parla Gabrielle, la moniale se trouvant incapable de les faire cesser. Elle trouva, enfin, la force d'apaiser ce torrent de gouttes salées, lorsque sa cadette fut revenue a ses costés.

Alors elle se leva, profitant de ceste accalmie au milieu d'une pluie de pleurs, et prit la place layssée vacante par la teutonique. Son regard parcourut l'abbatiale, et un mince sourire fut adressé a Lilie. En retard, mais finalement présente, c'estoit la tout ce qui comptoit aux yeux de la veufve ; et elle l'invita, par un geste discret mais esquivoque, a rejoindre Marye et Gabrielle. Unies dans la douleur, a desfault de le pouvoir estre dans la joie.

Handek...

Je me souviendrais de toy comme le jeune homme fougueux et joyeux que tu cessa d'estre quelques moys avant de nous quitter, emporté par ceste accoutumance au chouchen, dont j'ai eschoué a te libesrer.

Je me souviendrais de toy, a chaque foys que je poserais mon regard sur les meubles de ma demeure bordelaise, puisque c'est de ta main qu'ils furent travaillés. Tu pensa mesme a y graver le blason de nostre famille, a laquelle tu fus si fier d'appartenir, toy qui, tout comme moy, te crus longtemps orphelin.

Je me souviendrais, jusqu'a ma propre mort, du jour ou nous nous sommes descouvert ce lien de parenté, le manche de ton cousteau se trouvant orné du mesme symbole que le pommeau de ma canne : l'hirondelle du blason Bellecour.

Je souhaicte que tu soys en paix, a présent, libesré des souffrances qui furent tiennes, de ceste meslancolie qui rongea ton asme.

Et, avant de retourner s'asseoir près de ses soeurs, elle s'agenouilla aux pieds du cercueil, et embrassa, une derniesre foys, le front du fresre tant aymé.

De retour sur son banc, elle prit la main de Gabrielle dans la sienne, la remerciant silencieusement d'avoir pris la parole en premier, ce qui luy avoit layssé le temps de se reprendre, avant de s'exprimer a son tour.

Retraitant Nombre de messages : 86 Date d'inscription : 03/08/2008

A genoux le Lorrain... Mains jointes, il recita le credo avec forces et conviction et nul doute que sa voix rocailleuse resonna en l'Edifice... Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort!

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés!

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut!

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN !!
Puis relevant la tête, il aperçut sa soeur teutonique... Diantre qu'elle était forte et courageuse et tellement humaine en son discours... Il ne chercha à dissimuler les larmes qui roulerent sur ses joues.

Il vit alors sa marraine prendre place près du lutrin. Là encore il écouta et il mesura la douleur qu'éprouvait Dame Eloin.
Il ferma les yeux et longuement il pria intensément pour cette famille qui nul doute saurait se relever de la perte d'un des leurs. Il pria pour eux...simplement pour eux.

Retraitant Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 26/02/2008

Le Ritter Teutonique s'était faufilé parmi les derniers individus venus assister à l'office funéraire. Il salua quelques frères et sœurs cisterciens dont il avait eu le plaisir de faire la connaissance. Il sourit chaleureusement au Bruder Makcimus. qu'il aperçu également, ravi de sa présence. Aujourd'hui cependant, la joie n'était pas au rendez-vous, ne laissant dans l'esprit du teutonique qu'un sentiment de vide et de tristesse.

Il s'installa discrètement dès qu'il aperçu une place inoccupée sur un des bancs de l'abbatiale, légèrement à l'écart, seul. Là , il fixa un instant celle qui partageait sa vie et dont le frère venait de lui être arraché... Sa détresse, il la comprenait et la partagerait, comme tous ceux qui avaient perdu dans leur vie un être cher.

Il n'avait pas connu Handek... Le Frère de Gabrielle... Il devait en avoir à revendre, le Bellecour, vu sa sœur. Le monologue de la Pomme , fort émouvant fut suivit par la récitation du credo. A genoux, le chevalier entama le chant.

Citation :: Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort!

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés!

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut!

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN.

Il resta un instant dans la même position, les mains jointes. Puis, il releva lentement la tête, ne détachant pas son regard de Gabrielle qui vivait là l'expérience d'une vie...

Invité

D'une voix basse, elle récita le crédo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort!

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés!

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut!

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN.

Elle écouta ensuite les témoignages de Eloin et de sa soeur Gabrielle, opinant du chef à leurs propos.
Elle se souvenait des moments heureux à Montmirail, particulièrement celui de l'annonce de son lien avec Eloin, et continuait de se recueillir en silence.

Défunt/Fantôme Nombre de messages : 7843 Date d'inscription : 27/01/2009

excusez du retard ...

Uriel écouta Gabrielle, puis Eloin, puis regarda les frères teutoniques.

A chaque fois impuissant devant les pertes que ses amis subissaient, il partageait néanmoins leur tristesse ...

Il prit deux objets qu'il avait préparé : un cierge et une croix de bois.
Il alluma le cierge grâce à la flamme une des bougies et dit alors :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route d'Handek, qu'elle le conduise maintenant au Royaume du Très-Haut.

Enfin, il prit la croix aristotélicienne, contourna l'autel tout en faisant signe aux frères commis à cette tâche de fermer le cercueil, un instant fort et tragique.
Il déposa alors cette croix sur le couvercle tout en déclarant :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Handek, je dépose cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.

Il baissa la tête et récita une dernière prière.

La chandelle continuerait de brûler lorsque toutes les autres seraient éteintes ...
Il fallait maintenant se rendre au cimetière familial des Bellecour, là où aurait lieu l'inhumation.
Le voyage serait long et silencieux, comme une procession silencieuse vers une finalité déjà écrite ...

Pas de soucis, la semaine fut chargée pour moi aussi...

La chef de famille suivit la fin de l'office en silence, les images des moments passés avec Handek desfilant devant ses yeux sans qu'elle puysse y mestre un terme, suivant les gestes d'Uriel sans vraiment les voir.

Elle revint a la réalité lorsqu'elle sentit un regard sur elle, et constata que le silence estoit revenu en l'abbatiale. Comprenant que le moment estoit venu de converger vers le domaine familial, elle se leva lentement, pour s'éviter de chanceler par un mouvement trop brusque.

Elle rejoignit le cercueil, mit un genou en terre et murmura une bresve priesre, la main posée sur le bois du coffre mortuaire. Puys elle se redressa, et se tourna vers les siens, sa voix brisée par les pleurs tremblant sous les voustes de l'abbatiale.

Nous allons présentement nous rendre au domaine familial, procéder a la mise en terre de la despouille d'Handek. Que ceux souhaictant nous accompagner pour ceste derniesre espreuve soient les bienvenus en terre familiale.

Puys, d'un signe de teste, elle donna son aval aux porteurs, qui reprirent le cercueil sur leurs espaules, entamant une longue et lente marche jusqu'aux escuries, desposant leur fardeau dans une charette. Le fresre Bernardo prit les resnes du puissant cheval de trait, et chacun se trouva une monture pour suivre le convoi, qui s'engagea lentement mais surement sur le chemin menant vers l'ouest, vers la derniesre demeure d'Handek Bellecour.

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